CHAPITRE 9
SI LA MONTAGNE NE VIENT PAS À MUHAMMAD...


Après le souper, Freddy était en face de leur camping-car, assis sur un tabouret, et il essayait une chanson sur son Fender, tandis qu'à l'intérieur Joy finissait de laver la vaisselle et Douglas l'essuyait, bavardant avec elle.

Tout à coup, le garçon perçut un mouvement du coin de l'œil : il devina que quelqu'un s'était approché et s'était arrêté pour écouter. Il ne regarda pas qui c'était : cela arrivait parfois ; sûrement c'était quelqu'un des autres caravanes garées à proximité. Il continua à jouer, absorbé.

De la porte du camping-car lui arriva, retentissante, la voix de la mère : "Oh, Dave ! Douglas m'avait dit qu'il t'avait vu !"

Freddy arrêta de jouer et leva les yeux, un peu surpris.

"Salut..." dit Dave à voix basse.

"Ah, c'est toi. Salut."

"Je ne voulais pas te déranger..."

Freddy haussa les épaules. "Comment vas-tu ?"

"Ben... on vivote. Et toi ?"

"Pourquoi tu es ici ? Tu n'étudies plus à Newcastle ?"

"C'est une longue histoire... Maintenant, je travaille ici."

Joy intervint : "Les gars, pourquoi n'allez vous pas faire deux pas, un tour, ainsi vous pouvez parler tranquilles ?"

Freddy était sur le point de dire qu'il n'en avait pas envie, il regarda Dave et il lut dans ses yeux un tel accent d'imploration et de tristesse si profonde que cela lui fit mal. Alors il se leva, mit son Fender sur le tabouret, et dit simplement : "Oui, bonne idée ; viens."

Ils marchèrent en silence, côte à côte. Après un peu qu'ils marchaient, Freddy demanda : "Eh bien, alors ?"

"Cela t'embête que... que... je sois venu te voir ?"

"Non... Non, Dave, tu ne m'embêtes pas. Pourquoi tu n'es plus à l'université ?"

"Je suis... j'ai quitté la maison... j'ai dû partir... parce qu'à la maison, ils ont découvert que je suis gay et..."

"Et ils l'ont pris si mal ?"

"Pire que ce que... que je craignais. Tous... Tous contre... Papa, eh bien, je l'attendais de lui... mais ma mère... ma mère et mes frères..."

"Ils t'ont... tabassé ?"

"Pire. Non, ils ne m'ont pas rossé. Mais les mots, les attitudes font parfois plus de mal que les mains."

"Ouais. Et alors... tu es parti ? Quand est-ce arrivé ?"

"Non, pas tout de suite. J'ai essayé de résister mais... Il y a trois mois... Après que vous soyez parti je m'étais mis avec un garçon d'Amble... Quand mes parents l'ont découvert... lui aussi, mon nouveau petit ami... il faisait semblant de ne pas me voir, de ne pas me connaître... pour ne pas être compromis, tu comprends... Et alors..."

"Mais... vous étiez amoureux, toi et ce gars ?"

"Non, mais il semblait que les choses étaient en train d'évoluer pour le mieux. Jusqu'à ce que..."

"Mais les tiens, comment ils l'ont découvert ? Comme ils ont compris que tu es gay ?"

"Je n'ai pas réussi à le savoir. Je sais juste qu'ils l'ont découvert et que..."

"Mais toi, tu ne l'as pas nié ?"

"Non, ça aurait été inutile. Ils l'avaient découvert, ils le savaient. Mais j'essayais de... d'en parler avec eux, de leur faire comprendre..."

"Et ?"

"Et... rien. Comme parler au vent. Quoi que je puisse leur dire... leur réaction était juste... mépris... condamnation... Insultes."

"Alors... tu as décidé de t'en aller."

"Quand... quand je n'en pouvais plus... À peine ils m'ont laissé sortir de l'hôpital..."

"De l'hôpital ? Pourquoi as-tu fini à l'hôpital s'ils n'ont pas porté la main sur toi ?

Dave laissa échapper un léger sanglot, mais ne répondit pas.

"Pourquoi tu étais à hôpital ?" insista Freddy, craignant d'avoir compris. Il se tourna pour le regarder et vit que des larmes sillonnaient ses joues. Alors, doucement, il lui demanda : "Avais-tu essayé de... d'y mettre fin ?"

Dave hocha la tête.

"Comment ? Tu dois me le dire ?"

Dave secoua la tête et essuya ses larmes avec le dos d'une main.

"Et maintenant... maintenant tu travailles à la pompe à essence, m'a dit Douglas."

"Oui..."

"Et où habites-tu ?"

"Le gérant me laisse dormir dans l'entrepôt. Au moins pour l'instant."

"Comment as-tu trouvé ce boulot ?"

"Une infirmière à Newcastle... Le gérant est son beau-frère."

Ils marchèrent encore un peu en silence.

"Tu es toujours... toujours en colère contre moi ?" lui demanda Dave, à un moment donné, dans un murmure.

"Non... je ne sais pas... pas plus que tu ne peux l'être contre moi, je pense."

"Si tu savais combien de fois... combien de fois je me suis dit..." commença à dire Dave, mais il s'interrompit avec un sanglot.

"Aucun d'entre nous a eu le courage, à ce moment-là... Ni moi, ni toi. J'ai essayé de t'oublier, tu sais ? Oui... J'ai essayé d'oublier, mais..."

"Ça t'ennuie que je sois venu... te voir ? Tu vois, quand j'ai reconnu ton père...le compagnon de ta mère..."

"Et maintenant... voudrais-tu repartir avec nous ?" lui demanda Freddy, en se demandant s'il serait prêt à l'accueillir, à tenter de recommencer avec lui.

Dave le regarda avec expression surprise : de toute évidence il ne s'attendait pas à cette question qui peut-être de fait, était une proposition.

"Je ne sais pas... On ne peut pas prétendre... que nous n'avons pas rompu... comme nous avons rompu."

"Bien sûr qu'on ne peut pas, mais... Mais nous avions été bien, tant que ça a duré, non ? Très bien."

"Oui..."

"Mais nous partons demain, nous prenons la route vers le nord. On n'a pas assez de temps pour... pour y penser, pour décider."

"Est-ce que vous revenez à Amble ?"

"Non, nous la traverserons seulement, parce que nous allons en Écosse. À Amble, on y allait en été."

"L'été dernier, vous n'êtes pas venus, cependant."

"Non, bien sûr."

"Pour ne pas me rencontrer ?"

"Oui..." admit Freddy dans un murmure, presque honteux.

"Alors, ça t'emmerde, maintenant, que je..."

"Non, cela ne m'emmerde pas du tout. Non, vraiment pas. C'est juste que... Mais toi, cette fois, voudrais-tu repartir avec nous ?"

"Pour voir si... si toi et moi..."

"Oui."

"Oui, cette fois, je viendrais..."

"Mais alors, si... si les choses ne fonctionnent pas entre toi et moi ?"

"Je m'arrêterai... je chercherai un boulot... Mais... si je viens avec vous... que pourrais-je faire ? Me faire entretenir ? Je ne sais rien faire... Je ne sais pas jouer... Comment puis-je gagner ma vie si je viens avec vous ? Et puis... les tiens... me voudraient-ils avec vous ? Et toi en particulier ? Tu me veux encore avec toi ?"

Freddy s'arrêta et se mit en face de lui : "Écoute, que veux-tu, vraiment ? Veux-tu essayer avec moi ou pas ?" demanda-t-il, sans dureté, mais fermement.

"Je... Quand j'ai reconnu Douglas là à la pompe d'essence... mes jambes presque me cédaient sous l'émotion. Je pensais... Je croyais t'avoir perdu à jamais... Pour toujours ! Moi, si tu me veux, si les tiens m'acceptent, je... je réessaierai." Murmura Dave, en regardant les pointes de ses chaussures, ses mains nerveusement serrées entre elles. Puis il leva les yeux et ajouta : "Si tu me veux encore..."

"Cela me plairait de réessayer avec toi. Tu me plaisais beaucoup, énormément. Tu me plais beaucoup. Je te désire. Lorsque Douglas m'a dit qu'il t'avait revu... j'avais décidé de ne pas... de ne pas venir te chercher, mais... Peut-être par orgueil, peut-être pour... Je ne sais pas. Mais en moi... en moi la tempête a éclaté et j'ai senti que je te désire encore."

"Mais toi... tu m'aimes encore ?" demanda Dave dans un filet de voix.

"Peut-être que je n'ai jamais cessé..." murmura Freddy en réponse. "Et toi ?"

"Je suis ici, non ?"

"Rentrons. Allons dire à ma mère et à Douglas que... que tu viens avec nous. Va chercher tes affaires et... ce soir tu dormiras avec moi, dans notre camping-car."

"Es-tu sûr que les tiens voudront de moi ?"

"Douglas et ma mère auraient aimé qu'on se mette ensemble, déjà même, à Amble. Bien sûr qu'ils seront d'accord. Et ce que tu feras avec nous ; tu vas nous aider, d'une façon ou d'une autre. La chose importante est... que toi et moi on aille bien, on soit bien ensemble. C'est à toi et à moi d'essayer de faire de notre mieux. Tu viens ?"

Dave hocha la tête, avec une expression sérieuse. Ils revinrent en arrière. Les lumières étaient allumées à l'intérieur du camping-car. Freddy ouvrit la porte, fit entrer Dave, et entra après lui.

"Oh, vous voici !" dit Joy tranquille, les accueillant avec un sourire gentil.

"Maman, Douglas, maintenant Dave va chercher ses affaires, avertir à la pompe d'essence qu'il démissionne et venir dormir ici avec moi. Demain il part avec nous."

"Très bien. Tu n'es pas obligé de donner un préavis à la pompe ?" demanda Douglas.

"Non, je n'ai pas encore signé de contrat pour le moment, je suis encore à l'essai." dit Dave.

"Bien. Alors, vas-y maintenant, on t'attend." dit Douglas.

Quand le garçon fut sorti, Freddy s'assit à la table. "Vous êtes d'accord qu'il vienne avec nous, non ?" demanda-t-il.

"Bien sûr qu'on est d'accord. Je suis contente ; ce garçon me plaît." dit Joy avec un sourire.

"Il te l'a demandé lui, de venir, ou tu le lui as proposé ?" demanda Douglas.

"Je ne sais pas... tous les deux, dans un sens. Il est un peu inquiet à propos de ce qu'il peut faire s'il vient avec nous. Je lui ai dit qu'il nous donnera un coup de main, d'une manière ou d'une autre."

"Mais oui, bien sûr. Il y a toujours quelque chose à faire, ici." déclara Joy.

"Je crois qu'il lui pèserait de se sentir... entretenu." expliqua Freddy.

"C'est logique." dit Douglas. "Nous veillerons à ce qu'il se sente utile. La chose importante est que vous soyez bien, vous deux."

"Bien sûr, vous aurez bien peu d'intimité ici. Nous pourrions mettre un rideau pour la nuit, même si ce n'est pas beaucoup." suggéra Joy.

"Nous nous habituerons à vous avoir dans les pattes..." dit en souriant Freddy. "... pour faire ce que... ce que nous avons envie de faire. Cependant mettre un rideau peut être une bonne idée."

"A-t-il expliqué pourquoi il ne va plus à l'université ?" demanda Joy.

"Oui... Je vous raconterai une autre fois. Il a passé... un bien mauvais moment."

Quelques minutes plus tard Dave revint avec un gros sac de toile comme seul bagage.

"Mets-le là-bas, pour l'instant. Ensuite, on rangera tes affaires." Lui dit Joy avec un sourire.

Douglas se leva et fit un signe à Joy : "Nous allons faire un tour, avant d'aller dormir..." annonça-t-il.

Freddy sourit et acquiesça d'un signe de la tête. Les deux sortirent. Freddy fit signe à Dave de s'asseoir à côté de lui.

"Il me semble encore incroyable que tu... que vous m'ayez accepté ainsi..." murmura-t-il, en se regardant les mains jointes sur la table.

"Eh bien, nous sommes faits ainsi... Le passé... est passé, en fait. Ma mère dirait que si on s'est rencontré à nouveau, c'était le destin..."

"J'aurais dû venir avec vous, alors..."

"Évidemment, tu n'étais pas encore prêt. Comme d'ailleurs je n'étais pas prêt à m'arrêter avec toi. J'aurais dû le faire, je crois..."

"Qui sait ? Parfois, nous n'avons pas le courage de prendre notre vie en main."

"Quand Douglas m'a dit qu'il t'avait rencontré... j'étais déchiré, tu sais ? D'une part, je voulais venir te voir et de l'autre... "

"Douglas m'a convaincu de venir... pour te rencontrer. Seul, je n'aurais pas eu le courage, je pense. Il m'a dit que je devais au moins essayer... si je tenais encore à toi. J'ai eu un peu peur que tu... me refuses. T'en aurais eu le droit..."

"J'ai essayé de t'oublier..."

"Oui..."

"Mais je n'y ai pas réussi. Tu m'étais entré dans la peau, tu sais ? Maintenant... je suis heureux que tu sois de nouveau ici, que tu viennes avec nous."

"Je pensais avoir tout perdu..."

"C'est pour ça que tu avais essayé de... d'en finir avec ta vie ?"

"Oui. Mais j'y n'ai pas réussi."

"Heureusement."

"J'espère... que nous serons vraiment capable de... de nous sentir bien ensemble."

"Cela ne dépend que de nous deux, après tout. Essayons de ne plus faire des erreurs stupides, surtout. Je ne sais pas si la vie nous donnerait une troisième chance." murmura Freddy.

Il posa une main sur celles de Dave, sur la table. Celui-ci détacha ses mains, prit celle de Freddy dans la sienne, et la serra. Freddy tendit son autre bras autour des épaules de son compagnon et le tira vers lui. Dave se pencha d'un côté et posa sa tête sur son épaule, en émettant un léger soupir tremblant.

Freddy tourna la tête vers Dave et lui déposa un doux baiser sur le front. Dave tourna la tête et leurs yeux se rencontrèrent. Freddy descendit un peu plus avec sa tête jusqu'à que ses lèvres rencontrèrent celles de son compagnon. Elles se frottèrent légères, se rejoignirent, se séparèrent et finalement se rejoignirent de nouveau dans un baiser de plus en plus passionné, chaleureux, intime.

Quand ils se séparèrent, Freddy le regarda, il vit que les yeux de Dave étaient fermés et des larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Il se repentit de la froideur initiale avec laquelle il l'avait accueilli.

"Tout ira bien, tu verras..." murmura-t-il, et avec un doigt il lui essuya les larmes, en le serrant plus fortement contre lui.

Dave l'enlaça étroitement, se tournant plus vers lui ; leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau et se scellèrent dans un baiser encore plus chaud et plus profond que le premier.

Freddy se sentit enflammée de désir. Il aurait voulu le pousser sur le siège, le déshabiller avec cette lenteur auto-imposée qui ne fait qu'ajouter au désir, puis enfin commencer à faire l'amour avec lui.

Logiquement il ne pouvait pas : à tout moment Joy et Douglas rentreraient. Cependant, il ouvrirait bientôt et préparerait le lit, ils s'y étendraient et puis... puis finalement il s'unirait à nouveau avec Dave... oui, avec « son » Dave.

"Je ne te mérite pas..." murmura Dave.

"Idiot ! Ne dis pas cette connerie." répondit-il d'un ton gentil, en lui souriant.

"Vous êtes tous si bons avec moi..."

"Eh bien, et pourquoi pas ? Allez, allez ! Tu verras que tout ira bien." Répéta-t-il.

"Si seulement j'avais accepté de partir avec vous quand tu m'as demandé..."

"Ou si j'avais été d'accord pour rester avec toi..."

"Non, nous n'aurions pas réussi à rester ensemble comme nous l'aurions souhaité, si tu t'étais arrêté à Amble, ou si tu venais à Newcastle. C'était à moi de partir avec vous. Je m'en suis rendu compte trop tard."

"Il ne me semble pas. Tu es ici, non ? Nous sommes à nouveau ensemble. C'est seulement ça qui compte."

Ils restèrent en silence pendant quelques minutes, encore à demi enlacés.

Puis, Freddy lui demanda : "Comment était ce gars avec qui tu t'étais mis après mon départ ?"

"Je croyais... qu'il tenait à rester avec moi. Quand le bordel éclata... il m'a évité, il faisait semblant de ne pas me connaître."

"Eh bien, rares sont ceux qui ont le courage de leurs actions. Cela dépend aussi de la vie que chacun a eu, non ? Après tout pour moi, c'était plus facile, vu comment j'ai été éduqué, élevé. Pourtant, moi aussi je n'ai pas eu le courage de tout quitter pour être avec toi."

Freddy regarda dans les yeux gris-vert de Dave, puis posa une main sur sa tête et ébouriffa ses cheveux dans un léger geste affectueux. Dave le regarda, sérieux, une expression encore incertaine dans les yeux. Freddy lui sourit, puis dit, dans un murmure : "J'ai très envie de toi... Allez,... fais-moi donc un sourire..."

Dave tenta de le faire, mais ce qui en sortit était presque une grimace. Freddy rit légèrement, "Si tu me souries comme ça... tu me fais penser que je ne te plais plus."

Dave ferma les yeux et secoua la tête. Puis, à voix basse, il demanda : "Mais vraiment tu me veux encore avec toi ?"

"Si tu me le demandes encore une fois... je te file une claque !" dit-il, mais avec un sourire. "Pourquoi tu ne m'aides pas à préparer le lit pour nous coucher ? J'ai envie de toi..."

"Mais... et les tiens ? Ils vont revenir d'une minute à l'autre..."

"Et s'ils nous trouvent à faire l'amour... ils en seront heureux, ils vont regarder ailleurs et monteront rapidement sur leur lit, nous laissant en paix. Tu ne dois pas avoir honte devant eux. Allez, donc, aide-moi." Dit Freddy, en se levant de son siège et en se préparant à le transformer en lit.

Ils se déshabillèrent en restant seulement avec les slips, ils glissèrent dans le lit se couvrant avec une légère couverture et enfin leurs membres s'entremêlèrent, ils furent dans les bras l'un de l'autre. Ils s'embrassèrent profondément et Freddy immédiatement se sentit excité, reconnaissant le « goût » de son Dave.

"Tu sens quel effet tu me fais ?" chuchota Freddy, pressant contre lui son érection.

"Et toi à moi..." murmura Dave excité.

"Ah, oui ?" demanda-t-il gaiement, et descendit avec une main pour vérifier.

Il sentit que Dave était excité comme lui. Lui aussi descendit avec l'autre main et a baissé son slip de force. Dave souleva son bassin pour lui faciliter la tâche. Quand il le lui eut enlevé il s'enleva le sien aussi et s'est pressé contre le corps de son compagnon, en l'enlaçant et se serrant contre lui.

"Tu me veux ?" demanda Dave dans un murmure excité.

"Oui !"

"Comment veux-tu me prendre ?"

"Je ne sais pas... Mais pas tout de suite ... Je veux d'abord te sentir encore, je veux te reconnaître... faire augmenter notre désir. Nous ne sommes pas pressés. Mais détends-toi... tu es tellement tendu..."

"Ca me semble encore impossible... comme si je rêvais, et... et j'ai peur de me réveiller."

"Non, tu es éveillé et tu ne dois pas avoir peur. Je suis... je suis content que tu sois là... que tu sois à nouveau avec moi. Est-ce que tu te souviens de la première fois où je voulais le faire avec toi ? Et que tu ne voulais pas ?"

"Ce n'est pas que je ne voulais pas, moi aussi j'avais envie, un grand désir. Seulement, je craignais que quelqu'un puisse nous voir... Et puis nous nous connaissions à peine..."

"De toute façon, notre première fois a été ici sur mon lit. Donc, il est juste de recommencer d'ici..."

"Oui, Freddy... prends-moi, viens..."

"Oh, quelle est cette impatience, jeune homme ! Tourne-toi, alors... Nous le faisons couchés sur le côté, si tu veux..."

"Oui... As-tu une capote ?"

Après que Freddy se soit préparé, Dave lui tourna le dos et il poussa son bassin en arrière en pressant ses fesses contre la forte érection de Freddy. Celui-ci l'enlaça, il lui glissa les jambes entre les siennes, en les lui faisant écarter, et plia en avant ses jambes, tandis que son membre dur frottait avec vigueur sur le sillon entre les fesses de Dave.

Celui-ci poussa une main entre ses jambes, jusqu'à ce qu'il réussisse à saisir la hampe de Freddy qu'il dirigea vers sa destination. Quand il sentit que le pénis de son ami était dans la bonne position, contre son trou chaud caché, il poussa légèrement son bassin un peu plus en arrière.

"Allez ! Pousse !" murmura-t-il excité.

Freddy lui mit les mains sur ses mamelons, les taquinant un peu, et commença à pousser. Il sentit une résistance brève et légère, puis il se sentit accueilli ; il lui glissa dedans avec une simple pression calibrée, en l'envahissant lentement. Dave laissa échapper un long soupir et se poussa contre lui. Tous deux retenaient inconsciemment leurs souffles. Lorsque Freddy sentit son aine fortement pressée contre les fesses fermes de son ami, et que, par conséquent, il ne lui était pas possible d'avancer encore, il s'arrêta et laissa échapper à son tour un soupir.

"Allez..." l'incita Dave à nouveau, avec un murmure excité.

Freddy commença à se désenfiler puis à avancer lentement en lui, d'abord à un rythme lent et tranquille, avec de longs mouvements. Dave émettait de très légers gémissements de plaisir. Ensuite, les va-et-vient de Freddy commencèrent à devenir plus forts, plus rapides avec des mouvements plus courts et déterminés. Il poussa sa tête contre celle de Dave et commença à lécher et mordiller son lobe de l'oreille. Dave tourna la tête autant que possible vers lui et leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser plein de sensualité.

Quand leurs lèvres se détachèrent, Dave murmura : "Oh, Freddy... Freddy... que c'est beau... Allez... allez..."

Freddy accéléra encore le rythme avec lequel il prenait joyeusement l'ami, et il soulignait chaque poussée avec un « ah » syncopé et très court, à peine audible.

À ce moment ils entendirent les voix de Joy et de Douglas qui approchaient du camping-car.

"Ils reviennent..." murmura Dave, se figeant.

"Oui... détends-toi..."

"Il ne vaut pas mieux que..."

"Non." Dit Freddy, continuant à bouger en lui, mais dans un plus calme va-et-vient.

La voix de Joy, derrière la porte, demanda à voix basse mais encore audible à l'intérieur : "Les lumières sont éteintes... Tu penses qu'ils dorment ou qu'ils baisent ?"

La voix de Douglas répondit : "Ils dorment... Le camping-car ne balance pas..."

Joy rit : "Nous entrons ?"

"Oui, ma sœur, on fait doucement et on s'enfile rapides dans notre alcôve..."

À l'intérieur, Dave murmura : "Arrête, allez..."

"Non. « Répéta Freddy.

La porte s'ouvrit, les deux ombres glissèrent silencieusement à l'intérieur et la porte se referma. Rapides, ils allèrent à l'échelle et grimpèrent lestes dans leur lit au-dessus du siège du conducteur.

Freddy continuait allègrement à bouger, lentement mais fermement, dans son ami, lui frottant léger les mamelons. Il sentit le rideau de l'alcôve glisser et se refermer. Freddy accéléra à nouveau ses poussées.

"Viens ici, sœur..." entendirent-ils Douglas chuchoter.

"T'as envie, frère ?" Répondit Joy avec un petit rire.

"Qu'en penses-tu ?"

Freddy rigola doucement, et murmura à Dave : "Détends-toi, allez... Ils le font eux aussi..."

Graduellement Dave se détendit et Freddy accéléra encore son rythme. Puis Dave chercha à l'aveugle son slip sous les couvertures et le trouva juste à temps, le pressa contre son membre qui, palpitant, commença à se décharger. Immédiatement après Freddy se raidit et à son tour se vida dans l'intimité chaude de son ami, avec une série de jets et de fortes poussées, laissant échapper un léger gémissement avec sa bouche fermée.

Ils restèrent immobiles pendant quelques minutes, tous deux légèrement haletants. Puis lentement ils se détachèrent, Dave se tourna, Freddy prit son visage entre ses mains et l'embrassa profondément.

Quand ils se séparèrent, Dave murmura : "Je ne sais pas si je suis venu dans mon ou dans ton slip..."

"Jette-le sur le sol. Demain matin, nous verrons. Non, attends, laisse-moi mettre la capote dedans, d'abord."

Ils bricolèrent dans l'obscurité, sous la couverture. Puis Freddy pencha un bras hors du lit et fit tomber le rouleau humide du slip avec son contenu sur le plancher.

Ils s'étreignirent encore, tendrement.

"Merci..." murmura Dave.

"Es-tu heureux ?"

"Oui."

"Tu verras, garçon aux cheveux noirs... tout ira très bien. Maintenant, nous dormons."

"Mais tu es heureux de m'avoir ici à nouveau ?"

"Oui ! Ou tu arrêtes ou je vais te jeter dehors... tout nu comme tu es." chuchota Freddy et il l'embrassa à nouveau, légèrement, en jouant avec leurs langues.

Peu après les deux glissèrent dans un sommeil paisible, encore à demi-embrassés, satisfaits.

Sur l'autre lit derrière le rideau, Joy et Douglas étaient encore complètement absorbés dans leurs jeux amoureux, entièrement oublieux des deux garçons.

Le lendemain matin, après qu'ils se soient habillés tous les quatre, que Joy avait préparé le petit déjeuner et qu'ils aient mangé, Douglas pris deux jerricans et dit : "Dave, veux-tu venir m'aider à faire provision d'eau ?"

"Certainement, monsieur Stone."

"Hey, pas de messieurs ici. Maintenant, tu fais partie de la famille, non ?" Dit Douglas, en le poussant hors du camping-car.

Quand ils furent seuls, Joy demanda à son fils : "Ne vous avons-nous pas réveillés hier soir, si ?"

Freddy rit : "Pas du tout, nous étions éveillés !"

"Ah, et pourquoi vous n'avez pas salué ?"

"Nous étions... Engagés ... même si le camping-car ne balançait pas." Répondit Freddy en rigolant à nouveau.

"Engagés..." commença à dire Joy, puis elle se mit à rire, réalisant.

"Bien sûr, pour baiser comme deux lapins... comme vous avez fait aussi bien."

"Bien sûr... nous ne pouvons pas vraiment dire qu'il y ait beaucoup d'intimité ici..." dit Joy, et elle haussa les épaules.

"Eh bien, patience. Dave doit juste s'y habituer... Il était très gêné... parce que je ne voulais pas arrêter..."

"Ah, vous les hommes... vous le feriez même en public, possédés comme vous êtes toujours !"

"Entend qui parle ! Comme si toi et lui... Bah, laissons tomber." Dit Freddy avec un sourire, en faisant le geste de se protéger avec son bras du geste de le taper qu'avait fait la mère.

"Es-tu heureux que Dave soit avec toi, enfin ?"

"Oui, je suis heureux. Il me plaît trop !"

"Bien !"