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histore originale par Andrej Koymasky


VOYAGE EN
NOUVELLE-ZÉLANDE
CHAPITRE 1
À CHRISTCHURCH

J'avais quatre semaines de vacances, du premier au vingt-neuf août. J'ai donc décidé de faire un voyage en Nouvelle-Zélande. Ceci, pour diverses raisons. La première est qu'en août en Nouvelle-Zélande, c'est l'hiver. L'idée d'échapper à la chaleur humide et accablante de Tokyo pendant presque un mois m'alléchait vraiment.

Une deuxième raison remonte à mon enfance. Tous les enfants italiens apprennent déjà à l'école primaire que de l'autre côté du monde, et exactement aux « antipodes », un mot difficile pour un enfant, mais pas trop, il y a une nation qui a plus ou moins la forme de l'Italie et qui s'appelle la Nouvelle-Zélande. Je me souviens de m'être demandé (je devais avoir entre huit et onze ans), comment devait être la vie dans ce pays, obligé de marcher à l'envers, les pieds en haut et la tête en bas... Bon, même si l'explication est venue assez tôt et que j'avais pu la comprendre, j'avais le vague désir de « vérifier en personne ».

Alors, en réservant le voyage et l'hôtel à temps, j'ai préparé le départ. Je suis arrivé à Christchurch le 2 août, un dimanche. Prenant la navette, je suis arrivé à l'hôtel, au Cotswold. Cet hôtel de style Tudor est situé dans le quartier de Merivale, dans la rue Papanui. En franchissant un portail, on arrive dans une grande cour centrale entourée de bâtiments de deux étages dans lesquels se trouvent les chambres. Au fond à droite se trouve la réception, le seul bâtiment à un seul étage, et à gauche en entrant, un peu plus haut que les autres bâtiments, celui des restaurants et des bars.

Ma chambre était la 802, la deuxième à droite quand on entre dans la cour. Elle consistait en un grand salon avec une table et quatre chaises, un canapé et deux fauteuils, un bureau, une télévision et un minibar. Ensuite, il y avait la chambre avec un beau lit double, deux tables de chevet, une commode avec un autre téléviseur. La salle de bain était grande et il y avait une baignoire, une cabine de douche séparée, un lavabo et des toilettes. Les fenêtres de toutes les pièces avaient des vitraux d'étain en forme d'octogones et de carrés. Tout était agréable, propre et très confortable.

Pendant ces vacances, je ne voulais pas « faire le touriste » mais juste me reposer et me détendre. J'en avais vraiment besoin. L'atmosphère agréable de l'hôtel était déjà un premier facteur positif qui me plaisait beaucoup et qui m'a immédiatement fait me sentir détendu et à l'aise.

Arrivé en début d'après-midi, un peu fatigué aussi par le long trajet en avion, j'ai décidé de dormir. Puis, à 19 h 30, je me suis levé, j'ai pris une longue et belle douche et j'ai décidé d'aller essayer l'un des restaurants de l'hôtel. En fait, je me sentais encore trop paresseux pour partir à la découverte de la ville à la recherche d'un restaurant.

J'ai commandé du gibier à la sauce aux fruits des bois avec un plat de légumes en gratin, un vin rouge local et un assortiment de pain fait maison. Le service était impeccable et amicalement respectueux, la nourriture excellente, le prix raisonnable. De retour dans ma chambre, j'ai regardé la télévision dans le salon pendant un moment, puis je me suis couché plus tard, satisfait de ce premier aperçu de la journée.

Ma première impression avait été positive. La ville me rappelait un peu les villes américaines : carrées, les rues ouvertes, les maisons basses espacées, principalement des immeubles unifamiliaux, la partie commerciale avec le Mall, la poste, etc. Mais les gens étaient différents de ceux des États-Unis. Même pour l'accent, il semblait plus britannique, bien que comparé à l'anglais, il semblait moins formel et plus amical.

Le lendemain matin, je me suis réveillé vers dix heures, après une bonne nuit de sommeil. En me levant, je regardai encore un peu la télé, grignotant les cacahuètes que j'avais trouvées dans le minibar, attendant l'heure du déjeuner. Quand je suis chez moi, je regarde très peu la télévision, mais quand je pars à l'étranger, j'aime regarder la télévision, car cela me donne une vision particulière de l'endroit où je suis.

Plus tard, quand je me suis habillé, je suis retourné au restaurant. C'était fermé ! J'ai lu sur le panneau à côté de la porte que les restaurants de mon hôtel étaient ouverts tous les soirs pour le dîner et que pour le déjeuner, ils ne travaillaient que les vendredi, samedi et dimanche.

Alors, je suis allé à la réception pour demander où ils me suggéraient d'aller manger. Ils m'ont dit d'aller au centre de Merivale parce que là j'y trouverais plusieurs lieux. J'y suis allé et après même pas dix minutes à pied, je l'ai rejoint. Il y avait beaucoup de magasins, quelques bars, mais je ne voyais même pas un restaurant. J'étais sur le point de redemander des informations à certains passants lorsque j'ai vu un Mac Donald. Ce n'est pas que l'idée m'ait beaucoup attiré, mais j'avais très faim et je ne voulais plus perdre de temps à chercher.

Ainsi j'ai décidé d'y entrer, même si à contrecœur. Mon plateau pris et ayant payé ma nourriture, je cherchai un endroit. Il y avait peu de monde. Je m'approchai d'un coin du hall quand je remarquai un garçon qui venait de s'asseoir et était sur le point de commencer à manger. Il devait avoir environ vingt-cinq ans. Dire que le garçon m'a semblé beau, c'est le moins qu'on puisse dire. Il était fascinant et extrêmement sensuel.

Il était vêtu de cette façon « décontractée » caractéristique des jeunes gens de son âge : couleurs claires, vêtements amples et confortables, les baskets inévitables. Il avait de très beaux cheveux, brun foncé, yeux clairs, de longues mains avec des doigts fins. Il regardait dehors avec un air sérieux et absorbé. Je pensais qu'il attendait peut-être quelqu'un. Ses lèvres étaient douces et sensuelles... lèvres à embrasser, je me souviens d'avoir pensé avec un désir croissant.

Je me suis donc assis dans une position de laquelle je pouvais le regarder à l'aise, mais d'une manière pas trop évidente. Entre moi et lui, il y avait un séparateur bas rempli de plantes vertes et une autre rangée de sièges vides. J'étais assez proche pour pouvoir l'admirer à l'aise, mais pas trop près.

J'ai commencé à manger mais je ne l'ai pas quitté des yeux un seul instant. Dieu qu'il était beau, combien j'aimais son visage pensif mais serein et parfait. J'en admirais les oreilles, les courbes de la mâchoire, les lèvres, le nez droit, les yeux clairs et profonds, les sourcils presque droits et bien espacés... et les mains. Le reste était couvert de vêtements d'une manière qui ne laissait rien deviner de son corps.

J'aurais voulu trouver un prétexte pour attaquer la conversation, lui parler, pour le... sonder. Peut-être car je n'avais plus eu d'aventure sexuelle depuis longtemps, après que Naomitsu soit parti étudier à l'étranger, peut-être que j'étais trop seul, je ne connaissais personne en Nouvelle-Zélande, mais je voulais faire la connaissance de ce garçon magnifique.

Je savais très bien que je pouvais avoir au plus une chance sur cent, voire une sur mille, de pouvoir vivre une aventure avec lui, mais même le connaître sans conséquences, sans autre but, serait agréable, me suis-je dit.

Mais le garçon finit de manger avant moi, se leva, posa son plateau sur l'étagère et sortit. Sur un coup de tête, j'aurais voulu le suivre... mais je me suis dit que ce serait idiot, alors j'ai fini de manger en restant assis à ma place. Mais de temps en temps, je regardais où ce magnifique garçon avait été assis... et maintenant l'endroit semblait encore plus vide qu'auparavant.

Le garçon m'avait profondément impressionné, il avait enflammé mon fantasme, il avait suscité mon désir. Je n'étais pas allé en Nouvelle-Zélande avec l'intention de chercher des aventures, mais avec ce garçon, j'en aurais eu plus que de bonne volonté.

Ce jour-là n'était pas trop froid et, même si le ciel était couvert, il ne pleuvait pas. Alors, quand j'ai fini de manger, je suis sorti et j'ai décidé de faire une longue promenade vers le centre ville.

Je suis rentré à l'hôtel le soir. Après une bonne douche revigorante, je suis retourné au même restaurant où j'avais été la nuit précédente. Le serveur me reconnut et me salua avec un grand sourire, ce qui me fit plaisir. Les serveurs ou les vendeurs qui déjà la deuxième fois qu'ils voient un client le font se sentir comme un client régulier, savent assez bien faire une partie importante de leur travail.

J'ai encore bien mangé. J'ai payé et ai donné un pourboire au serveur. Je suis retourné dans la chambre, j'ai regardé la télévision pendant un moment, puis je me suis couché, comme la veille.

Le lendemain matin, c'est-à-dire mardi 4, quand je me suis levé, j'ai vu qu'il pleuvait. J'ai donc décidé de rester dans la chambre regarder la télévision jusqu'à l'heure du déjeuner, puis de retourner chez Mac Donald pour manger. Honnêtement, pas dans l'espoir de revoir ce beau jeune homme qui m'avait tellement frappé la veille.

Quand j'ai commencé à avoir un peu faim, je me suis habillé et je suis sorti. Il ne pleuvait plus, alors j'ai laissé mon parapluie pliant à l'intérieur du sac que j'avais avec moi. Je marchais calmement, atteignis le Mac Donald, commandais et allais m'asseoir au même endroit de la veille. Le beau garçon n'était pas là.

Je commençais juste à manger quand il est arrivé... et il s'assit exactement où il était assis la veille. Alors j'ai recommencé à le regarder. J'aimais vraiment trop ce garçon. Il était tellement sexy ! Nous avons mangé, chacun à sa table, et encore une fois, je ne l'ai pas perdu de vue un seul instant. En regardant autour de lui, il a rapidement croisé mon regard plusieurs fois. Mais surtout, il regardait hors des vitres, vers la rue.

Nous avons fini de manger presque simultanément. Il continuait à regarder dehors. Il commença à fouiller avec une main dans la poche gauche de son pantalon et en sortit un paquet de Marlboro Rouge qu'il tenait à la main, le reposant à côté de sa cuisse sous la table, tournant le paquet dans sa main.

On ne pouvait pas fumer dans ce restaurant... que le garçon ne le sache pas ? Ce pourrait être une bonne excuse pour engager une conversation...

Le garçon fouilla dans la poche droite de son pantalon et sortit son briquet qu'il garda dans sa main droite posée sur sa cuisse droite, sous la table. De là où j'étais, je pouvais voir bien ses deux mains.

Il n'allumait pas sa cigarette, alors peut-être qu'il savait qu'on ne pouvait pas fumer là dedans. Mais il avait évidemment envie de fumer. Il regarda autour de lui comme pour vérifier si quelqu'un avait remarqué ses manœuvres, comme s'il espérait pouvoir fumer en cachette. Ses yeux rencontrèrent à nouveau les miens. Je lui ai souri.

En baissant les yeux vers ses mains puis en le regardant de nouveau dans les yeux, je lui ai dit : "Moi aussi j'aime bien une cigarette après avoir mangé. Mais ici, il faut sortir..."

Il acquiesça, puis dit : "Si au moins il ne pleuvait pas..."

Je regardai dehors et j'ai vu qu'il avait recommencé à pleuvoir. J'avais été tellement absorbé à le regarder que je ne l'avais pas remarqué.

"J'ai un parapluie pliant dans mon sac..." dis-je alors, espérant qu'il cueille l'invitation implicite.

"Mieux que rien... Et... pourrais-je venir le partager avec vous pour un bout de chemin ? Juste le temps de fumer une cigarette ensemble ?"

"Plus que volontiers." je répondis en sentant mon cœur s'accélérer dans ma poitrine.

Il acquiesça avec un sourire. Nous nous sommes levés et avons rangé les plateaux. À la porte, alors que j'ouvrais mon sac et en sortais le parapluie, il me tendit la main.

"Graeme. Je m'appelle Graeme Lynn. Enchanté."

"Enchanté." répondis-je en lui serrant la main et j'aimais sa prise, elle me ravit. "Je suis Sergio Bacchelli."

"Ah, j'avais raison de penser que vous étiez étranger. Espagnol ?"

"Non, italien."

"Vous avez un excellent accent. Êtes-vous là pour le travail ?"

"Non, je suis en vacances."

Nous étions sortis, j'avais ouvert le parapluie et nous étions sur le point d'allumer une cigarette quand je... je me suis lancé.

"Écoute, mon hôtel est à deux pas. Si t'en as le temps, nous pouvons y aller et fumer en paix, assis au chaud et peut-être même boire quelque chose. Ça te va ?"

"Si je ne dérange pas... mais n'avez vous pas d'engagements, de programme ?'

"Je n'en ai pas, et toi ?"

"Moi non plus."

Ainsi je l'ai emmené à l'hôtel dans ma chambre.

"Wow ! C'est grand ici. Pas comme la petite chambre que je loue..."

"Ah, n'es-tu pas dans la famille ?"

"Non, mes parents habitent dans le sud. Je viens de terminer mes études et je suis venu à Christchurch pour chercher un emploi. Et enfin me détacher des miens, de mon environnement. Dans une petite ville, tout le monde est sous observation... Mais que faites-vous en Italie ?"

"Moi ? J'ai quitté l'Italie depuis neuf ans. Je travaille à Tokyo, j'enseigne la langue et la littérature italiennes à l'université."

"Ah, et ça vous plaît ?"

"Oui, enseigner oui. Vivre à Tokyo, moins."

"Et vous habitez là avec la famille ?"

"Non, tout seul. Je suis divorcé et ma fille, qui a à peu près ton âge, s'est mariée. Alors je suis encore une fois... libre." dis-je avec un sourire. Puis j'ai demandé, "Et toi ?"

"Moi ? Quoi ?"

"Es-tu célibataire... ou envisages-tu de te marier bientôt ?"

"Ah, si j'ai une petite amie ? Non, rien de sérieux, du moins. Et je ne veux pas y penser, du moins pour le moment."

Nous étions assis sur le canapé, côte à côte, mais nos corps ne se touchaient pas. Nous avons fumé lentement. De temps en temps, l'un de nous se penchait pour déposer la cendre. On causait Et j'ai ressenti le désir vers lui grandir de plus en plus en moi.

Parlant, il souriait de temps en temps et le sourire illuminait son visage déjà beau, le rendant encore plus fascinant.

J'ai senti à plusieurs reprises la tentation d'étendre un bras, d'encercler ses épaules ou sa taille, de le tirer vers moi et de glisser à côté de lui, de l'embrasser... Mais je ne le fis pas, malgré le fait que mon désir devenait de plus en plus fort.

On bavarda, but, fuma à nouveau. Nous avons parlé librement, de lui, de la Nouvelle-Zélande, de moi, du Japon, de lui, de l'Italie, de moi...

Pour moi, il était clair que nous nous explorions mutuellement, au moins sur le plan intellectuel. J'étais clairement intéressé par lui, mais il semblait aussi s'intéresser à moi. Et il me souriait de plus en plus souvent.

Quelque chose était en train de changer en moi. Si au début ce qui me poussait vers lui était le désir de pouvoir avoir une bonne baise, maintenant je commençais à espérer quelque chose de mieux et de plus : j'espérais faire l'amour avec lui. Plus nous parlions, plus j'aimais le garçon, au-delà de la simple attirance physique.

Pourtant, j'étais encore loin d'être certain qu'il pourrait s'intéresser à moi, aussi sur le plan sexuel. Je dis « aussi » parce qu'il était clair qu'il aimait être avec moi et causer avec moi.

Le temps s'écoula si vite que seul le besoin d'allumer la lumière pour nous voir nous fit réaliser l'heure qu'il était.

"Oh, il s'est fait tard... Je vous ai volé beaucoup de temps. Peut-être que c'est bien de ne plus vous embêter, maintenant."

"Non, Graeme, tu ne m'as rien volé, au contraire, tu m'as fait passer des heures très agréables."

"Merci..."

"Est-ce que tu dois vraiment y aller ? As-tu un engagement ?"

"Non, pas d'engagements, non..." répondit-il avec hésitation.

"Alors... pourquoi ne restes-tu pas avec moi pour le dîner ? J'offre. Ici, au restaurant de l'hôtel, ils cuisinent très bien."

"Vous êtes trop gentil..."

"Pour moi, ce serait un réel plaisir de rester un peu plus longtemps avec toi."

"Pour moi aussi... Bien... merci, j'accepte."

"As-tu faim maintenant ou préfères-tu manger un peu plus tard ?"

"Même plus tard, ça me va. Quand vous voulez."

Graeme avait l'air détendu maintenant, se sentant visiblement à l'aise avec moi. Parfois, il riait pour ma blague ou pour la sienne... et je le désirais avec une intensité croissante.

Nous sommes allés dîner. Nous avons de nouveau causé de la cuisine italienne, japonaise, néo-zélandaise, des pourboires à donner ou à ne pas donner (l'Italie et la Nouvelle-Zélande se ressemblent beaucoup à ce propos : un pourboire n'est pas une obligation comme aux États-Unis, mais seulement un moyen d'exprimer son appréciation pour un service meilleur que l'ordinaire), d'autres banalités.

Mais maintenant, peut-être parce qu'on était assis face à face, on se regardait plus souvent dans les yeux. Il y avait une sorte d'intimité entre nous et je me sentais attiré de plus en plus par lui.

Après le dîner, je l'ai invité à passer plus de temps avec moi dans ma suite. Il accepta immédiatement, avec simplicité. J'étais déterminé à lui faire comprendre mon désir avant son départ. C'est quitte ou double, je me suis dit.

"T'as envie de voir s'ils donnent un bon film à la télévision ?"

"Pourquoi pas." il répondit.

Nous étions assis côte à côte devant la télé sur le canapé. Encore une fois nos corps ne se touchaient pas.

"Tu veux une cigarette ?" je lui ai demandé.

"Qu'est-ce que tu fumes ?"

"Tabac japonais. Les Mild Seven."

"Jamais essayé. Est-ce fort ?"

"Non, moyen."

"Alors oui, merci.» dit-il.

Mais moi, au lieu de lui offrir une cigarette, j'en ai pris deux, je les ai mises entre mes lèvres, je les ai allumées puis j'en ai approché une, du côté du filtre, à ses lèvres. Il eut une expression légèrement surprise pour ce geste, mais ensuite il sourit et le prit entre ses lèvres.

Puis il me demanda : "Une habitude italienne... ou japonaise ?"

J'ai souri et j'ai répondu : "Non, ni l'une ni l'autre. Un geste d'amitié."

"Ou... d'intimité ?" il me demanda avec un autre sourire.

"Ou d'intimité." j'ai alors confirmé.

Graeme ne dit rien et pendant un moment, il sembla absorbé par le film. Pour rompre le silence, je lui ai offert un verre et il accepta. Je me suis levé, je suis allé au minibar et j'ai rempli deux verres. J'en ai placé un sur la table basse devant lui et je me suis assis à nouveau sur le canapé... mais cette fois, de façon que mon épaule touche la sienne, ma jambe touche la sienne.

"À notre santé." j'ai dit en proposant un toast.

Il prit son verre, toucha le mien et me regarda dans les yeux.

"Santé." il murmura presque.

"Je suis heureux de t'avoir rencontré, de t'avoir connu." dis-je et sentis que ma voix tremblait presque.

"Je suis heureux aussi." dit-il à voix basse.

"Et je suis content que tu sois encore avec moi." j'ai ajouté.

"Oui..." dit-il sans me quitter des yeux.

J'ai alors posé mon verre, ai pris le sien de ses mains et l'ai placé sur la petite table.

Je pris doucement son visage entre mes mains et, rapprochant mon visage du sien, je murmurai plein d'émotion : "J'ai envie de t'embrasser, Graeme."

"Oui..." dit-il en fermant les yeux et en se penchant vers moi.

Nos lèvres se sont rencontrées, elles se sont touchées légèrement, elles se sont séparées, elles se sont jointes... Nos langues se sont cherchées et ont joué un moment, puis nous nous sommes perdus dans un long baiser chaud, profond et savoureux.

Je tremblais d'émotion. Il s'est serré contre moi, ses mains glissèrent sur mon dos. Nous nous sommes levés, nous nous sommes tournés l'un vers l'autre pour nous serrer dans nos bras, nos jambes s'entrelacèrent et nous avons enfin senti la chaleur et l'érection de l'autre.

"Graeme, je te désire..." murmurai-je d'une voix enrouée de passion.

"Oui..." répondit-il dans un murmure, m'embrassa de nouveau et se pressa plus fort contre moi.

Nous avons glissé à nouveau sur le canapé, moi sur lui. Il me caressa la nuque et le dos. J'ai caressé ses hanches et ses côtés. Il frémit. J'ai également frémi en réponse.

Ses yeux étaient clairs et lumineux comme des étoiles dans un ciel d'hiver, ses lèvres douces et chaudes, son corps cherchait le mien.

"Tu veux vraiment de moi, Sergio ?" il me demanda dans un murmure.

"Dès le premier instant où je t'ai vu."

"Hier, au Mac Donald ?"

"M'avais-tu remarqué ?"

"Oui. Et j'ai aussi senti que je te désirais hier au déjeuner. Mais je ne pensais vraiment pas que... nous pourrions nous revoir, qu'il serait possible de te connaître."

"Viens-tu dans ma chambre, Graeme ?"

"Bien sûr."

"Et... vas-tu passer toute la nuit avec moi ?"

"Oui, volontiers."

"Viens..." dis-je en me levant et en interrompant ce doux contact entre nos corps presque avec regret, mais en anticipant la nuit qui nous attendait.

J'ai éteint la télé et je l'ai conduit dans la chambre. Debout à côté du grand lit, je l'ai pris dans mes bras et je l'ai embrassé. J'ai alors commencé à le déshabiller. Il frémissait entre mes bras et commença immédiatement à me déshabiller.

C'était agréable de sentir sa peau sous mes mains, mais aussi de sentir ses mains sur ma peau alors que nos vêtements tombaient un à un sur le sol. C'était agréable de voir ses yeux briller, son sourire s'accentuer.

Quand j'ai finalement dégagé la boucle de sa ceinture et ouvert la braguette de son pantalon, une de mes mains descendit et glissa sous son caleçon pour tester son érection frémissante, pour la palper, pour profiter de la forte chaleur qui s'en dégageait, tandis que mon autre main caressait les deux petits et fermes globes de ses fesses. Graeme trembla.

Ses jambes ont presque cédé et il se pencha pour me sucer les mamelons, l'un après l'autre, pendant que ses mains exploraient mon corps. Puis il descendit encore et, à travers le tissu de mon pantalon, serra légèrement ma canne entièrement dressée entre ses dents. Je gémis.

Ses mains fiévreuses ouvrirent mon pantalon et l'ont fait tomber aux genoux avec mon caleçon. Ses lèvres saisirent ma tige maintenant nue, y passant dessus, de haut en bas, de côté, puis jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent sur le gland frémissant, toujours recouvert par la peau du prépuce.

"Mon Dieu, que tu me plais !" s'exclama-t-il dans un murmure et ses lèvres se posèrent à nouveau sur le bout de mon membre.

Elles se séparèrent et firent glisser toute ma tige dans sa bouche en serrant ses lèvres et en poussant la peau jusqu'à ce que mon gland libéré chatouille sa gorge et que son nez soit pressé contre la touffe de poils de mon pubis.

Je gémis fort, en proie à un plaisir intense et baissai les yeux. Sa tête commença à bouger en avant et arrière et je voyais mon membre glisser entre ses lèvres : c'était une vision extrêmement érotique.

Je lui caressai ses cheveux et je lui égratignai légèrement le cou, comme on le fait avec un chaton. Il gémit, bougeant toujours sa tête d'avant en arrière et sa langue contre le bas de ma canne dure.

Après un peu de ces délicieuses attentions, je me suis penché légèrement et l'ai pris sous les aisselles, le forçant à se lever et à quitter mon membre. Il m'a regardé d'un air interrogateur. Je l'ai poussé sur le matelas et l'ai libéré de ses chaussures, de ses bas, puis de son pantalon et de ses sous-vêtements, et moi aussi je m'en suis libéré en hâte.

Il ceignit ma taille avec ses jambes, se serrant à moi et bougeant de telle sorte que son membre turgide et chaud se frotte contre mon ventre tandis que mon membre dur comme du marbre se glisse entre ses cuisses, entre ses petites fesses nerveuses.

"Baise-moi, Sergio..." murmura-t-il d'une voix basse et sensuelle.

"Oui, plus tard..." répondis-je, déterminé à ne pas mettre fin à ce délicieux contact trop rapidement.

"Tu es fort... j'ai besoin de te sentir en moi." il insista.

"Tu es un garçon magnifique, j'ai un grand désir d'entrer en toi." j'ai répondu et l'ai embrassé à nouveau.

Il répondit à mon baiser comme un assoiffé et commença à me sucer la langue qui plongeait et se retirait de sa bouche comme si je la pénétrais. Graeme bougeait son bassin de manière à en frotter le sillon entre ses fesses écartées et le petit trou caché contre ma tige, dure comme de l'acier et palpitante du désir de plonger en lui.

Graeme serra légèrement mes mamelons et sourit radieusement à mon gémissement de plaisir. Je descendis pour sucer ses petits mamelons plats et il sursauta pour le plaisir. Je descendis encore, léchant son ventre plat et ferme, m'arrêtai quelques instants sur son nombril, puis redescendis encore en m'arrêtant sur son beau membre parfumé de l'odeur agréable du mâle en chaleur, puis j'ai sucé ses testicules fermes, les malaxant un à un en douceur dans ma bouche entre la langue et le palais.

Le beau garçon se débattait sur mon lit en proie à une joie intense. Je me frayai un chemin entre ses cuisses, les lui faisant bien écarter et le léchai à l'intérieur, pour finalement atteindre ma destination : le petit trou chaud palpitant caché dans le pli de ses fesses lisses et sans poils. Lui, haletant, écarta les fesses à deux mains pour me donner un meilleur accès.

Je commençai à lui lécher l'anus, tantôt tout autour, tantôt pressant avec le bout de la langue en son centre et le faisant ainsi relaxer graduellement. Graeme haletait vigoureusement et tremblait sur tout son corps.

"Baise-moi..." plaida-t-il à nouveau.

"Bientôt..." murmurai-je, reprenant le travail sur son anus et le préparant à l'invasion imminente.

"Oh... baise-moi s'il te plaît... Je ne peux plus résister !" le beau garçon gémit à nouveau, caressant mes cheveux.

"Oui... bien sûr..." répondis-je en continuant à le préparer et à l'ouvrir du bout de la langue et des doigts.

Il mit ses genoux contre sa poitrine, les déplaçant sur les côtés et les tenant fermement, ses jambes pointant vers le haut. Il était maintenant plié en deux et son petit cul était étendu et prêt, son petit trou palpitant et invitant bien exposé, entièrement offert à mes attentions.

Alors, j'ai mis un préservatif sur ma tige très dure et impatiente et j'allai à nouveau sur lui, en l'étreignant, en le serrant contre moi. Et tandis que le bout de mon pieu identifiait la rosette de chair rougeoyante et en attente, mes lèvres rejoignirent les siennes.

Je poussais. Le trou opposait une résistance. J'ai poussé plus fort mais mon membre glissa dehors. Il l'a alors pris avec une main et l'a dirigé à nouveau sur l'objectif. Ses yeux m'imploraient de le pénétrer. J'ai poussé et cette fois j'ai senti son sphincter se dilater lentement, s'éclore, s'ouvrir alors que je m'enfonçais enfin en lui et commençais à l'envahir. Au fur et à mesure qu'il s'ouvrait à moi, un sourire radieux s'épanouissait sur son beau visage.

Graeme commença à se presser contre moi presque pour accélérer la pénétration, pour la rendre plus profonde, et ce n'est que lorsqu'il sentit les poils de mon pubis pressé contre ses petites fesses qu'il s'arrêta et poussa un soupir satisfait. Je le regardai dans ses yeux et il me sourit.

"C'est bien beau..." murmura-t-il.

"Oui..." j'ai convenu.

Je suis descendu pour l'embrasser à nouveau et alors que ma langue baisait sa bouche, mon bassin commença à bouger en avant et en arrière dans un rythme lent et profond. Je pouvais sentir ma canne entrer et sortir de son canal étroit et chaud. Chaque fois que je me rétractais, son sphincter se resserrait sur mon outil et chaque fois que je m'enfonçais à nouveau dans lui, il se détendait et il bougeait légèrement son bassin me causant des sensations très agréables. Lorsque mon membre frottait et massait sa prostate, Graeme laissait échapper un gémissement de plaisir.

Ses doigts jouaient infatigables et avec expertise avec mes mamelons, soulignaient mes hanches, ils glissaient le long de mon dos, caressaient mon cou et mes épaules dans une danse ardente par passion.

Peu à peu, j'ai augmenté le rythme et la vigueur de mes poussées et il gémissait plus fort, en proie à un plaisir certainement pas inférieur au mien.

Quand je retirai mes lèvres des siennes et que je me levai légèrement pour donner plus de vigueur à mes coups, je commençai à lui frotter aussi les mamelons droits et durs comme deux petits pois chiches.

Il soulignait mes fentes avec des "oui..." murmurés doucement mais pleins de passion.

Ses yeux étaient lumineux, ils brillaient et Graeme m'apparut d'une beauté jamais vue auparavant, au point d'en être ému et de me faire sentir la gorge comme nouée : ce magnifique jeune homme était en train de se donner complètement à moi.

Deux étrangers jusqu'à quelques heures auparavant, pourtant maintenant si intimement unis !

"Oh, Sergio... vas-y... vas-y... oui... ainsi..." gémit-il en agitant la tête à gauche et à droite sur l'oreiller, le visage tout rouge de plaisir.

Son corps était recouvert d'un léger voile de gouttelettes de sueur minuscules et denses, ses mains griffaient avec une force douce mon dos tendu pour le prendre, son bassin bougeait symétriquement au mien pour rendre mes poussées encore plus énergiques et profondes.

"Oh, Sergio... je suis sur le point de... je suis sur le point... oh... oh... je viens..." soudainement, il haleta dans une sorte de lamentation passionnée.

J'ai senti son membre palpiter entre nos ventres, gicler, et alors je me suis abandonné moi aussi, j'ai cessé de me contrôler et, dans une série de fortes poussées, j'ai déchargé en lui, dans ses profondeurs chaudes, gémissant à mon tour presque en contrepoint de ses plaintes, de ses gémissements de plaisir.


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