"Mais tu... tu es gay ou tu le fais juste pour l'argent ?"
"Gay, pédale, pédé de la tête aux pieds." Attilio lui répondit avec un sourire.
Ivan lui plaisait, non seulement parce qu'il était jeune et mignon, mais aussi pour son air un peu timide masqué avec une tentative de effronterie.
"Et... je peux te demander pourquoi tu fais... tu le fais pour l'argent ? Pourquoi te vends-tu ?"
"Pour vivre. Parce que ça me plaît et pour vivre. Mais je ne me vends pas... Non, je ne me vends pas. Je ne me loue que pour quelques heures..." dit Attilio avec une ironie légère.
"Tu le fais depuis longtemps ?"
"J'avais seize ans quand j'ai commencé, c'était quand les miens m'ont foutu dehors de la maison parce que je suis gay..."
"Et... cela te plaît de le faire ?"
"Oui, tout à fait. Tantôt plus et tantôt moins, bien sûr."
"Je ne sais rien encore... mais je veux essayer. Mais... pas tout à la fois... tu comprends ? Je voudrais... un peu à la fois... Cet été, je suis libre, je suis seul à la maison et... si tout va bien avec toi... et si j'ai assez d'argent... un peu pour chaque soirée, tu vois ?"
"T'habites loin d'ici ?"
"Pas beaucoup, et puis j'ai la voiture garée en face du théâtre Nuovo."
"Et il n'y a personne à la maison..."
"Seulement la femme de chambre, mais elle dort dans une autre partie de la maison. Pas de problème."
"Si j'ai bien compris, tu ne veux pas baiser ce soir..."
"Non, juste... explorer, pour ainsi dire, et toi... tu m'enseignes. Tu en as l'expérience, n'est-ce pas? En cinq ans..."
"Expérience ? Tu paries ! Tu veux y arriver un peu à la fois, si je comprends bien. Donc, tu veux qu'on se voit plusieurs fois."
"Oui, tout à fait. Si ça me va bien et à toi aussi."
"Eh bien... peut-être. Il ne m'est jamais arrivé de faire... l'instructeur d'auto-école." commenta gaiement le tapin.
"Alors... nous y allons ? Tu viens ?"
"Et pourquoi pas. Mais tu ne m'as pas demandé combien je veux..."
"Ah... combien tu veux ?"
"Cinquante..."
"Anticipé ?"
"Non, après ça va bien. Mais tu me raccompagnes ici, quand nous avons fini."
"D'accord."
"Allons-y." dit Attilio en se levant.
Ivan l'amena à sa voiture, il conduisit jusqu'au cours Marconi et stationna. Il ouvrit la porte d'une belle maison du dix-huitième siècle et le guida au premier étage. Il ouvrit la porte et le fit entrer.
"Les tiens sont riches..." dit Attilio en regardant autour la grande entrée élégante.
"Oui, tout à fait. Viens."
Il ouvrit une porte et ils se trouvèrent dans un large couloir. Ils passèrent dans un autre couloir et enfin ils furent dans la chambre d'Ivan. Celui-ci ferma la porte en tournant le pommeau et en le bloquant avec le petit bouton.
Attilio regarda autour de nouveau : "Une très belle chambre..." dit-il. "On se déshabille ?"
"Pas encore... Assieds-toi là..." l'invita-t-il en lui indiquant la chaise du bureau et il s'assit sur le bord du lit. "Avant nous parlons encore un peu..."
"Comme tu veux." Attilio acquiesça, s'assit et fit pivoter la chaise vers lui.
"Comment c'est... le sucer ?" demanda Ivan, rougissant légèrement.
"Il y en a qui aiment et d'autres qui n'aiment pas. J'aime, en particulier avec un jeune... et propre, bien sûr. Certains aiment même en avaler le jus."
"Comment il est ?"
"Le goût ? Bah... ça dépend... parfois un peu amer, parfois doux... Mais maintenant, avec le sida, je ne l'avale jamais. Prudence. Tu as des capotes ?"
"Non..."
"J'en ai... mais il vaut mieux que tu t'en procures. Ne jamais le faire sans, c'est trop dangereux."
"J'ai honte d'aller les acheter..."
"Et pourquoi ? Tu peux les trouver à la fois dans les pharmacies et dans de nombreux supermarchés. Tu les prends, passes à la caisse et paies. Cela ne signifie pas que tu es gay, non ? Même les hétéros en achètent, c'est une chose normale. Ne jamais le faire sans, rappelle-toi. Jamais."
"Oui, je comprends. Et... le prendre dans le cul ? Est-ce que ça fait mal ?"
"Cela peut faire mal, les premières fois, lorsqu'on n'est pas habitué. Mais ce n'est pas dit. Cela dépend de qui le met, s'il sait y faire... Et de qui se le fait mettre, s'il est assez décontracté..."
"Mais c'est aussi agréable ? À toi, cela te plaît ?"
"Bien sûr, autant le mettre que le prendre. Si on n'aimait pas, personne ne le prendrait, non ?"
"On s'y habitue vite ?"
"Cela dépend de qui te le met et comment, s'il sait y faire, comme je te l'ai dit ; et de combien t'en as envie et si tu te sais te relaxer. Puis, de combien est gros celui de qui le met, aussi."
"Et tu sais y faire ? Et le tien est gros ?"
"Je pense vraiment savoir y faire, oui... Et je pense que le mien est dans la moyenne. Dans les dix-huit centimètres, dur, et pas trop gros. Et il suffit d'utiliser un peu de lubrifiant." répondit Attilio, amusé par l'interrogatoire.
"Du lubrifiant ? De l'huile ?"
"Non". Attilio sourit, "Un gel à base d'eau. Huile et vaseline peuvent affaiblir le condom et le briser, et alors adieu la protection."
Il pouvait sentir en Ivan le désir mélangé à l'hésitation. Il se demanda comment et où il avait vécu pour être si naïf... Il avait été comme ça quand il avait treize, quatorze ans... pas à dix-huit. Mais peut-être, pensa-t-il, le garçon avait vécu dans l'ouate, hyper-protégé par les siens, contrôlé... Il sentit un léger sentiment de tendresse : il n'avait jamais eu des clients ainsi. Ni jamais si jeunes, pour être honnête.
"Ah, oui, c'est vrai, je l'ai lu. Mais j'ai honte d'acheter et des capotes et du lubrifiant. Je ne peux pas aller à la pharmacie et demander le lubrifiant à l'eau pour foutre dans le cul, non ?"
"Bien sûr que tu peux. De toute façon il y a aussi des condoms lubrifiés, il est préférable, pour les premières fois, si tu veux essayer de le prendre dans le cul, que tu aie aussi du gel lubrifiant."
"Ils coûtent beaucoup ?"
"Non, pas vraiment."
"Si... si je te donne de l'argent, tu peux m'en acheter, pour la prochaine fois ?"
"Si tu me fais confiance... oui, je vais t'en acheter."
Ivan hocha la tête. Ce garçon avait un visage propre, il sentait qu'il pouvait lui faire confiance, et de toute façon il risquait peu.
"Je peux te déshabiller ? Je voudrais te voir nu... te toucher..." Ivan demanda un peu hésitant.
"Bien sûr, tout ce que tu veux, C'est toi qui paie, non ?" Attilio lui dit, se levant debout et faisant quelques pas vers Ivan.
Celui-ci aussi se mit debout, et pour commencer il fit descendre la fermeture éclair du tricot de l'autre. Il sentit qu'il était en coton, pas en laine comme il l'avait pensé d'abord.
En l'ouvrant, il vit que dessous il ne portait rien. Puis il lui écarta les pans et caressa sa belle poitrine glabre, ample, ferme. Avec le bout de ses doigts il lui toucha les mamelons et les sentit devenir durs.
"Tu fais du sport ? T'as de beaux muscles..."
"Un peu de salle de gym, mais pas trop : je ne veux pas devenir un mister muscle... Je prends juste soin de la marchandise... rien de plus. "
La marchandise... pensa Ivan. D'un côté, il avait raison de dire que son corps était la marchandise qu'il mettait à la disposition des clients. Mais, instinctivement, il n'aima pas cette expression. D'ailleurs... il avait cherché un tapineur, il ne pouvait certainement pas le juger, maintenant.
Il lui caressa longtemps la poitrine, le ventre. À la limite de la ceinture des jeans noirs un fil léger de poils disparaissait là-dessous, vers le pubis. Puis il lui ôta complètement la veste, la posa sur la chaise, et il lui tourna autour : il avait aussi un beau dos lisse et ample, et une taille étroite. Il le toucha, le caressa : il aimait la sensation de la peau lisse et veloutée, sous ses doigts. Il revint devant.
Attilio le regardait avec un léger sourire : "Cela te plaît de me regarder, de me toucher ?"
"Oui... je n'ai jamais touché quelqu'un comme ça. Tu as un beau corps..."
"Merci."
"Je peux t'ouvrir les pantalons ?"
"Bien sûr. Tout ce que tu veux, non ? Je suis ici pour... tu me paies pour cela..."
Ivan s'affaira avec la ceinture, ses mains légèrement tremblantes pour l'émotion qu'il ressentait à faire quelque chose de si intime. Il la décrocha, puis il déboutonna le bouton à la taille et fit descendre la fermeture éclair. Puis il lui poussa les pantalons jusqu'aux genoux. Il portait une paire de Calvin Klein blancs, agréablement enflés devant. Il passa légèrement sa main sur cette bosse, puis la serra à coupe et la palpa délicatement.
"Tu ne l'as pas encore dur..." nota Ivan.
"Non, pas encore... et toi ?"
"Il est en train de se dresser. Tu me plais. Cela me plaît de te toucher, te regarder."
"Très bien."
Ivan finit de lui défiler les pantalons en s'accroupissant devant lui et Attilio souleva une jambe, puis l'autre pour le laisser faire, puis en poussant les pieds à terre l'un contre l'autre, il s'enleva les chaussures. Maintenant, le beau tapineur portait seulement ses sous-vêtements et les chaussettes.
Ivan lui caressa à nouveau les génitaux à travers le jersey de ses slips, puis les fesses. Il descendit caresser les cuisses glabres, puis les jambes légèrement velues. Il se leva encore et caressa de nouveau ses génitaux et enfin il sentit qu'ils commençaient à gonfler, en tendant les slips en jersey mince.
"Ça te plaît comme je te touche ?" lui demanda-t-il.
"Oui ... oui, ça me plaît. Et à toi de me toucher ?"
"Très. Je n'ai jamais pu toucher quelqu'un si... si intimement. C'est... agréable, confortable."
Ivan ensuite accrocha ses pouces sous l'élastique des slips et commença à les pousser vers le bas, en regardant progressivement se révéler la dernière partie pas encore exposée du corps d'Attilio.
Le membre parut, sous une épaisse touffe de fins poils châtain clair, à demi dressé, beau, lisse, proportionné au corps et orné par le sac de testicules, légèrement poilus, mais beaux aussi. Ivan sentit un frisson de plaisir subtil mais long. Alors que le slip, libre, glissait en bas et Attilio en enlevait les pieds, il lui caressa le membre nu, en sentant un fort frémissement.
Enfin, il pouvait toucher un membre qui n'était pas le sien...
Il le sentit et le vit se soulever lentement à son toucher, devenir dur, dur, tout en restant doux au toucher. C'était vraiment une sensation agréable, plus que ce qu'il aurait pu imaginer. Quand il fut bien raide, il vit qu'il pointait, droit et frémissant, à environ trente degrés vers le haut. Il le caressa légèrement, palpant le sac de testicules qui s'était rétracté contre la racine du pénis. En continuant à le manipuler délicatement, il regarda Attilio dans les yeux.
Celui-ci avait un sourire espiègle, presque coquin, ses yeux de couleur noisette semblaient presque briller. Les lèvres aux coins terminaient avec une légère courbure vers le haut et deux fossettes étaient apparues sur les joues.
"Je ne t'importune pas à te toucher ainsi, pas vrai ?" demanda Ivan doucement.
"Non, plutôt... cela me plaît bien. Tu ne vois pas comment il s'est dressé tout de suite ? Et tu aimes me toucher ainsi ?"
"Oui, beaucoup. Tu es le premier que je peux toucher ainsi... il est beau... Oui, il me plaît bien..."
"Très bien."
Ivan lui encercla le membre avec sa main, en le serrant légèrement, et commença à la bouger de haut en bas, lentement, avec des longs va-et-vient, en en voyant disparaître la pointe dans le poing fermé, puis réapparaître et le prépuce se dérober comme il poussait vers le bas, vers la racine, en découvrant le gland d'un rose vif, qui lui fit penser à la couleur d'une pêche mûre...
Il aimait serrer ce membre dur, et il aimait aussi voir et entendre que l'autre était de plus en plus excité. Il se souvint d'une histoire qu'il avait lu, qui disait que beaucoup d'hommes sont très sensibles sur les mamelons, quand ils sont bien excités, alors avec l'autre main il les taquina. Attilio émit un bref gémissement de plaisir.
"Ohhh... allez... plus vite... plus fort..." gémit-il, fermant les yeux et en inclinant la tête un peu en arrière.
Ivan vit que son visage était en train de s'empourprer légèrement. Il comprit qu'il était de plus en et plus proche de l'orgasme. Il sortit son mouchoir pour recueillir les éclaboussures qui, à tout moment jailliraient de ce beau membre viril, fort et dur. Peu à peu il augmenta le rythme et la vigueur. Attilio commença à trembler et ses muscles se raidirent... Et enfin du gland tendu commencèrent à sortir des jets forts, laiteux que Ivan intercepta rapidement avec son mouchoir, tandis que le pénis lui palpitait vigoureusement dans la main, ainsi qu'il pouvait le sentir avant qu'ils sortent.
Lorsque le dernier jet était sorti, Attilio laissa échapper un long soupir bas, se détendant lentement, encore secoué de temps à autre par un léger tremblement.
"Est-ce que ça t'a plu ? Je l'ai bien fait?" lui demanda Ivan.
"Oui... ça m'a plu et tu l'as fait bien..." lui dit-il avec un sourire gai, pendant que son visage reprenait sa couleur normale. "Maintenant, tu veux que je te fasse venir ?"
"Non, pas encore. Cela te va de venir ici de nouveau, avec moi ?"
"Oui, bien sûr... Mais tu ne veux vraiment pas..."
"Non, pas encore. La prochaine fois, peut-être..." dit-il, en lui caressant légèrement la poitrine et le ventre.
"Je dois me rhabiller ?"
"Si tu veux... Je te raccompagne, alors."
Pendant qu'Attilio se rhabillait, Ivan sortit son portefeuille de sa poche, "Combien je te donne en plus pour les capotes et le gel ?"
"Non, donne moi juste cinquante, après tout on a fait bien peu, ce soir."
"Merci." dit Ivan et il lui donna l'argent.
Attilio les glissa dans sa poche, il s'enfila et ferma le spencer et Ivan pensait que c'était une honte qu'il se soit déjà couvert... Il avait vraiment un beau corps, sexy, viril.
"Quand tu veux qu'on se voit à nouveau ?"
"Demain soir ?"
"Non... J'ai deux clients à qui j'ai promis... Après-demain, d'accord ?"
"Très bien. Je te trouve toujours là ?"
"Si tu veux, à dix heures, je me trouve en face du théâtre. Cela te va ? Ponctuel, cependant, je ne veux pas attendre."
"Oui, bien sûr. Deux clients ? Ensemble ?"
"Non, l'un après l'autre. Ce sont tous deux de bons clients, je ne peux pas les laisser tomber."
"Tu en as beaucoup ?"
"Assez pour vivre décemment... Je ne vais pas avec n'importe qui, moi. Même si ainsi je fais moins d'argent, j'en ai assez pour moi. Tu es le plus jeune que j'ai jamais eu, tu sais ?"
"Ah... Tu es très beau... Je suis heureux de t'avoir rencontré, Attilio. Mais... tu ne me trouves pas... étrange ?"
"Non. Tu n'as pas idée combien il y a de clients vraiment étranges. Non... tu es juste un garçon qui veut faire une expérience. Tu n'es pas étrange, non."
Ivan sourit avec reconnaissance. Il le raccompagna au parc, ils renouvelèrent le rendez-vous et il rentra chez lui. Il se rendit immédiatement au lit, nu, sans se couvrir, les jambes écartées, et commença à se masturber, en gardant prêt le mouchoir encore humide de la semence du tapin, il ferma les yeux et en revoyant comme une scène de film ce qu'il avait fait avec ce garçon, il s'amena à l'orgasme et enfin, tressaillant pour l'intensité du plaisir, déchargea dans le mouchoir : il n'avait jamais joui avec une telle intensité, jusque-là.
Cette première expérience lui avait plu. Attilio lui avait plu, avec son sourire parfois espiègle, parfois doux, et avec des fossettes qui le faisaient paraître encore plus jeune que lui ; avec son corps masculin beau et bien fait, avec son pénis dur et fort. Il avait eu de la chance de le rencontrer.
Il se demanda comment cela serait de le prendre en bouche, de le prendre dans le cul... Il ne se sentait pas encore prêt, mais il voulait au moins essayer. Il se couvrit avec le drap. Comme il glissait lentement dans le sommeil, il se demanda comment auraient réagi son père et sa mère s'ils avaient seulement soupçonné la vraie raison pour laquelle il avait voulu rester à Turin... et il s'endormit avec un léger sourire sur ses lèvres.