SURGI DE LA MER | CHAPITRE 2 - UNE TRÈS FORTE TENTATION |
Le quatrième jour, Shinji dit à Minoru d'amener une tenue de bain, parce qu'il voulait l'emmener plonger. Il lui trouva un masque de plongée et le conduisit à côté de la haute falaise rocheuse où il arrêta le bateau. Il enleva son maillot, déboutonna son jean et se pencha pour le retirer. Minoru le regardait, fasciné. Sous le jean, le pêcheur ne portait qu'un étroit fundoshi blanc sur les côtés duquel émergeaient deux touffes de poils noirs. Le devant et le côté de ses cuisses étaient couverts de boucles noires clairsemées. C'était terriblement sensuel et le fundoshi serré soulignait la forme de ses boules et du membre au repos pointant vers le haut. Shinji se tourna, pliant soigneusement son jean. Minoru put admirer ses petites fesses, fermes et nerveuses, presque complètement exposées, laissant juste passer vers le haut l'étroite bande torsadée, pour aller rejoindre l'autre bande qui passait autour de ses hanches. Minoru déglutit, fébrile. "Hé ! Qu'est-ce que tu regardes ? Déshabille-toi, dépêche-toi. Ah, le fundoshi ! Mon père et mon grand-père ne portaient que ça. Je le trouve plus confortable que les vêtements modernes. Mon petit frère aussi, dedans, trouve que c'est plus confortable. Prends le harpon, met le masque et plongeons, allez ! L'eau est bonne." dit le tranquillement le jeune homme. Ils plongèrent et nagèrent parmi les rochers. L'eau était vraiment claire et la vue merveilleuse. Minoru regardait Shinji nager devant lui, avec une incroyable élégance et il sentait son désir augmenter. Ils continuèrent à plonger et Shinji attrapait un poisson ou un crabe presque à chaque fois. Quand ils s'arrêtèrent, Minoru n'avait attrapé qu'un crabe, un gros, mais un seul. "Bon, ça suffit pour aujourd'hui. Pour ton premier coup, plus, ça serait trop." dit le jeune homme en se hissant agilement dans le bateau. "Tu as presque tout pris, alors que je n'ai eu qu'un crabe !" dit Minoru en le suivant à bord. "Nager sous l'eau me fatigue aussi, alors maintenant, Shinji va faire une bonne sieste, et puis on y retournera plus tard." Shinji se coucha sous le chaud soleil, les bras repliés sous la tête, les jambes légèrement écartées sur le banc du bateau, et ferma les yeux. Minoru s'assit en face de lui, pour l'étudier à son aise. Il pensait que Shinji était la beauté faite homme. Le tissu léger du fundoshi, maintenant qu'il était mouillé soulignait encore plus clairement qu'avant la forme de son contenu. Minoru se sentait terriblement attiré par ce qu'il voyait. Il aurait voulu se mettre sur ce corps, l'embrasser, le prendre dans ses bras et éveiller son désir. Il était à peine capable de s'en empêcher. Son cœur battait la chamade, le sang battait contre ses tempes en écho et son slip de bain élastique se tendait sous la poussée de son érection. Il se leva et passa de l'autre côté du petit bateau et se coucha aussi. Ses pensées étaient tendues vers l'autre extrémité du bateau, vers le corps de rêve de son hôte, ses larges pectoraux, son ventre plat, et le délicieux relief entre ses cuisses. Quand Shinji se réveilla, ils revinrent vers l'île. Cette nuit, ils sortirent encore pour leur pêche nocturne. Chaque jour, Minoru remplissait les questionnaires et les documents qu'on lui avait remis. Parfois, il posait à Shinji des questions et le jeune homme trouvait bizarre qu'à Tokyo, quelqu'un s'intéresse à des choses qu'il trouvait si ordinaires. Mais le jeune homme faisait de son mieux pour répondre aux questions que le garçon lui posait. Le dernier jour que Minoru devait passer dans l'île arriva. Le garçon demanda à Shinji s'ils pouvaient encore retourner plonger dans l'après-midi. Le jeune homme accepta volontiers. Ils y allèrent après déjeuner. Ils pêchèrent plus longtemps que la première fois et Minoru attrapa plusieurs poissons. Quand Shinji dit qu'il était temps de s'arrêter, ils remontèrent à bord. Shinji complimenta Minoru, lui tapant légèrement sur l'épaule, le faisant frissonner. Shinji s'allongea, comme la fois précédente, pour faire une sieste. Le garçon, assis en face de lui, était encore perdu dans ses pensées. Etait-ce une illusion ou la réalité ? C'était comme si le membre de Shinji, nettement souligné par le tissu mouillé, grossissait lentement, comme s'il avait un début d'érection. Mais rien ne bougeait. Ce n'était peut-être qu'un effet de lumière, car le soleil était plus fort maintenant. Minoru senti sa tête tourner. La respiration légère, régulière du jeune homme, faisait monter et descendre la poitrine complètement glabre de Shinji. Les touffes de poils, sur les côtés du fundoshi promettaient des merveilles. Il aurait suffit à Minoru de s'agenouiller entre les jambes écartées et de tendre la main... Minoru transpirait, pas à cause de la chaleur du jour, c'était une sorte de chaleur différente qui se levait en lui. Ils étaient seuls, personne ne pouvait les voir... Alors pourquoi pas ? Les yeux du garçon étaient fixes, fascinés par le fundoshi gonflé. Non, ce n'était pas juste une illusion, il y avait eu une sorte de petit mouvement, sans équivoque. Shinji bandait. Minoru sentit son cœur battre comme un tambour, sa tête tournait comme s'il avait bu. Il se mit à genoux sur les planches du bateau, sans faire de bruit, et s'approcha de sa cible. En tremblant, il tendit lentement les mains. Un autre mouvement. Maintenant l'érection était évidente. Minoru posa ses mains de chaque côté du membre à moitié dur et posa ses lèvres dessus, les frottant doucement contre le léger tissu, tendu et mouillé et sentit le goût de l'eau de mer. Il ne vit pas Shinji ouvrir soudainement les yeux, ahuri, ouvrir la bouche comme pour dire quelque chose et se figer quand les lèvres du garçon touchèrent de nouveau son érection, qui bougea encore, plus fortement cette fois. Puis les doigts de Minoru passèrent sous le tissu s'emparant doucement mais avec détermination, du sexe et le libérèrent. Comme il était beau ! Le bruissement de la mer se mêla aux pulsations qui battaient les tempes du garçon. Minoru ne comprenait plus que son désir de donner du plaisir à cette frémissante colonne de chair. Gardant le beau membre vertical, le garçon le prit entre ses lèvres et le lécha. Bientôt, le membre atteignit sa pleine extension. Shinji, comme cloué au bois de son bateau, retenait sa respiration. De toute sa vie, il n'avait jamais ressenti quelque chose de si fort, si bon. Minoru referma les lèvres sur le beau sexe érigé et baissa la tête et commença à le pomper, à le lécher, tout en caressant le ventre et les cuisses du jeune homme, oublieux de tout, seulement conscient du fait que le beau pêcheur ne se soustrayait pas au plaisir qu'il lui donnait. Il se consacra à sa tâche avec dévotion, savourant sur toute sa longueur le pieu palpitant, le poussant profondément dans sa gorge. Finalement, Shinji émit un profond soupir et se laissa partir en frissonnant dans la bouche vorace de l'étudiant de Tokyo. Minoru avala avidement la douce liqueur qui lui sembla délicieuse. Il abandonna finalement le membre encore palpitant, heureux d'avoir pu lui donner du plaisir et le posa contre sa joue pendant quelques minutes. Ils restèrent ainsi, immobiles. Le membre de Shinji revint doucement à sa taille normale. Minoru se redressa, restant à genoux devant lui, et le regarda avec appréhension. Le pêcheur recula ses jambes et, sans rien dire, se tourna sur le banc, se leva, dénoua son fundoshi et le remit en place, serré. Alors Minoru, hésitant lui dit, "Demain, avant le déjeuner, je partirai. Je dois rentrer à Tokyo. Je voulais juste te remercier... à ma façon." Shinji ne répondit pas. Minoru se sentit soudain très triste, se leva et se rhabilla. Quand il se retourna, Shinji aussi était habillé. Le pêcheur démarra le moteur et les conduisit vers l'île. Sans dire un seul mot, et sans regarder le garçon. Minoru ne se sentait pas coupable, mais ne savait que faire, ni que dire. Il aurait aimé une réaction du jeune homme, même un coup de poing, mais pas ce silence. Quand ils s'amarrèrent, Shinji dit, "Je t'attendrai ici ce soir pour la dernière nuit de pêche." "Viendras-tu dîner au ryokan ?" "Non, j'ai à faire." "Ce soir, je ne viendrai pas. Je dois dormir. Demain le voyage est long." "Ah." fut la seule réponse de Shinji. Puis il ajouta à voix basse, "Bon voyage, alors." "Merci pour tout..." répondit Minoru et il courut vers le ryokan avant que le jeune homme ne puisse voir ses larmes. Il prit un long bain. Puis son dîner. Il remplit les derniers papiers et se coucha. Mais il ne réussit pas à dormir. "Pourquoi n'a-t-il rien dit ? Peut-être qu'il était furieux contre moi. Que je n'aurais pas du le faire. Me dire ce qu'il avait pensé, éprouvé. Il n'est même pas venu manger avec moi. Bon voyage et puis c'est tout. Et pourtant il m'a laissé faire." Minoru ne comprenait pas. Il dormit tard le matin. Il s'habilla, prépara son sac à dos, dit au revoir à la patronne du ryokan qui lui donna un sac en plastique avec de la nourriture pour le voyage et l'invita à revenir. Il arriva sur le quai une heure avant le passage du ferry. La maison de Shinji n'était pas loin, il pouvait la voir. Du jeune homme, même pas l'ombre. Il eut envie d'aller chez lui, sous le prétexte de lui dire au revoir, pour le voir une fois encore, le forcer à dire quelque chose, même si c'était de ne jamais revenir ici... Le ferry arriva. Il embarqua, et pendant qu'il s'éloignait, il continua à regarder vers la maison de Shinji, espérant le voir à sa fenêtre, lui faisant au moins un geste du bras, mais le petit village disparut sans que rien ne se passe. Minoru ne pouvait pas savoir que Shinji avait dormi tard, vu le ferry arriver, mis en grande hâte son fundoshi, sauté dans son jean, pris un petit paquet qu'il avait préparé la veille, comme cadeau à Minoru, et couru dans la rue du village, vers l'embarcadère. Mais quand il y arriva, le ferry était déjà parti. Minoru, qui regardait vers la maison, ne vit pas le jeune homme désespéré s'asseoir sur le quai. "Ça devait être aujourd'hui, que Shinji se réveille si tard ?" se dit le jeune marin en secouant la tête. Shinji, l'après midi précédent, était perturbé par ce qui s'était passé, par ce que le garçon lui avait fait. Perturbé parce qu'il ne s'attendait pas à une chose pareille, perturbé parce qu'il avait vraiment aimé, perturbé parce que quelqu'un voulait faire l'amour avec lui... Ce garçon beau, intelligent, poli, éduqué, qui savait aussi comme donner du plaisir aux hommes, et qui avait voulu lui en donner. Oui, il avait vraiment aimé. Il ne savait pas quoi lui dire, ni comment. Il ne savait pas dire de belles phrases. Il les avait cherchées pendant tout le retour. Merci... banal. Je suis heureux... stupide, J'ai aimé... et bien, le garçon s'en était aperçu. Que doit-on dire dans ces occasions ? Alors, il avait dit à Minoru qu'il ne dînerait pas avec lui, parce qu'il voulait rentrer pour lui préparer un cadeau, pour faire comprendre à Minoru qu'il était heureux de ce qui c'était passé. Il voulait lui faire ce présent cette nuit là, quand ils iraient pêcher ensemble pour la dernière fois, aussi avait-il très peu de temps pour le préparer. Et puis Minoru lui avait dit qu'il préférait dormir. Encore mieux, il aurait plus de temps pour préparer un joli cadeau. Shinji rassembla tous les coquillages qu'il possédait et commença à les monter sur un socle en bois, en faisant une petite grenouille, le symbole de son espoir de voir Minoru revenir. En fait, en japonais, "kaeru" signifie "grenouille", mais aussi "reviens". La grenouille se présentait bien, Shinji était satisfait. Il trouva aussi une boîte adaptée, même si c'était la boîte des chaussures qu'il s'était achetées cinq ans plus tôt. Puis dans un furoshiki acceptable, il avait enroulé et noué la boîte. Puis il avait pris son pinceau, une tablette d'encre de Chine et la pierre, avait broyé un peu d'encre et tracé plusieurs fois son nom, jusqu'à ce qu'il soit satisfait du résultat. Il avait pris le morceau de papier avec les plus beaux caractères et l'avait glissé dans un pli du furoshiki. Satisfait, il se déshabilla complètement, sortit le futon, le déroula et se coucha pour dormir. Plein de reconnaissance, il se rappelait le plaisir intense que Minoru lui avait donné. Et il pensa aussi que Minoru était un beau nom. Mais il s'était réveillé trop tard ! Et maintenant, Minoru, que penserait-il de lui ? Qu'il était un ingrat. Qu'il n'appréciait pas ce que le garçon avait fait pour lui. Alors c'est sûr que Minoru ne reviendrait jamais le voir, comme il l'espérait. Il revint chez lui, inconsolable. Mais Shinji n'était pas homme à s'avouer facilement vaincu. Le jour suivant, il eut une idée, il prit son bateau et se rendit en ville, à la coopérative des pêcheurs. "Oh, Shinji-san ! Comment ça c'est passé avec ton étudiant ?" "Eh, très bien. Vraiment bien. Je voulais parler de ça, Tetsuo-san, si tu as un peu de temps." "Un problème ?" "Eh, le garçon a oublié un truc chez moi. Je veux le lui renvoyer, mais je n'ai pas son adresse." "Il ne te l'a pas donnée ?" "Eh ? Non. Je ne la lui ai pas demandée. Je n'y ai pas pensé avant. Tu ne peux pas me la donner ?" "Je ne peux pas, je suis désolé. S'il te l'avait donnée, lui..." "Mais je dois lui renvoyer ses affaires. Comment je peux faire, sans son adresse ? Ou je peux lui envoyer le paquet ?" "Ben, je peux te donner l'adresse de son école. Tu pourrais lui expédier là ce qu'il a oublié." "Eh, c'est bon ! Tu peux me l'écrire sur un papier ?" Satisfait, il sortit du bureau, rentra chez lui et commença à écrire une lettre. Il déchira et recommença son message plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il le trouve bien. Il mit la lettre dans la boîte et la ferma de nouveau avec le furoshiki. Prenant de nouveau son bateau, il revint en ville, à la poste où on lui donna une boîte pour mettre son paquet. Le préposé, à qui il montra son papier inscrivit sur l'emballage les noms du destinataire et de l'expéditeur. Envoyer le paquet était très cher pour les maigres finances de Shinji, mais il dépensa cet argent avec joie, commençant à attendre la réponse avec anxiété.
De retour à l'école, Minoru raconta à Akira comme ça c'était passé. Son ami lui répondit, "Ben, sors-le-toi de la tête ! S'il avait été content, il te l'aurait dit immédiatement. Il n'a rien dit pour ne pas être méchant. C'est sûr que cet homme n'est intéressé ni par toi ni par ce que tu as fait." "Mais il m'a laissé faire." "Ben, un petit coup à l'œil, ça se refuse pas. Tu m'as dit qu'il bandait à ce moment. Mais après, il a du être gêné de s'être laissé aller avec un homme. Tu sais comment ils sont dans les petits villages... Oublie-le !" "C'est pas si facile ! Je pense que je suis tombé amoureux de lui." "Ah ! Allez... Oublie-le !" lui répéta son ami en secouant la tête. Minoru comprit que son ami avait raison, mais... Il reprit ses études. Le professeur le félicita pour le rapport, exhaustif, précis, bien écrit, même si certains passages étaient un peu trop littéraires, poétiques pour un rapport, mais bon quand même. Maigre consolation pensa tristement Minoru. Il ne faisait que penser à Shinji. Il ne fit rien d'autre pendant des jours, jusqu'à ce qu'il soit convoqué au secrétariat. "Un paquet-poste pour vous, Shiba-kun. Mais ne vous faîtes pas envoyer de correspondance à l'école, mais dans votre foyer. Vous connaissez le règlement, non ?" "Je suis désolé, je n'attendais pas de paquet..." dit-il en le prenant. Ses yeux allèrent à l'expéditeur et son cœur fit un bond, Katsuzaka Shinji ! Un paquet de Shinji ! Il quitta le comptoir, le cœur en émoi. Il aurait voulu l'ouvrir tout de suite, mais pas en présence de ses camarades. Il ne pouvait pas encore aller dans sa chambre, c'était trop tôt, interdit. Il alla donc aux toilettes et s'enferma dedans et ouvrit le paquet d'une main fiévreuse. Un furoshiki. Il le dénoua, la boîte à chaussure, et dedans, une petite grenouille en coquillage et un papier. Il le lut.
-Mai est un très bon mois et le temps est doux et beau encore plus maintenant que Minoru vient ici que je suis désolé que j'ai dormi aussi tard alors je n'ai pas pu donner le cadeau de bon voyage comme veux dire la grenouille que j'espère que Minoru-kun reviendra voir Shinji qui était très content de voir Minoru-kun. Et cette plongée qui c'est finie comme ça et que je ne pensais pas et que j'étais si remué et que c'était si bien comme Minoru-kun le sait que je n'ai jamais eu des émotions comme ça avant et que Minoru-kun est le premier à me donner des émotions si belles. Que je ne mérite même pas ça de quelqu'un comme Minoru-kun et j'ai envie de pleurer tellement je suis heureux. Et je voudrais que Minoru-kun vienne encore dans mon île qui est juste un trou mais maintenant que je me rappelle de Minoru-kun c'est la plus belle île du Japon. C'est que je n'écris pas bien et que je ne parle même pas bien comme Minoru-kun mais j'espère qu'il comprend ce que je veux dire. C'est que ses lèvres et ses mains et tout me font encore trembler tellement c'était bon et maintenant comment je peux faire parce que merci n'est pas assez ? Et alors je pense que si Minoru-kun m'écrit pour me dire qu'il me pardonne que je ne lui ai pas dit au revoir je serai content et si il m'écrit pour me dire qu'il va revenir je serai encore plus content. Et que si il aime vraiment ma petite et vieille maison il peut rester chez moi parce que maintenant je suis vraiment seul sur mon futon et solitaire comme tu m'as demandé et maintenant Minoru-kun me manque. Et je finis comme ça parce que sinon je vais encore écrire les mêmes choses et que j'attends Minoru-kun si il m'écrit une réponse que j'espère qu'il sera gentil et de me pardonner que je suis désolé et je m'excuse que j'écris si mal.
Minoru lut et relu cette lettre, l'embrassant et la serrant contre son cœur. Puis il la plia soigneusement et la glissa dans la poche intérieure de sa veste, il referma le paquet, et heureux comme jamais, rentra dans sa classe. Quand enfin il fut de retour dans sa chambre, il prit immédiatement un crayon et du papier et rédigea une réponse.
-Mai est vraiment un mois merveilleux, rempli de lumières et de couleurs, de douces odeurs et de fleurs. Et après cette année, mai sera certainement le plus beau mois de l'an, car c'est le mois où j'ai rencontré quelqu'un de merveilleux comme Shinji-kun. Ta lettre était très belle et m'a rempli de joie. Comment exprimer l'émotion profonde que j'ai ressentie en lisant que tu veux me revoir, que tu veux m'avoir comme invité, que tu veux partager ton futon avec moi ? Me rappeler ton corps merveilleux me remplit de joie. J'avais si peur que tu aies été choqué par ce qui c'est passé après la plongée, par ce que j'ai fait, mais maintenant je suis rassuré et je regrette seulement de ne pas l'avoir fait dès le premier jour de notre rencontre et tous les jours suivants. Si Shinji-kun le désire, j'espère pouvoir revenir bientôt et le faire encore. Parce que Shinji-kun me plait beaucoup et que je rêve de lui jour et nuit.
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