Bonsoir Andrej,
Ce qui me fascine dans l'écriture de Mar Swooney, c'est ton imagination.
Arriver à créer cette liberté d'intrigue par un univers complètement inventé mais qui s'appuie fermement sur des observations sociologiques pointues m'épate.
Tu me fais penser à un jeune cheval fou à qui on aurait lâché la bride et qui galope, les naseaux au vent, sans limite, à qui tout semble permis. Et le tout tient parfaitement debout. c'est ce qu'on appelle avoir du talent !
Même si aujourd'hui, je connais bien la trame car, comme je te le disais, je la relis régulièrement, il m'arrive encore de penser "wow" au moment d'un rebondissement que j'avais oublié.
Je sais que tu écris en italien, que malheureusement je ne lis pas. Je crois que je t'aurais supplié de me laisser te pousser à t'y remettre :-))
Quant à tes autres histoires, et pour motiver mes commentaires, quelques mots sur mes goûts.
Je suis d'origine française. Même si j'ai quitté la France il y a bien longtemps, je lis principalement en français. J'aime cette langue quand elle est bien écrite, son rythme, son vocabulaire. Ma maîtrise de l'anglais ne me permet pas tout à fait d'apprécier de la même manière une "belle phrase". Tu sais, celle qui te saute aux yeux quand tu la parcours, qui te laisse une odeur ou des couleurs quand tu refermes le livre (je ne sais pas si je suis tu vois bien ce dont je parle là :-).
Ensuite, l'imagination d'un auteur, son "univers". Cela me fascine.
Que ce soit par une description décalée du quotidien, d'une pièce historique ou la création d'un genre complètement nouveau, j'aime que quelqu'un me ballade à travers ses lignes. J'aime être étonné, choqué et rire. C'est une chance que d'avoir ce talent.
Et pour finir, oui, je suis romantique :-) j'aime les belles histoires d'amour, celles entre garçons bien sur, à condition qu'elles soient crédibles. C'est à dire que les protagonistes ne confondent pas coup de foudre avec coup de queues.
Je crois partager avec toi le goût des hommes plus jeunes que moi. Pourtant, j'ai toujours un recul quant à l'installation d'une relation père-fils s'il y a un trop grand décalage, pas viable à long terme à mon sens. Et si la description d'une partie de jambes en l'air est émoustillante, la répétition en devient parfois lassante. Mais quand l'histoire d'amour est en plus intégrée à un vrai récit, c'est tout simplement un régal.
On trouve facilement des récits de Q sur le net. Je fréquente régulièrement textesgais.com et gay-eros.org car on y découvre quelques perles entre les litres de sperme ;-) Surtout, bien cachée au fond de moi, il y a une midinette confite dans la guimauve : j'aime quand tout se termine bien.
voilà, voilà, tu peux respirer, j'ai terminé.
Oui, j'ai remarqué que tu aimais nous emmener vers différents pays, époques et cela me plaît énormément. L'insertion dans tes histoires de détails des cultures japonaise, irlandaise, arabe, au moyen âge ou plus récemment est tout simplement époustouflante. Je me demande même parfois où tu as bien pu te documenter et quelle est la limite de ta culture en général.
Mes préférés des préférés (Je t'ai déjà parlé de Mar Swooney ? ah... :-))
- Nunc Dimitis : que de beaux souvenirs ! Plein de rebondissements. Vrai protagoniste : parfois perdu et faible puis en reconstruction, enfin repu et assagit.
- Le journal d'Alain : tout y est : une belle histoire d'amour qui finit bien, un tas d'informations sur l'époque et les conditions de vie, ce récit est frais.
- Le trèfle noir : les batailles, les châteaux forts, on peut être pédé et avoir aimé jouer avec ses petits soldats :-)
- Cher Eugenio : j'ai adoré la grand-mère.
- Manush : juste pour être dans le grand lit de la roulotte :-). Non, simplement intéressé parce que je ne connaissais rien sur les "manush".
- L'ordre des reclus : si cela pouvait être vrai !
- Boy San : informations culturelles très intéressantes.
- Nous devrions être ennemis : je suis presque sur que c'est arrivé. Je pensais au film "Joyeux Noël".
- Les 8 livres du collier d'or : récit très intéressant.
- The Vanished empire : toujours fasciné par les histoires de conquêtes, de développement.
- The soul in the cellular : très très belle histoire. tout y est délicat.
- La commune de Silvana : histoire prenante.
- Moi, le fils du président : le style est "envolé" et j'aimais imaginer qu'il pouvait s'agir du fils de Bush ;-)
- La chartreuse de Montsabot : histoire et point de vue très intéressants. le style est parfois gris, comme des murailles mais j'ai bien ressenti la notion "confrérie".
- Je te tue par amour : fresque historique, très très belle histoire d'amour, contexte politique exact.
- Le garçon de l'acqueduc : le style y est très délicat, on dirait presque un poème japonais (oui, c'est en chine mais je ne connais pas de poème chinois :-)
- La laborieuse extension des dinosaures : plein de lucidité et un style joyeux.
- 3 lampes à la fenêtre : tu as touché ma celtitude (je suis né en Bretagne), parce que j'aimerais une vieille maison sur une île et que même si j'ai du mal à y croire, j'aime comment ces 2 là s'aiment.
- Lyon, mon amour : une vraie vie. ça sent presque l'autobiographie...
Aller, 2, 3 que j'aime moins :
- Le marchand vénitien : répétition systématique des scènes de sexe, dommage car les informations sont intéressantes.
- L'or, l'encens et la myrrhe : je n'ai pas pu embarquer dans cette histoire.
- Lesson of life : violer par un flic... ;-)
- Lui savait vraiment aimer : non, ce sont eux qui l'ont vraiment aimé. difficilement vraisemblable.
Voilà Andrej, je préfère m'arrêter ici car j'aurais pu développer d'avantage mais je doute que ça te soit très utile.
N'hésite pas à me dire quand tu te sens prêt pour le 5è livre, hum ? :-)
à très bientôt de te lire.
Jean Jo