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histore originale par Andrej Koymasky


LES ÉMIGRANTS CHAPITRE 1
VOYAGE EN TRANSATLANTIQUE

Alceo Nogarol, un beau garçon de vingt-cinq ans, restait étendu sur le pont inférieur, celui des émigrants pauvres, sa tête reposant sur sa vieille valise en carton maintenue ensemble par une ligature soignée réalisée avec une corde de chanvre. Il regarda le ciel d'un bleu intense, alors qu'il était bercé par le roulis doux du Duilio, le grand transatlantique qui naviguait sur la ligne Gênes - Buenos Aires.

Le transatlantique avait dix étages, dont deux, les cales, au-dessous du niveau de l'eau. Là-haut il y avait les salons, les ponts et les milieux luxueux pour les plus riches. Puis, peu à peu, en descendant, ceux pour les personnes avec moins d'argent et pour l'équipage. Eux, les émigrants les plus pauvres, n'avaient même pas de couchette, pas de paillasse pour dormir et ils étaient entassés sur le pont inférieur, loin des yeux des riches, pour ne pas perturber les fêtes avec leur vue...

Alceo avait su que le Duilio avait été lancé en 1916 dans le chantier naval Ansaldo de Sestri Ponente. Un des marins, un certain Renzo, avec fierté, lui avait dit que le transatlantique avait une jauge de 24.400 tonnes et ses dimensions étaient de 193 mètres par 23 mètres ; qu'il avait une turbine qui faisait tourner quatre hélices, de sorte qu'il pouvait développer 19 nœuds de vitesse... Alcéo y avait peu compris, en particulier sur la question de la vitesse mesurée en nœuds, mais la fierté du marin lui avait plu ; il en parlait comme si le Duilio eût été son propre bateau.

Mais surtout, le marin avait plu à Alceo, un beau garçon de son âge, qui naviguait déjà depuis neuf ans et depuis six il travaillait sur le Duilio. Il aimait son parler un peu traîné et lent, classique des ligures, ses yeux couleur de l'aigue marine, ses lèvres sensuelles, son corps fort... Quand Renzo avait dit qu'il était né à Chiavari, Alceo avait souri.

"Comment sont appelés les habitants de Chiavari ? Chiavatori ?" demanda-t-il en plaisantant. [chiavatori = baiseurs]

"Quand ça en vaut le coup... ouais." avait répondu Renzo en le regardant droit dans les yeux, avec un sourire malicieux qui l'avait fait frémir, "Sinon, nous nous appelons chiavarèses. Et toi, où es-tu né ?"

"À Porcia... donc je suis un porcello." Dit Alcée en riant. [porcello = petit cochon]

"Et où est Porcia? Jamais entendu nommer."

"Non loin de Pordenone, dans le Frioul."

"Ah, oui, tu as le parler de Venise, toi..."

"Non, pas vénitien, frioulan. Eh bien, un baiseur, et un cochon... nous pouvons devenir amis, non ?" Proposa Alceo en étudiant son expression.

"Je pense vraiment que oui, nous avons encore un mois de navigation... ça me plairait. Si tu veux, quand je suis libre, je peux te faire visiter le navire... au moins quelques parties, où je suis autorisé à te faire entrer..."

Ils étaient devenus amis... et même plus qu'amis. C'était arrivé quand Renzo l'avait amené visiter, en secret, une des cabines de luxe qui n'avait pas été réservée. Ils s'étaient éclipsés dans la cabine et Renzo avait verrouillé la porte de l'intérieur. Alceo regarda autour avec de grands yeux.

"La vache, si elle est belle ! Plus belle que la chambre à coucher du comte Brandolini ! Quel luxe ! Et regarde ce beau grand lit... il a l'air d'être doux..." dit-il en s'approchant et en essayant d'une main la consistance.

"Tu veux essayer de t'y coucher ? Il suffit que tu enlèves tes chaussures..." Avait suggéré Renzo.

Alceo avait hoché la tête, avait dénoué et enlevé ses chaussures et avait grimpé sur le lit, en s'y couchant, bras et jambes étendus, en l'occupant tout et en s'y relaxant, et il avait émis un léger sifflement d'admiration.

"Comment c'est ? Comment t'y sens-tu ?" Lui avait demandé Renzo en s'approchant du lit et en le regardant avec un sourire indéfinissable.

"Comme un pape. Mais j'y serais mieux si je n'y étais pas tout seul..." lui répondit Alceo en le regardant avec un sourire en coin.

"Mais si tu restes comme ça, tu l'occupes tout et il n'y a pas de place pour aucun d'autre..."

"Et pourquoi pas. Il suffirait seulement qu'il vînt sur moi, non ?"

"Ah, et que ferais-tu ?" lui demanda Renzo.

"On baiserait..." répondit Alceo. "Je suis un cochon, non Et toi ? N'as-tu pas dit que quand ça en vaut la peine, tu es un baiseur ?"

"Oui... quand ça vaut le coup..." répondit le marin à voix basse, et il fit courir son regard lentement sur tout le corps d'Alceo.

"Et... qu'en dis-tu... ça vaut le coup ?" demanda le garçon commençant à s'exciter : il sentait son érection commencer à pousser sous ses vêtements.

Renzo le regarda de nouveau, et il remarqua le léger mouvement et le gonflement croissant entre les jambes de l'autre. Alors il tendit la main et la posa sur la braguette d'Alceo, en pressant légèrement et en sentant l'érection : "Il semble vraiment que oui..." dit-il alors avec un petit sourire.

"Qu'attends-tu, alors, pour me montrer combien tu vaux, marin ?" l'invita le garçon tendant une main pour saisir l'autre à sa ceinture et le tirer à lui. "Enlève tes chaussures, allez..."

"Seulement ?" demanda Renzo malicieusement, en grimpant sur le lit.

"Le reste, je te l'enlèverai moi-même, si tu me rends la courtoisie..."

Restés torse nu, Renzo s'étendit sur Alceo et l'embrassa, en lui frottant la poitrine sur la poitrine et, à travers le tissu de leurs pantalons, l'érection contre l'érection.

"Tu préfères enculer ou être enculé ?" demanda Renzo, sa voix rendue un peu rauque par l'excitation.

"Le maître d'école m'enculait, le comte se faisait enculer... Pour moi, les deux vont très bien. Et toi ?"

"Aussi. Mais mon petit ami aime seulement se faire enculer, alors maintenant je préfère que tu me le mettes dans le cul..."

"Ton petit ami ? Ici à bord ? Un autre marin ?"

"Oui, ici à bord. Mais il est garçon sur le pont de luxe... Son nom est Sergio, il a vingt et un ans, et je l'encule depuis deux ans."

"Et pourquoi, si tu as un garçon, tu es ici avec moi ?" lui demanda Alceo, en ouvrant son pantalon et en le lui enlevant, en le tirant par les pieds.

"Nous sommes libres de nous amuser. Il a été abordé hier par Stefanelli, tu sais, le ténor... Alors maintenant, il se fait enculer aussi par le ténor..." répondit Renzo en ôtant le pantalon à Alceo.

Il lui enfila les mains dans les jambes du caleçon et joua avec le membre droit et les testicules d'Alceo ; "Hmmm, ça te va si je te suce un peu ta belle barre, puis tu me la mets toute dans le cul ?"

Alceo répondit : "Juste pour te faire plaisir, bien sûr..." et il ricana, lui pinçant doucement les mamelons. "Comment est-ce que tu t'es mis avec ton garçon ? Il est beau ? Il sait y faire ?"

"Je l'ai rencontré au port, qui draguait les marins... et je l'ai convaincu de venir travailler ici sur le Duilio, car il était déjà serveur et ici ils en cherchaient deux nouveaux. Oui, Sergio est beau et il sait y faire. Mais toi aussi..."

Ils s'enlevèrent, l'un l'autre, aussi le caleçon et le marin s'accroupit entre les jambes du compagnon pour lui donner du plaisir avec sa bouche : il était évidemment un expert. Maintenant complètement nu, Renzo se tira les jambes sur sa poitrine et s'offrit à Alceo. Celui-ci se pencha pour lécher et enduire de salive le trou du marin, puis il lui alla dessus. Renzo le guida en lui. Alceo alors commença à pomper dans lui avec plaisir et joie : ça faisait maintenant près d'un mois qu'il n'avait plus eu l'occasion de donner libre cours à ses désirs sexuels.

"Ça te plaît ?" lui demanda Alceo, en le regardant dans les yeux clairs et riants.

"Oui, bats-moi, allez, n'y vas pas si délicatement, j'aime le sentir bien... Voilà, bien, ainsi, bien... fais-moi le sentir entièrement..."

Alceo n'avait pas besoin d'être incité, et chevaucha le beau marin avec une vigueur et un goût croissants. Celui-ci s'agitait sous lui avec un plaisir évident. Comme les sensations augmentaient, devenant plus fortes, plus nettes, ils avaient cessé de parler pour se consacrer entièrement au plaisir mutuel. Tous deux avaient les yeux rieurs. Occasionnellement Alceo se penchait sur lui et ils s'embrassaient à fond, puis il reprenait sa gymnastique érotique dans le canal chaud du beau marin.

Quand tous deux avaient finalement atteint l'orgasme, ils se détendirent, haletant légèrement, Alceo encore profondément fixé dans l'autre.

"Oui..." murmura Renzo, "je te nomme citoyen honoraire de Chiavari : tu sais bien baiser. Nous allons passer un bon mois, toi et moi... De toute façon, parfois tu me feras aussi goûter ton beau cul, pas vrai ?"

"Bien sûr. Nous reviendrons ici pour le faire ?"

"Pas toujours, ce ne sera pas facile. Mais il y a aussi d'autres endroits, ici à bord... laisse-moi faire. Tu as nommé deux fois un comte... tu étais son petit ami ?"

"J'étais son garçon d'écurie... et son étalon. Le comte Maurizio Brandolini d'Adria... Quand je suis entré à son service j'avais vingt-deux ans et lui dix de plus que moi. Je suis resté trois ans à son service..."

"Et dans son lit ? Et comment est-ce que tu es maintenant un émigrant ? Est-ce qu'il t'as viré ?"

"Non, je l'ai quitté. Je m'étais cassé les couilles à rester avec lui. Quand il voulait se faire foutre, et même au lit, il était aimable, il me traitait comme un gentleman. Mais hors de son lit, et devant d'autres, il me traitait mal, il avait toujours quelque chose à me reprocher, ce que je faisais ne lui allait jamais bien, il me traitait moins bien que les autres serviteurs."

"Mais comment est-ce que vous vous êtes mis ensemble ? Toi et un comte ?" Renzo lui demanda, alors qu'ils se rhabillaient.

"J'étais sans travail, j'étais entré dans un hôtel où on m'avait dit qu'ils étaient à la recherche d'un porteur. Mais quand je suis allé là-bas, on m'a dit qu'ils venaient juste de trouver. J'avais insisté pour demander s'ils ne pouvaient pas me donner un autre emploi, mais le directeur s'était impatienté et m'avait envoyé me faire foutre. Le comte avait tout entendu... Alors il me suivit hors de l'hôtel, m'arrêta et me dit qu'il avait besoin d'un garçon d'écurie... et que le boulot était pour moi si j'allais coucher avec lui et le baisais..."

"Putain, il te l'a dit ainsi, fort et clair ?" demanda Renzo étonné.

"Oui, fort et clair. Il était bel homme, l'idée semblait bonne, un salaire décent, donc je lui ai dit immédiatement oui. Il me dit de l'attendre devant l'hôtel le lendemain. Avec sa voiture il m'a mené à son château et m'a mis directement au travail... d'abord dans sa chambre, bien sûr, plus tard dans l'écurie. Ce n'est pas que je voulais être traité mieux que les autres serviteurs, après tout, il était comte et moi seulement un palefrenier, non ? Mais pas pire que les autres : après tout je faisais bien mon travail... tant dans les écuries que dans son lit."

"Mais les autres savaient que tu enculais le comte ?"

"Non, bien sûr. Surtout sa mère, la comtesse, qui était une bigote : malheur à nous si elle le soupçonnait même seulement. Non, on se voyait en secret, personne n'a jamais rien imaginé de ce qu'il y avait entre lui et moi. Mais dis-moi, Renzo, c'est vrai que les marins le font tous avec les hommes et les uns avec les autres ?"

"Non, pas tous, mais plusieurs. Quelqu'un à bord le fait, plus ou moins en secret, avec un camarade, mais à terre il va à la recherche d'une femme, ou peut-être aussi de sa femme. Mais quelqu'un comme moi et Sergio, on le fait seulement avec les hommes. Que veux-tu, à bord, nous sommes tous des hommes, et quand ça tire... ça tire. C'est difficile pour tout le monde de rester plus d'un mois sans rien faire. Et de toute façon, qui voit et sait, feint de ne pas voir et ne pas savoir."

Alceo et Renzo se voyaient, pour faire l'amour, assez souvent. Alceo connut aussi Sergio, le garçon de Renzo, et il le trouva très beau, surtout dans son uniforme élégant et moulant de garçon de bord.

Sur le pont des émigrants chacun avait plus ou moins un lieu fixe où il s'étendait pour dormir, et le lieu était «marqué» par les bagages qu'il avait avec soi. Personne ne s'hasardait jamais à toucher les bagages des autres, et dans un sens tous faisaient la garde pour les autres, quand quelqu'un laissait ses bagages, bien fermés, et allait ailleurs.

A côté du point où se trouvait Alceo, il y avait une famille paysanne composée du père, la mère et deux fils, l'un de dix-sept et l'autre de douze. Ils étaient originaires du bas Piémont. Parfois, ils s'offraient l'un l'autre quelque chose à manger, ils parlaient un peu de la vie difficile qu'ils avaient menée jusqu'à ce jour, de leurs espoirs pour l'avenir.

Le garçon plus âgé, Agostino, aimait parler avec Alceo et parfois le suivait quand il se promenait sur le pont.

"Alceo, j'ai vu que tu es devenu ami avec un des marins..." dit-il un jour.

"Oui, il s'appelle Renzo. C'est un gars sympa, il m'a fait visiter presque tout le navire."

"Même les ponts de luxe ?" demanda le garçon avec de grands yeux.

"Non, là-haut, mal habillé comme nous sommes, on ne peut pas y aller. Seulement un coup d'œil deux fois, en cachette... Une fois dans le salon, pendant qu'ils le nettoyaient, et une autre dans une des cabines..."

"Putain, j'aimerais voir comment c'est ! Mais dis-moi, Alceo, c'est vrai que les marins... que, parmi eux ils font... certaines choses ?" lui demanda le garçon alors et, en disant ces derniers mots, il rougit légèrement.

Alceo sourit : "Certains le font..." répondit-il. "Surtout avec un beau garçon comme toi... plusieurs essaieraient."

"Tu dis que je suis beau ? À moi, ça ne me semble vraiment pas."

"Si, tu es beau, bien sûr. Si tu étais un marin... plus d'un d'entre eux te demanderait de le faire avec lui, évidemment." dit Alceo le regardant et pensant qu'il aurait aimé aller quelque part avec ce garçon pour faire quelque chose avec lui...

"À la campagne... le fils du patron... il avait essayé, avec moi..." murmura le garçon, et rougit de nouveau.

"Et tu avais aimé ?" lui demanda alors Alceo, en pensant que cette rougeur signifiait qu'il n'avait pas seulement essayé.

Agostino ne répondit pas. Appuyé avec ses bras sur le parapet du pont, en silence, il observait les vagues de l'océan.

"Tu avais aimé ?" demanda à nouveau Alceo, en s'appuyant à son tour sur le parapet et en le regardant.

Le garçon hocha la tête.

"Et ça te plairait de le faire ? Avec moi ?" lui demanda alors le jeune homme.

Agostino acquiesça de nouveau, sans le regarder, et pour la troisième fois, rougit.

"Tu me donnerais ton beau petit cul ?" lui demanda Alceo.

"Mais où ?" demanda le garçon dans un murmure.

"Je connais un endroit. Un endroit sûr. Tu y viens, ce soir ?"

"Mais le tien n'est pas trop gros ?" demanda le garçon, incertain.

"Quand il est dur.... il est ainsi." répondit Alceo en lui faisant comprendre la mesure avec les mains.

"Alors oui, il ne devrait pas me faire mal. Le fils du patron l'avait plus grand que le tien, même s'il avait seulement deux ans de plus que moi... Au début, ça faisait mal. Mais ensuite, je me suis habitué... Maintenant, ça me plaît."

"Tu l'as fait seulement avec lui ?"

"Non, il a été le premier... Puis, avec quelques autres gars."

"Quand, la première fois ? Et comment est-il arrivé ?"

"Il y a deux ans... Il m'a trouvé dans la cuisine alors que je piquais du miel... Il m'a dit que si je le laissais me le mettre dans le cul il ne me dénonçait pas à son père... Il m'emmena dans la grange, il me descendit le pantalon et me le mit, avec de la salive. Après il me dit que je ne devais plus voler dans la cuisine, car si je voulais quelque chose, il suffisait que je me laisse mettre par lui et il me le donnerait."

"Et maintenant, ça te plaît ?"

"Oui, j'aime beaucoup et j'aime aussi... le sucer. Tu me laisseras te le sucer ? Est-ce que tu aimes ?" lui demanda Agostino avec une lumière de désir dans ses yeux.

"Bien sûr, et ça me plaît aussi d'embrasser... tu as des belles lèvres, tu..."

"Embrasser ? Entre mâles ?" demanda le garçon, surpris.

"Bien sûr. C'est très beau... tu verras."

Ils réussirent à s'écarter. Alceo prit entre ses bras le garçon, le poussant contre la cloison et l'embrassa dans la bouche, tout en lui pressant contre son érection. Agostino retourna le baiser, d'abord incertain et maladroit, mais bientôt avec un fort plaisir et de la passion et Alceo sentit l'érection du garçon se réveiller et pousser contre lui avec vigueur.

Quand leurs lèvres se détachèrent, Agostino murmura : "Putain, ça me plaît ! Embrasse-moi encore !"

Alceo sourit et le contenta, tandis que d'une main il ouvrait le pantalon du garçon. Celui-ci, avec des mouvements fébriles, descendit avec ses mains pour ouvrir celui du jeune homme, il en sortit le membre turgescent et le saisit avec une gentille vigueur. Puis il glissa sur ses genoux et se mit à le lécher, le baiser, le sucer avec réel plaisir et enthousiasme. Alceo lui prit la tête entre ses mains et se mit à le baiser dans la bouche avec un léger va et vient. Le garçon gémit heureux et en même temps se masturbait rapidement.

Après un peu, Alceo le fit se lever, lui fit glisser les bretelles de ses épaules et baissa son pantalon avec sa culotte. Le garçon sourit, son visage rouge de désir, se tourna, s'appuyant avec ses bras contre la cloison, et poussa son petit cul en arrière.

"Allez, baise-moi ! Baise-moi, Alceo ! Fais-moi jouir !"

Le jeune homme lui écarta les fesses avec ses mains, pointa la tige dure et commença à pousser. Après une brève pression pour vaincre sa résistance, le trou s'ouvrit et accueillit la fière lance de chair, tandis que le garçon émettait un doux et long "oooohhhh" de plaisir et poussait le cul en arrière.

Alceo lui mit une main sur la poitrine, sous la blouse, et l'autre sur les génitaux turgescents, et finalement commença à prendre le garçon avec un vigoureux avant et en arrière. Agostino agitait son bassin légèrement à chaque poussée, en goûtant la forte invasion de l'autre.

"Oui... oui... oui..." murmurait Agostino joyeusement à chaque poussée.

"Ça te plaît, hein ?" Alceo demanda gaiement, en goûtant la chaleur de l'accueillant canal du garçon, palpitant autour de son membre dur.

"À en mourir ! Allez... Oh, que c'est beau ! Allez..."

Alceo lui fit tourner la tête et, en continuant à le baiser avec brio, il l'embrassa à nouveau dans sa bouche. Agostino gémissait heureux. Les coups du jeune homme devinrent plus rapides, forts, désordonnés, et finalement il déchargea dans le garçon et se détendit en lui un instant, haletant.

Puis il se désenfila, le fit tourner, s'accroupit devant lui, et il lui fit atteindre l'orgasme en le lui suçant, et but la liqueur douce du garçon, jusqu'à la dernière goutte. Quand il se releva, le garçon haletait et souriait, les yeux brillants de plaisir.

"Putain, Alceo, ç'a été bien beau ! Toi oui tu sais vraiment baiser ! Nous le ferons encore, non ?"

"Jusqu'à ce qu'on arrive à Buenos Aires, volontiers. Tu as un délicieux petit cul. Je voudrais pouvoir le faire sur un lit, au lieu de rester debout et ainsi à l'étroit..."

Ils se réarrangèrent les vêtements et, avec prudence, ils sortirent de leur cachette. Alors qu'ils marchaient vers le pont inférieur, Agostino lui demanda : "As-tu vraiment aimé me baiser ?"

"Oui, bien sûr que ça m'a plu. Tu es un beau garçon, je te l'ai dit. Dommage qu'à Buenos Aires on doive se quitter."

"Oui, dommage... j'aurais aimé être ton petit ami..."

"Tu trouveras quelqu'un d'autre..." lui dit le jeune homme.

Alceo ne s'ennuya pas dans ce voyage, en dépit des conditions plus qu'incommodes du groupe d'émigrants : en fait, entre les rencontres avec Renzo et celles avec Agostino, ce plein mois de navigation passa agréablement.

Renzo avait compris qu'Alceo s'amusait aussi avec le garçon, et parfois il les avait même aidés à être ensemble et à faire l'amour dans des conditions un peu moins précaires. Un couple de fois il les emmena aussi dans les douches et même une fois dans la cabine de luxe où ils s'étaient unis la première fois, et restait faire la garde à l'extérieur pour que personne ne puisse les surprendre.

Agostino fut séduit par l'élégance de la cabine, et encore plus quand ils purent faire l'amour sur le grand lit...

Alceo avait demandé à Renzo s'il lui aurait plu de faire l'amour avec Agostino.

"Non, toi et Sergio me suffisez. Et puis pour moi ce gamin est trop jeune."

"Il a presque dix-huit ans, il n'est plus un gamin. Et ça lui plaît de se le faire mettre, et il sait y faire... Quand tu t'es mis avec Sergio, après tout, tu m'as dit qu'il avait seulement dix-neuf ans, non ?"

"Non, pour moi, il est trop jeune et, comme je te l'ai dit, vous deux me suffisez. Et Sergio, je l'aime mieux maintenant qu'il a grandi même si à dix-neuf ans il était déjà mature, physiquement. Ton petit ami à la place a toujours l'air d'un poussin..."

"Non, non, c'est déjà un coquelet, je te le garantis. Ça me plairait s'il pouvait rester avec moi... Mais il ne peut pas se résoudre à quitter ses parents, quand on arrivera à Buenos Aires, donc je n'ai pas insisté. D'ailleurs je n'ai rien à lui offrir..."

"Tu ne sais pas encore quoi faire, une fois à Buenos Aires ?" lui demanda Renzo.

"Un des émigrants, ici à bord, m'a donné l'adresse d'un lieu où les rancheros vont à la recherche de nouveaux travailleurs. Mes parents étaient des agriculteurs, puis j'ai fait le garçon d'écurie, donc je pense aller travailler dans un ranch. Quoi qu'il en soit, je ne sais pas faire beaucoup d'autres choses".

"Oui, je sais qu'il est assez facile pour vous émigrants trouver du travail. Je te souhaite de trouver bientôt quelque chose qui te plaît."

"Un emploi en vaut un autre, si ça suffit pour me donner quelque chose à manger."

"Certains parviennent même à devenir riches, en Argentine..." dit Renzo.

"Habituellement, seuls ceux qui ont de l'argent peuvent faire de l'argent. Il pleut toujours sur le mouillé, non ? Les seuls qui peuvent faire de l'argent sans en avoir sont les voleurs. À moi, il suffirait d'avoir assez pour vivre normalement, d'avoir le nécessaire."

"Sans ambitions, on n'arrive nulle part." dit Renzo. "Mais je te comprends, à moi aussi le travail que j'ai me convient, et ce n'est pas en faisant le marin que je deviendrai jamais riche. En faisant attention à économiser de l'argent sur le salaire, quand je devrai retourner à la terre peut-être que je peux acheter une maisonnette pour finir mes années, rien de plus."

"Toi avec ton Sergio ?" Alceo lui demanda.

"S'il dure aussi longtemps... Une fois, ici à bord, j'ai rencontré deux voyageurs qui étaient ensemble depuis plus de trente ans..."

"Deux hommes ?" demanda Alceo.

"Bien sûr. Ils s'étaient mis ensemble quand ils étudiaient au conservatoire de musique, quand ils avaient tous deux dix-sept ans. Maintenant ils vivent faisant des concerts, ce sont deux pianistes appréciés, demandés, et ils se portent bien."

"As-tu fait l'amour avec ces deux ?"

"Non, c'étaient deux types fidèles, ils ne le faisaient jamais avec d'autres."

"Alors, comment sais-tu qu'ils étaient un couple ?"

"J'avais essayé avec l'un des deux, qui m'excitait beaucoup. Il m'a dit non, précisément parce qu'il était avec son compagnon. S'ils n'avaient pas eu deux noms différents, on les aurait cru frères. Ils jouaient très bien, toujours des morceaux à quatre mains. Ici à bord ils avaient joué quelques fois, à la demande du capitaine. Ils avaient deux cabines voisines... Personne ne se doutait qu'ils étaient amants, car pour tous ils étaient seulement deux collègues."


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