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histore originale par Andrej Koymasky


MEMOIRE CHAPITRE 6 - UN AMOUR QUI NAÎT

Nicolas se réveilla, il sentait un contact sur sa poitrine et il crut que Gilberto, en se tournant sur le lit, avait de nouveau passé son bras sur lui sans s'en rendre compte. Il allait se retourner pour lui tourner le dos quand il sentit la main bouger sur sa poitrine et le bout des doigts effleurer son téton, comme le caresser.

Il ouvrit les yeux et croisa le regard de Gilberto qui, relevé sur le côté et appuyé sur un coude, lui caressait la poitrine et le regardait dans les yeux, un petit sourire aux lèvres. Il réalisa alors que le drap avait glissé de son corps et que l'érection qu'il sentait avoir devait être complètement visible. Les yeux plongés dans ceux de Gilberto, il resta immobile et retint sa respiration, ne sachant que faire.

Gilberto, dès qu'il le vit ouvrir les yeux, lui fit un sourire presque d'excuse : "Je ne voulais pas te réveiller... J'espérais ne pas te réveiller. Mais le drap a glissé et j'ai vu ton corps... et j'ai senti l'impulsion de te toucher. Je t'ai effleuré et tu n'as pas bougé. Je t'ai touché encore... j'aime te toucher, ça éveille en moi de magnifiques sensations."

La main de Gilberto descendit vers le ventre du garçon : "Tu es vraiment très beau, Nicolas, tu es doux et..."

La main de Gilberto descendit encore et se posa sur la bosse du slip en coton. Nicolas frémit et ferma les yeux. La main resta là où elle était, chaude, forte, délicate.

"Je te gêne, Nicolas ?" demanda-t-il à voix basse, mais sans retirer sa main.

Le garçon fit non de la tête.

"Je ne veux pas t'embarrasser, Nicolas, ni te gêner. Si tu veux, j'arrête, tu n'as qu'à le dire."

Nicolas fit à nouveau non de la tête.

La main quitta son membre tendu, prisonnier du tissu fin et retourna sur le ventre puis sur la poitrine.

"C'est une merveilleuse sensation, de te toucher... Pour moi au moins... Vraiment, ça ne te gêne pas ?"

Non, répondit le garçon, d'un petit signe de la tête.

"Alors... pourquoi ne rouvres-tu pas les yeux ?" demanda Gilberto doucement.

Il les rouvrit et le regard souriant et limpide de son ami le conquit totalement. Il ouvrit les lèvres pour respirer un peu plus librement. Gilberto le regardait les yeux rêveurs. Sa main avait repris son lent chemin vers en bas.

"Tu es très beau, Nicolas. Partout, jusqu'à tes lèvres..." dit Gilberto et tandis que sa main retrouvait à nouveau la raideur cachée, ses lèvres descendirent sur les siennes, légères comme un papillon qui se pose sur une fleur pour en sucer le nectar.

Nicolas leva la main et, pour la première fois, lui caressa les cheveux., attira sa tête contre la sienne. Leurs lèvres se pressèrent, s'entrouvrirent et ils s'embrassèrent intimement. La main sur son érection se faisait plus hardie, l'effleurait avec plus de vigueur et les doigts soulignaient sa forme et ses dimensions, en jaugeait la dureté. Nicolas leva l'autre bras, entoura Gilberto et l'attira contre lui, contre son corps. Gilberto se rendit sans résistance et Nicolas sentit son impérieuse érection presser contre son flanc. Il se pressa contre elle pour mieux la sentir. Gilberto frémit et lâcha un soupir étouffé.

Peu à peu leurs corps se cherchaient, leurs mains caressaient maintenant sans répit le corps de l'autre. Les mains de Gilberto se faisaient plus audacieuses, s'insinuaient dans le slip et se posaient, chaudes, sur la peau du sexe de Nicolas, l'entouraient, le saisissaient. Il trouva alors lui aussi le courage de faire de même et enfin il sentit pulser dans sa main le membre fort et frémissant, chaud, vif et vigoureux de son ami.

Nicolas était terriblement excité, aussi parce qu'il sentait la croissante excitation de son compagnon, mais il se sentait aussi incertain. Ce qui (enfin) arrivait entre eux, quelles conséquences cela aurait-il sur Gilberto ? Comme il avait perdu la mémoire, était-il pleinement conscient de ce qu'ils faisaient ? Répondait-il à une simple curiosité, à une soudaine impulsion ou à un véritable instinct, à sa vraie nature, à un désir réel et véritable ? Leur amitié changeait en cet instant, serait-ce en bien ou en mal ?

À cause de toutes ces craintes, et bien qu'il se sente incapable de se soustraire à ce que Gilberto avait commencé et poursuivait avec apparemment tant de plaisir, Nicolas n'avait pas le courage de pousser la chose plus loin. Ce n'était pas qu'il reste là inerte, passif (même s'il l'avait voulu il n'y serait pas arrivé), mais au fond il "suivait" ce que Gilberto initiait.

Il avait répondu à son baiser, il n'avait cherché l'érection de son ami qu'après que celui-ci ait de la main franchi l'obstacle de l'élastique de son slip, et ce n'est que quand Gilberto eut glissé ses deux mains dans son slip qu'il eut commencé à le faire glisser sur ses cuisses jusqu'en-dessous des genoux, qu'il s'attaqua lui aussi au slip de son ami, jusqu'à ce qu'il soient nus tous les deux.

Aucun des deux ne parlait plus, à présent : leurs corps s'en disaient assez. Gilberto resta couché sur lui longtemps, il le palpait, le caressait, l'embrassait, se frottait doucement à lui et, après un moment, il le masturbait. Nicolas, sous le tendre poids de ce beau corps sensuel et viril, lui rendait comme dans un rêve toutes ses tendres et passionnées attentions.

Nicolas éprouva l'envie de se tourner pour accueillir dans sa bouche le membre ferme qu'il n'avait pas encore vu, qu'il n'avait pas encore pu regarder, admirer, mais qu'il sentait fort, pulser, chaud dans ses mains, mais il n'en eut pas le courage. Il craignait, à trop bouger, de briser cet incroyable enchantement. Il aurait voulu se retourner et offrir son cul à Gilberto... mais il craignait que ce dernier refuse et que tout cesse.

Gilberto par ailleurs, lorsqu'il caressait ses petites fesses fermes, ne poussait jamais le doigt pour fouiller entre elles et chercher le trou caché. Comme il aurait aimé être pris par Gilberto, se dit-il... et soudain, à l'improviste, Nicolas jouit et aussitôt après Gilberto atteignit le sommet de son plaisir. Ils déversèrent tous deux leur semence entre leurs corps. Ce ne fut pas un orgasme intense, au contraire, il fut doux. Ce fut plus la crue qui déborde une berge que la digue qui se rompt. Pour Nicolas l'expérience était toute nouvelle, c'était bien la première fois qu'il jouissait sans les agréables spasmes de l'orgasme, avec une telle douceur. Il en fut profondément stupéfait, mais aussi ravi.

Gilberto s'écarta un peu de lui, se redressa sur le lit puis, avec quelque linge qu'il avait ramassé, il se mit à essuyer d'abord le garçon puis lui-même de leur sperme. Il jeta le linge hors du lit et revint à côté du garçon, le serra doucement dans ses bras, comme s'il le berçait et le fit se lover contre lui.

Nicolas, qui avait maintenant retrouvé une grande partie de sa lucidité, se dit que jusque là tout semblait s'être bien passé, sans traumatisme. Il sentit Gilberto se détendre dans ses bras, puis s'endormir.

Il n'arrivait pas à s'endormir, lui. La chaleur du corps de Gilberto semblait l'envelopper et lui donnait une forte sensation de plaisir. Quand Gilberto, dans le sommeil, se détacha de lui, Nicolas put enfin contempler son corps nu et son sexe, maintenant languide, reposant sur sa cuisse.

"Mon dieu que tu es beau !" se dit-il dans une tendre impulsion. "Mais as-tu réalisé ce qu'on a fait ? Aurons-nous, demain matin, le courage de nous regarder dans les yeux ? Ou feras-tu, ferons-nous semblant de rien ? Ou me demanderas-tu pardon et quand je te dirai que j'en rêve depuis toujours, tu auras encore plus honte de moi ? Ou me refuseras-tu simplement, me repousseras-tu..."

Gilberto était maintenant couché sur le dos, à peine tourné vers lui, le visage serein mais les lèvres à peine tendues dans une pose un peu sévère. Le bras de son côté était un peu plié vers son corps, la main à moitié fermée. L'autre bras reposait, inerte, à côté de lui, la main ouverte appuyée mollement sur le drap froissé. Ses jambes étaient sur le côté, un genou sur l'autre, pliées vers le corps et les pieds croisés. Et entre ses jambes son magnifique sexe maintenant au repos qui il y avait quelques minutes à peine vibrait, pulsait comme s'il avait sa propre vie.

Oui, Gilberto était, en plus de beau, terriblement sensuel et son corps avait une douce virilité. Bien qu'il ait presque le double de son âge, rien de son visage ni de son corps ne trahissait la proche quarantaine. C'était comme si, juste au sommet de sa virilité, il avait cessé de vieillir.

Nicolas se dit : "Je suis amoureux fou de toi, mon Gilberto. Que nous réserve l'avenir ? Que nous réserve le lever du soleil, dans quelques heures ?"

Comme en réponse à ses pensées, Gilberto bougea et grogna doucement quelque chose d'inintelligible.

"De quoi rêves-tu, en ce moment ?" se demanda le garçon perdu dans sa contemplation extatique, "À de belles choses, j'espère..."

Et finalement lui aussi glissa insensiblement dans le sommeil.

Le lendemain, au réveil, Nicolas découvrit que la place à côté de lui était vide. Il s'assit dans le lit. Les habits de Gilberto n'étaient plus sur la chaise. Et ce dernier, avant de quitter la chambre, devait l'avoir recouvert avec le drap.

Il regarda sa montre : dix heures et demie.

Nicolas sentit son cœur battre très fort, tambouriner dans sa poitrine.

Puis il entendit la voix de Céline, parvenir étouffée d'une autre pièce.

"Mon dieu ! Et maintenant ? Je m'habille et je vais là-bas et... comment Gilberto me regardera-t-il ? Est il en train d'en parler à Céline ?"

Nicolas, un peu inquiet, alla se doucher (pour se rafraîchir et se laver, mais surtout pour faire entendre aux autres qu'il était levé). Il revint s'habiller dans la chambre. Un instant il hésita entre remettre le T-shirt et le jeans blanc ("... tu étais vraiment beau" lui avait dit Gilberto) et, justement pour cela, changer d'habits. Il finit par opter pour une chemisette et un pantalon léger jaune paille, qui ne mettaient pas trop en valeur son corps.

Enfin, le cœur battant très fort et pulsant à ses tempes, il sortit de la chambre et alla au séjour dont venaient les voix.

Céline était tournée vers la porte, aussi Nicolas vit-il son expression en premier. Son visage s'illumina d'un chaleureux sourire (comme toujours).

Elle lui dit : "Bonjour, dormeur ! Nous avons déjà pris le petit-déjeuner mais le tien est prêt à la cuisine. Assieds-toi, je te le cherche."

Entre temps Gilberto s'était tourné vers lui : ses yeux étaient limpides et sereins comme toujours, son sourire doux... "Salut, Nicolas. Tu dormais si bien ce matin qu'il aurait été dommage de te réveiller." dit-il d'un ton qui semblait vouloir s'excuser.

Et Nicolas sentit s'évanouir toute la tension et la crainte qu'il avait ressenties. Gilberto était tranquille. Peut-être ne se souvenait-il rien de ce qui s'était passé pendant la nuit ? Quoi qu'il en soit, il était vraiment comme si rien ne s'était passé. Nicolas prit son petit-déjeuner, ils bavardèrent un peu, puis ils sortirent.

Céline les emmena hors de Lyon, visiter quelques châteaux sur la Saône. Gilberto et Nicolas se comportaient avec ni plus ni moins d'affection que toujours, Céline aussi. Nicolas se détendit complètement. Et pourtant, à chaque fois qu'il regardait Gilberto ou pensait à lui, il ne pouvait pas éviter de repenser à leur douce intimité de la nuit précédente.

Ce n'est que le soir que Céline, quand Gilberto ne pouvait pas les entendre, demanda à Nicolas : "Qu'est-ce que tu as, aujourd'hui ? Tu as l'air préoccupé."

"Non, rien. Tout va bien. Mais dis-moi plutôt comment tu as trouvé Gilberto ?"

"Bien, comme toujours. Il est clair qu'il passe du bon temps. Et je crois même que je le sens plus détendu et plus serein de jour en jour."

Nicolas acquiesça.

Mais, à mesure qu'il sentait approcher la nuit et le moment d'aller se coucher, Nicolas se sentait de plus en plus tendu. Ils dirent bonne nuit à Céline et allèrent dans leur chambre. Gilberto commença tout de suite à se déshabiller sans aller à la salle de bain. Alors Nicolas se déshabilla aussi dans la chambre, un peu parce qu'il n'avait pas d'érection pour l'instant. Ils restèrent en slip puis, l'un après l'autre, allèrent à la salle de bain. Quand Nicolas revint dans la chambre, Gilberto était déjà au lit, il leva le drap pour accueillir Nicolas qui se coucha à côté de lui.

Gilberto lui passa le bras à l'épaule et lui dit doucement : "Tu vas bien ?"

Nicolas acquiesça.

Gilberto continua : "J'adore te toucher, être touché par toi, tu le sais ? C'est magnifiquement bon. J'aime cette nouvelle intimité qui est apparue entre nous..." dit-il, et il se tut.

Nicolas, encore hésitant mais ravi, se lova contre le corps de son ami. Lequel se mit à le caresser. Par moments ce n'était qu'un geste tendre et amical, mais il savait bien que ça deviendrait vite plus intime et érotique.

Le cœur au bord des lèvres, il murmura : "Nous sommes deux garçons, Gilberto... deux hommes..."

"Je le sais bien..." rigola gentiment Gilberto. "Il n'y a pas de doute." ajouta-t-il en lui caressant la poitrine qui frémissait.

Nicolas, ému, reprit : "D'habitude, un homme fait ces choses... avec une femme."

Gilberto lui demanda : "Et ça t'ennuie que je les fasse avec toi ?"

"Non..."

"C'est la première fois pour toi ? Je veux dire, avec un homme ?"

"Non..." répéta Nicolas, et il tremblait à peine.

"Bien. Moi, vois-tu... je ne sais pas si c'est la première fois ou non. Je sais juste que c'était très bon et que, si ça te plaît aussi, je voudrais continuer..." murmura-t-il et sa voix portait une prière, une attente, de l'espoir.

Nicolas en réponse l'embrassa. Et il sentit son ami frémir et il sentit que tous deux s'excitaient rapidement.

"Gilberto ?"

"Oui ?"

"Il y a... d'autres façons d'être bien ensemble, à part celle de la nuit passée."

"D'autres. Oui, je sais, mais... je ne sais pas de si je les ai déjà essayées... voudrais-tu me guider ?" lui dit-il presque à voix basse, et il ajouta : "Tu sais, je me sens comme un gamin qui sait ces choses mais doit encore les découvrir... Enfin, elles me viennent toutes seules comme si je les connaissais depuis toujours, mais si j'essaie d'y penser, je ne sais rien, je ne vois rien, je me sens si inexpérimenté... je ne sais que faire... Mais je veux les faire avec toi, je veux tout faire, tu comprends ? Me guideras-tu pour découvrir... ou redécouvrir... ces choses ?"

"Bien sûr..." répondit Nicolas, très ému.

Un moment, ils se caressèrent et s'embrassèrent comme la nuit d'avant. Puis, tout doucement, Nicolas se mit à lui embrasser la poitrine, à sucer et titiller ses petits tétons qui réagirent aussitôt, durcirent et se dressèrent et Gilberto voulut lui aussi faire pareil, au plus grand plaisir du garçon.

Nicolas descendit lui lécher le ventre, puis plus bas encore et il se mit à lécher et embrasser le sexe dur de son ami. Et enfin il le fit glisser en bouche et l'accueillit avec un soin plein d'amour. Gilberto se tendit de tout son corps et lâcha un bref soupir.

"J'arrête ?" demanda Nicolas dans un murmure.

"Non ! Non... s'il te plaît..." haleta Gilberto et il se tourna aussi pour que ses lèvres atteignent le beau membre frémissant de Nicolas.

Les deux amis s'abandonnèrent un moment avec délice à leur premier, merveilleux, soixante-neuf. Nicolas sentait la verge de Gilberto frémir fort, il sentait le corps de Gilberto se tendre et il redoubla d'attention, lécha et suça, impatient de découvrir la saveur de l'homme.

Mais Gilberto se détacha gentiment de lui : "Non, pas encore... pas si vite, je t'en prie..."

Ils se serrèrent dans les bras, s'embrassèrent sur la bouche et se caressèrent longuement. Ils s'admiraient l'un l'autre les yeux rêveurs. Ils s'exploraient, se frottaient, ils apprenaient peu à peu à connaître le corps de l'autre.

Nicolas, de plus en plus rempli de désir, commença à frotter son derrière contre l'érection de Gilberto qui, par derrière, le tenait entre ses bras et ses jambes, l'embrassait et lui léchait le cou, lui caressait la poitrine, le ventre et le sexe, dur et frémissant.

Nicolas écarta des deux mains ses petites fesses et le membre de Gilberto s'y engagea de tout son long, il frottait entre elles, de plus en plus dur et frémissant. D'instinct ce dernier commença à bouger les hanches et à pousser son membre chaud et puissant entre les fesses du garçon, mais sans encore chercher le point stratégique, le trou chaud et palpitant de désir.

Des doigts, Nicolas enduisit bien de salive le trou encore libre puis la verge de Gilberto, puis il la dirigea et la sentit pointer, forte et vigoureuse, frémissante, contre son petit trou. Il se détendit pour l'accueillir, mais l'homme semblait hésiter. Alors Nicolas poussa le bassin en arrière et il sentit le sexe dur de son ami qui commençait enfin à le pénétrer, à s'enfoncer lentement en lui comme une lame chaude dans du beurre, fort, doux et frémissant.

Nicolas était heureux et il le fut doublement quand il sentit Gilberto commencer à pousser de sa propre initiative, l'envahir, s'insinuer en lui, pousser encore avec vigueur même quand son pubis était fortement compressé contre les deux fesses veloutées du garçon. Ils étaient enfin unis !

Le garçon bougea légèrement le bassin d'avant en arrière, comme pour suggérer à son ami ce qu'il attendait de lui et Gilberto commença vite à bouger dans son chaud canal avec un va-et-vient de plus en plus décidé. Maintenant ses mains, grandes et fortes, tâtonnaient sur le corps du garçon, décidées, comme pour lui dire : tu es à moi !

Nicolas sentit la respiration de son ami se faire plus intense, courte et forte, et il comprit qu'il allait atteindre l'orgasme. Il poussa son bassin en arrière au rythme des coups de Gilberto, à leur rencontre, fit palpiter son anus et tandis que ce dernier le masturbait de façon très agréable, il couvrit le bout de son sexe de son slip en boule pour ne pas tremper le drap lors de son imminent orgasme.

Les deux corps furent secoués de frissons intenses, se tendirent comme la corde d'un arc et ils frémirent fort, se tendirent encore et Gilberto se poussa à fond dans le garçon, le serra contre lui et tous deux éjaculèrent dans une série de jets forts, pleins de désir et de plaisir. Ils jouirent précisément au même instant, jouissant l'un de la jouissance de l'autre, l'orgasme de l'un exaltant celui de l'autre.

"Oh, Nicolas !" murmura Gilberto en commençant à se détendre, encore saisi par les derniers frissons de leur plaisir.

Puis il se retira gentiment du garçon, le fit se tourner, écarta la main tenant le slip imprégné de sperme et se pencha pour lécher et sucer le sexe encore raide et dur du garçon. Il le lécha et le suça avec soin puis il regarda Nicolas dans les yeux et son regard était un chant de joie.

Il lui dit : "Tu as un bon goût, Nicolas, une excellente odeur et une excellente saveur, tu le savais ?"

"Personne ne me l'avait jamais dit..." murmura le garçon et il regardait Gilberto avec des yeux pleins d'amour.

Gilberto se mit sur le côté, le prit dans ses bras et l'embrassa.

"Cette nuit, Nicolas, a été encore plus belle que la précédente. Tu m'as fait sentir... plus complet, plus homme, plus... tout." conclut-il, timidement.

"Tu es content ?" lui demanda Nicolas.

"Très ! Et toi ?"

"Je le désirais depuis si longtemps..."

"Pourquoi ne me l'as-tu jamais dit, ou fait comprendre ?" lui demanda Gilberto d'un ton de doux reproche.

"Je ne savais pas si... si tu accepterais, si tu aimerais. Je ne voulais pas te troubler, te gêner. Tu ne m'avais jamais laissé entendre, avant, vouloir plus de moi que l'amitié, me désirer, ni même que cela pourrait te plaire de le faire avec un homme..."

"Et bien, moi-même je l'ignorais. Je l'ai découvert hier soir... Mais à présent... toi et moi... Nicolas, veux-tu être mon amant ?"

"Tu en es sûr ? Tu sais que les gens... méprisent les gens comme nous."

"Les gens. Ne pense pas aux gens. Juste à nous deux, à toi et moi. Alors, veux-tu être mon amant ?"

"Si je le veux ? De tout mon être, chaque molécule de mon corps le veut, chaque respiration de mon âme... Je... je suis amoureux de toi, Gilberto."

"Oui. Et aujourd'hui, en repensant à hier soir, j'ai réalisé que je suis amoureux de toi. Et c'est magnifique, non ? Et puis j'ai aussi réalisé que quand Céline m'a dit : bien, attendons le quatre, c'est à cela qu'elle pensait, à notre amour comme le couronnement de notre rencontre, de notre proximité, de notre amitié."

"Tu crois que Céline... a deviné pour nous ?"

"Ça ne m'étonnerait pas vraiment, de ce que je la connais et surtout à la façon dont je la sens. Nous le lui dirons, demain, elle sera la première à le savoir."

"Tu es certain que c'est une bonne idée de le lui dire ?"

"Fais-moi confiance, fais confiance à mon instinct, mon amour."

Nicolas acquiesça, fondant en lui de gratitude pour Gilberto de l'avoir appelé de ce nom doux et exclusif, mon amour !

Puis une idée troubla Nicolas : "Et si..." commença-t-il, mais il s'interrompit.

"Et si ?" l'encouragea Gilberto.

"Rien..."

"Non, mon amour, à présent que toi et moi avons commencé une nouvelle vie et ne voulons plus être un toi et un moi mais un nous, nous devons toujours tout nous dire, vraiment tout."

Nicolas se força et dit alors ce qui le troublait : "Et si en retrouvant la mémoire tu découvrais que tu en aimais un autre, avant ? Et que tu en es encore amoureux ?"

Gilberto le caressa et réfléchit longuement. Nicolas lui sut gré de ne pas lui répondre aussitôt.

Puis il dit : "Dans ce cas, j'espère ne pas retrouver la mémoire. Je préfère renoncer à elle qu'à toi."

"Mais si ça arrivait ?"

"Si ça arrivait... Je crois bien que l'amour que je ressens pour toi annulerait tout amour passé. Ce que j'éprouve pour toi est trop fort, trop grand. C'est trop beau de t'avoir rencontré... Non, Nicolas, jamais je ne pourrai ni ne voudrai renoncer à toi."

Nicolas sentit qu'il pouvait se fier à ses mots et toute appréhension s'évanouit comme la rosée au soleil levant. Ils s'endormirent étroitement enlacés, les membres entrelacés, heureux.


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