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histore originale par Andrej Koymasky


LA VIE À NASHVILLE CHAPITRE 8
UN COUPLE DE BONS GARÇONS

1990 est arrivé et Ken et moi avons célébré le cinquième anniversaire de notre heureuse vie en commun.

Le nombre de maisons le long des promenades Glenn et Markus augmentait et notre complexe était de moins en moins isolé. En raison des bas prix de location, on avait très rarement un logement vide. C'est cette année-là que, dès que l'appartement G2 se libéra, Ken et moi avons décidé de ne pas le louer, mais de le garder pour nous.

Ceci pour deux raisons : une était parce que Ken n'aurait ainsi pas de problème à inviter sa famille, qui vivait dans le Kentucky, sans que les siens comprennent que leur fils vivait avec moi. En effet, les parents de Ken étaient des gens à l'ancienne qui n'auraient jamais accepté d'avoir un fils gay.

Donc, nous avons placé un lit double dans la chambre, qui pourrait être utile si nous avions des invités, et nous avons placé dans le salon une bibliothèque et les ordinateurs de Ken. L'appartement G2 donnait sur l'arrière, vers le pré et le ruisseau, et il était très tranquille.

Ken y allait souvent, pendant son temps libre, pour travailler sur son ordinateur et moi aussi, progressivement j'en fis mon bureau privé, de sorte qu'on travaillait donc ensemble dans la même pièce. Parfois, nous interrompions ce que nous faisions et nous profitions du grand lit dans l'autre chambre pour nous accorder quelques agréables moments d'intimité.

On était à la fin avril et Ken était allé au Kentucky pour passer quelques jours avec sa famille, à l'occasion du mariage de sa sœur Julie. Le temps était bon et je travaillais sur certains dossiers dans le salon du G2. J'avais fait une courte pause et je m'étais préparé un café. J'étais en train de le siroter, debout devant la fenêtre, et regardais dehors à travers les stores mi-clos, quand j'ai vu le fils du couple qui vivait dans l'appartement de l'E3 traverser la pelouse et s'enfoncer entre les arbres du bois, en allant vers le ruisseau.

C'était un beau garçon de dix-huit ans du nom de Wade Guffe, grand, avec des cheveux châtain, au visage sympathique, qui venait d'être embauché comme infirmier à l'hôpital Vanderbild. J'avais souvent remarqué ce beau garçon à l'expression ouverte et propre qui, chaque fois qu'on se rencontrait, me saluait avec un gai "Hi !"

Je le vis donc disparaître entre les arbres, en y pénétrant rapidement et d'un pas sûr. Je me demandais ce qu'il allait faire là, mais bientôt je l'oubliai. Je me suis assis à mon bureau à côté de la fenêtre et recommençai à m'occuper de mes papiers.

Après une demi-heure, un peu plus, je l'ai vu émerger des arbres et se diriger vers son appartement. Encore une fois pendant un instant je me suis demandé ce qu'il était allé faire entre les arbres, mais encore une fois je n'y pensai pas plus que ça.

Le lendemain, à la même heure de l'après-midi, en voyant un mouvement du coin de l'œil, je regardais par la fenêtre et j'ai vu Wade disparaître à nouveau entre les arbres. Cette fois je me sentais un peu plus intrigué. Tout en continuant à travailler à mon bureau, je regardais l'endroit où le garçon avait disparu et, après une demi-heure, je l'ai vu sortir, comme la veille.

Tout se répéta exactement de la même façon le jour suivant. Alors, cette fois-ci vraiment curieux, le matin du jour suivant, je décidai d'aller explorer ce point du bois pour voir ce qui pourrait attirer tellement ce garçon.

Je me faufilai entre les arbres à l'endroit où je l'avais vu entrer déjà trois fois, toujours à la même heure de l'après-midi. Entre les arbres et les buissons il y avait un passage étroit qui courait presque parallèlement au bord de la pelouse, mais qui était invisible des maisons. Puis le passage tournait vers le ruisseau et finissait dans une petite clairière.

Je regardai autour de moi et je ne vis rien de spécial. Je pensai que Wade allait peut être là-bas pour avoir un peu de solitude comme parfois les garçons de son âge aiment en profiter. L'herbe de cette minuscule clairière était visiblement piétinée et aplatie. Je m'assis sur l'herbe et je regardai autour de moi. C'était un endroit paisible, silencieux, seul le faible murmure du ruisseau et le chant des oiseaux servaient de toile de fond à la tranquillité dont on jouissait dans cette petite clairière cachée.

Je m'étendis sur l'herbe et je regardai le ciel bleu vif qui brillait parmi les branches des grands arbres. Après quelques minutes, quand je me suis tourné sur le côté pour me relever, je remarquai dans un coin, sous un buisson, quelque chose qui brillait. Je me levai et me rapprochai...

C'était une boîte métallique, caché entre les feuilles et l'herbe. Intrigué, je l'ai prise et je l'ai ouverte... elle contenait une boîte de préservatifs, un petit flacon de gel lubrifiant, et une boîte de mouchoirs en papier...

Je devinai tout de suite que le beau Wade avait découvert cet endroit pour ses rendez-vous galants secrets. Mais les trois fois que je l'avais vu y aller, il y avait toujours disparu, et il en était toujours resurgi, seul. Je remis la boîte à sa place avec soin et je suis retourné au logement G2 me demandant qui il rencontrait dans cet endroit et je pensais que peut-être l'autre personne y arrivait avant lui et s'en allait après, pour ne pas être vus ensemble.

Ce même après-midi, je fis le guet à ma fenêtre, caché par des stores vénitiens. De l'extérieur, on ne pouvait pas me voir mais j'avais une vue complète de l'ensemble de la pelouse et du bois. Comme Wade, au cours des trois jours précédents, avait toujours paru autour de quatre heures dans l'après-midi et en avait émergé entre quatre heures et demie et quarante-cinq, j'ai gardé un œil sur l'endroit à partir de quatre heures moins le quart...

À quatre heures, ponctuel, Wade se faufila entre les arbres. Au bout d'une quarantaine de minutes, il réapparut. J'ai attendu encore jusqu'à cinq heures et demie, mais personne d'autre n'entra ni ne sortit du bois. Je me demandais alors s'il était possible d'atteindre la petite clairière cachée par un autre point, d'une autre direction.

Le lendemain matin, alors que Wade était au travail, je revins explorer soigneusement cet endroit... Il était pratiquement impossible de l'atteindre d'une autre direction vers le complexe d'appartements... Cependant je remarquai qu'au-delà du ruisseau il y avait ce qui pouvait sembler un passage étroit entre les buissons épais.

Je sautais avec facilité le ruisseau et je me faufilai entre les branches. Un passage, facilité par quelques branches taillées avec art, conduisait à la grille qui entourait toute la partie de la forêt qui entourait mon complexe d'appartements. Là, je remarquai que le grillage métallique était ouvert en correspondance avec l'un des poteaux de soutien, de sorte que en écartant un bord et en se baissant, on pouvait y passer. Je m'y glissais et, après avoir dépassé les buissons et les arbres de l'autre côté, je me trouvai à l'arrière de deux maisons mitoyennes...

C'est donc à partir de là que passait la personne qui venait tous les jours aux rencontres secrètes avec Wade. Il pouvait s'agir de quelqu'un qui vivait dans une de ces deux maisons, mais aussi bien venir d'une autre partie, un autre des voisins. Bien que n'étant pas un homme curieux, du moins pas plus que la moyenne des autres, je sentis le désir de savoir qui pouvait être l'amante secrète du beau Wade...

Je me demandais comment je pouvais faire pour le découvrir. J'aurais pu me glisser entre les arbustes et les arbres peu après que Wade y soit entré, et les surprendre sur le fait... mais après tout il ne me semblait pas juste de risquer d'interrompre leurs ébats... Me cacher sur place était hors de question, il n'y avait pas de cachette assez sûre et en tout cas je ne voulais pas avoir à rester là caché pendant plus d'une heure.

Enfin, j'ai eu une idée. J'avais une caméra vidéo numérique, programmable. Si je la fixais entre les branches de façon qu'elle ne soit pas facile à voir, et je la programmais de façon qu'elle enregistre la scène entre les quatre heures et un quart et quatre heures et demie, je pourrai découvrir, très probablement, qui Wade rencontrait tous les jours dans cette petite clairière.

Donc, ce même matin, je suis allé étudier à nouveau l'endroit en apportant avec moi la minuscule caméra vidéo et du ruban adhésif. Après des recherches approfondies, j'ai trouvé un endroit qui pouvait se prêter à mon plan. Je fixai la caméra dans la fourche de la branche d'un des grands buissons en vérifiant qu'elle cadrait la grande partie de la clairière, puis vérifiai qu'il ne soit pas trop facile de la voir. Quand je fus satisfait, je fis partir le minuteur et je retournai à mon appartement. Tout ce que je risquai était que si l'un d'entre eux voyait ma caméra vidéo, il l'emmène... J'étais prêt à prendre le risque de la perdre.

Si cet après-midi Wade n'allait pas à son rendez-vous habituel, je devrais juste réinitialiser le minuteur et le programmer pour le lendemain. Le fait de faire ainsi le « voyeur » provoqua en moi une agitation étrange, à moitié entre l'excitation et un vague sentiment de malaise... mais l'excitation était plus forte.

Dans l'après-midi, guettant derrière le store vénitien habituel de l'appartement G2, je vis Wade arriver et se faufiler comme d'habitude parmi les arbres du bois. Mon cœur battait furieusement. J'ai vérifié l'heure de l'horloge et je me sentais terriblement troublé. Le temps semblait ne jamais passer. Mais Wade finalement réapparut et se dirigea à pas rapide vers son logement.

Je dus me retenir pour ne pas courir tout de suite vérifier si la caméra était toujours en place et si elle avait pris au moins une partie de la rencontre secrète du garçon. J'ai réussi à résister pendant deux ou trois heures.

Puis, en regardant autour de moi pour m'assurer qu'il n'y avait personne en vue, je m'enfonçai enfin dans le bois, J'atteignis la clairière et vit que la caméra était encore là où je l'avais cachée. Avec des mains fébriles je la libérai du ruban adhésif et je revins à l'appartement. Là, je la connectai tout de suite à mon ordinateur et m'assis pour regarder ce qu'elle avait enregistré.

Ce que je vis me fit presque sursauter... et m'excita.

Il y avait Wade, debout, avec le pantalon descendu, et devant lui il y avait un autre garçon, un afro-américain, lui aussi avec son pantalon baissé, se penchant en avant, ses mains appuyées sur ses genoux et Wade lui pistonnait dedans avec vigueur ! Pendant ce temps, Wade masturbait son ami avec une main.

Je les voyais presque de profil et quand le gars noir tourna la tête pour dire quelque chose, avec un sourire, je le reconnus immédiatement, même si je ne connaissais pas son nom : je l'avais déjà vu à plusieurs reprises, il travaillait au supermarché Kröger. C'était un gars sympa, je me souvenais bien de lui, mince, grand, au visage agréable. Il devait être plus ou moins du même âge que Wade.

Ensuite, je compris que Wade était en train de venir : il s'était poussé à fond dans le cul de son partenaire et une série de fortes secousses me dirent qu'il était en train de décharger dans son ami. Au bout d'un moment, Wade se retira, il retira le préservatif et se nettoya avec quelques mouchoirs en papier, qu'il a soigneusement mis dans sa poche.

Pendant ce temps, le garçon noir s'était retourné. Wade s'accroupit devant lui et le beau garçon noir prit sa tête entre ses mains, lui glissa tout son joli pieu noir et dur dans la bouche et, tenant sa tête encore entre ses mains, il se mit à baiser la bouche de l'ami au goût évident des deux garçons.

Après que le garçon noir eut également atteint l'orgasme dans la bouche de Wade, celui-ci se leva, les deux garçons s'étreignirent et s'embrassèrent dans la bouche pendant un certain temps, en se caressant. Puis ils remirent leurs vêtements en ordre, et ils s'embrassèrent à nouveau. Wade disparut, le garçon noir se pencha et je compris qu'il était en train de cacher la boîte en fer blanc à sa place, puis il partit lui aussi.

Voir cette scène sans son, avait été presque plus excitant que de voir un film porno : je m'aperçus que cela m'avait provoqué une érection. Mais ce que j'ai cru comprendre, outre le fait que de toute évidence les deux gars étaient gay, c'était qu'ils devaient très probablement être amoureux : en fait, la façon dont ils s'étaient embrassés, après avoir fait l'amour, en se caressant les joues, était tendre au-delà d'être passionné.

J'examinai plusieurs fois le film et je fus de plus en plus convaincu que ces deux beaux garçons étaient amoureux et n'étaient pas seulement en train de s'amuser. Je me demandais depuis combien de temps ils l'étaient, et puis comment ils pouvaient faire quand le temps était mauvais, s'il pleuvait ou quand il faisait froid... Je me demandais aussi comment ils avaient fait pour se découvrir l'un l'autre... Je regardai plusieurs fois la dernière partie, celle dans laquelle ils s'embrassaient : ils étaient incroyablement attendrissants.

Lorsque le lendemain Ken revint à la maison, dès que nous sommes allés dans l'appartement G2, je lui montrai le film de Wade Guffe et du garçon noir.

Ken me regarda étonné : "Comment peux-tu avoir ce film ?" me demanda-t-il.

Je lui expliquai toute l'histoire. Ken me regarda avec un air réprobateur : "Tu n'aurais pas dû le faire. Ça te plairait si quelqu'un espionnait ce que nous faisons ?" me demanda-t-il.

"Non... bon, pas trop, mais... ces deux gars-là me font fondre. Mon impression est qu'ils ne le font pas juste pour s'amuser, mais qu'ils s'aiment. Et puis je me suis demandé comment ils vont faire quand le temps sera mauvais... de toute évidence, ils doivent le faire en cachette... Je me demande s'ils ont jamais pu le faire calmement et tranquillement sur un lit..."

"Je ne pense vraiment pas. En plus d'être gay, un est blanc et l'autre noir... tu sais comment c'est..."

"Eh bien, nous deux sommes un blanc et un jaune, non ?"

"Oui, mais au moins nous deux sommes grands, majeurs... nous sommes indépendants. Wade vit toujours avec sa famille et probablement aussi l'autre garçon... Certainement, s'ils pouvaient avoir une place plus confortable et surtout plus sûre..."

Cette dernière phrase déclencha quelque chose en moi. Je l'ai regardé, et sans que j'en sois surpris, je savais que Ken avait réalisé ce qui était en train de me tourner dans la tête.

"Oui, mais comment peux-tu faire ? Voudrais-tu le lui proposer ainsi ?" me demanda-t-il.

"Eh bien... pourquoi pas ? Ne serait-il pas bon de donner un coup de main à ces deux garçons ?"

"Oui, c'est sûr, mais avant... peut-être que nous devrions... que sais-je... peut-être les connaître mieux... entrer en confidence avec ces deux garçons..."

"Je ne crois pas que ce soit facile. Peut-être serait-il plus facile d'aborder le sujet directement, leur faire la proposition clairement, non ? Nous pourrions leur laisser utiliser la chambre pour une petite heure, nous pourrions faire quelque chose d'autre, aller chez nous. En dehors du fait que toi, souvent, si ces deux gars se rencontrent toujours à la même heure, tu es au travail."

"Pour Wade, il serait facile de venir ici, mais pour l'autre garçon ? Ne penses-tu pas que quelqu'un pourrait trouver étrange qu'il vienne tous les jours ici ?"

"Cela on peut peut-être le résoudre si nous leur parlons, non ?"

Nous en avons discuté un peu, et enfin Ken était convaincu qu'au moins on pouvait essayer d'en parler à Wade. Nous avons décidé d'attendre jusqu'au samedi suivant, pour que Ken soit là quand j'inviterai Wade. On attendrait qu'il sorte des bois et on l'inviterait à venir au G2, et on lui parlerait clairement.

Le vendredi, je suis allé faire mes achats chez Kröger, et je vis le gars noir. Sous prétexte de lui poser une question, j'ai lu son étiquette de nom : il s'appelait Roy Liles.

Le samedi après-midi, Ken et moi étions dans le salon du G2, et nous avons vu, ponctuel comme toujours à quatre heures, Wade s'enfoncer entre les arbres. Nous avons attendu. Vers les quatre heures et demie, nous sommes sortis dehors, nous arrêtant au bord de la pelouse. Après quelques minutes Wade émergea de la broussaille. Alors, je l'ai appelé.

Wade sembla gêné, mais il vint vers nous. "Hi, monsieur Villa !" dit-il en essayant de sourire avec désinvolture.

"Pourrais-tu venir avec nous un moment, Wade ?" lui dis-je.

Pendant qu'il entrait avec nous, il demanda : "Y a-t-il un problème ?"

"Non, Wade, assieds-toi. Nous voudrions simplement te parler..." lui dis-je.

Il s'assit et il était évident qu'il se sentait mal à l'aise.

"Qu'y a-t-il entre toi et Roy Liles, Wade ?" je lui demandai alors.

"Hein ? Quoi ? Roy... je... rien... on se connait... il habite près d'ici... de petits, nous sommes allés à la même école..." dit-il, presque en bégayant.

"Vous venez de vous voir, là dans les bois, non ?" je lui demandai.

Wade rougit violemment et essaya de trouver une excuse : "Je devais... on se... Roy et moi..." il balbutia.

"Wade, nous savons bien tous les deux pourquoi tous les jours tu rencontres Roy là parmi les arbres. J'ai aussi vu où Roy passe pour venir aux rendez-vous..." dis-je avec un sourire.

"Monsieur Villa... vous n'allez pas... le dire à mes parents ? Je vous en prie... nous..." dit le garçon paniqué.

"Non, calme-toi, Wade. Tu n'as rien à craindre. Nous ne le dirons pas, à personne. Mais tu veux bien me dire, honnêtement, ce qu'il y a entre Roy et toi ? Vous vous amusez seulement ou... ou vous vous aimez aussi ?"

"Nous... monsieur Villa... nous... Dieu, ne le dites pas aux miens, s'il vous plaît !"

"Je t'ai dit que non, ne t'inquiète pas. Tout d'abord, ce que vous deux faites, à notre avis, c'est non seulement naturel, mais c'est aussi beau. C'est que nous voudrions vous faire une proposition, vous donner une aide, mais d'abord, nous voulons savoir ce qu'il y a exactement entre vous deux, tu comprends ?"

"Nous deux... c'est à dire... vous voulez... Qu'est ce que vous voulez faire? Qu'est-ce que... vous voulez nous proposer ? Vous voulez que nous... avec vous..." bégaya encore le garçon.

Ken comprit avant moi et sourit. "Non, Wade, nous ne sommes pas en train de te proposer de le faire avec nous, ne t'inquiète pas. Que ce soit pour toi et Roy juste un amusement, ou si vous êtes amoureux, nous vous respectons, nous ne vous demanderons jamais de le faire avec nous." lui dit-il, et il me regarda. Je savais ce qu'il pensait et hochai la tête. Alors Ken continua, "Tu vois, Wade, nous deux, nous pouvons vraiment vous comprendre, parce que Luca et moi sommes amoureux et ayant compris pour vous deux, ça nous a beaucoup émus. Donc on voudrait vraiment vous donner un coup de main... sans rien demander en retour."

Wade écarquilla les yeux. "Vraiment ? Vous deux aussi, vous êtes... amants ?"

"Oui, Wade. Mais logiquement, comme nous deux, nous ne dirons à personne rien de vous deux, vous les gars ne direz rien à personne sur nous deux. D'accord ?" je lui dis.

"Oui, bien sûr... oui... Roy et moi aussi... eh bien... on est amants, monsieur Villa."

"C'est à dire que vous vous aimez l'un l'autre..." demanda Ken.

"Oui..."

"Depuis longtemps ?" je lui demandai.

"Oui... depuis que j'avais quinze ans et lui quatorze..." dit le garçon qui rougit légèrement, de manière délicieuse.

"Bien, mais comment faites-vous quand le temps n'est pas beau ? Vous ne pouvez pas vous voir toujours là entre les arbres..." lui demandai-je.

"Non, en effet... quand le temps est mauvais, on ne peut presque rien faire parce que nous n'avons pas d'autre endroit..."

"Ça doit être dur..." dit Ken.

"Nous devons attendre d'être tous les deux majeurs, et alors... alors nous irons quelque part, nous irons chercher un boulot ailleurs et nous trouver une place, un logement... Je ne sais pas encore, mais c'est ce que nous pensons faire..." dit Wade, en commençant à se détendre un peu, à se calmer.

"Écoute, Wade. Nous te connaissons depuis quelques années, maintenant, et tu nous sembles un bon gars, et même si on ne le connait pas personnellement ton Roy de son aspect nous semble aussi un bon garçon..."

"Il est très bon, Roy est vraiment un très bon garçon, honnête, monsieur Villa..." dit Wade avec un doux sourire.

"Oui, c'est bien notre impression. Par conséquent, nous pensions que... viens un instant là..." je lui ai dit, le conduisant dans la chambre à coucher. "Tu vois, vous pourriez vous rencontrer ici. Nous pouvons vous donner une clé, donc quand vous voulez vous rencontrer, vous pouvez le faire ici. Nous vous laisserons tranquilles, bien sûr. Tant que vous nous dites quel jour et à quelle heure vous voulez vous rencontrer ici, et en tout cas, quand vous venez ici, vous pouvez vous enfermer dedans, si vous voulez. Qu'en dis-tu ?"

"Vraiment ? Roy et moi vraiment... nous pouvons nous rencontrer ici ? Vous nous laissez vraiment utiliser cette chambre ?" demanda le garçon avec des yeux incrédules mais brillants en même temps.

"Oui, vraiment. Le seul problème est de savoir comment justifier aux autres locataires que Roy est là tous les jours ou presque... T'as quelques idées ?"

"Je ne sais pas... mais je pourrais en parler à Roy... peut-être quelques idées nous peuvent venir... Merci, monsieur Villa, je vous remercie, monsieur Fong... Dieu, je ne sais pas vraiment comment je peux vous remercier... Même Roy en sera vraiment heureux et reconnaissant... Vous êtes très bons à faire cela pour nous... Dieu, tout d'abord j'ai eu une peur ! Une peur que presque je me chiais dessus..." dit-il en rigolant.

"Bon, parles-en avec Roy, et puis venez nous voir, ainsi nous allons trouver une solution..."


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