Quand les portes de la ville s'ouvrirent, nous attendîmes que commence la longue file de paysans apportant leurs produits aux marchés et nous nous mîmes à la queue avec un chariot, en feignant d'être avec le conducteur, en tenant une main sur le bord... On évita ainsi d'être interrogé par les gardes à la porte. En fait nous sommes entrés sans aucun problème. Dès que le chariot tourna dans Watling Street, nous nous sommes éloignés et avons commencé à flâner.
Contrairement à Simon, je n'avais jamais été à l'intérieur des murs de Londres. Je regardais autour de moi plein de curiosité : les rues et les ruelles où on tournait étaient pleines de vie, des gens de toutes extractions les remplissaient, chacun occupé dans ses affaires. Ici et là, de petits groupes de gens bien habillés semblaient paresser et marchaient lentement ou s'arrêtaient pour causer, mais les plus humbles et pauvres étaient occupés à essayer de gagner leur pain quotidien.
Simon a commencé à s'arrêter à tous les magasins demandant s'ils avaient besoin de deux travailleurs, mais il semblait que notre travail n'intéressait personne.
"Peut-être qu'il n'est pas opportun de demander du travail pour deux... peut-être qu'un seul pourrait être embauché." dis-je à Simon, après un moment qu'on errait.
"S'ils avaient besoin d'un seul, ils le diraient." me fit-il remarquer.
"Qu'il arrive ce qu'il arrive... je suis heureux que nous ayons quitté le Lonely Knight. Tout seul, je n'aurais jamais eu assez envie de m'en aller, mais avec toi... On va rester ensemble, n'est-ce pas ?"
"Bien sûr, mon doux rouge-gorge ! Bien sûr, nous resterons unis, si le bon Dieu nous aide." me répondit-il gaiement, même si j'avais l'impression qu'il essayait de se montrer joyeux juste pour me donner du courage... de toute façon je lui j'étais bien reconnaissant.
Et du courage nous en avions besoin, car il semblait que à Londres personne n'avait de travail à offrir. Alors, nous avons commencé à mendier. Comme vous le savez bien, malheureusement, à Londres les mendiants ne manquent certainement pas. Parfois, on allait chez les moines demander quelque chose à manger : un morceau de pain et un bol de soupe ils ne le refusaient presque jamais à personne... mais nous continuions à espérer pouvoir trouver, tôt ou tard, aussi un travail quelconque.
Ce n'est pas qu'à l'époque, il ne nous arrivait pas de recevoir parfois une proposition de nous écarter avec quelqu'un pour nous faire foutre, mais avec Simon on avait décidé d'éviter ce type d'activité. On espérait toujours avoir la chance de pouvoir trouver un emploi qui ne comportait pas le sexe.
Le vrai problème était le fait de ne pas avoir un toit. Pour la nuit, on cherchait un endroit abrité, car parfois il pleuvait, et en tout cas la saison froide approchait. Quand il faisait nuit, on se couchait quelque part sur le sol, enlacés. Mis à part le contact entre nos corps et quelques baisers et caresses, on ne pouvait faire beaucoup plus, sinon très rarement.
Pourtant, le désir de pouvoir nous unir, de faire l'amour, était fort et parfois on pouvait même faire quelque chose, même au risque d'être surpris par les patrouilles de nuit que les deux shérifs de la ville faisaient tourner sans cesse pour limiter d'une certaine façon les entreprises criminelles des malfaiteurs.
Nous étions à Londres depuis quelques mois, et on commençait à se demander s'il ne serait pas plus sage de nous en aller pour chercher fortune ailleurs. Pourtant, le grand nombre de personnes pauvres qui venaient en ville pour chercher fortune, nous faisait comprendre qu'ailleurs il n'y avait pas plus de chances de trouver un emploi que dans la ville du roi.
Parfois, on réussissait quand même à ramasser un peu d'argent en aidant à charger ou décharger les charrettes au marché de la viande ou des grains, qui sont vers le Newgate, à côté du couvent des Cordeliers de Saint-François, mais il y avait plus de pauvres prêts à offrir leurs services que de chariots à charger et décharger.
Un jour, alors que nous étions en train de mendier de l'autre côté de la ville, au Petty Wales près de la Tour, je me sentis apostropher :
"Hé, toi ! N'est-tu pas ce... Robin du Lonely Knight Inn ?"
Je me suis tourné, en me demandant qui cela pouvait être et je reconnus Sir Brett le Waleys.
"Oui, mon sieur, c'est moi. Vous vous souvenez de moi ?"
Il se mit à rire : "Même si tu es plus sale qu'un rat d'égout... oui, comment pourrais-je oublier le... témoin de mes rencontres ? Et qu'est-ce que tu fais ici, à mendier ? Pourquoi tu ne travailles plus au Lonely Knight ?"
"J'ai dû fuir, avec Simon..."
"Qui est Simon ? Et pourquoi vous avez dû fuir ?"
"Simon c'est lui..." répondis-je en indiquant à proximité, mon ami qui était également en train de mendier. "C'est celui qui... est venu mettre l'échelle à la fenêtre quand..."
"Ah, oui, lui ! Bien sûr... Et pourquoi est-ce que vous avez dû fuir ? Vous avez... volé ce mécréant, votre maître ?"
"Non, mon sieur... Le fait est que, entre Simon et moi il y a... ce qu'il y avait entre vous et Sir Trace et... et maître Greene nous a surpris et il ne voulait pas qu'entre nous... Surtout pour moi qui... que souvent, quand je n'étais pas engagé à servir un client... il me voulait à le servir... dans son lit..."
"Et pourquoi il ne voulait pas que vous le faisiez entre vous ?" demanda le chevalier, étonné.
"Pour deux raisons : une est que ainsi il ne gagnait pas de l'argent et l'autre car il disait que nous devions garder notre énergie pour les clients... En plus du fait que Maître Greene aimait me baiser, de temps en temps..."
"Et donc, maintenant... vous vivez en mendiant ?"
"Oui, c'est exact, mon sieur. On n'a pas encore réussi à trouver un travail."
Sir Brett hocha pensivement la tête, puis dit : "Je dois à ton ami d'être encore en vie... et aussi à toi si je pouvais m'isoler avec mon ami sans qu'on dise mal de nous..."
"Vous voyez encore Sir Trace de Oxenford, mon sieur ? Ou après le guet-apens de ce jour-là..."
"Nous avons dû arrêter de nous voir pendant quelque temps. Mais ensuite nous avons trouvé un moyen de reprendre nos rencontres."
"On ne vous a jamais plus vu au Lonely Knight..."
"Ce n'était plus de mise... surtout après que ton ami m'ait prévenu que nous avions été trahis par votre maître, ce misérable de Bayley Greene !"
"Et maintenant, comment vous faites ? Avez vous trouvé un autre endroit ?"
"Oui, bien sûr. Maintenant, je ne vis plus avec ma famille, mais j'ai une maison à côté de l'église de Sainte Katherine Cree... pas loin du Prieuré de Sainte-Hélène..."
"Oui, je sais où c'est, à côté des sœurs... Parfois, nous allons demander quelque chose à manger aux bonnes religieuses."
"Oui. Et là à côté un ami de mon Trace a une boutique de drapier, qui s'ouvre à l'arrière dans la cour de ma maison, et ainsi, avec l'aide de son ami, il peut venir me trouver..." me dit-il d'un air satisfait.
Puis il fouilla dans sa bourse, me donna quelques pièces de monnaie, me souhaita bonne chance et s'en alla. Mais, après quelques pas, il changea de direction, alla vers Simon, je vis qu'il échangeait quelques mots avec lui puis, en faisant quelques pas, ils revinrent vers moi, ensemble.
"Je vous dois ma vie, alors j'ai décidé que je devais faire quelque chose pour vous. J'ai proposé à Simon de venir chez moi pour le service, tous les deux. Simon a dit qu'il en serait heureux. Et toi, Robin ?"
"Tous les deux ? Chez vous ? Bien sûr que nous acceptons, n'est ce pas Simon ? Et nous serons vos serviteurs dévoués, et vous n'aurez jamais à vous plaindre de nous, je le jure !" m'exclamais-je, heureux.
"Bon. Maintenant, je suis pressé. Nous nous reverrons, quand la cloche de Saint Paul sonnera midi, au coin entre Cornhill et Lombard Street. Venez chez moi, vous vous laverez et étrillerez à fond... parce que vous puez vraiment, on brûlera vos guenilles, et je ferez mettre quelque chose de décent, et vous prendrez le service. Et votre paye... "
"Si vous nous donnez des vêtements, de la nourriture et une chambre juste pour nous deux, nous vous servirons même sans que vous nous donniez un salaire !" m'exclamais-je joyeusement : "C'est pas vrai, Simon ?"
"Eh bien, on en parlera. À midi alors." dit Sir Brett et il s'en alla à pas rapides.
Comme nous étions vraiment heureux, nous nous étreignîmes.
"Tu vois, j'ai sauvé la vie au chevalier le Waleys, sans penser à un gain, et maintenant il est en train de nous rembourser. Lorsque on fait du bien, tôt ou tard, on reçoit du bien." me dit Simon.
"Et alors j'espère que Maître Bayley Greene, qui lui voulait les vendre, ait à le payer, tôt ou tard." je répliquai. "En plus de la façon dont il nous a traités." j'ajoutai par la suite.
"Il ne faut jamais souhaiter le mal à personne, et en tout cas, ceux qui font le mal, ne peuvent pas avoir une vie heureuse..."
"Il ne me semble vraiment pas, Simon. Je vois des gens qui agissent mal, comme maître Greene et même pire que lui, et qui cependant ont une bonne vie..."
"Crois-tu que ces gens sont en paix avec eux-mêmes ? Le bonheur ne vient pas de la richesse, du pouvoir... Regarde-nous que même dans notre misérable condition, nous sommes certainement plus sereins que maître Greene."
"Oui, mais c'est parce que nous deux nous aimons..." lui dis-je.
"Justement."
"Pourtant, certains saints on les a tués pour leur foi..."
"Bien sûr, comme ils tuent certains malfaiteurs. Mais les saints meurent heureux, et les scélérats meurent en maudissant le monde."
"Je préférerais vivre heureux..." je répliquai avec un sourire.
"Nous sommes venus au monde sans le demander, et nous mourrons sans le désirer ; la chose importante est, entre notre premier et notre dernier jour, tâcher de bien vivre."
"Mais cela ne dépend pas que de nous." j'objectai.
"Faire le bien ne dépend que de nous."
"Mais si nous avions beaucoup d'argent, nous pourrions faire plus de bien."
"Chacun doit faire ce qu'il lui est possible. Deux cuillères de miel données à deux personnes ne deviennent pas plus douces qu'une cuillère donnée à une personne. Un homme riche qui fait don de dix pièces d'or à cent pauvres, il ne fait pas plus qu'un pauvre homme qui partage sa pomme unique avec une autre pauvre... ou, s'il n'a même pas une pomme, lui donne un sourire. Le bien est bien : quand tu fais ce que tu peux, ce n'est pas plus ou moins bien." insista Simon.
"Mais pourquoi quelqu'un naît riche et quelqu'un pauvre ?"
"Et pourquoi quelqu'un est né mâle et quelqu'un fille ? L'important n'est pas être riche ou pauvre, homme ou femme, mais avoir un cœur généreux, ne crois-tu pas ? La richesse ne fait pas le bonheur..."
"Imagine alors la misère !" répliquai-je en ricanant.
"En effet : ce n'est pas l'argent, d'en avoir beaucoup ou peu, qui fait le bonheur. Le bonheur ne vient que en agissant bien, et cela est possible soit aux pauvres soit aux riches."
Nous n'avions jamais discuté de ces choses et je crois que quelqu'un, en voyant deux gueux, et en plus crasseux comme nous, se serait bien étonné de nous entendre faire ces discours. Le fait est que je n'avais jamais réfléchi sur ces choses, et maintenant j'aimais bien le faire avec mon Simon.
Quand finalement nous entendîmes résonner les douze coups du midi, nous allâmes immédiatement à l'angle entre Cornhill et Lombard Street. Nous avons regardé autour, en attendant que Sir Brett le Waleys arrive et nous emmène à sa maison.
Pendant que nous l'attendions, il me vint un doute : "Hé, Simon... Mais si, par hasard, Sir Brett nous a offert de le servir dans sa maison que pour nous amener dans son lit et nous baiser ? Je ne veux pas..., je continuerai plutôt à mendier un peu de pain dans la rue. Ne serait-il pas mieux mettre les choses au clair avec lui ?"
"Je ne crois pas qu'il ait d'arrière-pensées. Et si, comme tu dis, nous allons mettre les choses au clair avec lui, on risque de l'offenser."
"Mais s'il y essayait ?"
"Nous lui dirons de non... Et si par hasard il insiste, nous quitterons sa maison. Mais je n'ai pas lu de luxure dans ses yeux pendant qu'il parlait avec nous. Je pense que nous ne courons pas ce risque."
Enfin Sir Brett arriva et nous dit de le suivre. Il vivait dans une maison de trois étages, dont le rez-de-chaussée était en pierre et avait quatre grandes arches, trois avec des boutiques et le quatrième avec un escalier d'accès. Les deux étages supérieurs étaient en bois. Au premier étage, il y avait une grande cuisine et une salle à manger et de réceptions, au second les chambres de Sir Brett, et dans le grenier les chambres mansardées pour les serviteurs.
Il a demandé à l'un des serviteurs de nous emmener dans la cour, de puiser de l'eau du puits et à nous de nous laver avec une brosse. Pendant ce temps, le serviteur brûla nos vêtements. Puis il nous donna un pantalon et une casaque bleue et, nettoyés et rhabillés, il nous fit monter chez Sir Brett, qui nous dit quelles seraient nos tâches.
Y compris nous deux, Sir Brett avait cinq serviteurs ; les autres étaient un couple et leur fils, qui avait plus ou moins notre âge. La femme était dans la cuisine, son mari servait de maître de maison.
La femme, qui s'appelait Mildred, nous a dit en nous nourrissant: "Je ne comprends pas quel besoin avait le maître de vous prendre vous deux : avec mon mari et mon fils on s'occupait bien de sa maison."
Son mari, Peter, lui répliqua : "Qui es-tu, femme, pour critiquer notre maître ?"
"Mais qui le critique... je me demandais juste pourquoi..."
Laurent, le fils, dit alors : "Et de quoi tu te plains, maman ? Moins de travail pour nous, non ? Et puis, c'est pas toi qui les payes, après tout."
"Oui, mais... Deux à la fois !" elle insista, sans céder à sa famille. "Je comprends s'il en avait pris un seul... Au moins, vous deux, vous avez une expérience à servir ?"
"Nous avons travaillé dans une auberge..." répondit Simon.
"Ah, bon... je craignais que vous fussiez deux paysans abrutis. Mais vous n'êtes pas frères, non ? Vous êtes tellement différents..."
Simon la regarda avec un sourire et il ne répondit pas.
"Et pourquoi vous étiez si crasseux ? Où est-ce qu'il vous a trouvés, le maître ?" demanda encore la femme.
"Et vous... où il vous a trouvés ?" demanda gaiement Simon.
"Nous? On servait déjà dans la maison des Waleys." répondit tranquillement Peter, en lançant un regard noir à sa femme. "Quand Sir Brett a acheté cette maison, il nous a emmenés ici avec lui. Ne faites pas attention à ma femme, les garçons. Elle veut toujours fourrer son nez dans des choses qui ne la concernent pas."
Mildred haussa les épaules et s'assit pour manger, elle aussi.
En réalité, nous avons vu que Sir Brett n'avait pas vraiment besoin de deux serviteurs en plus : il n'y avait pas beaucoup de travail à faire à la maison. Cependant, nous nous sommes engagés à bien le servir. Lawrence m'apprit à m'occuper du cheval du maître, Peter enseigna à Simon à garder l'armure et les armes en ordre, et on gardait les pièces bien propres, et on accompagnait Mildred pour faire des achats au marché, à garder le feu bien vif quand elle devait cuisinier, puis à remplir les brasiers à la nuit, en les portant dans les chambres du maître.
Là-haut, sous le toit, Peter et Mildred avait leur chambre, dans un autre dormait Lawrence, et nous deux, nous avions une chambre à nous. Dans les trois chambres il y avait un grand lit en bois et un coffre. À la fin de la journée, on allait dormir, et au moins tous les deux, on faisait l'amour. Le réveil était toujours à la première lumière du jour.
Dès le premier soir, après nous être enfermés dans notre petite chambre, après avoir barré la porte avec le pieu, nous nous sommes déshabillés et mis au lit.
Simon m'enlaça immédiatement en me câlinant et m'embrassant longtemps. Puis il me demanda : "Es-tu heureux, mon joli rouge-gorge ?"
"Avec toi... et ainsi... Je suis plus qu'heureux. Depuis combien de temps on n'avait plus dormi à l'intérieur et sur un matelas !"
"Et ici, au moins, nous pouvons faire l'amour tranquillement, sans crainte d'être découverts."
Nous avons commencé à faire l'amour, en nous sentant heureux. Et à la différence de quand on le faisait secrètement dans la taverne de maître Greene, maintenant, nous avions une lampe à huile allumée, alors je pouvais apprécier l'expression sur le visage de Simon, ainsi que son beau corps.
J'adorais regarder le grand sourire avec qui il s'affairait pour me donner du plaisir, et qui éclairait son visage quand je lui en donnais moi-même. La flamme vacillante semblait palpiter de ma même émotion.
Je le regardai alors qu'il glissait sur mon corps, traçant le chemin avec sa langue, jusqu'à ce qu'il atteigne un de mes mamelons, déjà durs, et le prenait entre ses lèvres et le mordillait avec art. Je lui caressais les cheveux pour exprimer mon plaisir. Simon descendit plus vers le bas, il fit une pause pour me taquiner le nombril avec le bout de sa langue, puis il arriva à mon buisson sur mon pubis.
Je sentais son menton presser contre mon érection. Il leva les yeux et rencontra mon regard, et ses yeux sourirent. Puis, lentement, il redescendit et enfin je sentais sa langue monter et descendre, glisser le long du fond de mon pieu dur, toujours en me regardant avec un sourire. Je pensais qu'il était très beau de pouvoir nous regarder le faire.
Enfin, ses lèvres se fermèrent sur le bout de mon bâton, et maintenant il ne pouvait plus me regarder. Puis, lentement, je me suis tourné sous lui. Il comprit mon intention et se retourna un peu, pour que je puisse avoir libre accès à son aine. Et enfin, je pris à mon tour son arbre entre mes lèvres... C'était vraiment bon !
S'il est vrai que avoir à faire ces choses en cachette peut leurs ajouter du « piment », il est aussi vrai que pouvoir les faire tranquillement et à la lumière, permet d'en jouir mieux.
Au bout d'un moment qu'on se donnait un tel plaisir, Simon testa mon trou avec le bout d'un doigt. Je frémis et décidai que je voulais pouvoir le regarder aussi pendant qu'il me le mettait. Alors je m'étendis sur mon dos, en écartant les jambes et en soulevant mes pieds, je lui souris et je lui dis à voix basse : "Allez ... mets le moi."
Il sourit et se leva sur ses genoux, en se mettant en position devant moi. Je glissais un peu en haut, afin d'appuyer ma tête contre le mur, pour le regarder bien. Alors il me vint plus proche, tenant sa tige fière bien droite et visant sur l'objectif.
"Tu me veux tout dedans ?" me demanda-t-il d'une voix basse et chaude.
"Oui..." soupirai-je joyeusement, en commençant à me l'astiquer.
"Non..." dit-il en ôtant ma main, "tu dois me le mettre après..." ajouta-t-il avec un sourire plein de désir, et il glissa sur ses genoux en s'appuyant de plus sur moi.
Je sentis le bout de son outil dur et chaud fouiller entre mes fesses, localiser mon trou palpitant, commencer à pousser. Je lui souriais avec joie et regardais vers le bas entre mes jambes. J'aurais voulu mieux voir pendant que je l'accueillais avec satisfaction. Il poussa. Je me détendis. Bien que je sois totalement détendu, ma bague de chair résista pour un peu, puis, presque soudainement, la pointe entra en moi. Je poussai un soupir de contentement.
Il poussa. Pendant un certain temps, il semblait ne pas réussir à entrer, mais il reprit son avance lente. Il enleva sa main, il les plaça sous mes cuisses et continua à pousser. Mes yeux ont couru de son aine à ses yeux. Son sourire s'accentua comme il coulait en moi.
"Ça te plaît ?" m'a-t-il demandé.
J'ai hoché vigoureusement la tête, puis, d'une voix très basse, je lui demandai : "Et à toi, ça te plaît ?"
"Oui..." murmura-t-il, en continuant à me remplir.
Quelle sensation merveilleuse, augmentée par le fait de pouvoir enfin regarder l'intensité de son expression.
Je l'incitai : "Vas-y..."
Il acquiesça d'un signe de la tête et me sourit. Je sentais les poils de son pubis chatouiller la peau de mes fesses, y frotter contre : il était arrivé à la fin de la course. Il émit un léger sourire, il souleva une main pour caresser ma joue, prit son souffle et finalement commença à se retirer lentement et à se repousser en moi, avec une tendresse virile. Il était vraiment trop bon.
Je caressai et taquinai ses mamelons durs. Son sourire s'accentua. Il se pencha sur moi et ses lèvres cherchèrent les miennes. Nos langues commencèrent à se battre en duel, délicatement, pendant qu'il poursuivait ses lents et forts va-et-vient. Je ceignis son torse, et caressait son dos, me sentant heureux.
Il éloigna un peu ses lèvres des miennes : "Tu me plais trop..." murmura-t-il.
"Toi aussi..." je lui fis écho, les yeux brillants.
Il redescendit un peu pour m'embrasser de nouveau, tandis que ses coups devenaient plus courts mais plus vigoureux. Je sentais tout mon corps en feu, c'était vraiment agréable ! J'étais tout à fait et agréablement détendu et je me goûtais le fort massage rythmique de sa belle tige en moi.
Je me demandai pourquoi j'aimais beaucoup le faire avec lui, bien plus qu'avec n'importe qui d'autre avec qui je l'avais fait jusque-là. La réponse me vint à l'esprit presque immédiatement : il faisait l'amour avec moi tout entier, pas seulement avec mon trou... Il voulait jouir de moi, mais aussi me faire jouir, non seulement quand je l'aurais pris, mais aussi comme il me prenait.
"Je t'aime..." je lui murmurai, ému.
"Et je t'aime autant, mon beau rouge-gorge !"
"Et j'aime la façon dont tu me baises... et te regarder pendant que tu le fais..."
"Oui, à moi aussi il me plait de te regarder pendant que tu me le mets à moi. J'étais jaloux de toi, lorsque tu devais satisfaire un client, le sais tu ?"
"Oui, je le sais, parce que moi aussi je l'étais de toi."
"Plus jamais avec d'autres..." murmura-t-il, en continuant à glisser, doux et viril, dans moi.
"Plus jamais, je le jure !" je lui ai répondu, avec enthousiasme.
Son sourire sembla se figer et se transforma lentement dans une expression intense. Je sentis ses muscles se tendre et je compris qu'il atteignait le sommet du plaisir... et j'attendis, heureux. Il haleta doucement et, accompagnant chaque poussée avec un léger gémissement, il commença à me donner son essence virile, le déposant en moi à la fin de chaque poussée.
Quand je compris qu'il avait fini, je le serrai avec vigueur à moi et nous nous sommes embrassés à nouveau à fond. De temps en temps, son corps était encore secoué par un frémissement, de plus en plus léger. Quand nos lèvres se séparèrent, il laissa échapper un long soupir, profond.
"Comment ça peut, à chaque fois, me sembler plus beau ?" demanda-t-il, plus à lui-même qu'à moi.
"Parce que chaque fois je suis un peu plus à toi..." lui suggérai-je. Puis j'ajoutai : "Et pourtant... je suis déjà tout à toi."
"Oui..." murmura-t-il, "tout... et pourtant chaque fois plus."
Après un moment, il se désenfila lentement de moi. Nous nous caressâmes et nous nous sommes embrassés à nouveau, puis il s'étendit à côté de moi sur le dos, en se mettant en position dans une offre muette et heureuse. Nous nous sourîmes, et moi aussi je me mis en position pour le prendre.
"Viens, mon amour !" me dit-il avec joie urgente.
"Me voici !" je lui ai répondu joyeusement.
Alors que je me plongeais en lui, son sourire s'accentua, en me disant sans paroles, combien il était ravi de me souhaiter la bienvenue en lui. Son visage rougit légèrement d'excitation, et il murmura: "Oh, Robin, que c'est beau..."
Oui, c'était certainement très beau ! J'ai commençai à bouger avec joie en lui, en me délectant du sourire radieux avec lequel il m'accueillait en lui. Sans doute, il était beaucoup plus agréable d'être en mesure de s'unir en se voyant, en se regardant. Voir son plaisir augmentait rapidement le mien, bien plus tôt que j'aurais voulu, j'ai atteint un orgasme très beau et intense.
Je m'abandonnai sur son corps. Me tenant enlacé étroitement, Simon fit tourner nos corps encore connectés jusqu'à ce que nous soyons sur le côté, les membres enlacés. Nous avons retrouvé le calme doux qui fait suite à une belle union, en nous caressant, échangeant des baisers tendres et de doux sourires.
Simon alors se pencha hors de notre lit, il mit le cône sur la flamme pour l'éteindre et on replongea dans l'obscurité, et nous nous sommes embrassés à nouveau.
"Maintenant dormons, mon bien-aimé..." chuchota-t-il.
"Oui... entre tes bras ce sera très beau... et je ferai des rêves merveilleux." lui dis-je, en me blottissant contre son corps fort et beau.
Je glissai lentement dans le sommeil pendant qu'il me caressait légèrement, me sentant enfin heureux et pensant que la vie avait vraiment commencé à me sourire.