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histore originale par Andrej Koymasky


LA MARQUE
DES FORCEPS
CHAPITRE 2
OLAF APPREND COMMENT OFFRIR SES SERVICES

La vie d'Olaf était un cauchemar permanent. Petre s'aperçut que le garçon avait changé et lui demanda ce qui n'allait pas, mais le garçon, voyant le regard de Jan n'osa rien lui dire.

Et l'hiver arriva, avec ses nuits si longues et ses jours si courts.

Un jour, Lukas eut une idée. Une nuit, après avoir comme d'habitude joui du gamin, il suggéra à Jan, " Ecoute, Jan, certain de mes amis seraient prêts à payer pour sauter Olaf. Le problème, c'est de trouver un endroit, alors on pourrait se faire pas mal d'argent. Qu'en penses-tu ?"

"La vache ! Oui ! Je pense aussi que mes amis seraient d'accord. On pourrait faire livrer le pain par Olaf à notre place. On peut arranger ça. Gerth vit seul, on peut le laisser sauter le gamin à l'œil s'il nous laisse utiliser sa maison. Olaf porterait le pain chez Gerth, et ceux qui voudraient pourraient venir, le baiser et prendre leur pain..."

"Tu crois que Gerth serait d'accord ?" demanda Lukas avec excitation.

"Je pense. Quand j'étais gamin, il a essayé de me sauter. Je lui demanderai demain."

"Il a essayé avec toi ?" demanda Lukas avec curiosité.

"Ouais, mais il est monté comme un âne et j'ai eu peur, j'ai dit non. Et puis, ça ne m'excitait pas de le faire avec un homme. Mais je pense que ça lui plait toujours. Gerth a trente-six ans et il n'est toujours pas marié... il dit que c'est un vœu..." ricana Jan.

Olaf écoutait cela depuis sa paillasse en tremblant. Il n'en voulait pas du tout ! Mais que pouvait-il faire ? Comment s'y opposer ? Devait-il tout dire à Petre ? L'homme, qui était tout entiché de ses fils le croirait-il ? Probablement pas ! Que faire, alors ? Il ne lui restait qu'une seule possibilité : fuir.

Mais où ? Il ne connaissait rien du monde, il n'était jamais sorti de la ville. Il avait juste entendu dire qu'il y avait une grande ville sur la route de la côte. Aller vers la mer, oui, c'était peut-être une bonne idée. Il voulait voir la mer, il en avait seulement entendu parler.

Il s'endormit après avoir pris sa décision, se sentant mieux. A la première occasion, il fuirait. Il devait seulement ne donner aux deux frères aucun soupçon. Peut-être devrait-il attendre jusqu'à ce qu'ils l'envoient chez Gerth, livrer le pain, et au lieu d'y aller, il fuirait en prenant le pain, comme ça, il aurait à manger pour un moment. Après, il pourrait mendier. Parfois, il y avait des mendiants en ville et les gens leur donnaient une pièce ou un peu à manger. Il irait dans une ville loin d'ici, où ils ne pourraient pas le retrouver, et puis il chercherait du travail.

Quelques jours plus tard, il entendit que Gerth avait volontiers accepté l'idée.

Jan lui tendit la panière et l'envoya, "Porte le pain chez Gerth. C'est pour mon ami Wald. Il l'a déjà payé. D'abord, tu laisses Wald te baiser, et puis Gerth, et puis tu reviens. Tu ne fais pas d'histoire; compris ?"

"Oui, Jan." répondit le garçon d'une voix soumise.

"Bien. Va et ne perds pas de temps en route. Fais ce que Wald et Gerth veulent sans te plaindre ou je te le ferai regretter !"

"Oui, Jan comme tu voudras..." dit le garçon, le cœur au bord des lèvres.

Il prit le panier avec le pain tout chaud enveloppé d'un linge épais, mit ses bottes fourrées pour la neige, et sortit à pas rapides. Il se dirigea vers la maison de Gerth, mais comme il passait devant la Vieille Tour, il tourna, sortit des murs de la ville et, aussi vite qu'il pouvait, il prit la route en direction de la mer. Il marcha, marcha, se demandant combien de temps il avait avant qu'ils ne lui donnent la chasse. Il ne voulait vraiment pas être repris. Il ne voulait plus de cette vie. Plutôt finir gelé dans la neige. Il devait faire attention à ne pas être vu, surtout tant qu'il était encore près de la ville.

Il marchait vite. Quand enfin il se retourna, la ville était hors de vue. La neige épaisse rendait sa marche difficile, mais il était déterminé. Il y avait encore quelques heures de jour, puis la longue nuit commencerait. Il se demanda s'il serait capable de marcher dans l'obscurité ou s'il devait s'arrêter.

Mais où s'arrêter ? S'il se couchait dans la neige, allait-il mourir de froid ?

Il passa devant une auberge. Par la fenêtre passaient des rais de chaude lumière et le son des voix joyeuses. Il fut tenté d'entrer, mais il pensa qu'il était encore trop près de la ville, et que l'aubergiste connaîtrait peut-être Petre et sa famille. Il décida de continuer son chemin sans s'arrêter, sans se faire remarquer.

Il faisait sombre et la route était à peine visible. Il mangea avec plaisir un peu de pain et poursuivit son chemin. Ses jambes commençaient à être lourdes, mais il ne voulait pas encore s'arrêter. La route était déserte et il n'avait encore rencontré personne.

Il était derrière un arbre pour se soulager quand il entendit du bruit. De la ville arrivait un cheval au galop. Le cavalier passa devant l'arbre et disparut dans la nuit. Le cherchait-il ? À cette heure, ils devaient être sûrs qu'il s'était enfui. Il n'avait pas reconnu le cavalier, mais le cheval était bai. Petre possédait un cheval noir. C'était peut-être celui d'un de ses amis ? Un des amis de Petre avait-il un cheval noir ?

Olaf reprit son chemin, regardant devant et derrière, inquiet que quelqu'un arrive, quelqu'un qui pourrait le reconnaître et le dire à Petre.

Il arriva devant quelques maisons, un hameau au coin de la route. Aux fenêtres brillaient des lumières et de la fumée montait des cheminées, droit vers le ciel, disparaissant dans la nuit. Olaf poursuivit son chemin, malgré la fatigue et le froid qui engourdissaient ses membres. Au loin, une meute de loups hurla, le faisant frissonner de peur. Il se remémora les contes où des loups affamés attaquent des passants, les mettent en pièces et les dévorent...

Il était épuisé, presque incapable de faire un pas de plus et se demandait s'il n'allait pas se coucher sur le bord de la route quand il vit une petite maison isolée, avec de la lumière à la fenêtre. Il décida qu'il était à présent assez loin de la ville. Il demanderait l'hospitalité pour la nuit. Ils pouvaient lui demander qui il était, ce qu'il faisait ainsi, seul dans la nuit, avec tout ce pain... Quelle histoire leur raconter ? Il ne savait pas, il s'en fichait, il était trop fatigué.

Il frappa à la porte de la petite maison.

Une voix rauque demanda, "Qui c'est ?"

"Un passant."

"Que veux-tu ?"

"L'hospitalité. Je suis fatigué, j'ai froid."

La porte s'entrouvrit à peine et un visage bougon, hirsute le dévisagea. "Mais... tu n'es qu'un gamin ! Que fais-tu dehors à une heure pareille ?"

"Je vais vers la mer, chercher du travail." répondit Olaf.

'L'homme ouvrit un peu plus la porte et le regarda des pieds à la tête.

Puis il dit brusquement, "Entre vite, ou toute la maison va refroidir." S'effaçant pour le laisser entrer, il referma derrière Olaf.

L'homme le regarda. "T'es-tu enfui de chez toi ?"

"Mes parents sont morts, je suis orphelin. Les gens chez qui j'étais étaient méchants, alors..."

"Et qu'est-ce que tu as dans ce panier ?"

"Du pain..."

"Du pain ? Seulement du pain ?"

"Oui... Regardez..."

L'homme prit une miche dans sa main. "Mmmm, encore frais. Tu me donnerais une miche ? Ça fait des mois que je n'ai pas mangé de bon pain."

"Bien sûr, servez-vous..." répondit Olaf.

L'homme en prit deux et en mordit une. Puis il fit signe au garçon d'avancer vers la table. "Assieds-toi. Comment t'appelles-tu ?

"Lukas..." mentit le garçon, encore un peu méfiant, mais reconnaissant pour la chaleur qui commençait à revenir en lui."

"Enlève ta veste, il fait chaud, ici. Alors tu as fui la maison. Ils étaient méchants, c'est ça ?"

"Oui..."

"Et maintenant, tu va chercher du travail vers la mer. Tu veux devenir marin ?"

"Je ne sais pas encore. N'importe quel travail qui me permettra de manger ira bien. Je n'ai jamais vu la mer..."

"Moi aussi, quand j'étais petit, je me suis enfui de la maison et j'ai travaillé sur un bateau. D'abord comme mousse, et puis comme marin, pendant presque vingt ans. Avec mes économies, j'ai acheté cette petite maison et le champ, derrière. Maintenant, je peux vivre tranquille."

"Vous êtes seul ? Vous n'êtes pas marié ?"

"Si, je me suis marié. Mais après seulement trois ans, elle est partie avec le petit. Elle est retournée dans sa famille. Elle ne supportait pas de vivre si isolée, sans une commère pour potiner. Mais moi, je suis bien, tout seul. Tu veux un coup de gnole ? Faite maison, elle est bonne."

"J'ai pas l"habitude de boire. Je préfèrerais de l'eau..."

"De l'eau ? Oui, bien sûr... Mais de l'eau... Prends un petit coup de gnole, ça te fera du bien. Ça va te réchauffer les os."

"Je ne sais pas, je n'en ai jamais bu, c'est trop fort pour moi. Je préfèrerais de l'eau."

"Bon, voilà. Commence par ton coup de flotte. Et puis tu me tiendras compagnie, une gorgée dans ma tasse, ça ne peut pas te faire du mal."

Olaf étancha sa soif avec la bonne eau fraîche et prit la coupe que l'homme lui tendait.

"Prends-en un bon coup, tu verras que ça fait du bien." dit l'homme avec un sourire.

Olaf opina et avala une gorgée. Elle lui brûla la gorge et fit monter ses larmes. Il devint rouge comme la braise.

L'homme rit. "Quand j'avais ton âge, j'avalais comme de l'eau une tasse comme ça. Alors, comment te sens-tu ?"

La tête d'Olaf lui tournait légèrement, mais il sentait aussi une agréable chaleur l'envahir. "Bien, mais c'est fort..."

"Mais ça te fait du bien, non. Ils te faisaient trop travailler ? C'est pour ça que tu t'es sauvé ?"

"Non, j'aimais bien le travail."

"Ils te battaient ?" insista l'homme.

"Non, seulement une fois ou deux..."

"Et bien alors ? Pourquoi tu t'es sauvé ? Ils ne te donnaient pas à manger ?"

"Non, on mangeait bien."

"Je ne comprends pas. Ils ne te battaient pas, te donnaient à manger, tu aimais le travail... mais tu es parti. Pourquoi ?"

"Et bien... j'ai honte de le dire..."

"Tu as volé ?"

"Non ! En fait, juste ce pain quand je suis parti."

"Alors quoi ? Qu'est qui te fait si honte ? Tu as mis leur fille enceinte ?" dit l'homme en riant avec un air farceur.

"Non. Il y avait deux fils plus vieux que moi. Je suis parti à cause d'eux. Ils me faisaient faire des choses que..." reprit Olaf en rougissant de nouveau.

L'homme le regarda puis hocha la tête. "Tu veux dire que les deux fils se tapaient ton petit cul ?" lui demanda-t-il gentiment. Olaf rougit de nouveau. "Oui, c'est ça ? Tu sais, j'ai pris un sacré paquet de bites, sur le bateau, comme mousse ! Et puis ça a été à mon tour de baiser. C'est la vie. Et puis, ça ne me déplaisait pas. Je veux dire, baiser ou être baisé. Mais tu n'aimais pas alors tu t'es sauvé, c'est ça ?" demanda-t-il.

"Ils me faisaient mal. Et puis le pire, c'est qu'ils ont décidé de faire payer leurs amis pour me baiser. Alors je suis parti."

"Bien sûr, je comprends. Oui, se faire baiser, ça peut être bon, mais ça peut aussi être terrible. Ça dépend comment, avec qui... Il y avait des fois où j'aimais, d'autres non, c'est vrai. J'ai eu de la chance que le premier qui me l'a mise était un jeune marin, et qui savait y faire, alors j'ai aimé. Je saurais te le faire aimer. Non, Lukas, ne t'inquiète pas, je ne te toucherai pas si tu n'as pas envie. Tu m'as demandé l'hospitalité, et l'hôte est sacré. Je n'ai qu'un lit, tu devras dormir avec moi. Mais je ne te toucherai pas, je te le promets, même si tu me plais beaucoup." dit l'homme en lui caressant doucement les cheveux.

"Merci." dit Olaf qui sentait instinctivement qu'il pouvait faire confiance à cet homme.

"Encore une gorgée, allez... et puis on ira dormir." dit l'homme en lui tendant de nouveau la tasse.

Olaf prit une nouvelle gorgée et rendit la tasse à l'homme qui la vida. Le garçon se sentait la tête légère, si légère, et la chaleur qui revenait dans tout son corps. L'homme le conduisit sur sa paillasse et ils se couchèrent l'un à côté de l'autre.

L'homme tira sur eux une couverture de fourrure, souffla la lampe et dit, "Bonne nuit, Lukas; fais de beaux rêves."

"Bonne nuit... Comment vous-vous appelez ?"

"C'est vrai, je ne te l'ai pas dit... Beof, je m'appelle Beof."

"Bonne nuit, Beof, et merci."

"Est-ce que je peux te tenir dans mes bras ? Je dors toujours seul, je voudrais juste profiter de ta chaleur."

"D'accord." répondit tranquillement le garçon.

L'homme le serra dans ses bras et Olaf se glissa contre lui. La chaleur de son corps était si agréable.

Beof caressa ses cheveux, "Dors tranquille, Lukas, dors tranquille."

Olaf glissa doucement dans le sommeil, pensant confusément qu'il aimait cette chaleur qui l'entourait, tendre, protectrice, puissante. Quand il se réveilla, il faisait encore nuit. Il sentit contre lui le corps chaleureux de l'homme, et aussi autre chose... L'homme avait une forte érection qui battait contre lui.

"Beof ?" murmura Olaf en se demandant s'il dormait.

Il ne reçut pas de réponse, seulement ce membre dur qui poussait contre lui à travers les vêtements. Olaf se poussa d'instinct contre l'érection, et fut excité à son tour. Elle n'était pas menaçante, comme celles des deux frères, mais chaude et plaisante, comme celle de Drach, son demi-frère, quand ils étaient plus petits. Glissant sa main entre les deux corps, il la descendit pour caresser le membre dur, chaud et viril. Il fouilla délicatement la braguette, jusqu'à trouver la peau nue du vigoureux pieu de chair. Il le caressa avec plaisir, le sentant palpiter.

Puis il sentit la main de Beof sur la sienne et l'homme murmura, "Lukas, qu'est-ce que tu fais ?"

"Vous ne voulez pas ? demanda le garçon intimidé.

"Si, au contraire... mais comme ça, tu vas me rendre très difficile ma promesse de ne pas te toucher.

"Vous pouvez, si vous voulez."

"Mais tu n'as pas dit que tu n'aimais pas ça ?"

"Avec vous, je pense que j'aimerais ça." murmura Olaf doucement, bougeant la main le long du membre, excité et ému.

"Tu es sûr ?" demanda Beof en tendant la main pour toucher le garçon entre les jambes et trouver son érection, "Tu veux vraiment faire l'amour avec moi, mon garçon ?"

"S'il vous plait..." répondit Olaf en poussant son sexe en avant contre la main qui l'enveloppa, forte et douce.

Alors, l'homme commença à déshabiller lentement le garçon, le caressant sur tout le corps avec tendresse et désir. Pour Olaf, c'était une impression complètement nouvelle et merveilleuse. Il sentit que l'homme remuait un instant puis son corps entièrement nu se posa sur lui, poitrine contre poitrine, ventre contre ventre, sa forte érection poussant à côté de la sienne, ses jambes entrelacées avec les siennes.

"Oh, je te veux, Lukas..." murmura l'homme avec émotion. À présent, Olaf, était désolé de lui avoir donné un faux nom. Il se faisait l'effet d'un menteur. L'homme frottait son corps contre le sien, réveillant dans le garçon de fortes et plaisantes sensations. "Tu me plais, tu es frais comme une fleur de printemps. Je te veux..."

"Prenez-moi." murmura Olaf, et il sentit qu'il le désirait de tout son être.

L'homme se souleva légèrement, se plaçant sur les coudes et les genoux. "Tourne-toi..." lui dit-il doucement.

Olaf se mit sur le ventre et l'homme se coucha sur lui. Le puissant pieu fouillait entre ses fesses, reposant sur le petit trou qu'il agaçait, il finalement, il commença à le pénétrer. C'était complètement différent de ce qu'il avait connu avec Jan et Lukas. Cette fois, le garçon avait du plaisir. Il ressentait encore une légère douleur, c'est vrai mais il la supportait volontiers parce qu'il sentait que l'homme ne profitait pas de lui. Pour la première fois, il ressentait un intense plaisir de cette pénétration qui arrivait avec une douce intensité.

"Ooooh, oui..." gémit le garçon.

"Alors, tu aimes ?" demanda l'homme, ému, en commençant à bouger dans le garçon, avec de lents allers-retours.

"Oui... c'est bon..." murmura Olaf, saisi par le plaisir qu'il éprouvait. L'homme glissa ses mains sous la poitrine du garçon et caressa ses tétons.

"Ooooh... c'est bon..." murmura de nouveau Olaf, en frissonnant.

Quand l'homme arriva en lui au sommet du plaisir, il se retira et le fit se retourner. Il le masturba doucement jusqu'à ce que le garçon jouisse en gémissant de bonheur.

Alors, tirant sur eux la fourrure, l'homme le prit dans ses bras et lui dit joyeusement, "Dormons un peu, Lukas."

Quand il se réveilla, Olaf était seul dans son lit. La lampe était allumée et l'homme était debout, habillé, en train d'attiser le feu. Il entendit le garçon bouger et se retourna pour le regarder. "As-tu bien dormi, Lukas ?" dit-il avec un sourire.

"Oui, très bien." répondit le garçon en s'étirant et en frottant sa poitrine nue.

"Je vais te préparer quelque chose à manger. Habille-toi ou tu vas attraper froid."

"Oui."

"Merci pour cette nuit, Lukas." dit l'homme en regardant le corps nu avec un doux sourire.

"Merci à vous Beof... et... mon vrai nom est Olaf, pas Lukas. Je vous ai menti, pardonnez-moi."

"J'imagine bien. Un garçon qui s'enfuit tout seul ne dit jamais son vrai nom. Mais je te remercie de me le dire maintenant. Tu as vraiment aimé la nuit passée ?"

"Oui, ça m'a beaucoup plu. C'était complètement différent de ce qu'ils me faisaient. Je sentais que je n'étais pas seulement un cul à baiser, vous voyez ce que je veux dire ?"

"Bien sûr. Tu es un gentil garçon. Veux-tu vraiment aller jusqu'à la mer ? Tu ne préfèrerais pas rester avec moi ?"

"Merci, mais je veux aller dans la grande ville au bord de la mer. Dès qu'il fera jour, je reprendrai mon chemin."

"Comme tu voudras, mon garçon. Mais à présent, mangeons un morceau."

Dès que le jour fut levé, Olaf dit adieu à Beof. Il lui laissa la moitié de son pain et l'homme lui donna à emporter un peu de viande séchée. Puis il lui souhaita bonne chance et resta à la porte jusqu'à ce qu'Olaf disparaisse au tournant de la route. Il recommençait à neiger légèrement mais le garçon marchait d'un bon pas. Il pensait à la nuit qu'il avait passé avec l'ancien marin et à ce qu'ils avaient fait. Ça lui avait vraiment plu. Il ne l'avait pas utilisé comme un objet, pour son plaisir, mais comme un cadeau précieux à recevoir avec gratitude. Oui, ça valait la peine, c'était bon. Il avait retrouvé en Beof la douceur de Drach, mais en plus mature, plus complète.

Olaf croisa une caravane de trois ânes chargés de marchandises, et trois hommes qui auraient pu être un père et ses fils. Ils lui firent un geste de la main, sans s'arrêter.

Il traversa un village dont les habitants profitaient des quelques heures de jour pour vaquer à leurs activités. Il demanda un peu d'eau à une fille. Elle lui tendit une pleine mesure avec un gentil sourire, puis il poursuivit son chemin. Il recommençait à faire sombre, mais la neige avait cessé. La route et les champs sur les collines étaient blancs et tout était silencieux. Une petite cascade murmurait au bord de la route, créant une brillante colonne de glace sur laquelle courait l'eau. Il aurait voulu avoir un récipient pour en prendre. S'il se servait de ses mains, il avait peur de les geler. Il continua. Il espérait trouver une autre maison. Il perdait espoir quand il vit une lueur devant lui. Il accéléra le pas. C'était une auberge. Il entra et une grosse femme le regarda des pieds à la tête en lui faisant à peine un salut.

"Excusez-moi, je n'ai pas d'agent, mais... si vous me donnez un abri pour la nuit, je peux travailler pour vous. Je vous en prie, dehors il fait si froid."

La femme le regarda et grommela, "Ici, mon beau, c'est une auberge. Pas d'argent, pas de service. Et je n'ai pas de travail pour toi, alors..."

"Mais où je vais aller, cette nuit ?" demanda Olaf d'une vois étranglée.

"Qu'est-ca que j'en sais ? Tu ne devrais pas voyager sans argent. Tu ne peux pas prétendre avoir les choses pour rien."

"J'ai un peu à manger... je vous en fais cadeau contre un abri." tenta encore Olaf.

"Non, non !" répliqua la femme ennuyée," Va-t-en, mon garçon, tu commences à m'agacer !"

"Allons, laisse-le se réchauffer un moment, ça ne coûte rien !" dit l'un des hommes qui mangeait assis à une table. Puis, s'adressant au garçon, il lui dit, "Approche, assieds-toi à côté de moi. Je t'offre le dîner. Apporte une assiette au garçon, c'est moi qui paye !"

"On paye d'avance, alors !" dit sèchement la femme.

L'homme lui jeta une pièce et fit asseoir Olaf à côté de lui. Le garçon s'assit et posa son panier sur le sol, à côté de lui. "J'ai à manger, monsieur, merci. Vous n'avez pas besoin de payer pour moi."

"Non, tu as besoin de quelque chose de chaud, mon garçon. Il fait trop froid. J'ai payé mon lit pour la nuit, tu pourras dormir avec moi."

"Oh, non, mon petit monsieur, si vous y dormez à deux, ça vous coûtera plus cher." dit la femme en posant une assiette fumante devant le garçon.

"Ça suffit ?" demanda l'homme en attrapant une autre pièce qu'il donna à la femme. Elle acquiesça en l'empochant et partit s'occuper des autres clients.

"Merci beaucoup, monsieur. Pourquoi vous donnez-vous tant de peine pour moi ?" demanda Olaf en commençant à manger la soupe chaude avec plaisir.

"Parce que tu me plais, mon garçon. Et parce que la nuit va être longue et que je n'ai pas envie de la passer seul. Finis ton assiette, et nous irons dans ma chambre pour discuter. Et puis je ne suis pas un monsieur. Je suis juste un marchand de marmites qui va à la capitale pour la foire."

"Vers la mer ?"

"Non, pourquoi ?"

"Je veux aller à la mer."

"Oh. C'est une longue route. Ça te prendra plusieurs jours à pied. Quelqu'un t'attend là ?" demanda l'homme.

"Oui, mon frère. Il travaille sur un bateau." mentit Olaf, car il ne voulait pas dire la vérité.

"Ah, je vois. Bon, on peut y aller. Prends ton panier et viens."

La chambre au premier étage était petite mais un brasero la tenait chaude. Le lit n'était pas recouvert d'une peau de bête, mais d'une douce couverture en laine de chèvre tricotée.

"Déshabille-toi, mon garçon, et puis on pourra se coucher," dit l'homme en commençant à retirer ses vêtements. Il était grassouillet et portait des sous-vêtements de chanvre d'une couleur incertaine. Olaf ne portait pas de sous-vêtements, aussi resta-t-il torse nu, avec son pantalon. "Enlève ça aussi," dit l'homme.

"Je n'ai rien, dessous." dit Olaf un peu gêné.

"Et bien tant mieux !" dit l'homme en riant. "Qu'est-ce que tu as ? Tu as honte de me montrer ta zigounette ? On est entre hommes. Regarde, je commence..." ajouta-t-il en retirant ses sous-vêtement de chanvre.

Olaf regarda le membre mou qui pendait entre les jambes de l'homme, surmonté d'un épais buisson de poils roux, et en fit autant.

L'homme s'assit sur le bord du lit, les jambes écartées. "Viens-là, mon garçon, quel âge as-tu ?"

"Seize ans, monsieur."

"Et bien pour seize ans, tu es bien déjà bien pourvu," dit l'homme en tendant les mains et en l'attrapant, le soupesant.

Olaf frissonna et rougit en sentant venir une érection à ce contact. L'homme le masturbait tranquillement.

"Viens sur le lit, mon garçon, et mets-toi à genoux à côté de moi. Voilà, c'est bien. Oui, tu as une belle queue, elle me plait." dit l'homme. Au grand effarement d'Olaf, il commença à la lécher avec un plaisir évident.

Olaf frissonna de plaisir. Cette bouche chaude, ces lèvres douces, cette langue agile lui donnaient de puissantes sensations.

L'homme continua un moment, puis dit au garçon, "Maintenant, mets-toi entre mes jambes et suce-moi. La nuit va être longue, amusons-nous."

Olaf n'était pas sûr que ça lui plairait, mais il avait laissé l'homme lui faire ce plaisir et il ne pouvait plus reculer. Il se pencha et fit se que l'homme voulait. Au début, la sensation de cette chair molle dans sa bouche ne lui donna pas de plaisir mais ne le gêna pas. C'était seulement bizarre. Et puis, en la sentant durcir entre ses lèvres, il commença à apprécier la sensation. En fait ce n'était pas aussi bon que quand l'homme le suçait mais c'était bon.

L'homme l'arrêta, et recommença à sucer le garçon. Puis il demanda à Olaf de le sucer encore, échangeant plusieurs fois leurs rôles. Chaque fois, Olaf aimait davantage, et il remarqua que l'homme en tirait au moins autant de plaisir. Cette façon de se donner du plaisir en employant la bouche lui semblait étrange mais fascinante à la fois. Et l'homme ne semblait pas le moins du monde intéressé par son cul. Tout à coup il sentit l'homme vibrer et son membre pulser dans sa bouche et comprit qu'il était en train de jouir.

Il tenta de se reculer, mais l'homme lui tint la tête à deux mains, la retenant contre son sexe, en lui disant d'une voix rauque, "Ne bouge pas, bois tout, allez, c'est ma liqueur."

Olaf sentit sa bouche se remplir et eut un haut le cœur, mais l'homme le tenait avec force et il dut tout avaler. Quand l'autre le lâcha, Olaf toussa, et ses joues étaient pleines de larmes.

L'homme sourit. "Ne me dis pas que c'est la première fois, mon gars. Je pensais que tu étais un de ces garçons qui gagnent leur vie en se vendant dans les auberges.

"Non, c'est la première fois..." dit Olaf en essuyant ses larmes et en tentant de contenir les haut-le-cœur qui continuaient à le secouer.

"Et tu n'as pas aimé ? Viens ici, je vais te montrer comment faire. Moi, j'aime beaucoup, et maintenant c'est mon tour de boire ton précieux nectar, l'élixir de jouvence ! Viens, mon gars."

Olaf obéit docilement, et l'homme se remit à le sucer jusqu'à ce qu'il arrive au sommet du plaisir et l'homme but avidement. Le garçon eut un orgasme plus fort que tout ce qu'il avait déjà connu.

Il s'étendit, haletant, et l'homme caressa son sexe qui dégonflait rapidement. "Dormons un peu. Après, on pourra recommencer, et encore demain matin... Tu verras, tu vas aimer."

Olaf opina en silence. Il pensa qu'il était prêt à essayer de nouveau ce plaisir intense, et même à le boire. Il avait encore le goût de la crème de l'homme, et après un moment, il décida que ce n'était pas si désagréable. Il ne s'agissait que de s'y habituer. Il était évident que l'homme aimait boire la sienne.

Il sentit la chaleur de l'homme à côté de lui. Il n'était pas beau, et pourtant cette chaleur lui plaisait. Il s'endormit.

"Tu dors, garçon ?" demanda l'homme plusieurs heures plus tard.

Olaf se réveilla à cette question. "Non."

"Attends, alors, j'allume la lampe... et puis..."

Les choses recommencèrent à peu près comme la première fois, mais cette fois, Olaf était prêt et parvint à avaler sans difficulté les jets qui fusaient du manche du marchand. Puis l'homme s'occupa à son tour de lui donner du plaisir.

"Tu es un gentil garçon. C'est dommage que tu ne veuilles pas venir avec moi à la capitale. Tant pis ! Allons manger, et puis je devrai y aller. Habillons-nous, allez !"

Après qu'ils aient mangé et que le marchand ait payé pour eux deux, Olaf s'offrit à l'aider à charger les ânes. Le marchand lui donna une pièce. Olaf lui demanda s'il pouvait lui donner une coupe ou une louche pour prendre de l'eau sur sa route. Le marchant lui donna une tasse de cuivre martelée. Ils se saluèrent et prirent des directions opposées.

Olaf réfléchit à ce que le marchant lui avait dit sur les garçons qui allaient d'auberges en auberges en vendant leurs corps contre un lit et un repas. Il lui avait demandé comment ils faisaient. Ils entraient comme lui, en disant qu'ils n'avaient pas d'argent, mais ils ne parlaient pas à l'aubergiste, mais aux clients, leur proposant d'être leur hôte en échange de leurs "services".

A la tombée de la nuit, Olaf entra dans la première auberge qu'il trouva sur la route, et s'adressa aux clients, "L'un d'entre vous voudrait-il aider d'une pièce un pauvre garçon ? Je ne sais pas où passer la nuit, et si l'un de ces messieurs voulait m'aider, je serais heureux de lui offrir mes services..."

Ça marcha. Un soldat lui fit signe d'approcher.

"Tu peux venir avec moi, garçon. As-tu mangé ?"

"Pas encore, soldat." répondit Olaf en s'asseyant à ses côtés.

L'homme lui palpa les fesses avec insistance en souriant d'un air satisfait.


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