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histore originale par Andrej Koymasky


L'EXPLORATEUR ET LE GUIDE CHAPITRE 4
UN TIMIDE PAS EN AVANT

Ivan se sentait en même temps excité et agité. Les deux rencontres avec Attilio avaient été agréables, aussi et surtout parce qu'il les avait conduites à sa manière, c'est à dire pas trop en hâte. Mais en même temps, bien qu'il voulût procéder avec une approche progressive dans l'exploration de sa sexualité et des façons d'avoir des rapports sexuels, il sentait en lui, maintenant que le voyage était commencé sous la guidance du beau tapin, une certaine urgence de s'enfoncer encore plus dans le monde du plaisir sexuel.

Avant, à part le sexe solitaire auquel de temps en temps il se consacrait, il n'avait jamais ressenti ce besoin urgent, mais maintenant il le sentait vibrer en lui, dans chaque fibre de son corps. Si jusque-là c'était seulement la curiosité qui le poussait à explorer sa sexualité, maintenant qu'il avait commencé l'expérience, il sentait un désir toujours plus fort de la vivre pleinement.

Sa sexualité était, pensait Ivan, comme un ruisseau de montagne qui coule rapidement, mais si au début il est contenu entre les bords, lorsque le dégel arrive il se gonfle, devient impétueux, tumultueux et il déborde.

Il n'en pouvait plus d'attendre que le soir arrive, et avec lui, une nouvelle rencontre avec le bel Attilio. Pendant la journée, alors qu'il effectuait son service volontaire pour les immigrés dans l'Arsenal de la Paix, il était souvent excité juste à regarder certains garçons du Maghreb, de l'Europe de l'Est, particulièrement beaux ou sensuels. Il se demanda combien d'entre eux il aurait rencontré, s'il avait exploré les lieux attribués aux rencontres de sexe homosexuel tarifé.

Le soir venu, lors du dîner avec Carla dans la cuisine, il sentait son excitation augmenter.

"Qu'as tu, ces dernier jours, Ivan ?" lui demanda la femme pendant qu'ils mangeaient.

"Qu'ai-je ? Rien, pourquoi ?"

"Ben... Je ne sais pas... Je te vois plus rêveur que d'habitude, comme si tu avais des soucis. Est-ce que quelque chose ne va pas ?"

"Non, non, Carla. Tout va bien. Oui, très bien."

"Ça te plaît ce que tu fais là, pour les extra-communautaires ? Je n'ai pas bien compris ce que vous faites, à dire la vérité..."

"De l'aide sociale... les aider à se mettre en règle s'ils ne le sont pas, à s'orienter pour faire les documents, la recherche d'un travail, l'assistance médicale et juridique lorsque ils en ont besoin, des conseils... Bon, tant de choses. Même des cours de langue italienne. Parfois, nous leur donnons des vêtements, quelques repas... Puis, il y a aussi le centre pour loger les sans-abri... Il y a une école pour la restauration... et bien d'autres activités. "

"Mais ça te plaît de t'occuper de tout ça ?"

"Oui, bien sûr, c'est beau et juste d'aider ceux dans le besoin... Pour l'instant, étant nouveau, je donne un coup de main pour les choses les plus simples..." lui expliqua Ivan, mais sa tête était ailleurs : au fur et à mesure qu'approchait l'heure de la nouvelle rencontre avec Attilio, il se sentait de plus en plus excité.

Après le dîner, il alla dans sa chambre à coucher. Il manquait encore une bonne heure. Il alluma le petit téléviseur et fit un peu de zapping, mais rien ne l'intéressait. Il aurait aimé avoir déjà là Attilio... Inconsciemment il se frotta sur la braguette des jeans le membre à demi dressé.

Il se demanda ce qui faisait ce garçon pendant la journée, comme il occupait son temps libre. Il n'avait aucune idée comment pouvait être la vie d'un garçon qui se prostitue... Avait-il des amis ? Avait-il aussi un autre travail ? Avait-il des passe-temps? Il aurait voulu savoir beaucoup de choses sur lui... pour qu'il devienne une «personne» pour lui aussi. Mais il se dit qu'il n'avait pas le droit de se mêler de sa vie.

Si tu vas dans un magasin, tu ne demandes pas au vendeur ou à la vendeuse ce qu'ils font dans leur temps libre, comment il vivent et ainsi de suite, non ? Ni tu le demandes quand tu vas chez le coiffeur pour te faire couper les cheveux... tu te fais servir, tu paies, tu remercies et c'est tous. Après tout Attilio lui faisait un service payant...

Pourtant, en même temps, peut-être à cause de la nature de ce service si... intime, Ivan sentait un intérêt particulier pour ce garçon. Outre le fait qu'il était seulement de trois ans plus âgé que lui, ils auraient pu être des camarades de classe et devenir des amis, dans des conditions normales. Il aimait son sourire et ces fossettes si tendres, les yeux clairs, l'espièglerie. Il aimait aussi le beau corps, le beau membre, bien sûr, mais il sentait que, au fond, s'il avait pu le découvrir, il y avait bien d'autres attraits.

Il regarda sa montre : Encore huit minutes pour arriver à dix. Il s'assura d'avoir les clés de la maison dans la poche et descendit dans la rue. Après peu de minutes, il le vit arriver : il avait le vêtement habituel et Ivan se demanda s'il n'en avait pas d'autres. Il s'était seulement mis une chemise bleu nuit de coton léger, qu'il tenait hors des jeans. Il le regarda approcher et, dès qu'Attilio le vit, il lui sourit.

"Je pensais être en avance..." lui dit-il en arrivant auprès de lui.

"Oui, t'es un peu en avance..." répliqua Ivan. "T'habites loin d'ici ?"

"Au-delà du Po, une vieille petite maison sur le Ponte Isabella, dans le boulevard Moncalieri au 188..."

"Tu y vis seul ?" lui demanda-t-il.

"Oui, une seule chambre à demi enterrée dans le sous-sol, qui donne sur l'arrière, mais avec latrine et douche personnelle. On monte ?"

"Oui, viens..."

Arrivés dans la chambre, Ivan lui dit de s'enlever les chaussures et de se coucher sur le lit avec lui.

"Habillés ?" Attilio lui demanda.

"Oui... pour l'instant."

Ils s'étendirent sur le côté.

"Que veux-tu faire, cette fois ?" Attilio lui demanda avec un sourire léger dans lequel Ivan crut voir de la sympathie, sinon de la tendresse.

"Je... te déshabille, et tu me déshabilles et... et là, on se branle tous les deux..." dit Ivan un peu incertain.

"Bien. Enfin, je peux te voir nu, toi aussi."

"Je n'ai pas un corps beau comme le tien..."

"Nous allons voir..." dit Attilio, et il commença à lui déboutonner la chemise, lentement, un bouton après l'autre, en le regardant avec un sourire.

Ivan était couché avec son bras gauche derrière sa tête, une jambe repliée vers le haut. Attilio était couché sur son côté droit, le torse soulevé sur son coude, sur la couverture orange clair. Quand il lui avait déboutonnée toute la chemise, il lui caressa poitrine et ventre.

"Tu es très bien fait, tu n'as rien à m'envier..." dit Attilio.

"Pas comme toi."

"Peut-être parce que je fais un peu de gym. Mais tu me plais. Laisse-moi te le dire, car des corps j'en ai vu de nombreux..."

Ivan fit descendre la fermeture éclair de la veste en tricot de coton. Attilio se pencha sur lui et l'embrassa : leurs poitrines nues s'effleurèrent et Ivan frissonna légèrement.

Attilio lui fit soulever le torse pour lui enlever la chemise et Ivan lui ôta le spencer. Attilio alla sur lui, poitrine contre poitrine, les jambes entre celles d'Ivan, de façon que, à travers les vêtements ils sentent les érections l'un de l'autre et l'embrassa à nouveau.

"Je te plais vraiment ?" lui demanda Ivan.

Attilio remua son bassin afin de lui faire sentir mieux son érection : "Oui, tu ne sens pas combien je l'ai déjà dur ?"

"Oui... Moi aussi... de quand j'ai commencé à t'attendre..."

Attilio se leva sur ses genoux et lui fit descendre la fermeture éclair de son jean, le regardant dans les yeux pour s'assurer qu'il était prêt pour cette étape. Il comprenait que, en étant sa première expérience, Ivan ne voulait pas s'y jeter la tête baissée... Ivan lui sourit, bien qu'avec une certaine timidité.

Attilio alors se déplaça un peu en arrière, lui prit les jeans à la taille et les fit descendre avec le slip. Le membre d'Ivan bondit fier et dur et le garçon rougit légèrement. Cependant, il souleva un peu son bassin afin qu'il puisse les lui abaisser aux genoux. Attilio ensuite les prit au fond par les jambes et tira, les lui enlevant complètement.

"Tu me plais..." dit-il en faisant glisser son regard de haut en bas sur le corps déjà nu. Puis il lui caressa légèrement le corps entier.

Sentir les mains sur sa peau nue provoqua un intense plaisir au garçon, qui frissonna. Il se mit assis, ouvrit le pantalon d'Attilio, et il le descendit sur les cuisses, puis caressa l'érection à peine retenue par le slip gris perle, et il remarqua qu'il l'avait changé, les deux autres jours il en avait un blanc.

Il glissa une main dans la jambe du caleçon et la plaça sur le membre dur. Il ressentit un autre fort frisson de plaisir. Attilio lui palpa délicatement le membre et les testicules contractés. Ivan soupira doucement et frissonna à nouveau. Attilio finit de se débarrasser de son pantalon et son caleçon qu'il jeta sur le plancher hors du lit, puis se coucha sur le corps nu d'Ivan.

"Ça me plaît..." murmura celui-ci, en lui ceignant le torse avec les bras, et lui caressant le dos.

"À moi aussi..." dit Attilio.

Ils se sont embrassés à nouveau, en jouant longtemps avec les langues et les lèvres, tandis qu'Attilio frottait son corps sur lui.

Puis Attilio demanda. "Que veux-tu faire, aujourd'hui ?"

"Rester un peu ainsi... puis peut-être... nous branler, toi à moi et moi à toi, jusqu'à venir..."

"Très bien."

"Toi, que voudrais-tu faire ?"

"Ça n'a pas d'importance. C'est toi qui paies..."

À Ivan cette allusion à l'argent donna un léger inconfort, mais il se dit que ne pas penser à ce sujet ne changeait pas la réalité des choses. Attilio était simplement en train de faire son travail. Il le faisait bien, mais seulement ce pour quoi il était payé. Pourtant, le fait qu'il fût aussi excité, disait à Ivan qu'au tapin aussi ça lui plaisait de le faire avec lui...

"Tu m'as dit que tu as compris à quatorze ans qu'ils te plaisaient les garçons..." dit Ivan.

"Le comprendre, même avant. À quatorze ans, je l'ai fait pour la première fois."

"Avec qui ? Si tu as envie de me le dire..."

"Mais oui. Il était âgé de dix-sept ans, c'était un ami de mon frère aîné. Il était sympathique, il me plaisait beaucoup, aussi parce que contrairement à mon frère, il ne me traitait pas comme un gamin... Son nom était Dario. Il était venu prendre mon frère pour aller au cinéma ensemble. Mon frère était allé prendre une douche, donc Dario et moi nous étions seuls dans notre chambre. Il était à demi couché sur le lit de mon frère, seulement ses jambes dehors, et je le regardais secrètement entre ses jambes un peu écartées où l'on pouvait voir une bosse sous la braguette serrée et j'étais en train de m'exciter.

"Dario me demanda pourquoi je le regardais là et je crois que j'ai rougi. Il se leva du lit, il vint près de moi qui étais assis sur mon lit, et il caressa mes cheveux et me demanda si je voudrais le toucher là, le lui voir... J'étais trop effrayé et ému même si j'étais excité et je lui ai dit non. Je n'ai pas bougé, alors il m'a touché entre les jambes et sentit que je l'avais dur.

"Puis il m'a dit que nous n'avions pas assez de temps et que là c'était trop dangereux, mais qu'il aurait aimé me voir nu, et faire ces choses avec moi... J'ai réussi à lui dire que j'aurais trop aimé essayer. Alors Dario me demanda si le lendemain je pouvais aller chez lui, vers quatre heures, alors que les siens étaient dans le magasin et qu'il était seul à la maison. Donc, le lendemain, je suis allé chez lui et... eh bien, nous avons tout fait."

"Tout ?" lui demanda Ivan, en lui caressant le beau membre dur.

"Oui, déjà la première fois. Il avait préparé le nécessaire, tu vois, les capotes et le gel... et même un magazine avec des photos d'hommes nus qui baisaient."

"Mais lui aussi il était gay ?"

"Oui, bien sûr. Donc, après cette fois-là nous avons pu nous voir assez souvent et nous amuser ensemble."

"Il ne t'a pas fait mal, la première fois? "

"Non, il m'avait bien préparé, un peu à la fois, jusqu'à ce qu'il sente que j'étais prêt. Au début, cela me semblait une chose étrange, mais il ne me donnait même pas un peu de gêne... juste étrange... mais après ça commença à me plaire toujours plus."

"Je... Je ne me sens pas encore prêt, mais..." dit Ivan, frissonnant aux caresses intimes de l'autre.

"Lorsque tu seras prêt, quand et si tu veux, nous allons essayer."

"T'as envie de me le mettre dans le cul ?"

"Ben... oui. Mais aussi me le faire mettre par toi. Tu es déjà bien développé, ici..." dit-il, en commençant à le masturber délicatement.

"Il était beau, ce Dario ?"

"Pas vraiment beau, mais il me plaisait. Je n'ai pas ressenti, cependant... cette stupeur complaisante dont tu me parlais hier."

"Avec toi je la sens... à chaque fois."

"Merci."

"Mais toi... tu es content de le faire avec moi... à part que je te paie, je veux dire."

"Oui, bien sûr, tu me plais. Puis... je ne l'avais jamais encore fait avec un garçon qui est encore vierge..."

Ivan rit : "Je n'y avais jamais pensé... Généralement on parle de la virginité d'une jeune fille, pas d'un garçon..."

"Eh bien... quelqu'un qui n'a jamais eu de rapports sexuels complets, c'est un vierge, non ?"

"Ouais... Je pense que t'as raison. Sauf que je n'y avais jamais pensé."

Maintenant, ils étaient couchés côte à côte, les jambes croisées, un bras d'Attilio autour des épaules d'Ivan et se masturbaient l'un l'autre, tranquillement. Ivan pensa que c'était bien plus agréable que de se masturber seul et se demanda comment ça serait de le sentir glisser à l'intérieur...

"Ça me plaît, jusqu'ici. C'est bien mieux que le faire par soi même." il murmura, en donnant voix à ses pensées.

"Aussi à moi ça me plaît... aussi parce que nous ne faisons pas ces choses à la hâte comme le font certains. Et puis... tu me plais, toi. Peu me plaisent vraiment. De nombreux veulent juste se défouler en hâte. Parfois, debout entre les buissons."

Ivan approcha sa tête et ils s'embrassèrent à nouveau, tandis que d'une main ils continuaient à masturber l'autre, et de l'autre il lui caressait et taquinait tout le corps. Leur excitation grandissait lentement mais de manière agréable et inexorable. Ivan aimait le contact avec ce corps nu. Il lui donnait un sentiment de plaisir diffus, de chaleur reconnaissante. Bien qu'Attilio soit pour lui, après tout, encore un étranger, cette intimité était très agréable.

Attilio se pencha sur lui et se mit à lui mordiller, sucer et lécher les mamelons. Ivan frissonna avec force. Il sentait l'excitation se renforcer, se développer plus rapidement.

"Oh... oh..." il haleta, "Je vais... voilà... je vais... veeeni... veniiir... oh... ohh... ooooh..." il gémit et il commença à décharger dans la main de son compagnon, sur leurs corps, dans une série de forts sursauts.

Peu après, pendant qu'il commençait à se détendre, il sentit qu'aussi Attilio atteignait l'orgasme et le sentit se décharger à son tour avec des jets puissants. Puis il se détendit, et l'embrassa, couché sur lui. Leurs corps étaient rendus glissants par leur semence et la légère couche de sueur dont ils étaient couverts.

Leur respiration se calma peu à peu, leurs cœurs recommencèrent à battre à un rythme normal. Ivan ferma les yeux et se sentait en proie à une langueur agréable. Peu après, il les ouvrit et sourit à son compagnon.

"Ça a été super... Veux-tu aller prendre la douche ensemble, maintenant ?"

"Oui, volontiers."

Ivan régla la température de l'eau, et ils allèrent sous le jet ensemble. Il prit le flacon du bain moussant et il en versa un peu dans les mains de l'autre, un peu dans les siennes et ils commencèrent à se savonner l'un l'autre par le corps entier. Ces caresses glissantes étaient agréables. De temps en temps ils se regardaient et se souriaient avec un air complice. Ivan pensa qu'il était très beau, sensuel, de se laver à deux comme cela. Il pensait que personne ne devrait jamais se laver seul...

Pendant qu'ils se rinçaient, Attilio le prit entre ses bras et l'embrassa à nouveau. Puis, ils sortirent de la cabine et ils s'essuyèrent l'un l'autre, et finalement revinrent dans la chambre et se couchèrent sur le lit à nouveau.

"Tu ne dois pas partir ?" lui demanda, en jouant avec un doigt sur les aréoles des mamelons du compagnon.

"Quelle heure est-il ? Non, j'ai encore une demi-heure si tu veux."

"Et puis, t'as un autre rendez-vous ?"

"Oui. En face du château du Valentino."

"Un autre garçon comme moi ?"

"Non, un homme d'âge mûr. Un monseigneur..."

"Un prêtre ?" lui demanda Ivan un peu surpris.

"Bien sûr. Ce sont des hommes de sang et de chair eux aussi, non ?"

"Mais ils ne devraient pas... N'ont-ils pas fait le vœu de chasteté ?"

"Comme plein d'hommes mariés qui trahissent leurs femmes. En effet, ces hommes au moins ont leur femme avec qui le faire, un prêtre n'a personne... parfois la solitude est lourde, je crois. Mais ce n'est pas à moi de les juger."

"Et puis ils prêchent contre nous..." dit Ivan.

"C'est de la faute de l'Eglise qui les oblige à vivre une double vie. Qui hait la sexualité. C'est un homme bon, gentil. Si un prêtre pouvait avoir sa femme, ou son petit ami, il pourrait vivre une vie plus paisible. Il y a aussi ceux qui peuvent avoir une vie sans sexe, mais je pense qu'ils sont une toute petite minorité."

Peu après, ils se rhabillèrent.

"Peux-tu venir, demain ?" lui demanda Ivan.

"Non, pour deux jours je ne peux pas. Je passe le week-end avec le monseigneur, nous allons dans un chalet de sa famille. On se voit seulement une ou deux fois par mois, et je lui ai promis."

"Alors... lundi soir, tu peux revenir ici avec moi ?"

"Bien volontiers."

Ivan lui remit cinq billets de € 10, plié en deux et Attilio les empocha.

"Tu ne les comptes pas ?"

"Tu ne me sembles pas le type qui veut me tromper." dit Attilio avec un sourire.

"Cela t'es déjà arrivé ?"

"Parfois, mais en général, je les compte. Le monseigneur me les donne dans une enveloppe, et à l'intérieur, il y a toujours aussi une note dans laquelle il écrit : merci. Rien d'autre."

"C'est un bel homme?"

"Peut-être pas. Ni beau ni laid. Mais il est bon et gentil."

"Tu le connais depuis longtemps ?"

"Près d'un an."

"Il est venu draguer là dans le parc ?"

"Non, ce serait trop dangereux pour lui, il est trop bien connu en ville. Son garçon, un de mes amis, qui avant allait chez lui a dû partir de Turin, alors il nous a fait rencontrer. Ils s'étaient vus pendant trois ans. Alors maintenant je vais avec lui. "

Ils se dirent au revoir avec un dernier baiser et Attilio partit.

Ivan enleva la couverture et se mit sur le lit, nu, le seul drap sur le corps. Par la fenêtre ouverte vint le rire d'un groupe de personnes qui passaient le long du trottoir. Il se sentait bien. Ça lui avait beaucoup plu ce qu'il avait fait avec Attilio, et même le regard d'admiration avec lequel il le caressait. Il avait aussi aimé prendre la douche ensemble.

Lentement, il s'endormit, bercé par les souvenirs agréables des sensations qu'il avait éprouvées avec Attilio, se demandant comment cela pouvait être de s'endormir avec lui.

Limerick final :
Le bel Ivan, qui n'est pas de Florence,
Encore voulait faire d'autres expériences,
Alors il dit au garçon :
"Nous branler c'est assez bon,
Il apaise mes sécrètes tendances !"


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