DE L'AUTRE CÔTÉ DU MONDE |
CHAPITRE 8 L'AVENIR SOURIT À JOÂO ET TOMÉ |
"Enfin !" João soupira en étreignant le beau corps nu de son amant : "Ce fruit tu me l'as bien fait soupirer !" "Pourquoi, mon petit poisson, penses-tu que je n'ai pas autant de désir que toi ? Seulement que nous devons être prudents, tu le sais..." "Mais cette fois... ne perdons plus de temps, s'il te plaît !" Les deux garçons se sont unis avec toute leur passion juvénile et leur désir ardent, heureux de pouvoir enfin profiter pleinement du beau membre de l'amant jusqu'à en tirer le fruit du plaisir. Ils semblaient presque rivaliser, pendant qu'ils se caressaient et se palpaient sur tout le corps, pour donner du plaisir à l'autre, le maximum de plaisir, conduisant l'amant, pas à pas, sur l'escalier e la jouissance. Et quand ils eurent finalement franchi la dernière marche, chacun des deux garçons donna à l'autre sa propre liqueur d'amour, et ils s'enivrèrent et se sentirent heureux comme jamais, oubliant un instant leur condition d'esclaves, leur pauvreté, leurs difficultés : ils se sont finalement senti les hommes les plus riches et les plus heureux du monde ! Après les contractions vigoureuses de l'orgasme, ils se séparèrent pour s'étreindre à nouveau et s'embrasser tendrement. "Tu sais, Tomé, que j'aime ton goût à en mourir ?" "Et moi le tien, mon cher petit poisson !" "Mais moi..." dit Joâo avec un air espiègle. "Oui ? quoi ?" "Quand vas-tu te décider à me prendre ? Pourquoi ne me prends-tu pas maintenant ? Je meurs d'envie de te sentir en moi, d'être tout et complètement à toi !" "Ça c'est le gateau, mon amour... tu dois attendre encore un peu, tu sais." "Mais tu n'as pas envie de me prendre ? De me le mettre tout à l'intérieur ? Tu n'aimes pas mon petit cul ?" "Tu sais, mon amour, que j'aime tout de toi. Bien sûr, je ressens le désir de te prendre, mais nous avons décidé de ne pas brûler les étapes, n'est-ce pas ?" "À vrai dire, c'est toi qui l'as décidé, pas moi." dit Joâo, faisant semblant de le bouder. "Mais tu étais d'accord, mon doux Joâo. As-tu changé d'avis ? Regrettes-tu de m'avoir écouté ?" Le garçon s'ouvrit avec un doux sourire, voyant l'inquiétude de son amant. "Non, Tomé, je ne le regrette pas. T'as raison de dire que toute cette attente rend encore plus beau ce que nous faisons. C'est seulement que je suis vraiment en train de brûler du désir de sentir tout cela, tout ton magnifique pieu entrer enfin en moi, bouger en moi, me combler et me donner le plaisir et la joie d'être totalement à toi. Tu sais, tu me le fais tellement désirer que quand tu le feras enfin, j'aurais sûrement l'impression que ce soit ma première fois." "Joâo ?" "Oui, mon amour ?" "Pourquoi es-tu tombé amoureux de moi ?" "Parce que tu es le gars le plus magnifique que j'ai jamais rencontré. Et je ne dis pas seulement pour ton corps, ni même pour la façon dont tu fais l'amour avec moi, mais aussi parce que le simple fait de penser à toi, même être juste à côté de toi, me fait sentir au paradis." "Aussi pour moi, il en est ainsi... Penses-tu que, lorsque nous serons au service de mademoiselle Graça Maria et du marquis Idelfonso, ils nous laisseront dormir ensemble ?" "Je pense que oui, puisqu'ils savent pour nous... et si jamais, nous pouvons même le leur demander, ne penses-tu pas ?" "Peut-être que oui, la jeune maîtresse est très bonne, n'est-ce pas ?" "Oui. Nous avons eu de la chance qu'elle nous ait surpris l'autre jour. Elle et pas d'autres. Je crois qu'il y a une étoile là-haut, notre étoile, qui nous sourit et nous protège." lui dit Joâo et l'embrassa avec une infinie tendresse. "Si tu m'embrasses comme ça, petit poisson, tu réveille mon envie de nouveau..." le prévint Tomé avec un sourire. "Reprendre des fruits, ne fait pas mal, sais-tu ?" Joâo répondit avec un sourire espiègle, le caressant intimement et lui faisant réveiller une belle érection. Les deux garçons se dédièrent à nouveau l'un à l'autre, commençant à faire l'amour avec un transport et un désir renouvelés. Le mois de février arriva et donc aussi l'anniversaire de Graça Maria. Idelfonso lui offrit un pendentif en or de Nova Lima, avec un diamant extrait près de la rivière Jequitinhonha. Dom Graciliano lui donna un coupon de velours vert importé d'Angleterre et un coupon de la plus belle dentelle de Flandre pour qu'elle en obtienne une jolie robe de soirée. La fille était heureuse et excitée. Voyant que son père était de bonne humeur aussi, elle s'assit à côté de lui. "Je voudrais te demander encore un cadeau, mon papa..." dit elle, coquette. "Écoutons, que veux-tu ? Un parfum français peut-être ?" "Non... Tu sais que d'ici l'année prochaine, Idelfonso et moi allons nous marier..." "Oui, bien sûr..." "J'aimerais avoir pour cuisinier le garçon qui travaille dans la cuisine, vois-tu, ce Joâo..." "Ne préférais-tu pas avoir Antonio ou Luis à la place ?" "Non papa, Antonio est marié et a des enfants et je ne veux pas le séparer de sa famille. Et peut-être que Luis a aussi une fille à qui il fait les yeux doux... Joâo est encore un garçon et j'aimerais qu'il grandisse dans notre nouvelle maison." "Tu es toujours le même tendre cœur, toi... en tout cas je ne vois pas de problème, chérie, Joâo est à toi." "Merci papa, tu es un trésor. Donc, s'il doit être mon cuisinier, ne peux-tu pas ordonner à Antonio de bien lui apprendre toutes les ficelles du métier, avant que je me marie, au lieu de simplement lui demander de faire la vaisselle, les planchers, de chauffer l'eau et de s'occuper du feu ?" "Mais ces travaux aussi doivent être effectués dans la cuisine..." "Bien sûr, mon papa, mais Antonio pourrait les confier à l'un de ses fils, n'est-ce pas ? Ne penses-tu pas que c'est une bonne idée ?" "Mais ses fils doivent travailler dans l'entrepôt, tu le sais." "Mais allons, papa, ce n'est pas un garçon en moins dans l'entrepôt qui peut créer des problèmes... Tu ne veux pas me rendre heureuse ?" "Tu sais, Graça Maria, que ton père ferait n'importe quoi pour te rendre heureuse. D'accord, je vais dire à Antonio de prendre un de ses fils à la cuisine comme garçon et de bien enseigner le travail à Joâo. Es-tu heureuse ?" "Très heureuse, papa, très heureuse !" s'exclama la fille et elle embrassa l'homme sur la joue : "Merci de tout cœur !" Dom Graciliano se tourna vers son futur gendre : "Voyez-vous, Idelfonso, le peu qu'il faut pour que ma fille soit heureuse ? Et comment peut-elle toujours obtenir tout ce qu'elle veut ? Faites attention, mon cher marquis, Graça Maria, avec ses petits sourires et ses yeux doux, vous fera toujours faire tout ce qui passe dans sa jolie petite tête !" "En plus d'être jolie, elle est très sage et judicieuse, dom Graciliano, et donc je ne suis pas du tout inquiet, au contraire... Votre fille sera sûrement une hôtesse parfaite et magnifique. Et une femme adorable." "Où en est avec votre projet d'ouvrir un studio et une maison à Rio de Janeiro ? Croyez-vous que tout sera vraiment prêt dans la prochaine année ? Avez-vous déjà décidé où vous vous installerez dans la capitale ?" "Comme vous le savez, le sénateur vicomte de Itaboraì, mon oncle, est le président de la province de Rio... Il est en train de s'occuper de me trouver un terrain pour construire notre maison, non loin du centre et à un prix raisonnable." "Oui, votre oncle, si jeune et déjà si important... Il semble que toutes les rues et toutes les portes lui soient toujours ouvertes. Si je ne me trompe pas, il n'a que six ans de plus que vous, n'est-ce pas ?" "Oui, il est né en 1802, six ans exactement avant moi. En réalité, le vicomte est un cousin de ma mère, mais comme c'est l'usage, on l'appelle oncle. Il a toujours eu beaucoup d'affection pour moi et pour mon frère Afonso." "Votre frère Afonso est médecin, n'est-ce pas ?" "Oui, il a son cabinet de médecin à Curitiba et il a la meilleure société de la ville parmi ses clients." "N'est-il pas encore engagé, votre frère ?" "Non, pas encore. Je pense qu'il aime trop la vie de célibataire, du moins pour le moment. Les meilleurs salons de Curitiba se disputent sa présence, il n'ya pas de soirée à laquelle il ne soit pas invité. En plus d'être plus beau que moi, mon petit frère est aussi l'un des hommes les plus élégants de tout le Parana..." "De comment vous en parlez, il semble que vous aimiez beaucoup ce frère." observa dom Graciliano. "Oui, parce qu'il est bon et qu'il se fait bien aimer. Logiquement, j'aime aussi ma sœur, mais avec Afonso, j'ai toujours eu une très bonne relation, une relation très spéciale." "Sais-tu, Idelfonso, que je meurs d'envie de connaître enfin Afonso ?" lui dit Graça Maria. "Tu le connaîtras et je suis sûr que vous vous entendrez très bien, vous deux. Il est aussi une âme romantique, tout comme toi." Deux jours plus tard, Antonio arriva dans la cuisine avec son fils Tobias, âgé de 14 ans. Il le mit immédiatement au travail, puis il appela Joâo. "Le maître m'a ordonné de faire de toi un bon cuisinier, car il a décidé de t'offrir en cadeau à mademoiselle Graça lorsqu'elle se mariera et tu devras lui servir de cuisinier... Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il n'a pas choisi Luis, qui sait déjà quelque chose... Cependant le maître c'est lui. Je ne sais pas ce que je vais pouvoir te mettre dans la caboche en quelques mois, mais essayons-le." Joâo essaya de dissimuler son exultation et dit : "Mais je vais tout donner à fond, Antonio. Je veux devenir un très bon cuisinier pour mademoiselle Graça Maria !" Antonio leva un sourcil avec un geste d'incrédulité, mais commença immédiatement à expliquer au garçon les techniques et les secrets de la cuisine. Aussitôt libre, Joâo se mit immédiatement à la recherche de Tomé. Il le trouva dans le hangar en train de polir le cabriolet. "Tomé, tu as du temps maintenant ?" "Je dois finir ici..." "Tu ne peux pas le laisser, même seulement pour un moment ?" "Tu sais que tu me tentes, petit poisson... Je parie que tu veux qu'on monte dans ma chambre..." "Oui... s'il te plaît..." "Tu n'as pas besoin de me supplier. La mademoiselle ne devrait pas avoir besoin du cabriolet cet après-midi... Je peux finir plus tard." "On-y va, alors ?" le garçon l'invita avec un sourire coloré de doux désir. Alors qu'ils montaient à la petite chambre de Tomé, Joâo lui dit également ce que Antonio venait de lui dire. Tomé en fut content. "Vois-tu que mademoiselle Graça nous aide vraiment, petit poisson ?" "Oui, nous avons de la chance de l'avoir elle comme maîtresse. Mais maintenant, laisse-moi tout t'enlever, mon bel homme !" Ils se déshabillèrent, se caressant et s'embrassant, puis se couchèrent, se serrant l'un contre l'autre, sur le matelas de paille de Tomé. Après de longs préliminaires, comme ils en avaient l'habitude, Joâo prit entre ses mains le beau visage de son garçon. "Mais maintenant, tu me prends ? Nous sommes arrivés au dessert, enfin, n'est-ce pas ?" "Oui, mon amour, nous sommes enfin arrivés au dessert." "Comment veux-tu me prendre ? Dois-je me mettre à quatre pattes ? Ou veux-tu que je me couche sur le ventre et tu viens sur moi ? Dis-moi..." "Non, je veux que tu te couche sur le dos, je veux te prendre par devant..." "Par devant ? Et comment fais-tu ?" demanda le garçon, étonné et intrigué. "Oui, comme Rui m'avait appris... Au moins, quand je te rejoins, je peux regarder ton beau visage et t'embrasser..." "Est-ce que ça va, comme ça ?" demanda Joâo, en se couchant. Tomé lui caressa le pieu tendu et dur pour l'excitation. "Oui, maintenant, écarte bien tes jambes, plus que tu peux..." "Ainsi ?" demanda le garçon exécutant rapidement. "Oui..." répondit son amant et s'agenouilla entre les cuisses écartées de son garçon. Tomé s'assit sur ses talons puis se glissa en avant, mettant ses jambes sous celles du garçon. Puis il prit les jambes de Joâo et les fit appuyer sur ses épaules, puis il glissa un peu plus en avant, de sorte que son beau membre droit et frémissant se présente entre les petites fesses fermes de Joâo. Le garçon comprit comment Tomé avait l'intention de s'unir à lui et lui sourit. "Je ne savais pas qu'on peut aussi le faire de cette façon. J'aime ça... Allez, mon amour, pousse-le tout en moi !" le pressa-t-il, plein de désir. Tomé lui écarta les petites fesses et, du bout de son membre, il identifia le petit trou caché et palpitant, désireux d'accueillir la lance de son bien-aimé. Le guidant d'une main pour l'empêcher de glisser ailleurs, tout en malaxant avec l'autre main le membre turgide et le sac contracté des testicules de Joâo, il commença à pousser doucement. "Oh oui ! Pousse, vas-y, n'aie pas peur de me faire mal... J'ai hâte de te sentir tout en moi..." "Un bon dessert doit être savouré par petites bouchées, lentement..." lui dit Tomé avec un tendre sourire. "Mais pas trop lentement, s'il te plaît !" Joâo le supplia en commençant à lui caresser la belle poitrine et le ventre creux. Tomé poussa légèrement en avant. Après une courte et douce résistance, il sentit le sphincter du garçon commencer à céder, à s'ouvrir pour l'accueillir. "Oui..." Joâo soupira en s'ouvrant avec un sourire lumineux, "Viens, mon amour, prends possession de moi !" "Comme un roi nouvellement couronné entre dans son château, comme un évêque nouvellement consacré entre dans sa cathédrale, avançant lentement, majestueusement, pour prendre possession de ce qui est à lui !" murmura Tomé, commençant à plonger dans le canal chaud et bien ouvert pour l'accueillir. "Oui, mon Tomé, tu es mon roi... viens, je suis à toi... Ah, que c'est bon ! Je te sens, je te sens... tu me remplis... c'est si beau ! Allez, allez, mon amour, tu es si beau, si fort... et je suis tout à toi !" "Mon amour, mon petit poisson, comme il est agréable de se sentir accueilli comme ça, par ton sourire, par ta chaleur, par ton corps qui veut être à moi !" "Bien sûr, tout de moi veut être à toi, mon mâle parfait ! Je t'aime, je t'adore ! Tu es ma vie, Tomé !" Le jeune cocher commença à titiller les petits mamelons sombres de son amant et continua à se glisser à l'intérieur de lui avec une poussée constante et déterminée. Leurs yeux brillants ne se laissent pas un seul instant, comme fascinés par la joie et l'émotion que se donnaient réciproquement les deux amants. Enfin, Tomé fut complètement à l'intérieur de son garçon bien aimé et ses testicules étaient maintenant fortement comprimées contre les petites fesses. Alors le beau cocher se pencha sur Joâo, le forçant à écarter davantage les jambes et l'embrassa profondément dans la bouche. Alors il commença à se déplacer dans le chaud canal de l'amour et, ce faisant, il frotta avec son ventre le pieu dur de son compagnon. Leurs langues jouaient en jouissant, ils se frottaient les mamelons, se caressaient, se palpaient sans s'arrêter. "Tomé, c'est trop bon..." chuchota Joâo, se sentant plein de bonheur. "Oui, c'est vrai. Sais-tu que je t'aime ?" "Oui, je le sens... Allez, viens, monte-moi, mon beau cocher !" Tomé prit le garçon pour la taille et commença à lui battre dedans avec des coups plus courts et plus rapides. Joâo tressautait à chaque coup en secouant la tête à droite et à gauche, se sentant plein de bonheur irrépressible. "Tu sais que c'est vraiment comme si c'était la première fois pour moi, mon amour ?" murmura Joâo. "Aussi pour moi, mon petit poisson ! Parce que pour la première fois, toi et moi vivons dans un monde d'amour !" "Je t'aime, je t'aime tellement, mon Tomé ! Et je suis enfin à toi, tout à toi !" Les deux garçons ont continué à faire l'amour avec toute la passion de leur jeunesse. Lorsque l'un d'entre eux se sentait trop près du point de non-retour, il demandait à l'autre de s'arrêter pendant un moment, jusqu'à ce que l'excitation diminue suffisamment pour leur permettre de reprendre leurs ébats sans risque de terminer trop rapidement. "Tomé, je ne croyais pas que faire l'amour pouvait être si agréable, tu sais ?" "Je ne le croyais pas non plus. Tu m'as ouvert les portes du paradis, mon petit poisson." "Mademoiselle Graça Maria a dit que c'était comme si nous étions mariés..." "Oui, c'est vrai, mon bien-aimé." Tomé accéléra le rythme et la vigueur de ses poussées. Joâo s'agitait instinctivement sous lui pour donner encore plus de plaisir à son bel amant. Et finalement, aucun des deux garçons ne fut plus capable de se retenir, leur respiration devint plus courte et plus forte, de légers gémissements et des geignements de plaisir accompagnaient leurs mouvements, augmentant progressivement à mesure qu'ils approchaient du point sans retour auquel ils aspiraient avec chaque fibre de leur être. Et enfin, Joâo d'abord, puis Tomé, atteignirent leur apogée et se vidèrent en un orgasme très doux et long, le premier répandant sa semence entre leurs corps compressés, le second inondant le canal chaud de l'amant de vagues et de vagues de liqueur tiède. Tomé embrassa à nouveau son gentil garçon. Puis ils s'allongèrent l'un sur l'autre, légèrement haletants et emplis d'un bonheur sans bornes, se caressant et échangeant des baisers tendres. "Ça a été trop bon, mon Tomé, vraiment trop beau ! Et maintenant je suis vraiment tout à toi, à toi pour toujours !" "Oui, c'était vraiment beau, mon beau petit poisson. Et je suis à toi pour toujours, pour tous les siècles des siècles !" "Tu sais, mon amour, que pendant que tu venais en moi, tu es devenu beau, plus beau que jamais ?" "Toi aussi, mon Joâo, tu deviens aussi d'une incroyable beauté quand tu m'accueilles en toi et quand tu atteins le paradis avec moi." Lentement, Tomé se glissa hors du canal d'amour chaud et doux de son garçon, ils se séparèrent et se rhabillèrent, presque désolé de devoir se séparer. Puis, sur le seuil de la pièce minuscule, Tomé prit son Joâo dans ses bras et l'embrassa profondément avec tendresse et amour. Le jeune cocher retourna à la remise pour terminer son travail, interrompu par ce magnifique interlude d'amour, et Joâo retourna à la cuisine. Luis, quand il le vit entrer, le salua et le regarda avec curiosité, remarquant immédiatement le bonheur qui émanait du garçon. "Hey, qu'est-ce qui t'arrive, Joâo ? Je ne t'ai jamais vu comme ça." "Comme ça, comment ? Rien ne se passe." "Mais comment pas ? Si le bonheur était de l'eau, tu aurais déjà inondé toute la cuisine ! Qu'est-ce qui te rend si heureux ?" "Bof, c'est juste que je suis très heureux que mademoiselle Graça Maria ait décidé de me prendre comme cuisinier quand elle se mariera." mentit le garçon. "Non, non, tu ne vas pas me faire avaler ça. Quoi, tu es tombé amoureux d'une fille ?" "Moi ? Mais ne dis pas de bêtises. Comment, où et quand j'aurais pu en connaître une, si je suis toujours enfermé ici dedans ?" "Bah, peut-être la fille d'un des esclaves de la maison..." 'Mais non, je te dis." "Oui, à la place. Je sens que tu me dis un mensonge. Ce regard, je le connais bien, c'est typique d'un gars qui a fait sa première baise ! Oui, ça doit être comme ça." "Mais ne me fais pas rire, Luis ! Tu devrais bien savoir que j'ai eu plein de baises avant aujourd'hui !" "C'est différent, jusqu'à aujourd'hui, ce sont les autres qui t'ont baisé. Et puis... N'est-ce pas à cause de ça que tu ne voulais plus qu'Antonio et moi te la mette dans ton joli petit cul ? Oui, ça doit être juste parce que tu as enfin rencontré une fille complaisante et qu'aujourd'hui tu es enfin devenu un homme !" "Tu es tout bête, toi, Luis, tout bête et plein de fantasmes malades. Je te jure sur la Madone du Carmel que je n'ai jamais vraiment baisé qui que ce soit, et que je n'ai aucune fille à baiser en vue !" "Alors je parie que tu as baisé un gamin ? Qui est-ce, par hasard, c'est le fils d'Antonio ? J'ai aussi eu une petite pensée pour lui, tu sais ? Il n'est pas aussi mignon que toi, ce gamin, mais un joli cul il l'a aussi et il devrait être encore vierge, autant que je sache... Est-ce pour cela que tu es si heureux, aujourd'hui ? As-tu défloré Tobias ?" "Même pas si j'étais fou ! Je ne veux pas être tué par son père. Tu peux essayer, si tu veux, je ne veux certainement pas prendre certains risques. Et puis, je t'ai dit, je ne connais vraiment personne qui me laisse le baiser ! Et maintenant, arrête de dire des idioties. Tu ne penses toujours qu'à baiser, toi ? C'est toi qui devrait plutôt te trouver une fille !" Joâo décida d'ignorer Luis et commença à préparer le nécessaire pour le dîner selon les instructions qu'il avait reçues d'Antonio, espérant qu'il arrive bientôt dans la cuisine. En fait, il avait hâte d'apprendre de nouvelles choses de l'expert cuisinier. Et pendant qu'il attendait le cuisinier, il repensa avec tendresse et amour à son si beau Tomé...
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