Marcello était en train de célébrer son vingt-neuvième anniversaire avec quelques amis, dans une brasserie gay. Il avait invité aussi Gheorghe, mais le professeur, en ces jours, devait participer à une conférence à Durham, donc il n'avait pas pu aller à la fête.
Ils étaient tous à rire et plaisanter ensemble, réunis dans une table gaie à fond de la salle, lorsque Marcello vit entrer dans la salle un grand jeune homme, beau et élégant, qui se regarda autour avec une expression souriante, puis alla s'asseoir au comptoir.
Marcello se sentit immédiatement attiré par le nouveau venu.
Il dit à un de ses amis : "Putain, qu'il est beau celui-là !"
"Qui ?"
"Le mec qui vient d'entrer, celui avec le polo vert assis au comptoir."
"Tu aimes ? Il s'appelle Daniel, il fait du surf, il a un bel appartement..."
"Le connais tu ?" Marcello demanda, intéressé.
"Nous avons baisé un couple de fois. Il baise comme un dieu." dit l'ami.
"Pourquoi tu ne l'invites pas à venir ici avec nous ?" lui dit Marcello de plus en plus intéressé.
L'ami ricana : "Regarde que celui-là est de goûts difficiles... De toue façon, si tu veux... Je vais lui demander s'il veut se joindre à nous." dit-il, et alla parler au nouveau venu.
Marcello les regardait. Le jeune homme salua l'ami de Daniel, puis regarda vers Marcello, sourit en hochant la tête comme une salutation. Il se leva du haut tabouret du comptoir et, avec sa cruche de bière en main, alla à la table de Marcello.
"Salut, je m'appelle Daniel. J'ai su que aujourd'hui c'est ton anniversaire. Mes vœux."
"Merci. Je m'appelle Marcello. Assieds-toi ici avec nous..." dit-il, pointant vers la chaise que son ami avait laissé libre.
"Avec plaisir, merci." répondit l'autre, et s'assit à côté.
L'ami de Marcello resta un instant interdit pour avoir perdu sa place, mais il haussa les épaules et alla s'asseoir un peu plus loin.
"Il est impoli si je te demande quel âge tu as accompli ?" Daniel demanda.
"Non, je ne suis pas une femme. Vingt-neuf." Marcello dit en souriant.
"Nul doute que tu ne sois pas une femme, en effet, tu es un beau gars. T'as aussi un beau sourire..."
"Merci. Tu as aussi un beau sourire. Tu viens souvent dans cette brasserie ? Je ne t'avais jamais vu."
"Non, pas souvent. Moi non plus ne t'avais jamais vu, ou je n'aurais pas oublié pour sûr quelqu'un attrayant comme toi. Je préfère habituellement d'aller au bar «R-U-2». Tu le connais ?" demanda Daniel.
"J'y suis allé une seule fois, avec un ancien petit ami."
"T'as un petit ami maintenant ?"
"Non."
"Moi non plus. Que fais-tu, en plus de fréquenter les bars gay ?" Daniel demanda en souriant.
"Je travaille dans un centre de recherches. Électronique."
"Wow ! Je ne peux que changer à peine le canal TV avec la télécommande. Mais je suis chef du personnel dans une chaîne de supermarchés. Les ressources humaines, pour le dire d'une manière plus raffinée."
"Chez nous, qui est en charge du personnel est une femme... Je préférerais avoir quelqu'un comme toi, plutôt, pour les ressources humaines."
"Il me plairait prendre soin du personnel... avec quelqu'un comme toi." dit Daniel en lui poussant la jambe contre la sienne, sous la table.
Marcello se sentit tout de suite excité. "Aussi à moi il plairait avoir quelqu'un comme toi à prendre soin de moi..." répondit-il d'une voix basse, se sentant rougir légèrement.
"Eh bien... il n'est pas impossible... je pourrais toujours le faire comme travail extra..." suggéra Daniel.
"À temps partiel ?" Marcello plaisanta.
"Pas nécessairement. Que fais-tu après la fête ?"
"Je n'ai pas de projets."
"Alors, qu'en dirais tu de venir chez moi pour une... interview ?"
"Tu penses de m'embaucher ?" plaisanta Marcello, excité à la perspective.
"On ne prends jamais personne sans avoir d'abord fait une interview, examiné le curriculum, vérifié les talents et ainsi de suite. Mais tu me sembles un candidat prometteur, potentiellement valide, intéressant..." répondit Daniel continuant le jeu de mots et doubles sens. "Ça te dit ?"
"Mah... ça ne coute rien d'essayer."
"Tu en as encore pour longtemps, ici ?"
"Non, bientôt nous pouvons aller. J'ai la voiture ici dehors..."
"Moi aussi. Tu préfères me suivre avec la tienne ou aller avec la mienne ?"
"Si puis tu me reportes ici, je peux venir avec la tienne."
"D'accord..."
"Hey, vous deux ! Qu'avez vous à vous confesser ?" un des amis les interrompit. "De qui êtes-vous en train de faire vos commérages ?"
"De toi, logiquement !" Marcello répondit joyeusement : il avait hâte de sortir avec le beau Daniel.
Ils plaisantèrent et rirent pendant un certain temps tous ensemble et Marcello vit que Daniel connaissait deux ou trois de ses amis. Il se demanda s'il avait baisé avec tous... L'ami lui avait dit que Daniel était un type difficile... mais aussi qu'il baisait comme un dieu... Il était de plus en plus excité à la perspective d'aller chez lui pour une «interview»...
Enfin, la compagnie se dissout. Daniel emmena Marcello chez soi. Pour tout le chemin ils se regardaient avec la queue de l'œil, en s'étudiant l'un l'autre.
Daniel vivait dans un bel appartement bien meublé, d'une façon moderne et raffinée. Il le porta dans le salon le fit asseoir sur le divan et lui demanda s'il pouvait lui offrir quelque chose. Marcello demanda un café, ne voulant pas boire plus d'alcool, il se sentait déjà un peu ivre... et pas seulement pour les bières qu'il avait bu.
Ils sirotèrent un café, en bavardant de ceci et cela. Puis Daniel lui ceignit les épaules, l'attira à soi et l'embrassa avec un long baiser intime et chaud, à couper le souffle. Marcello répondit avec un agréable abandon.
Après peu ils étaient déjà à moitié nus, qui se consacraient au plaisir l'un de l'autre et Marcello était de plus en plus excité.
"À moi il me plait le faire au lit, avec calme et confortablement." Daniel lui dit, avec un sourire invitant. "Tu viens ?"
Ils se désenfilèrent les chaussures et les pantalons qui étaient déjà recroquevillés sur leurs chevilles, et avec seul les slips sur eux, Marcello suivit son nouvel ami jusqu'à sa chambre.
C'était une grande pièce, carrée. Un angle était coupé par une grande armoire, devant laquelle il y avait un grand lit double placé en diagonale à travers la pièce, entouré de quatre piliers en bois lisses hauts au plafond, d'où pendaient des rideaux translucides. Dans les autres angles, il y avait une table de toilette avec miroir à trois volets, une table triangulaire avec TV et chaîne stéréo et une jardinière triangulaire avec un ficus Benjamin luxuriant.
"Est belle, ta chambre à coucher..." murmura Marcello, tandis que Daniel écartait un des rideaux du lit et lui fit signe d'entrer.
"Je suis content qu'elle te plaît. Mais elle est plus belle si je n'y suis pas seul..." dit l'autre en y entrant lui aussi, et le poussant sur le matelas, il s'étendit sur lui et l'enlaçant il commença à l'embrasser.
Bientôt, ils se débarrassèrent aussi de leurs slips et des chaussettes et enfin nus, se poussèrent un contre l'autre, en frottant leurs érections fortes et chaudes, l'une contre l'autre.
Daniel sortit, d'on ne sait pas où, un paquet d'un préservatif et le tendit à Marcello. Celui-ci le déchira, puis il l'appliqua au membre dur de l'autre. Daniel sourit. Il prit les jambes de son hôte, se les fit appuyer sur ses épaules, mit un oreiller sous le bassin de Marcello et le prit avec une seule, vigoureuse mais calibrée, poussée.
Marcello ferma les yeux pour goûter la monte forte et calme de son nouvel ami, tout en lui frottant les mamelons et le caressant aussi loin que ses mains pouvaient espacer. "Oui..." il pensait extasié, "... il sait vraiment baiser comme un dieu... Et il a le corps d'un dieu..."
Daniel, se déplaçait dans lui à l'art, savamment, afin de lui donner un fort plaisir, tout en même temps le prenant de son corps. Il ralentissait ou accélérait afin de le garder, et de se garder, au bord de l'orgasme, mais sans jamais l'atteindre. C'était un supplice délicieux, que Marcello espérait qu'il dure aussi longtemps que possible.
Pendant l'un des arrêts, Daniel lui demanda, sa voix basse et un peu enrouée pour l'excitation : "Tu peux rester avec moi jusqu'à demain matin ?"
"Vers huit heures et demie, je dois être au bureau..." Marcello répondit ravi par cette belle baise.
"Nous allons nous lever à temps pour prendre le petit déjeuner, puis je t'emmène à ta voiture... ça te va ? Combien t'y mets de la brasserie à ton travail ?"
"Un peu moins d'une demi-heure, je pense."
"Très bien..." dit Daniel avec un sourire heureux, reprenant à bouger habilement en lui.
Marcello ne s'était jamais senti aussi bien entre les bras, et les jambes, d'un compagnon. Il savait vraiment y faire. Sans même lui avoir touché le membre, il le sentait dur et frémissant, prêt à gicler à tout moment. Il se demanda comment faisait Daniel à le garder si excité juste en le prenant.
Il regarda le visage de son compagnon, et le trouva beau, légèrement rougi pour l'excitation, éclairé par un sourire satisfait.
"Comment ça va, l'interview ?" il demanda.
"Très bien... Je suppose que je t'embauche !" répondit avec un sourire délecté le beau jeune homme, continuant à bouger en lui.
De temps en temps, quand ralentissait, Daniel se penchait pour l'embrasser, sans cesser, cependant, de déplacer son bassin et son beau pôle de chair solide et chaude dans lui.
Daniel finalement se remua d'une manière un peu différente, en le lui poussant d'en dessous en haut, et tout à coup Marcello vint. Les fortes contractions de son trou déchaînèrent alors aussi l'orgasme de Daniel.
Ils se détendirent satisfaits et heureux. Après un peu, Daniel lui dit qu'il valait mieux aller prendre une douche ensemble, puis dormir pendant quelques heures. Quand ils revinrent sur le lit, le réveil numérique marquait déjà quatre heures dix-sept minutes.
Ils tombèrent endormis, leurs membres entrelacés.
Au travail, Marcello se sentait en loques, mais aussi heureux. Ils avaient peu dormi, et quand ils s'étaient réveillés, ils avaient flirté pendant un certain temps, avant d'aller au petit déjeuner. Alors Daniel lui fit promettre de revenir à lui avant le dîner et s'arrêter de nouveau chez lui.
Sorti du travail, Marcello avait fait un saut chez soi pour se changer, il avait pris sa brosse à dents et le rasoir électrique, puis il était littéralement volé à la maison de Daniel.
Celui-ci l'accueillit vêtu d'un kimono japonais en coton bleu avec des feuilles d'érable blanc. Il était très élégant et sensuel.
"Tu veux en mettre un, aussi ?" il demandé à son nouvel ami.
"Oui, merci. Il semble confortable..."
"Oui, à la maison, je porte toujours seul cela. Voilà. Enlève tout et mets-le."
Ce qu'il lui donna était noir, avec du bambou peint en rouille rouge. Marcello se déshabilla nu, et il le mit, puis Daniel lui montra comment nouer la ceinture.
"Viens dans la cuisine, je l'ai presque fini de préparer le dîner."
Marcello le suivit. Même la cuisine était très lumineuse, moderne, belle et bien équipée. Il lui plaisait regarder Daniel s'affairer entre fourneaux, plats et nourriture pour préparer leur dîner. Et plus il le regardait, plus il sentait de le désirer.
Ils mangèrent, en bavardant agréablement. De temps en temps leurs regards se rencontraient et un lisait le désir dans les yeux de l'autre.
"Aujourd'hui, au travail, j'étais un désastre..." dit Daniel.
"Oui, moi aussi. Nous avons dormi peu... mais ça valait le coup..." répondit Marcello d'une voix chaude.
"Ce soir, nous avons plus de temps... aussi pour dormir." dit Daniel, en soulignant le «aussi» avec la voix.
"Tu es très bon, même à cuisiner." Marcello dit, en soulignant à son tour le «même».
Daniel ricana : "Je suis heureux que tu la penses de cette façon... Je suis content que tu sois de retour ici avec moi, tu me plais beaucoup..."
"Toi aussi..." dit doucement Marcello prenant à travers la table une main à Daniel et en y tressant les doigts.
Daniel atteint sous la table d'un pied nu et le frotta léger entre les jambes de l'hôte : "T'as déjà envie..." il dit avec un sourire, sentant que l'autre avait une forte érection.
"D'avant d'entrer ici chez toi."
"Mais ce soir... j'aimerais que ce soit tu à me prendre."
"Si cela te plaît, avec plaisir. Mais j'ai beaucoup aimé comme tu m'as pris la nuit passée. C'est sûr que tu sais faire l'amour..."
"À moi aussi il m'a plu... Je suis bien avec toi. Et tu es aussi bien beau, très sexy." Il dit, en le faisant lever debout.
Ils s'étreignirent et s'embrassèrent, Ils dénouèrent la ceinture l'un de l'autre et firent glisser sur le plancher le kimono de l'autre.
"Viens de là, Marcello... Toute la journée j'ai eu envie de me faire prendre par toi. Tu sais que ta bite est très belle ?"
Marcello sourit. Ils s'étendirent sur le lit. La lumière diffuse entrait, douce et agréable, à travers les rideaux de voile du lit. Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent longuement, en exaltant graduellement l'excitation de l'autre.
Daniel prit un préservatif et, s'aidant avec les doigts et les lèvres, l'étala sur le membre du compagnon. Puis il se mit à quatre pattes et tourna la tête vers l'autre, lui disant avec un sourire invitant : "Allez !"
Marcello se mit à genoux entre ses jambes, le prit par la taille et, sans s'aider, il le lui poussa tout dedans.
"Oh, oui... bien... allez..." dit Daniel enrouée.
Marcello se pencha sur lui, sa poitrine contre son dos, de ses bras sous la poitrine et attrapa d'en bas Daniel par les épaules, puis commença à se déplacer en lui avec des balancement du bassin lents, longs et vigoureux.
Daniel tourna la tête en arrière, jusqu'à ce que leurs lèvres se rencontrent et il émettait un gémissement étouffé de plaisir, à chaque poussée de l'autre.
Marcello le prit dans toutes les positions, les changeant chaque fois qu'il s'arrêtait pour prolonger le plaisir mutuel. Quand ils atteignirent finalement à la fois un orgasme fort et agréable, ils se couchèrent pour se relaxer, en s'embrassant, chuchotant et plaisantant, heureux et comblés.
Après peu de rencontres, de plus en plus agréables, Marcello quitta son appartement et déménagea chez Daniel. Il se sentait heureux, était totalement amoureux du beau jeune homme, il lui semblait toucher le ciel avec un doigt.
Il téléphona à Gheorghe pour lui dire qu'il était amoureux de Daniel, qui aussi était amoureux de lui.
Gheorghe dit, avec sincérité, qu'il était très heureux pour lui. Ce qu'il ne lui dit pas c'est qu'il était désolé de ne pas avoir été en mesure de lui donner ce bonheur... Mais puis qu'il l'aimait encore, il était vraiment content qu'au moins Marcello, fut heureux et qu'il avait trouvé l'amour.
Daniel était plein d'attentions douces pour Marcello, et vice versa. Ils célébrèrent le premier anniversaire de leur relation, allant au restaurant, où ils invitèrent même quelques amis. Gheorghe aussi était parmi les invités.
Lorsque Marcello était seul avec son ancien amant, il lui demanda : "Qu'en penses-tu, de Daniel ?"
"Il me semble un mec bien, et il semble vraiment amoureux de toi. Je vous souhaite tout le bonheur, Marcello."
"J'ai eu l'impression que Daniel était un peu gêné à ton égard... Malgré tout, Daniel est un peu timide."
"Je ne voudrais pas qu'il soit jaloux de moi. Il n'en aurait pas raison..." dit Gheorghe.
"Il est un peu jaloux, mon Daniel, mais pas seulement de toi, de tout le monde. Mais il ne me le fait pas peser. Quand je lui ai dit que je voulais t'inviter, il a accepté immédiatement sans problèmes. Il sait de toi et moi, et il sait aussi que pour moi tu restes mon meilleur et le plus vrai ami. Il sait que j'ai pleine familiarité et confiance en toi, et que je t'aime bien."
"La chose importante est qu'il sache qu'il n'a aucune raison d'être jaloux de moi." Gheorghe dit avec un sourire.
Marcello était complètement heureux. Il était très bien avec son Daniel. Et celui-ci continuait à être très doux et attentif vers lui.
Ils avaient célébré leur deuxième anniversaire depuis quelques mois. Un soir, après le dîner, Daniel dit qu'il sortait pour acheter des cigarettes. Marcello fit la vaisselle, mit en ordre, a prépara le nécessaire pour le petit déjeuner pour le lendemain. Il consulta sa montre : Daniel était déjà sorti depuis une heure.
"Bah, il va rentrer d'une minute à l'autre..." il se dit, et alla se coucher, en l'attendant.
Il avait une grande envie de faire l'amour... Il alluma la chaîne stéréo à faible volume, ajusta les lumières de la chambre de sorte qu'elles étaient douces mais assez pour voir l'autre : il aimait regarder Daniel alors qu'ils faisaient l'amour... Il l'attendit. Daniel ne rentrait pas encore.
Marcello commençait à se préoccuper. Il commença à craindre que quelque chose était arrivé, qu'il avait eu un accident, qu'il se sentait mal... il sortit du lit et se rhabilla. Il s'assura d'avoir les clés dans sa poche et sortit pour le chercher.
Sur le chemin, il le vit arriver vers la maison au pas rapide. Il alla à sa rencontre, se sentant soulagé de le voir de retour sain et sauf.
"Que fais-tu ici ?" Daniel lui demanda quand il le vit.
"Tu étais sorti depuis deux heures et demie... Je me faisais des soucis..."
"Mais non, je viens de rencontrer un vieil ami et nous avons commencé à bavarder... et je ne me suis pas aperçu qu'il avait été si longtemps..." dit Daniel. "Tu ne te mets pas à faire la femme anxieuse, maintenant, non ?"
"Cela n'a rien à voir... habituellement pour acheter des cigarettes tu y mets au plus vingt minutes..."
"Eh bien, je te l'ai dit, non ? C'est quoi, avant d'avoir une conversation avec un ami, je dois te demander la permission ?"
"Mais non... tu pouvais simplement l'inviter à la maison..."
"Je n'y ais pas pensé." Daniel coupa, un peu ennuyé.
Mais revenus à la maison, ils firent l'amour comme toujours, et Marcello oublia ce stupide accident.
Quelques jours plus tard, juste avant le dîner, Daniel lui dit : "Je dois sortir maintenant. Tu manges, je ne sais pas à quelle heure je reviens. Je dois rencontrer le directeur général de mon entreprise..."
"A cette heure ? Et quand tu l'as su ?" Marcello demanda, étonné.
"Juste avant de quitter le bureau."
"T'aurais pu me donner un coup de téléphone, non ? Au moins je ne préparais pas pour deux..."
"Eh bien, mets dans le réfrigérateur ma part, je la mange demain. Et je te l'ai dit maintenant, il ne te suffit pas ?"
"Oui, bien sûr..." répondit Marcello incertain. "Un dîner... de travail ?" il lui demanda.
"Oui, un dîner de travail, avec des collègues." Daniel dit un peu sec pendant qu'il se changeait.
"Il semble presque que tu t'habilles pour aller en discothèque..." remarqua Marcello.
"Pour ces rencontres on ne s'habille pas formellement, ne le sais-tu pas ?"
"Non... je ne le sais pas..." dit Marcello, un peu irrité par le ton tranchant, sinon fâché, de son copain.
"Je ne sais pas à quelle heure je peux rentrer. Va dormir, ne m'attends pas." Daniel dit en sortant de la maison.
Marcello, laissé seul, mangea le dîner, presque à contrecœur. Puis il alla dans le salon à regarder un peu la télé. Enfin, il alla se coucher. Il se réveilla en entendant Daniel rentrer. Il regarda le réveil numérique sur la table de chevet : il était presque une heure et demie de nuit.
Lorsque Daniel alla au lit, Marcello l'enlaça : "Faisons l'amour..." il murmura.
"Je me sens un peu fatigué, Marcello. Il vaut mieux que nous dormons..."
Daniel le laissa, et se coucha : c'était la première fois que Daniel le refusait.
"Qu'y a-t-il Dani ? Tu es bizarre depuis quelques jours..."
"Je suis très fatigué, je t'ai dit. Je ne suis pas une machine, non ? Que quand t'as envie de baiser tu y mets une pièce et appuies sur un bouton..."
"Je n'ai pas envie de baiser." répondit un peu heurté Marcello, "Je voulais faire l'amour. Mais si tu es si fatigué... bonne nuit."
Dans les jours suivants les choses semblaient aller encore pire. Daniel restait hors le soir avec les plus diverses excuses, et il faisait de plus en plus rarement l'amour avec lui. Quand ils faisaient l'amour Daniel semblait l'amant de toujours, et parfois même pendant la journée, mais Marcello sentait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
"Es-tu en train de te fatiguer de moi, Daniel ?" Il lui demanda un soir au dîner.
"Si tu continues à me contrôler, à te plaindre, à exiger..."
"Mais qui te contrôle ? Nous nous sommes toujours dit tout, ça me fait plaisir de savoir où tu vas, ce que tu fais. Et je ne me plains pas, ni n'exige rien. Si je veux faire l'amour, il me semble logique que je te le dis, que je te fais sentir, mais si tu n'a pas envie, je n'ai jamais insisté, n'est-ce pas vrai ?"
"Oui, mais il semble qu'il t'intéresse seulement baiser !"
"Tu ne te plaignais jamais quand on s'est mis ensemble. Il n'y a que deux ou trois mois, que tu as changé."
"Changé, moi ? Tu as changé. Tu es toujours sur moi comme une sangsue !" Daniel répondit hargneux.
Marcello fit la vaisselle et mit tout en place. Ils allèrent regarder un peu la TV. Puis Daniel se leva du sofa : "Je suis vraiment fatigué, je vais me coucher."
"Ok." Marcello dit et ouvrit le sofa-lit : il avait décidé d'y dormir.
"Que fais-tu ?" Daniel lui demanda.
"Ainsi, tu dors tranquillement et je ne te casse pas l'âme cette nuit. Ainsi, tu ne diras pas que je veux juste faire cela." Marcello répondit heurté.
"Fais comme tu veux." Daniel répondit et entra dans la chambre à coucher.
Les choses, les jours suivants, malgré les efforts de Marcello, allèrent progressivement de pire en pire. Un après-midi Daniel lui téléphona au travail pour lui dire qu'il ne rentrait pas chez eux jusqu'à très tard, de dîner donc seul et de ne pas l'attendre.
Marcello ne lui demanda pas pourquoi : il ne voulait pas lui sembler lourd, importune. Mais il n'avait pas envie de rentrer à la maison, de manger seul. Il resta travailler un peu plus que d'habitude pour terminer une relation qu'il était en train d'écrire, puis il sortit juste quand il était temps de faire le dîner. Il alla à un petit restaurant et mangea son repas lentement, se demandant ce qui se passait...
Peut-être, il se dit, il était juste un moment où Daniel avait des préoccupations au travail, peut-être qu'il était juste fatigué et donc il était devenu irritable... Mais s'il en avait parlé avec lui, s'il avait partagé avec lui ses problèmes, il n'aurait pas été mieux pour les deux ?
Dernièrement, il ne pouvait même plus parler à Daniel de ses problèmes de travail : la dernière fois qu'il l'avait fait, Daniel l'avait grondé en l'accusant de décharger sur lui ses problèmes.
"J'en ai assez des miens, pour avoir à supporter les tiens aussi !"
Marcello se sentait triste. Il n'avait pas encore envie de rentrer à la maison. Il se promena pour un peu dans les rues de la ville, s'arrêtant à regarder les vitrines, mais n'avait même pas vraiment envie de les regarder. Il était onze heures... mais il ne voulait pas encore rentrer à la maison... Il passa devant l'enseigne d'une boîte de nuit gay. Il décida d'y entrer. Il ne voulait pas danser, mais au moins il se serait assis, il aurait bu quelque chose, écouté un peu de musique... et plus tard il serait allé se coucher.
Il paya le billet, il laissa son manteau au vestiaire, et entra dans la salle. Il prit la consommation et alla s'asseoir dans un coin. Petit à petit la discothèque se remplit. C'était beaucoup qu'il n'allait plus danser, il ne reconnaissait personne.
C'était minuit passée quand il entendit un grand éclat de rire... qu'il connaissait bien. Il se tourna à regarder : Daniel était en train d'entrer avec un garçon... et ils étaient à moitié embrassés. Les deux allèrent au comptoir pour prendre leur consommation. Puis ils s'assirent sur une chaise au bord de la piste où seuls quelques couples dansaient.
Il vit que le garçon allait s'asseoir sur les genoux de Daniel, et ils se donnèrent un long baiser intime.
Marcello eut envie de se lever et sortir à la hâte de la discothèque, mais il resta cloué, affalé dans son fauteuil. Daniel avait une main faufilée sous la chemise du garçon et le caressait... Puis il palpa le garçon entre ses jambes. Le garçon se mit à rire, sans se dérober.
Puis il vit les deux se lever et aller danser, collés l'un à l'autre.
Alors, Marcello se leva, alla à un pas ferme vers le couple, le verre de cola encore presque plein. Daniel ne l'avait pas vu venir. Il s'arrêta à côté de lui et l'appela par son nom. Daniel se retourna pour regarder, d'abord surpris, puis sourit. Marcello lui jeta dans le visage tout le contenu de son verre.
"Amuse-toi, sale cochon !" dit-il, et se dirigea vivement hors de la salle.
De retour à la maison, il prit quelques rechanges et un peu de choses essentielles, les mit dans une valise, et sortit de nouveau. Il alla dans un hôtel voisin et demanda s'ils avaient une chambre. Il se mit au lit et fondit en larmes.
Pourquoi il lui avait fait ça ? Depuis combien il le trahissait ? Probablement de cette nuit-là, quand il était sorti pour aller acheter des cigarettes et ça lui avait pris deux heures et demie...
Quel imbécile il avait été ! Il n'avait même jamais imaginé que Daniel puisse le trahir, au contraire, il s'était demandé ce qu'il aurait pu faire pour le rendre à nouveau serein, heureux, amoureux comme dans les deux premières années, deux ans et demi...
Il le détestait... et il en était encore bêtement amoureux. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec lui.
Le lendemain matin, quand il se réveilla, se regarda autour pour un moment perdu : il ne comprenait pas où il était. Puis il se souvint et sentit une vive douleur dans la poitrine, dans son cœur. Il appela le bureau, en disant que ce matin, il avait un peu de fièvre et ne pouvait pas aller.
Puis il téléphona à Gheorghe.
"Vas-tu à l'université, ce matin ?"
"Non, Marcello... Qu'y a-t-il ?"
"Puis-je venir chez toi, alors ? J'ai besoin de te parler..."
"Oui, bien sûr, viens. Je t'attends..."
Marcello alla chez lui et il lui raconta tout. L'homme fut tenté de lui demander "Comprends-tu maintenant ce que cela signifie de perdre la personne dont tu es amoureux ? Comprends-tu combien on en souffre ?" mais se tut : il aurait été cruel, inutile.
"Je peux... tant que je ne trouve pas une maison... dormir dans ta chambre d'hôtes, Gheorghe ? Il ne te dérange pas ?"
"Bien sûr que tu peux. T'es déterminé à le quitter ?"
"Bien sûr. Bien que je ne peux pas aider à en être encore amoureux. Je suis un imbécile, pas vrai ? Un vrai con..."
"L'amour ne peut pas s'allumer et éteindre comme une ampoule ou un appareil. Non, tu n'es pas un con... pas un imbécile."
"Tu veux venir avec moi chez lui pour prendre toutes mes choses ? Puis-je les laisser ici chez toi, pour l'instant ?"
"Oui, bien sûr."
Quand ils avaient chargé tout dans la voiture de Marcello, il lui dit : "Attends moi un instant, je vais laisser les clés de la maison sur la table."
Il remonta à l'appartement. Il alla prendre dans la salle de bain la bouteille de mousse de barbe, entra dans la chambre à coucher et écrit, avec la mousse, sur le tapis «va te faire foutre, conasse !» Puis il y posa près les clés de la maison, il sortit et se ferma derrière la porte.