logoMatt & Andrej Koymasky Home
histore originale par Andrej Koymasky


CONTES DE PROVINCE CHAPITRE 6
FÊTE D'ANNIVERSAIRE

Derek Stanley accomplissait ses dix-huit ans et donc également entrait dans la majorité. Les parents alors décidèrent qu'il devait faire une grande fête, invitant tous les amis et les amies, copains et copines de classe, les membres de son équipe de baseball : en tout trente-quatre personnes en majorité mâles.

En outre, ils décidèrent, après avoir aidé à tout préparer, d'emporter les deux autres enfants avec eux, pour laisser Derek seul avec ses invités.

Malcolm Cassidy était son voisin, un blondinet haut et mince de dix-neuf ans, mais avec un joli corps ferme grâce au fait qu'il faisait beaucoup de sport ; un garçon gai et extraverti, qui immédiatement apparaissait sympathique à tous, sans qu'il ne fasse aucun effort pour l'être.

John Hudson était par contre un camarade de classe de classe Derek, qui avait eu dix-huit ans seulement trois mois avant. Pas aussi grand que Malcolm, il avait la même stature que Derek, cheveux châtains légèrement ondulés, doux, les yeux gris-bleu rendus beaux par une lumière chaude ; des lèvres avec un pli espiègle, et à juste titre un corps musclé, fort, à qui il dédiait une attention particulière, sans être un narcisse.

Les deux se connaissaient à peine plus que de vue. Quand ils se trouvèrent à la fête de Derek, ce fut John qui tout de suite alla saluer Malcolm.

"Tu es Malcolm, n'est-ce pas ?"

"Oui... et toi... non, attends... John? "

"C'est ça. Que fais-tu de beau ?"

"Tout !" répondit le garçon gaiement.

Malcolm se mit à rire : "Une bonne réponse, sans aucun doute !"

Une confusion gaie régnait dans les deux étages de la maison, dans le jardin, autour de la piscine. Il y avait au moins trois endroits avec de la musique, et quelques garçons et filles dansaient. Les deux barbecues travaillaient sans arrêt. Nourriture et boissons ne manquaient pas, y compris un bon approvisionnement de bière.

De petits groupes se formaient et reformaient, Malcolm et John souvent se retrouvaient et tout aussi souvent se perdaient de vue. Derek, le centre de tout, errait sans cesse d'un groupe à l'autre, en riant excité, en recevant des cadeaux, en mangeant et en buvant avec les amis.

Quelques couples se laissaient aller à un pelotage léger, au fur et à mesure que la fête continuait. Surtout quand descendit le soir et qu'on alluma toutes les lumières de la maison et la série de lanternes de papier qui répandaient une lumière suggestive dans le jardin, mais qui laissaient quelques zones dans une opportune pénombre.

En fin de soirée la plupart des invités avaient salué et avaient quitté, en particulier certains couples qui allaient certainement en quête d'endroits plus isolés et tranquilles pour donner libre cours à leurs hormones, mis en mouvement par les danses et les pelotages...

Plus d'un, en particulier les garçons, avaient décidé de passer la nuit là-bas, à la maison de Derek. Quelqu'un s'était déjà écroulé, ivre, et les amis l'avaient porté sur un des lits de la maison, le laissant dans un sommeil profond, presque catatonique.

Il était deux heures du matin, quand Derek décida qu'il était temps pour tout le monde de dormir. Quelqu'un d'autre rentra chez lui. Malcolm et John, qui bavardaient ensemble, et étaient plutôt enivrés, avaient décidé de passer la nuit chez Derek, et ils s'apprêtèrent à chercher un lit vide.

"Putain, John... Che pense que che chuis choûl comme un pot..." marmonna Malcolm. "Aide-moi dans les echcaliers ?"

"Il n'est pas que mes chambes chont chi encore ... eh bien che crois avoir bu trop de bière..."

"Eh bien, tâchons de trouver un lit, viens..."

Ils montèrent les escaliers et explorèrent les chambres...

"Déchà plein." dit Malcolm se retirant d'une des portes.

"Nous allons essayer chette porte..." suggéra John.

En se tenant réciproquement un bras sur les épaules, ils ouvrirent une autre porte : "Merde... c'est une challe de bains... che ne vais pas dormir dans la baignoire..." déclara Malcolm, en regardant l'autre. "À toi, cha te va ?"

"Che ne chuis pas fou... choûl oui, mais pas fou." John rit avec une expression stupide.

Ils explorèrent toutes les chambres, mais aucune n'était libre. Alors ils ont pris l'escalier : "Allons en bas, peut-être il y a un chofa libre..." suggéra John.

"Mais non ! Voyons voir che qui est au-dechu..."

"Il y aura des greniers, Malcolm..."

"Fascineux ! Allons !"

"On dit fascinèvole, 'gnorant !" John le corrigea, mais le suivit dans les escaliers.

Au sommet de la rampe il y avait une porte. Malcolm l'ouvrit, et il chercha avec la main un interrupteur.

"Que fais-tu, l'homme ? Pourquoi n'allumes-tu pas la lumière ?"

"Parche qu'ils ont volé l'interrupteur..."

"Et tu n'en as pas un autre ?" John lui demanda.

"Non... tu l'as ?"

"Quoi ? La bite ? Oui, je l'ai touchours avec moi..."

"Cha che l'ai moi aussi, mais cha chert pas pour allumer la lumière... oh, cha y est, ils l'ont remiche en plache..." proclama Malcolm et alluma la lumière.

Ils sont entrés: c'était une grande pièce avec le toit soutenu par des piliers, et plein de choses anciennes, des meubles, des boîtes, des cartons... Ils regardèrent autour, instables sur leurs jambes, se soutenant l'un l'autre.

Puis Malcolm dit : "Il est là !"

"Quoi, mon ami ?"

"Là... un beau gros matelas accueillant et vide, tout pour nous..."

"Ah, oui... ch'est génial, non ?" il demanda avec une voix pétrie.

Ils avancèrent jusqu'au matelas, appuyé sur le plancher en bois, et ils tombèrent presque dessus.

"Et maintenant, qui va éteindre la lumière ?" Demanda Malcolm, en se déplaçant de sous le corps de John.

"Pas moi... qui revient après, dans le noir ?"

"Alors laichons-le. Comment dors-tu ?"

"Horizontal, non ? Et toi ?"

"Moi dans mes chous-vêtements."

"Ah... moi aucchi..."

Presque en ayant difficulté à coordonner les mouvements, les deux garçons se déshabillèrent, en y mettant plusieurs minutes, et ils mirent les vêtements sur une caisse. Puis, enfin avec seulement les sous-vêtements, ils s'étendirent sur le matelas poussiéreux.

Malcolm sentait le bras nu de John sur le sien... il pensa que c'était une sensation bien agréable... Il déplaça un peu sa jambe jusqu'à entrer en contact avec celle de l'autre. Oui, vraiment agréable, il pensa confusément.

"Que tu fais, tu me touches ?" John lui demanda en ricanant et luttant pour faire sortir les mots, tellement il se sentait étourdi.

"Non, ch'est toi qui me touches..."

"Je ne te touche pas, ch'est toi..."

"Et alors chelle-chi ch'est quoi ?" Malcolm demanda, en déplaçant sa jambe et en la mettant sur celle de l'autre garçon.

"Voilà, tu vois que ch'est toi qui me touches ?" protesta faiblement John.

"Toucher ch'est ainchi !" dit bravement Malcolm et il déplaça son bras jusqu'à ce que sa main vienne se reposer entre les jambes de l'autre et il en sentit le membre.

"Oui, tu as raison... mais che ne chuis pas une fille, non... que tu touches ?"

"Ta bite... elle ch'agrandit..."

"Hé, chi tu me touches ainchi... ch'est pas chuste..."

"Et alors touche moi toi aucchi, donc nous chommes égaux..."

Ils se palpèrent un peu, en rigolant, jusqu'à ce que Malcolm baisse le slip de son compagnon et prenne son membre à demi-dressé en plein main.

"Qu'echt-che, tu me fais, une branlette ?" Il demanda à l'autre.

"Si toi aucchi tu me la fais à moi ..."

John baissa le slip de Malcolm et pris son membre dans sa main. Ils commencèrent à se masturber l'un l'autre, toujours en ricanant bêtement. Leurs membres mirent plusieurs minutes pour se dresser complètement...

Puis Malcolm se leva avec fatigue à s'asseoir et regarda John : "Tu chais que tu as une belle queue ?" il dit : "Oui, elle est belle et appéticchante comme une chauchiche..." il murmura.

"Aimes-tu le chauchicchons ? Tu veux en goûter ?"

"Eh..." déclara Malcolm, et se baissa sur le compagnon, en commençant à lécher son gland gonflé qui faisait saillie de son poing fermé. "Mmmhhh, elle echt chavoureuche... t'as pas faim, toi ?"

"Un peu..." John dit, et se tourna sur le matelas...

En bref, ils étaient connectés dans un soixante-neuf. Les deux gémissaient pour le plaisir que le compagnon lui prodiguait ils continuèrent à se sucer l'un l'autre jusqu'à ce que, d'abord John, puis Malcolm, se vida dans la bouche de l'autre.

John réussit à mal articuler : "Le cheigneur est chervi..." et il tomba endormi, son visage reposant sur le ventre de l'ami.

"Bonne nuit, mon ami..." marmonna Malcolm, et à son tour tomba dans un profond sommeil.

Le premier à se réveiller, vers onze heures le lendemain matin, fut Malcolm. Il se sentait toujours la tête lourde. Quand il ouvrit les yeux, il se trouva devant le membre souple de John... et, quoique vaguement, ce qui était arrivé entre eux au cours de la nuit, lui revint à l'esprit.

"Merde, qu'est-ce qu'on a fait ?" il se demanda à voix basse, s'éloignant du corps inerte de son compagnon. Il réussit à s'asseoir, se frotta les yeux. "Dieu quel mal de tête..." dit-il.

La tête de John était encore sur ses genoux. Avec voix plaintive, sans ouvrir les yeux, celui-ci demanda : "Quelle heure est-il ?"

Malcolm regarda sa montre : "Onze heures..." il répondit.

John ouvrit les yeux. Il sentit quelque chose d'étrange sous sa joue, chaud et doux, et essaya de se retourner pour voir ce que c'était. Quand il vit que c'était le membre du compagnon, il sursauta, s'assit à son tour, et regarda Malcolm. Il sentait avoir un goût curieux dans la bouche... et réalisa que c'était la saveur du sperme ; parfois, il avait goûté le sien, quand il se masturbait : il n'y avait pas de doute. Il détourna le regard de Malcolm et s'écarta un peu.

"Rhabillons-nous..." dit-il doucement.

"Oui... ça vaut mieux..."

Ils se rhabillèrent en silence, évitant tout contact visuel. Tous deux étaient terriblement embarrassés. Enfin tout arrangé, ils descendirent les escaliers, toujours silencieux. Dans la cuisine, ils trouvèrent Derek qui prenait son petit déjeuner.

"Oh, vous êtes là aussi ? Où vous vous étiez cachés, je ne vous ai pas vu !" il les salua gaiement.

"Là-haut, dans le grenier..." dit Malcolm, se sentant mal à l'aise, comme si disant cela correspondait à avouer ce qui était arrivé entre lui et John.

"Ah, c'est pourquoi quand je me suis levé et j'ai fait le tour des chambres, je ne vous ai pas vu..."

"Qui est à la maison ?" demanda John, se sentant profondément mal à l'aise, en prenant un savarin et en le mordant pour se débarrasser de ce goût qui le faisait sentir... coupable.

"Seulement nous trois. Les autres sont déjà partis. Puisque vous êtes encore là, vous me donnez un coup de main pour finir de tout remettre en place ?"

Soit Malcolm soit John auraient préféré s'en aller, mais ils n'osèrent pas refuser. Ainsi, en évitant soigneusement de se regarder, ils aidèrent Derek à nettoyer la maison et le jardin.

Malcolm, en s'affairant dans le jardin, pensait à ce qu'il avait fait avec John... Il n'en avait pas un souvenir précis... cependant il était pleinement conscient d'une chose : ça lui avait plu, soit le sucer que de se sentir sucé.

"Merde... pas que je serai gay, pas hasard ?" il se demanda, en s'immobilisant comme foudroyé par cette pensée. "S'il m'a plu le sucer... et même boire tout..." se dit-il pensif et troublé par la pensée. Il recommença à nettoyer le jardin. "Et ce sera peut-être... pour cela que... que je n'ai jamais fait rien de sérieux... avec une fille ?"

À John, qui nettoyait les chambres avec Derek, il semblait de ne pas réussir à s'enlever de la bouche ce goût... ce n'est pas qu'il le trouvait désagréable... mais c'était la preuve qu'il avait fait quelque chose dont il avait profondément honte.

"Maintenant, Malcolm pensera que je suis un pédé..." se dit-il. "Et si je le suis ? Dans l'ensemble... pas que je me sois refusé, et il ne m'a pas du tout dégoûté... Il est vrai que c'est Malcolm qui a commencé, mais... Si je n'étais pas pédé... je l'aurais fait arrêter... ivre ou pas ... L'alcool ne fait pas faire des choses qu'on ne veut pas, il t'enlève seulement les freins..."

Derek remarqua que John avait une expression troublée : "Qu'est-ce qui ne va pas ?" il lui demanda.

"Rien... la gueule de bois... Et je me sens la bouche... pétrie... Ça te dérange si je descends à la cuisine pour boire un peu de jus d'orange ?"

"Non, en effet, descendons que je prépare quelque chose à manger pour le déjeuner, puisque vous êtes ici."

Malcolm lui dit qu'il préférait rentrer à la maison... au soulagement de John.

Pendant plusieurs jours, les deux évitèrent soigneusement de se rencontrer. Ce ne fut pas difficile, puisqu'ils fréquentaient des écoles différentes. Mais les deux continuaient à réfléchir sur ce qui était arrivé lors de la fête d'anniversaire de Derek, là-haut dans le grenier.

L'un et l'autre, bien que en suivant différents parcours logiques, continuaient à osciller entre la pensée de pouvoir être gay, et des arguments visant à démontrer qu'ils ne l'étaient pas.

Contrairement à Malcolm, John avait eu plusieurs filles et avec une il était arrivé au sexe complet, après que les deux aient pris leurs précautions... c'était une fille de passage à Benton... "Non... je suis normal... Ce soir-là... J'étais juste ivre... avec cette fille j'ai fait tout, non ?" se dit-il.

Mais alors il repensa à cette fille... quel était son nom... Barbra? Elle avait plus l'apparence d'un gamin, d'un garçon que d'une femme... "Alors... peut-être qu'avec elle il a fonctionné seulement parce qu'elle ressemblait à un gamin..." John se tourmentait. "Mais, putain, à moi il ne m'est jamais venu dur pour un garçon... Et si Malcolm n'avait pas commencé..." se dit-il. "Mais... je le lui ai sucé et j'ai même tout avalé, merde !"

La réaction de John, après pas mal d'hésitations, des doutes, fut qu'il devait réussir à baiser avec une fille, une «femelle» avec toutes les courbes à leur place... pour voir s'il s'excitait, si tout fonctionnait bien... Il fut chanceux : quand le samedi soir il alla danser, il rencontra une «toute femme» de la tête aux pieds et, sans aucun problème, il put se retirer avec elle et tout faire... sauf que, alors qu'il pompait allègrement dans elle... elle lui mit le majeur sur l'anus, et poussa jusqu'à le lui enfoncer dans le trou... et John immédiatement déchargea en elle avec force, remplissant le préservatif... sachant bien que, seulement un instant avant, l'orgasme était encore loin... et il entra à nouveau en crise.

Malcolm, cependant, arriva à la conclusion inverse : il devait essayer de nouveau avec un mâle, pour voir si, sobre, il y réussirait ou pas, si ça lui plairait ou non... "S'il ne me vient pas dur, s'il ne me plaît pas... cela signifie que ça m'est arrivé juste parce que j'étais complètement soûl, et donc je ne suis pas gay. " se dit-il. Mais avec qui essayer ? Dans la petite réalité de Benton, il semblait qu'il n'y avait même pas l'ombre d'un gay...

La seule possibilité, Malcolm se dit, serait d'essayer à nouveau avec John... peut-être... peut-être le faire enivrer, mais cette fois, je dois rester sobre, et alors... Bien sûr, ça pourrait fonctionner, mais comment faire pour engager John dans son plan ?

Il fut chanceux : il reçut un coup de téléphone de David Phillips.

"Hey, Malcolm, tu peux te tenir libre pour samedi soir ?"

"Pour quoi, David ?"

"Pour mon anniversaire. Je fais un barbecue dans notre ancienne ferme, tu sais, là haut sur le plateau. Nous serons vingt, entre garçons et filles, et sans avoir les vieux entre les pieds. Tu viens ?"

"Eh bien... peut-être oui... Qui sera là ?"

David lui dit quelques noms... jusqu'à prononcer le nom fatidique... "Et puis John Hudson..." et Malcolm oublia tous les autres noms.

"Oui, David, très bien, je viens..." dit-il presque précipitamment et son cerveau commença à tourner furieusement, essayant d'imaginer comment il pouvait engager John dans son plan.

Malcolm arriva à l'ancienne ferme parmi les premiers, afin de l'explorer en longueur et en largeur, avec l'excuse d'aider David à préparer la fête, et voir ainsi où il pourrait se retirer avec John, une fois qu'il aurait réussi à le faire enivrer.

La fête commença. Malcolm finalement vit arriver aussi John et son cœur se mit à battre furieusement. Il remarqua que John semblait l'éviter... mais il manœuvra de manière qu'il ne puisse pas lui échapper.

"Hé, John, comment va la vie ?" Il l'approcha, à la fin, en se forçant de paraître tranquille.

"Hein ? Euh... eh bien, super... et toi, Malcolm ?" Il répondit, en essayant de cacher son embarras.

Depuis ce moment, Malcolm ne le lâcha pas un instant et, en prenant soin d'avoir toujours le verre plein et faisant semblant de boire de temps en temps, il fit en sorte de continuer à remplir de bière celui de John.

Mais John était en alerte, et il se rendit vite compte de ces manœuvres et il en devina la raison cachée, ainsi, chaque fois que Malcolm n'avait pas ses yeux sur lui, il versait sa bière quelque part... et il but très peu de façon de rester pleinement sobre... mais il fit aussi la scène pour lui faire croire qu'il était de plus en plus ivre. Il était un bon acteur, John, évidemment... En fait, peu après minuit, Malcolm lui mis son bras sur l'épaule et, avec un tour avisé, il le conduisit dans la vieille grange, où il avait déjà étendu quelques vieux sacs de jute...

"Pourquoi sommes-nous ichi ?" demanda John, habilement imitant la voix épaisse d'un ivre.

"Tu ne te tiens plus debout, John... il n'est pas mieux que tu t'étends un peu ici... pour te la faire passer ?"

John comprit qu'il était arrivé au point, et il sentit qu'il lui venait une forte érection... Il hocha la tête en essayant d'avoir un air absent et se coucha sur les sacs de jute...

Malcolm était excité... Il pensa que John était un beau garçon, même sympathique... et bientôt il comprendrait si...

Quand John fut étendu, il s'allongea à son côté : "Ferme les yeux... cherche à... à te relaxer, John." dit-il dans un murmure.

"Oui..."

Malcolm, tout d'abord avec quelque hésitation, commença à lui caresser doucement la poitrine, à travers l'épaisse chemise de flanelle écossaise rouge et gris. "Comment te sens-tu, John ?"

"Bien..." il répondit, en appréciant la caresse légère, et de plus en plus excité.

Malcolm se fit plus hardi et commença à lui déboutonner lentement la chemise un bouton après l'autre. Il regardait attentivement le visage de John, qui se tenait immobile, les yeux fermés, son visage légèrement rougi pour l'excitation croissante ; rougeur que Malcolm croyait causée par l'ivresse...

Il lui ouvrit sa chemise... il lui glissa la main sous le maillot et caressa sa poitrine nue. John frémit et laissa échapper un involontaire "oui..." et Malcolm se sentit incroyablement excité. À John tournait la tête, mais pas pour la bière, parce qu'il avait bu très peu, mais pour le plaisir de plus en plus fort qu'il sentait aux manœuvres de l'autre, et pour le refrain qui résonnait dans sa tête : "Merde, je suis gay... merde je suis gay... merde... je suis gay !"

Aussi à Malcolm tournait la tête, et il ne savait même pas s'il était plus effrayé, surpris, heureux de ce qui se passait : il était de plus en plus excité à l'idée que peut-être bientôt à nouveau il aurait du sexe avec John...

John souleva un peu son bassin lorsque Malcolm, qui lui avait ouvert le pantalon, essaya de le faire descendre sur les genoux ensemble avec les caleçons... il sursauta et laissa échapper un gémissement quand il lui posa les lèvres sur le membre dur, et puis se le fit glisser lentement dans la bouche, le chatouillant avec la langue frétillante et chaude...

Presque de son propre gré, les mains de John prirent vie et commencèrent à déshabiller Malcolm. Peu à peu, l'excitation saisit les deux et, oubliant leur ivresse présumée, ils se consacrèrent fiévreusement à terminer de déshabiller l'autre, pour en jouir le corps vers lequel ils sentaient un désir de plus en plus brûlant.

Quand un doigt de Malcolm toucha l'anus de John, celui-ci eut un frisson profond et, sans plus penser à faire semblant d'être ivre, il lui demanda : "Tu veux me le mettre dans le cul, Malcolm ?"

Malcolm était tellement excité qu'il ne s'aperçut pas que John avait cessé son rôle. Il quitta le beau membre qu'il était en train de sucer goulûment, et lui dit : "Oui... et toi... veux tu aussi essayer de me baiser ?"

"Tu aimes ?"

"Je ne sais pas... Je ne l'ai jamais pris là... mais je pense que... Je voudrais essayer... avec toi..."

"Moi aussi..." murmura John et, se tortillant sous lui, de façon de pouvoir lui sucer, à son tour, le membre dur et frémissant.

Enfin unis dans un soixante-neuf, les deux pensaient, avec un plaisir croissant qui balayait toute peur et hésitation résiduelles, que c'était bien agréable de sucer une bite, et de se la faire sucer.

"Dieu... que je l'aime..." murmura Malcolm, en se détachant du membre fort du copain.

"Moi aussi... Il va faire mal si... si nous on se baise dans le cul ?" John demanda.

"Je ne sais pas, peut-être... Mais je... je voudrais essayer..."

"Moi aussi... avec toi..." John admit en rougissant.

Malcolm se retourna, il lui prit le visage entre ses mains et l'embrassa, timidement. John retourna le baiser avec un croissant plaisir. Maintenant, leurs corps adhéraient, et leur baiser était ardent, profond, tandis que leurs mains exploraient leurs corps, et leurs érections se frottaient l'une contre l'autre.

Leurs visages se détachèrent un peu, à la fois haletant par l'intensité de l'excitation qui s'était emparée d'eux.

"Cela te plaît, Malcolm ?"

"À en mourir... et à toi ?"

"Bien mieux qu'avec les filles..."

"Tu en as eu beaucoup ?"

"Seulement deux ... et toi ?"

"Jamais... Je crois que... peut-être... Je ne sais pas mais je crois que... que... Je préfère le faire avec toi."

"Oui... moi aussi..."

"John... J'ai peur... Je crois que... peut-être... je suis gay." a-t-il finalement admis.

"Moi aussi. J'aime ... quand tu me pousses ton doigt dans le cul... Peut-être... peut-être même que je suis... que je suis... gay !" admit-il enfin.

"Merde !" s'écria Malcolm se raidissant un peu.

"Quoi ?" demanda John, alarmé.

"Je n'ai pas pensé à prendre... Tu as des condoms ?"

"Non..." John grogna presque.

"Alors... maintenant, nous ne pouvons pas..."

"Non, c'est vrai... Mais... peut-être la prochaine fois..."

"Tu veux qu'il y ait une prochaine fois ? Avec moi ?"

"Certainement Malcolm, maintenant que nous savons... qu'à tous deux ça nous plaît de le faire..."

"Toi... à toi... ça t'embête d'être gay ?"

"Mah... vu que... que ça me plaît... et que toi aussi..."

"Alors, ensemble, toi et moi ? Veux-tu être mon boy-friend ?"

"Et toi le mien, bien sûr. Juste... aucun de nos amis... ne doit le soupçonner ou on va devenir pire que les lépreux. Tu me plais sacrement, Malcolm..."

"Toi aussi, John, toi aussi..."

Ils se plongèrent à donner à l'autre du plaisir avec ses lèvres, encore une fois réunis dans un passionné soixante-neuf. D'abord Malcolm, puis John, en succession rapide, ils atteignirent un orgasme fracassant. Puis ils se sont embrassés à nouveau, en goûtant chacun dans sa bouche la saveur de l'autre.

Seulement alors, quand enfin enlacés ils étaient en train de retrouver le calme après la tornade d'émotions et de sensations qui les avait saisis, Malcolm réalisa que John n'était pas ivre.

"Mais tu... tu as juste fait semblant de..." dit-il avec un sourire en coin, entre l'étonnement et l'amusement.

"Quoi ? Non, j'ai vraiment aimé..."

"Mais non, d'être ivre..."

John rigola : "Oui, je savais où tu voulais arriver et alors... et je voulais arriver au bout moi aussi... Donc je fis semblant de boire mais je jetai la bière..."

Malcolm fit un bref éclat de rire libératoire : "Alors que je faisais aussi semblant de boire... Je n'aurais jamais eu le courage d'essayer avec toi, si je savais que tu n'étais pas ivre..."

"Bon... c'est bien allé ainsi. Merde, combien tu me plais, boy-friend !" dit-il, en caressant son corps nu.

"Toi aussi tu me plais bien, boy-friend..." déclara Malcolm avec des yeux lumineux et il l'embrassa à nouveau.


Chapitre précédent
back
Couverture
ToC
13eEtagère

shelf 1

Chapitre suivant
next


navigation map
recommend
corner
corner
If you can't use the map, use these links.
HALL Lounge Livingroom Memorial
Our Bedroom Guestroom Library Workshop
Links Awards Map
corner
corner


© Matt & Andrej Koymasky, 2019