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histore originale par Andrej Koymasky


RENCONTRES ROUMAINES CHAPITRE 1
PREMIÈRES RENCONTRES

Marcello se sentait gêné et confus. Il regardait l'inconnu du coin de l'œil, en faisant semblant de continuer à regarder le film, mais il se demandait pourquoi celui-là continuait à déplacer sa jambe gauche en la poussant de temps en temps contre la sienne. Comment pouvait-il ne pas s'en apercevoir ? Comme il sentait les coups légers, l'autre aussi devait s'en rendre compte. Pourquoi continuait-t-il ?

Il déplaça un peu sa jambe droite, en s'asseyant plus droit et ce léger contact arythmique cessa. Il recommença à regarder le film. Mais peu après, une main de l'inconnu à sa droite s'appuya sur sa cuisse dans une sorte de caresse chaude.

"Qu'est-ce que tu fous bordel ? Que veux-tu ?" lui demanda-t-il à voix basse, alarmé, le regardant ulcéré.

L'autre lui sourit : "Tu es beau garçon... N'aurais-tu pas envie de venir t'amuser avec moi ?"

Marcello ouvrit la bouche d'incrédulité, puis répondit d'un ton dur : "Mais va te faire foutre !" il se leva et changea de place en hâte, en allant deux rangs derrière.

Mais maintenant, il ne portait plus d'attention au film. Il était un peu agité, étonné et étrangement troublé. Celui-là voulait avoir du sexe avec lui... s'amuser, avait-t-il dit. Mais ce qui rendait Marcello perplexe, c'était qu'il avait maintenant une forte érection qui pressait sous sa braguette.

Ce mec était jeune, et avait même un visage agréable, souriant ; agréable, séduisant... séduisant ? Comment pourrait-il trouver séduisant un homme, lui ? Tout de même... le contact de la main du mec sur sa cuisse avait été agréable. Inattendu, effronté, absurde, grossier... mais agréable. En effet, maintenant il avait cette maudite érection qui ne voulait pas s'en aller...

"Mais putain, je ne suis pas gay, pas du tout, moi !" se dit Marcello, maintenant complètement indifférent aux scènes du film qui continuait à passer sur l'écran.

Un léger gémissement à sa gauche attira son attention, et pour un peu il lui tombait la mâchoire : Ouvrant de grands yeux, il vit un couple, un peu plus loin sur sa file, clairement deux hommes, et l'un d'entre eux était penché sur le giron de l'autre et remuait la tête de haut en bas ! Merde, mais ce mec là faisait une pompe à l'autre !

Il regarda celui qui se la faisait faire : ça semblait être un garçon à peine plus âgé que lui. Le garçon tourna la tête vers lui, leurs yeux se rencontrèrent et l'autre sourit avec une expression satisfaite et amusée...

Marcello se remit immédiatement à regarder l'écran, mais sans vraiment le voir. Sa tête était dans la tourmente et son membre était encore plus dur qu'avant. Troublé, il se leva et sortit du cinéma, sans terminer de voir le film. Sorti sur le trottoir, il respira à fond, puis il se dirigea vers la gare. Il entra dans un bar, commanda un café et alla s'asseoir à une des petites tables libres.

"Mais putain, qu'est-ce qui me prend ?" Se demandait-t-il. "Avant je me suis excité juste à comprendre ce que ce mec voulait de moi, puis encore plus à en voir un qui faisait une pompe à l'autre..." et son érection ne commençait même pas à diminuer.

Le garçon lui apporta son café, et Marcello le regarda. L'autre lui fit un sourire et retourna au comptoir. "Mais merde, qu'avait-il à me sourire ?" Se demanda-t-il. "Ce n'est pas par hasard lui aussi..."

Il regarda vers le garçon qui actuellement était en train de servir à une autre table. Il remarqua que son pantalon d'uniforme lui bandait serré le petit cul rond, en faisant deviner le sillon entre les fesses... Il détourna son regard immédiatement.

Il avait l'impression qu'il avait ouvert la boîte de Pandore : soudainement il ne voyait que des gays autour de lui ! "C'est un quartier de pédé, ici ?" Se demanda-t-il de plus en plus troublé. Il vida la tasse d'expresso et sortit. Et sa putain d'érection semblait ne pas vouloir s'en aller.

Il décida qu'il valait mieux rentrer à la maison, il se sentait trop étrange. Il prit le bus. Il était presque vide. Il s'assit, ses longues jambes devant lui, se mit à regarder par la vitre la ville défiler rapidement sous son regard, et essaya de remettre de l'ordre dans ses idées.

À un des arrêts, entra un jeune homme qui s'assit devant lui. "Avec tout le bus vide, ce type devait venir s'asseoir ici ?" pensa Marcello fâché, retirant ses jambes sous son siège, et en le regardant avec des yeux durs.

L'autre regardait par la fenêtre, avec un sourire sur ses lèvres. Il avait un complet de jeans, serré... et sa braguette était clairement enflée... Marcello regarda fasciné les imperceptibles mouvements qu'elle faisait, comme s'il y avait dessous un petit animal vivant qui bougeait...

Puis le jeune homme, tout en continuant à regarder dehors, posa ses mains sur son giron, comme pour couvrir son érection évidente... mais les doigts de la main qui était sous l'autre, se déplaçaient légèrement comme pour souligner la forme turgescente dans son pantalon.

Marcello se sentit rougir. Il se leva et alla s'asseoir dans une autre partie... où il pouvait voir le jeune homme. Le mec avait cessé de regarder par la fenêtre, il regarda Marcello et lui fit un clin d'œil. Marcello avait immédiatement tourné la tête pour regarder par la fenêtre, mais maintenant, en plus de l'érection absurde qui ne l'abandonnait pas, il sentait son cœur battre comme un tambour.

Arrivé à l'arrêt de sa maison, il descendit. Derrière lui, les autres descendirent. Il se tourna pour les regarder, craignant que le jeune homme l'ait suivi, mais il y avait seulement une vieille femme et une petite fille. Il rentra chez lui, avec un soupir de soulagement.

Il était vraiment troublé : en moins d'une heure... même en excluant le garçon du bar, qui peut-être souriait ainsi à tout client, il avait vu quatre tapettes... même ce mec dans le bus, il n'en avait aucune doute...

D'accord, il était un garçon bien fait, un «canon», diraient ses camarades de classe, mais... devaient-ils tous arriver vers lui? Marcello n'avait jamais rien eu contre les homosexuels, après tout, pensait-il, de leurs bites ils font ce qu'ils veulent, pourvu qu'ils le laissent tranquille.

Tout de même... pourquoi avait-il encore cette érection fastidieuse ? Mais putain, il ne lui était jamais venu si dur, même pour une de ses copines, et par contre maintenant... Pas même pour un de ses compagnons, logiquement. Et il y en avait trois ou quatre que quiconque aurait jugé être bien beaux...

Monté dans sa chambre, il décida de prendre une douche... pour se calmer. Mais comme il étalait sur lui le gel pour se laver, il se sentit encore plus excité qu'avant. Il appuya son dos sur les carreaux de la douche et commença à se masturber lentement, en fermant les yeux.

Il l'avait fait un grand nombre de fois, après la puberté, lorsque son ami scout pendant le camp d'été, dans la tente seul avec lui, lui avait appris à le faire. Mais alors que d'autres fois, il aimait les sensations que lui procurait sa main sans les accompagner d'aucune fantaisie, cette fois-ci...

Il ressentait la main de l'inconnu le toucher... il revoyait la tête monter et descendre entre les jambes de l'autre, qui lui souriait avec un air réjoui... encore une fois il vit le jeune homme dans les bus se caresser entre les jambes... il revit le cul bandée et provocateur du garçon du bar... et il vint avec plus de vigueur que d'autres fois.

Il s'arrêta haletant, frémissant de temps à autre. Ensuite, il se rinça, sortit de la douche, s'essuya et revint dans sa chambre. Il se coucha entre les draps, nu, et éteignit la lumière. Mais il ne réussissait pas à s'endormir.

"Mais putain, qu'est-ce qui me prend aujourd'hui ?" Se demandait-t-il. Puis une idée fit son chemin parmi ses pensées : "Je ne serais pas par hasard un pédé moi aussi ?" Se demanda-t-il, retenant son souffle.

La tête de ce mec qui, là dans le cinéma, bougeait de haut en bas... de haut en bas... et l'autre semblait en jouir... Et ce mec dans le bus qui lui avait fait un clin d'œil... Et il lui était venu une érection incroyable...

Il réussit à s'endormir enfin, et il fit une série de rêves étranges, absurdes, pas de vrais cauchemars, mais...

Il rêvait qu'il était assis tout seul dans le parc en face de son école, lisant le journal. Il le tenait grand ouvert devant lui, en restant appuyé en arrière contre le dossier du banc, détendu. Soudain, une forte rafale de vent le lui arracha des mains, et seulement alors il réalisa être complètement nu, et l'avoir dressé et dur... Et maintenant, le parc était plein de gens, et tout le monde regardait là, entre ses jambes, et ils l'indiquaient du doigt et ils se disaient l'un l'autre : "Regarde, il est nu... regarde, il l'a dur... regarde..."

Puis il rêva qu'il était dans une grande salle toute blanche. Dans un coin, il y avait seulement un grand piano, tout aussi blanc. La salle avait une grande porte vitrée. Il réalisa qu'il était complètement nu. Il regarda autour où étaient ses vêtements, mais il ne les voyait pas. Au-delà de la porte en verre, il vit arriver quatre jeunes hommes tous habillés en jeans. Alors il alla se cacher derrière le piano. Ces quatre-là entrèrent dans la salle et emportèrent le piano... la porte était restée ouverte et commencèrent à entrer les invités d'une fête ; il essaya de se couvrir devant avec ses mains, mais il l'avait dur et s'il se couvrait les testicules on pouvait voir la pointe rougie, s'il se couvait la pointe on voyait les testicules et tout le monde riait, riait, riait...

Il rêvait être dans la salle de classe. Leçon de physique. Le professeur expliquait l'hydraulique : les pompes aspirantes et celles à pression. Son camarade de classe lui demanda doucement : "Pourquoi t'es venu à l'école tout nu ?" Il se regarda et vit que c'était vrai... "Je ne sais pas..." gémit-il en réponse. "Marcello Bernardini, qu'as-tu à parler pendant que j'explique ?" lui demanda le professeur sévèrement, "Viens ici que je t'interroge !" Il ne se leva pas, il avait honte. Le professeur se mettait en colère et lui répéta de se lever, se lever... Son compagnon poussa son bureau et tout le monde vit qu'il était nu et riait et il lui devenait dur et le professeur lui dit : "Fais une pipe à ton compagnon de banc, Bernardini. Une pipe... une pipe... pipe..."

Il se réveilla, avec des sueurs froides, et de nouveau une forte érection. Pas l'érection habituelle du matin : il sentait que cette fois c'était différent des autres.

Il regarda le réveil sur le chevet : il restait peu avant qu'il sonne. Il appuya sur le bouton pour l'empêcher de sonner et descendit du lit. Il s'habilla, prépara le sac pour aller à l'école, passa à la cuisine pour prendre le petit déjeuner, et sortit.

Pendant la récréation, il entendit que les camarades parlaient de l'un d'eux.

"Savais-tu que Giuliano est pédé ?"

"Mais allez ! Qui te l'a dit ?"

"Je l'ai vu qui achetait un magazine pour les gays au kiosque à journaux de la gare."

"Mais allez ! Et comment sais-tu que c'était un magazine pour les gays ?"

"Deux mâles à demi nus qui s'embrassent sur la couverture, c'es quoi ? Un magazine pour les enfants de chœur ?"

"Et il t'a vu ?"

"Non. Il l'a caché dans la poche de son manteau et est allé prendre le bus..."

"Pédé, Giuliano ! Qui l'aurait pensé ?"

"L'as-tu déjà vu avec une fille ?"

"Moi non plus, tu ne m'as jamais vu avec une fille..."

Marcello intervint : "Je m'en fiche s'il est pédé ou non : Giuliano est sympa, et il est gentil avec tous. Tant qu'il n'essaie pas avec moi il reste un bon ami..."

"Je ne veux rien avoir à faire avec un pédé..."

"Je pense que Marcello a raison... et si quelqu'un de vous essaie de se moquer de lui ou de le dire aux autres, y compris toi," dit-il au premier qui lui avait donné la nouvelle, "... je vais te casser la gueule !" dit Tony, et tout le monde savait qu'il ne plaisantait pas.

Giuliano pédé... Marcello pouvait à peine le croire. D'accord, on ne l'avait jamais vu avec une fille, mais il n'était pas le seul. Même Marcello n'avait jamais fait la cour à une fille, mais qu'avait-il à y voir ? Quelques camarades disaient qu'ils avaient commencé quelques années plus tôt, quelqu'un, comme lui, pas encore...

Lorsque Marcello put être seul avec Giuliano, il décida de lui parler.

"Giuliano, quelqu'un a dit qu'il t'a vu acheter un magazine pour les gays à la gare... Je m'en fiche si c'est vrai ou pas, je voulais juste te dire de faire attention."

Le camarade le regarda un peu incertain, puis, presque avec un air de défi, il dit : "Oui, je suis pédé, et alors ?"

"Alors rien. C'est ta putain d'affaire. Pour moi, cela ne change rien. Je voulais juste te prévenir."

"Ben... merci. Vraiment pour toi ça ne change quoi que ce soit ?"

"Rien du tout. Tout de même... c'est drôle d'être pédé ?"

Giuliano se mit à rire : "Comment c'est ? C'est comme ne pas l'être. C'est juste que les hommes me plaisent mais je ne peux pas le dire autour de moi. Voilà."

"Oui, mais... celui qui est pédé... il choisit de l'être... ou plutôt il ne peut rien faire contre ?"

"On accepte de l'être, mais on ne le choisit pas. Et on ne peut rien y faire. Et à part qu'on doit le garder secret... pour le reste, rien ne change. Oui, il faut garder le secret, parce qu'ils ne sont pas tous comme toi... Mon garçon, quand ses parents l'ont découvert, ils l'ont roué de coups de bâton."

"Ton garçon ? As-tu un petit ami ?" Demanda Marcello étonné.

"Bien sûr. Un qui n'est pas pédé se fait une fille, non ? Moi qui suis pédé, je me suis fait un garçon."

"Ouais... c'est vrai. Mais comment as-tu compris que tu es pédé, toi ?"

"Parce qu'il me venait dur pour un garçon et pas pour une fille. C'est simple, non ? Voir la photo d'une qui montre sa chatte, me dérange ou ne me dit rien. Voir la photo d'un qui montre sa bite, me plaît ou même me le fait venir dur."

"Moi, Giuliano... il y a quelques jours... au cinéma j'en ai vu un qui faisait une pipe à un autre... et il m'est venu dur. Alors je suis pédé ?"

"Qui sait. S'il te devient dur à l'idée de le faire à un autre, alors peut-être que tu l'est. Mais si tu savais combien qui ne sont pas pédés aiment se le faire sucer par un pédé. On dit que nous pédés savons comment le faire bien mieux que les femmes, et alors... "

"Mais... il est bon aussi de... le prendre dans le cul ?" Lui demanda Marcello.

"Les femmes aussi le prennent dans le cul. Évidemment, c'est agréable, sinon ne le prendraient ni les tapettes ni les femmes, non ?"

"Oui, t'as raison. Je n'avais jamais pensé à ça. Je... Je ne l'ai jamais fait, même pas avec une fille. Tu as essayé avec une fille ?"

"Une fois... mais je n'ai pas même réussi à me le faire venir dur. Par contre, la première fois que j'ai essayé avec un garçon, je l'avais dur avant même de le faire, donc..."

"À moi, dernièrement... Je ne sais pas, mais peut-être... peut-être que je suis pédé aussi moi..."

"Si tu l'es, bienvenue dans la société secrète. Mais pourquoi tu dis que peut-être tu l'es ?"

"Une fois j'en ai vu un dans le bus qui l'avait dur et qui se touchait là... et il m'est venu dur à moi aussi... Comment puis-je comprendre si..."

"Essaie. Trouve quelqu'un qui te plaît et qui est pédé, et essaie. Non, pas avec moi, j'ai mon garçon, comme je t'ai dit, je ne le fais pas avec d'autres. Mais il y en a autour, on n'est pas les deux seuls d'entre nous... "

"Et comment puis-je les trouver ?"

"Comme ce mec qui t'avait touché. Si peut-être tu lui avais fait un sourire... ou si tu l'avais touché aussi... alors vous auriez « attaqué le bouton » et peut-être... quelque chose serait arrivé."

"Tu dis que je dois essayer ?"

"Je ne dis rien. Je dis que si tu veux comprendre, ça vaut la peine que tu essaies. Mais peut-être ça vaut également la peine que tu essaies avec une fille, juste pour être plus sûr."

Marcello repensa pas mal à sa conversation avec le camarade. Et pendant plusieurs semaines, il regarda autour de lui pour voir quelqu'un qui lui fasse penser que peut-être il voulait essayer avec lui, mais sans aucun succès.

À la fin, en se traitant d'imbécile pour ne pas y avoir pensé avant, il décida de retourner à cette salle de cinéma près de la gare. Il dut y retourner plusieurs fois : comme il regardait autour, rien ne semblait se passer. Et même si quelqu'un venait s'asseoir à côté de lui, personne ne le touchait et il avait trop peur de prendre des risques pour toucher un autre.

Tant et si bien qu'un soir, au cinéma, un garçon de vingt-cinq ans vint s'asseoir à côté de lui. Marcello le regardait du coin et vit que le garçon n'arrêtait pas de le regarder. Pas une fois son voisin ne regarda l'écran. Et il lui vint une érection.

Sans l'avoir vraiment décidé, presque de sa propre volonté, la main de Marcello se déplaça sur sa braguette et il se caressa le renflement... en éprouvant un léger plaisir. Il se demanda si on pouvait le voir, et il regarda entre ses jambes, et avec le coin de l'œil, il vit que son voisin se l'était sorti et qu'il se masturbait lentement.

Marcello rougit, détourna les yeux de cette main, de ce membre et il les releva pour regarder le jeune homme. Leurs yeux se rencontrèrent et l'autre sourit, puis murmura : "Tu aimes ?"

Marcello hocha la tête. En réalité, cela ne lui plaisait, ni ne lui déplaisait, mais il était très excité et il se sentait presque trembler de tension.

"Touche-le..." lui dit l'autre, et comme Marcello ne bougeait pas, il lui prit la main et la déplaça en la lui faisant presser sur son membre nu et dur.

Marcello sentit comme une secousse électrique. Il était chaud, dur pourtant doux, lisse, vivant... Il le sentit trembler contre la paume que l'autre lui pressait dessus... Alors il l'entoura de sa main et sentit une seconde secousse, et craignit de gicler dans ses slips...

Il voulait retirer sa main, mais il n'en était pas capable. Il serra sa main un peu plus sur ce membre dur et chaud. L'autre murmura : "Oui... bouge-la... branle-moi..." et dès qu'il commença à le faire, il sentit la main de l'autre le palper entre les jambes.

Mais quand le jeune homme tenta de déboutonner sa braguette, Marcello rougit et gémit "Non...". Mais l'autre continua sans se laisser décourager. "Arrête..." murmura Marcello.

Il pensait qu'il devait se lever, changer de place, peut-être sortir, mais il était comme cloué à son siège. L'autre avait réussi à lui ouvrir deux boutons et avait enfilé ses doigts dans l'espace et les remuait sur son slip enflé. Marcello maintenant tremblant légèrement.

"Arrête ça..." murmura-t-il de nouveau en commençant à quitter le membre de l'autre. Puis, dans l'espoir de le faire s'arrêter, il gémit : "Ils nous voient..."

L'autre eut petit rire bas : "Celui qui vient ici, c'est juste pour faire ça... pourquoi t'en soucies-tu ? Allez, ne fais pas la mauviette." Dit-il.

Marcello, cependant, se dégagea, se leva se reboutonnant la braguette et il fut pour partir. Mais arrivé au fond de la salle, il en vit deux, debout dans un coin, qui étaient l'un contre l'autre, chacun avec ses mains dans le pantalon de l'autre. Il se sentait étourdi. Au lieu de sortir, il s'appuya contre le mur, les yeux fixés sur cette paire, se sentant de plus en plus excité, fasciné, attiré par cette scène.

Il se sentit toucher par une main qui se posa sur sa cuisse. Il se retourna brusquement. Un homme était appuyé contre le mur à côté de lui. Il ne l'avait pas entendu arriver. L'homme lui sourit et sa main glissa à lui palper le petit cul.

"Viens..." lui murmura l'homme et, en le prenant avec gentillesse par le bras, il le guida à travers un des lourds rideaux de velours, dans le couloir, puis le fit entrer dans la porte des toilettes.

Une fois à l'intérieur, il lui demanda : "Qu'est-ce que tu aimes faire ?"

"Je ne sais pas..." répondit Marcello complètement confus, dépassé par les événements.

"Tu le prends dans le cul ?"

"Non..."

"Ça te plait de le sucer ?"

Marcello le regarda égaré, puis il bégaya presque : "Je ne l'ai jamais fait..."

L'homme le toucha entre ses jambes : "Tu l'as bien dur... tu en as envie..." dit-il avec un sourire en coin.

"Je ne sais pas... laissez-moi aller... s'il vous plaît..."

"Quel âge as-tu, garçon ?"

"Dix-sept..."

"À ton âge, je le faisais déjà depuis quatre ans. Il est beau, tu verras..." dit l'homme, en continuant à le palper entre les jambes.

"Non ... laissez-moi aller..."

"Allez, tapette. Allez, toi aussi t'en as envie... Tu veux le prendre dans le cul, garçon, je le sais bien..."

"Non !" dit le garçon presque désespéré, et frétillant, est sorti presque en courant de la toilette, puis du cinéma.

Il ne s'arrêta pas tant qu'il atteigne l'arrêt de bus, qui arriva presque immédiatement. Comme d'habitude, à cette heure, il était presque vide. Il s'assit presque brusquement, son cœur battait furieusement, il tremblait encore.

Il descendit et s'achemina vers chez lui. Il s'était un peu calmé, mais pas complètement. Maintenant, il marchait lentement, ses mains dans ses poches, le regard fixe sur le trottoir. Et il pensait.

Il aurait dû les laisser faire ? D'abord ce jeune homme, puis l'homme ? Il voulait essayer, mais il en avait peur. De quoi ? Aucun d'entre eux ne l'avait menacé, non ? Et après tout, l'homme avait raison : il en avait envie lui aussi. Alors, qu'est-ce qui l'avait fait fuir ? Serrer dans sa main la bite de celui qui était assis à côté de lui, avait été agréable, après tout, il ne pouvait pas le nier.

"Pardon, sais-tu quelle heure est-il ?" lui demanda une voix qui surgit tout à coup à côté de lui.

Marcello sursauta. Il se retourna pour regarder : c'était un garçon un peu plus grand que lui, il ne devait pas avoir plus de vingt ans.

"Tu sais quelle heure il est ?" lui demanda à nouveau l'autre, en continuant à lui sourire.

Marcello regarda sa montre : "Dix heures et demi, presque."

"Ah, merci. Je pensais qu'il était plus tard. Où vas-tu ? Danser ?"

"Non... à la maison... Même si il est encore tôt."

"Oui, il est tôt. T'habites dans le coin ?"

"Oui, là, au 45."

"Tu dois rentrer tout de suite ?"

"Non... j'ai dis que je rentrais à minuit..."

Il ne savait pas pourquoi il répondait à toutes ces questions. Après tout, ils ne se connaissaient même pas. Le sourire de l'autre était agréable, amical. Très différent de ces deux qui voulaient le faire avec lui, là au cinéma.

"Je m'appelle Michel. Et toi ?"

"Marcello."

"Cela te va si je t'offre quelque chose ? Une bière ? Un coke ?"

Marcello le regarda un peu surpris.

"En veux-tu ?" insista l'autre.

"Oui... merci..." dit Marcello, bien qu'un peu incertain.

"Viens, alors."

Il tourna au premier croisement et Marcello se demanda où il y avait encore un bar ouvert. Il ne lui semblait pas, là, dans son quartier, mais peut-être l'autre savait qu'il y en avait un...

Michel s'arrêta devant une porte, sortit un trousseau de clefs liées avec une chaîne à sa ceinture et ouvrit la porte.

"Où me conduis-tu ?" Demanda Marcello confus.

"Chez moi, non ? Pour avoir une bière... ou un coke. Que préfères-tu ?"

"Je pensais que nous allions dans un bar..."

"À cette heure ils sont tous fermés, ici. J'en ai dans le réfrigérateur. Puisque t'as du temps jusqu'à minuit..." lui dit Michel le poussant gentiment dans le porche.

Marcello était de plus en plus confus. Comme ils grimpaient les escaliers, il prit l'autre par le tricot en le faisant arrêter et, en entendant que sa voix tremblait presque, il demanda : "Tu veux baiser ?"

Michel lui sourit : "Oui, bien sûr... si toi aussi tu aimes. Sinon nous buvons, nous écoutons un peu de musique, on bavarde ... et tu rentres chez toi."

"Pourquoi ?"

"Pourquoi, quoi ?"

"Pourquoi veux-tu baiser avec moi ?"

"Parce que tu me plais beaucoup."

"Mais qu'en savais-tu si je..."

"Je ne le savais pas, je l'espérais juste."

"Et tu arrêtes quelqu'un dans la rue et tu lui demandes s'il veut baiser ?" Demanda Marcello, confus.

Michel se mit à rire : "Pour dire la vérité c'est toi qui m'a demandé si je voulais baiser, pas moi à toi."

Marcello rougit, c'était vrai. Mais l'autre lui avait dit oui... et il était si différent de ceux du cinéma... et c'était un gars sympa... et il lui avait dit que s'il ne voulait pas, ça allait bien...

"Et alors ?" Michel lui demanda.

"Je... je ne l'ai jamais fait... Mais... Si tu... si je..."

"Viens, viens. Il est inutile de parler ici dans les escaliers."

"Mais si je te dis..."

"Si tu me dis non, je te l'ai dit, pas de problème. Bien que ça me plairait. Tu viens ? Ou préfères-tu rentrer à la maison ?"

Marcello se sentait incertain, puis il dit, presque dans un murmure : "Oui, je viens." Il sentit qu'il était en train de s'exciter. D'une voix un peu plus haute, il dit. "Oui, allons-y."

Entré dans la maison, Marcello demanda : "Tu vis tout seul ?"

"Non, avec mon frère aîné, mais il travaille comme veilleur de nuit, donc il quitte la maison à dix et ne retourne pas avant sept heures du matin. Nous sommes donc tranquilles."

"Et tes parents ?"

"Au pays. Je suis vendeur dans un magasin de disques. Bière ou coke ?"

"Coke, merci."

"Assieds-toi là, j'arrive tout de suite." dit Michel.

Il revint après peu avec deux canettes de coke. Il en donna une à Marcello, puis alluma la chaîne stéréo à faible volume. Marcello reconnut la musique des Rolling Stones. Michel s'assis à côté de lui.

"Tu ne l'as jamais fait avec un garçon, tu m'as dit."

"Pas même avec une fille. Jamais. Je ne sais pas si je suis pédé ou non... mais je pense que oui, et donc..."

"Tu veux essayer..."

"Oui, mais... mais j'ai honte aussi..."

"Et de quoi ? Pas de moi, j'espère."

"Aussi. Je ne te connais pas... et... peut-être que je ne suis pas capable..."

"As-tu peur de faire mauvaise impression ?"

"Aussi."

Michel lui mit son bras autour des épaules, mais sans le tirer à lui. "Une peur stupide. Je ne veux pas te forcer à faire quoi que ce soit. Et ça ne me déplaît pas de... de te montrer comment on fait, entre deux mâles. Je te l'ai dit que tu me plais, non ?"

"Nous devons... nous mettre nus ?"

"Je dirais qu'il vaut mieux..."

"Et... sur un lit ?"

"Je dirais que oui."

"Mais c'est bon ?"

"Si ce n'était pas agréable, je ne le ferais pas, non ?"

"J'ai un peu peur... de le prendre dans le cul. Et aussi de le sucer, je ne sais pas si ça me plaira ou si ça me dégoûtera..."

"Ce n'est pas nécessaire de tout faire ce soir. Si tu aimes ce que nous faisons, nous pouvons le faire à nouveau, si ça ne te plaît pas, tant pis."

"Mais toi, si tu commences à le faire, puis... peut-être que tu vas péter les plombs avec moi si je dis que je veux arrêter..."

"Ce n'est pas agréable d'arrêter à mi-chemin, mais je te promets de ne pas m'énerver. D'accord ? Je ne serai pas énervé et je ne te demanderai pas de faire quelque chose qui ne te plaît pas."

"Mais alors, pourquoi veux-tu le faire avec moi ?"

"Parce que tu me plais, et parce qu'il n'est pas facile de trouver un ami qui aime le faire."

"J'en ai trouvé un, un camarade de classe. Mais il a un garçon et dit qu'il ne le fait qu'avec lui. Tu n'as pas de garçon ?"

"Non. Peut-être un jour je le trouverai, mais dans quelques années. Pour l'instant je veux juste m'amuser. Et tu es un beau garçon, comme je te l'ai dit. Si tu aimes, je serais heureux de le faire à nouveau avec toi."

"M'emmènes-tu dans ta chambre ?" lui demanda Marcello, finalement décidé à essayer.


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