Les quatre continuaient leurs tournées de musique du haut en bas dans le Royaume-Uni et « les affaires » allaient bien. Ils réussissaient aussi à vendre assez bien les CD que, finalement, ils avaient fait faire avec leur musique.
Un après-midi, tandis que Douglas, Joy et Freddy étaient assis en face du camping-car et révisaient quelques nouvelles chansons, Dave qui était affairé à astiquer la carrosserie du camping-car, se mit à fredonner une des chansons qu'ils étaient en train de mettre au point.
En continuant à jouer, Joy dit à voix basse à « ses hommes » : "Hey, vous entendez quelle belle voix a notre Dave !"
"Mon Dave !" la corrigea Freddy avec un sourire.
"Oui, c'est vrai..." acquiesça Douglas. "Nous devrions lui proposer de chanter avec nous... il se sentirait encore plus intégré, ainsi. Qu'en dites-vous ?"
"Bien sûr !" dit Joy. Puis, ayant fini la chanson qu'ils révisaient, elle l'appela : "Dave, s'il te plaît, veux tu venir ici un moment ?"
"Tout de suite, Joy ! " s'exclama le garçon en allant vers eux.
"Écoute, nous venons de remarquer que tu as une belle voix. Qu'en dirais-tu de devenir notre chanteur ?" Lui dit Joy.
"Moi ? Mais... je ne sais pas... Je ne pense pas chanter aussi bien... que vous trois..."
"Nous trois ne sommes pas mauvais, d'accord. Mais tu as une très belle voix. "Lui dit Douglas. "Tu pourrais devenir notre première voix, et nous on ne ferait que le chœur. Qu'en dis-tu ?"
"Eh bien... Je ne sais pas... si vous pensez que..." dit Dave incertain.
"Bien sûr, que nous pensons que !" dit Joy. Elle lui tendit une partition : "Tu connais celle-ci ?"
"Oui... oui, assez..."
"Viens, alors, essayons-la !" Dit Joy avec son ton gai habituel.
Dave au début était un peu hésitant, un peu incertain, mais essayant et réessayant, comme il devenait plus confiant en lui-même, même sa voix se déploya, en sortant tout son potentiel. Et plus il réussissait, plus il aimait chanter avec eux. Il avait une très belle voix. Il commença à s'exhiber avec le trio, et à recueillir un bon succès.
Un jour Dave leur demanda : "J'ai remarqué que vous avez peu de chansons des Beatles dans votre répertoire. Vous ne les aimez pas ?"
"Oui, oui, nous aimons les Beatles... ils sont super, oui... mais j'ai toujours préféré les Rolling Stones, et Douglas également... Peut-être parce que nous aussi nous sommes les Stone..." dit Freddy avec un petit rire. "Les Rolling Stones... ceux-là sont vraiment grands, putain ! C'est quoi, Dave, tu ne les aimes pas les Rolling Stones ?"
"Oui, bien sûr, je les aime... mais je préfère ces Stone ci, c'est à dire, vous trois !" dit gaiement le garçon. "Dommage que je ne m'appelle pas Stone, moi aussi !"
Joy l'enlaça : "Tu es adorable, Dave, de le dire ainsi."
"Je me trouve tellement bien avec vous trois..." dit Dave.
"Surtout avec le Stone que voilà, je parie !" Dit Douglas, en lui faisant un clin d'œil et pointant vers Freddy.
"Bien sûr, surtout avec mon Freddy." acquiesça Dave avec un sourire tendre.
Plus tard, alors que Freddy et Dave étaient en ville pour acheter des vivres, Joy dit à Douglas : "Écoute, frère, je pensais..."
"Aïe, aïe, aïe ! C'est dangereux quand tu commences à penser, sœur !"
"Idiot !"
"Oui, d'accord... Alors, que pensais-tu ?"
"Que, autant les garçons que nous, aimeraient peut-être avoir plus d'intimité à certains moments..."
"C'est à dire quand on baise ?"
"Bien sûr. Alors peut-être que nous devrions acheter un camping-car plus grand que celui-ci, avec une petite pièce au fond, avec une porte. Qu'en dis-tu ? L'argent nous ne manque pas, il me semble, nous devrions être en mesure de le faire."
Douglas hocha la tête, pensivement, puis dit : "Ne penses-tu pas qu'il serait plutôt préférable de prendre un deuxième, plus petit camping-car ? Un camping-car plus grand nous empêcherait de passer sur plusieurs routes secondaires. Après tout, nous avons tous les quatre le permis, donc on peut toujours s'alterner au volant de deux véhicules séparés."
"Ce n'est pas un gaspillage d'avoir deux cuisines, deux douches, deux toilettes ? Un gaspillage d'espace, je veux dire."
"Pas trop, ma sœur. On a juste besoin d'être mieux organisé. Toutefois, avant de décider, nous écoutons aussi les garçons... et en attendant, nous commençons à chercher de la documentation sur Internet pour voir les modèles qui sont sur le marché. Pour moi, de toute façon, il est préférable d'avoir deux camping-cars. Au moins, les garçons peuvent ainsi se déchaîner sans aucun problème."
"Se déchaîner ! Les garçons ! Tu ne parles pas pour toi aussi, frère ?" Demanda Joy, avec un petit sourire malicieux.
"Ben... après tout on n'est pas encore si vieux, avant d'avoir atteint la paix des sens, non ? À toi ça ne t'irait pas, au moins quelques fois, si nous pouvions... nous déchaîner ?"
Joy sourit, lui donna un coup d'œil de biais et dit : "Eh bien... pourquoi pas ? Après tout avec Freddy toujours entre nos pattes... nous n'avons jamais pu faire... Oh Dieu, on s'est toujours démerdé, c'est vrai, mais..."
"Eh bien, sœur, alors tu vois que mon idée d'avoir deux camping-cars est la meilleure ?"
Quand les garçons revinrent, Douglas et Joy en ont parlé avec eux. Les garçons se sont dit immédiatement d'accord avec la solution de Douglas. Donc, ils ont commencé à explorer Internet pour voir quels modèles étaient en vente, avec quelles caractéristiques et à quel prix.
Quand ils se sont enfin décidés et ont acheté le second camping-car, cela eut pour effet d'augmenter l'intimité et l'harmonie entre les deux garçons.
"Bien sûr," dit Freddy, après la première fois où ils ont fait l'amour dans leur nouveau camping-car, "que c'est bien mieux ! Pas vrai, Dave ?"
"Oui, bien sûr. Je m'étais un peu habitué à ... à le faire avec eux pas loin, mais je préfère honnêtement cette façon."
"Oui... En fait, cette fois, tu étais plus détendu, plus... libre. J'ai aimé plus que d'habitude. Je ne t'ai jamais dit à quel point ça me plaît de faire l'amour avec toi ?"
"Dit ? Non, jamais... mais montré oui, chaque fois, je dirais." répondit Dave, en le caressant.
"Je suis vraiment content que nous t'ayons trouvé à nouveau, monsieur Green !"
"Et que vous m'ayez trouvé... et voulu avec vous, monsieur Stone. Mais tu sais que je suis un peu jaloux de ta belle bite ?"
"Hein ? Quoi ?"
"Quand elle est belle dure et je suis là à la bécoter... et cetera, de lire ce que tu y as fait tatouer dessus : « Mon meilleur ami » ..."
"Eh bien, c'est juste mon meilleur ami, tu es mon amant, c'est différent. Tu n'as vraiment pas à en être jaloux, gros idiot !"
Dave rit : "Je craignais que tu allais me dire que je suis ton meilleur amant..."
"Non... non, tu es mon seul amant, garçon aux cheveux noirs."
"Je suis vraiment heureux avec toi, avec vous... Dommage que je ne m'appelle pas Stone moi aussi..." dit Dave d'une voix rêveuse.
"Pas tout le monde a la bonne fortune de maman et Douglas qui, même sans être mariés ont le même nom de famille. Mais après tout, un nom est juste une étiquette. Quelle importance cela a-t-il ?"
"C'est plus qu'une étiquette, c'est un signe d'appartenance."
"Eh bien, oui, je suis d'accord. Mais tu m'appartiens à moi et je t'appartiens à toi, et c'est ce qui compte." Dit Freddy, caressant sa joue et lui souriant tendrement. "Et aussi pour Joy et Douglas, maintenant tu es l'un d'entre nous, complètement"
Ils entendirent frapper à la porte du camping-car et la voix de Joy demanda : "Puis-je entrer ?"
"Un instant, maman, que nous nous rendions présentables !" répondit Freddy de l'intérieur.
Ils descendirent du lit et enfilèrent tous les deux une paire de boxers. Freddy alla ouvrir et Joy entra.
"Oh, heureusement qu'ainsi vous êtes... présentables !" Dit-elle en riant et en les regardant de la tête aux pieds. "Il vous manque juste le nœud papillon et vous êtes habillé pour la haute société !"
"Je ne te savais pas si formaliste, maman..." la taquina Freddy. "Qu'est-ce que tu étais venue nous dire ?"
"Pour vous demander si vous voulez que je prépare le déjeuner pour tout le monde ou si vous préférez aller au restaurant..."
"Prépare-le-toi, Joy." Dit Dave.
"Allons au restaurant." répondit Freddy simultanément.
"Je vois que l'harmonie règne dans cette maison..." dit la femme avec un sourire.
"Mais vous deux, que préférez-vous ?" lui demanda Freddy.
"Moi cuisiner, Douglas aller au restaurant, donc nous sommes deux partout..."
"Eh bien... Alors Dave va aller manger ce que tu cuisines, tandis que Douglas et moi nous allons dans un restaurant, non ?" plaisanta Freddy.
La mère a fait le geste de lui donner une taloche et le garçon de se parer avec ses bras, et tous les deux se mirent à rire.
"Non, écoute maman, tu cuisines presque toujours toi, parce que nous trois ne valons pas grand-chose derrière le fourneau... nous allons au restaurant, cette fois-ci." proposa Freddy.
"Mais oui ! Alors préparez-vous que, dans un peu plus d'une heure, nous y allions..." dit Joy.
"Il suffit que nous mettions un nœud papillon, n'est-ce pas ?" plaisanta Dave.
"Oh, pour moi... C'est votre problème." répliqua la femme.
"Tu n'aurais pas honte, si nous venions ainsi ?" Demanda Dave amusé.
"Non, au contraire ! Je ferai mettre Douglas aussi en boxer, au moins je pourrais me pavaner avec mes trois gaillards avec moi et faire mourir d'envie toutes les autres femmes."
Donc, plus tard, en prenant tous les quatre leurs vélos, ils allèrent à un restaurant non loin du camping où ils s'étaient arrêtés.
Ils étaient à table, bavardant gaiment, ayant à peine fini le déjeuner, quand Joy dit : "Eh bien, Freddy et Douglas, comme c'est vous deux qui avez voulu venir manger ici... maintenant vous allez payer l'addition."
"Très bien, sœur ! Allons-y !" dit Douglas, se levant.
Ils sont allés payer. Freddy vit un exemplaire chiffonné de The Guardian à côté de la caisse et son regard tomba sur un titre. Il prit le journal, lut rapidement ce qui avait attiré son attention, et ensuite demanda à la caissière : "Excusez-moi, je peux prendre cette page du journal ?"
"Oui, bien sûr, monsieur... Je l'ai déjà tout lu... prenez le tout."
Douglas était sur le point de revenir à la table, mais Freddy le prit par le bras pour le faire arrêter.
"Attends... lis ceci..." dit-il en lui montrant l'article.
Douglas prit le papier et lut. "Ah, oui, on en parle depuis un certain temps, maintenant c'est officiel..."
"Oui, mais je ne savais pas ceci..." dit Freddy dit en soulignant une phrase avec un doigt.
"Ah... eh bien... ça me semble logique..."
"Bon, d'accord. Alors... qu'est-ce que t'en dis si je le propose à Dave ?"
"Tu lui proposes ? De le faire ? Vous deux ?"
"Oui, bien sûr."
"En es-tu sûr ?"
"Je pense que oui... et ainsi je le rends heureux, non ? Je suis sûr qu'il aimerait, il l'a dit plus d'une fois..."
"Bon, bien... s'il est d'accord, pourquoi pas ?"
"Nous allons lui dire !"
"Tu ne veux pas... ne veux pas y penser mieux ?"
"Non, quel est le problème ? Allons-y !"
De retour à table, Dave et Joy se levèrent pour partir, mais Freddy fit signe d'attendre, s'assit, et les autres aussi s'assirent de nouveau, et Freddy remit le journal, ouvert sur la page de l'article qui l'intéressait, à Dave.
"Lis, Dave, et dis-moi ce que tu en penses."
Le garçon regarda la page et en lisant le titre écrit en trois colonnes, demanda, un peu surpris, "Pose la phonétique et ramène Janet et John ?"
"Non, plus bas, à gauche..."
"La loi sur le partenariat civil ?"
"Exact..."
Dave lut l'article court, puis regarda Freddy, une expression narquoise dans ses yeux.
Freddy lui sourit : "As-tu lu ?"
"Oui..."
"Si nous nous marions, tu peux t'appeler Stone toi aussi..." dit-il d'une voix douce, lui souriant.
"Tu dis... vrai ?"
"Bien sûr."
"Tu veux que... nous deux..." balbutia presque Dave.
"Pourquoi, ne veux-tu pas ?"
Joy et Douglas les regardaient en souriant.
"Je... Je... oh, Freddy..."
"Eh bien, oui ou non ?" lui demanda Freddy étendant le bras et lui prenant la main.
"Oui !" Dit Dave d'une voix brisée par l'émotion, et une larme glissa en silence sur une joue.
Freddy la lui essuya avec un doigt. Puis il demanda : "Quand ?"
"Quand tu veux..."
"Eh bien, dès que possible, alors. Ainsi... nous serons enfin les quatre Stone."
Joy demanda tendrement : "Il ne serait pas bon pour toi que tu t'appelles Green-Stone ou Stone-Green ?"
"Non, je... Je ne suis plus un Green. Et puis... vous ne pouvez pas vous appeler dans l'une des deux façons, donc je voudrais m'appeler tout comme vous. Stone et rien d'autre." dit tranquillement Dave.
"Et puis, Green-Stone... qu'ont à faire des pierres vertes avec nous ?" Dit gaiement Freddy.
"Mais à ce point, Joy..." dit Douglas.
La femme le regarda surprise, il était rarissime qu'il l'appelle Joy et non « sœur ».
"À ce point, Joy... si on se mariait nous deux aussi le même jour que nos enfants ?" Continua Douglas.
"Eh bien... nous nous appelons déjà Stone les deux, alors..." dit Joy, hésitante.
"Cela n'a rien à voir. Bien sûr, ce n'est pas pour ça. Mais... je voudrais pouvoir dire ma femme, mon épouse, et pas seulement ma copine... Ou continuer à t'appeler sœur..."
"Et ça me plairait, alors, de pouvoir appeler Douglas papa..." dit Freddy.
"Mais si tu ne veux pas qu'on se marie... nous sommes allés comme ça pendant des années... et nous pouvons continuer comme ça encore..." dit Douglas.
"Non, je ne serai pas moins que mon fils, Douglas. Merci de me demander de t'épouser."
"C'est un oui, alors ?" demanda Douglas avec un large sourire.
"Oui, c'est un oui." Joy répondit.
"Super ! Merci, Joy !" dit gaiement l'homme.
"Mais pas de voile blanc, pour moi !" dit-elle en fronçant les sourcils, une lueur de gaieté dans ses yeux.
"Et non plus pour moi !" Dave se mit à rire, donnant libre cours avec cette blague à l'émotion qui l'avait saisi.
Douglas regarda Freddy et demanda, "Ils ne voudraient pas qu'on mette le voile blanc toi et moi, par hasard ?"
Ils éclatèrent à rire tous les quatre. Ils quittèrent le restaurant bras dessus bras dessous tous les quatre, se sentant heureux.
Ainsi, alors qu'ils entreprenaient toutes les formalités nécessaires, ils se firent faire tous les quatre, y compris Joy, un complet de veste avec gilet et pantalon noirs, chemise blanche et cravate bleue, et tous les quatre avec une orchidée pourpre épinglée au revers de la veste, avec lequel ils allèrent se marier, chaque couple servant également de témoins pour l'autre couple.
Sorti du bureau de l'état civil, avec les certificats dans leurs poches, Freddy dit : "À ce point, il faudrait une célébration, une lune de miel... quelque chose..."
"Je... pour moi... J'irai célébrer dans notre camping-car. Qu'en dis-tu, Douglas ?"
"Tous les quatre ensemble ?" demanda l'homme.
"Mais non, idiot ! Nous deux dans le nôtre et nos enfants dans le leur... pour le genre de célébration que j'ai à l'esprit !" répondit joyeusement Joy.
"Mais... et la lune de miel ?" Demanda Douglas.
"Flâner par tout le Royaume-Uni, n'a pas été, n'est pas, et ne sera pas notre lune de miel ?" Demanda Joy.
"Pour nous deux... peut-être oui. Mais pour nos enfants ?" insista l'homme.
"À toi, où il te plairait d'aller, en voyage de noces, Dave ?" Demanda Freddy.
"Partout où tu veux, c'est bien pour moi..."
"D'accord, d'accord, gentil comme toujours... mais il n'y a pas un endroit où tu voudrais aller ?" insista le garçon.
"Eh bien... oui... j'ai toujours eu envie d'aller un jour visiter Prague. J'ai entendu dire que c'est une belle ville, et d'après les photos, il semble que ça le soit..."
"Hey, Joy, que dirais-tu si nous allions à Prague avec eux ?" demanda gaiement Douglas.
"Ne penses-tu pas que peut-être ils préfèrent y aller seuls ? Nous pourrions aller ailleurs..."
"Non... pour moi... et je suis sûr qu'aussi pour mon Freddy... ça nous plairait que vous veniez vous aussi... maman et papa." Dit Dave et il rougit pour les avoir ainsi appelés pour la première fois.
Joy impulsivement l'étreignit. "Tu es un trésor, Dave... Eh bien, alors... je cède, encore une fois. Mais volontiers, comme les autres fois. Tous à Prague !"
"Hé, vous tous, vous savez que nous sommes vraiment beaux et élégants tous les quatre habillés de la même manière ? Que diriez-vous si à partir de maintenant, pour nos représentations , on s'habille toujours tous les quatre de la même manière ?" Demanda Dave.
"Ca me semble bien... pourvu que Joy ne nous oblige pas à porter une de ses maxi jupes à fleurs ! Si nous nous habillons tous les quatre de la même manière, elle doit se résigner à porter les pantalons comme aujourd'hui !" s'exclama Douglas.
"Oh, toi ! Après tout, qui a porté le pantalon dans la maison, ça a toujours été moi !" se mit à rire Joy.
"Naïve !" dit Douglas.
Ils enfourchèrent leurs vélos et retournèrent au camping. En se saluant les uns les autres seulement avec un léger geste, Freddy prit Dave par la taille, Joy prit Douglas de même, et chaque couple alla s'enfermer dans son camping-car pour « célébrer ».
"Es-tu heureux, Dave ?" Lui demanda Freddy quand ils furent seuls dans leur camping-car, en commençant à lui déboutonner les habits.
"Jamais été si heureux, mon amour !" répondit doucement, son compagnon, commençant à dévêtir à son tour son nouveau mari. "Maintenant, je fais vraiment partie de la famille la plus merveilleuse que je connaisse." Puis il dit : "Tu ne penses pas qu'il serait mieux que nous tirions les rideaux devant toutes les fenêtres, avant de..."
"Peut-être que oui !" se mit à rire Freddy. Rapides, ils sont allés le faire, puis se trouvèrent face à face, en reprenant à se déshabiller mutuellement.
"Et moi qui me plaignais à Douglas qu'en tournant toujours comme nous le faisons, je ne trouverais jamais un compagnon pour la vie... Parce que j'ai l'intention, tu sais, de faire de mon mieux pour que ce soit vraiment pour la vie, tu le sais, mon petit brun ?"
"Moi aussi, mon amour..."
Nus, debout au centre de leur camping-car, se tenant la main, ils s'éloignèrent l'un de l'autre tant que l'extension de leurs bras permettait, se regardant avec un plaisir évident de haut en bas le corps nu. Et, comme inévitable conséquence, leurs jeunes membres commencèrent à se soulever.
"J'ai envie de toi !" marmonna Dave.
"Et moi de toi, mon garçon aux cheveux noirs !"
"Viens..." murmura le garçon, en le tirant vers leur lit.
Ils s'étendirent sur leurs côtés, face à face, ils s'enlacèrent en croisant leurs jambes, et se joignirent en un long baiser plein de feu, tandis que leurs mains commençaient à explorer le corps du marié, plein de désir et de passion. Leurs membres durs se pressèrent l'un contre l'autre, en se frottant avec une tendre vigueur.
Freddy, le tenant serré, roula sur le dos, de sorte que Dave était couché sur lui. Avec ses jambes, il encercla sa taille, pendant qu'ils continuaient à s'embrasser profondément. Les deux frémissaient, en proie à une passion et à un désir, croissants.
"Je te veux !" chuchota Dave dès que leurs lèvres se séparèrent.
"Oui... Prends-moi..."
Dave prit l'oreiller et le poussa sous le bassin de son compagnon. Il plia les genoux de chaque côté de son corps pour approcher ainsi son membre frémissant de la destination. Il glissa un peu plus avant sur ses genoux et sa verge virile glissa entre les fesses de Freddy. Il descendit avec une main pour la diriger, jusqu'à ce qu'il sente la pointe localiser le trou doux qui palpitait légèrement, attendant.
"Allez..." murmura Freddy le regardant avec des yeux pleins de désir. "Prends-moi, allez..."
"Je suis là, mon amour..." dit Dave commençant à pousser.
Il le sentit commencer à s'ouvrir, à l'accueillir en lui, et il se glissa lentement à l'intérieur. Freddy laissa échapper un soupir heureux, long et bas. Dave enleva sa main et avança encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit complètement à l'intérieur. Freddy secoua légèrement son pelvis et son sourire s'accentua.
"Je t'aime, garçon aux cheveux noirs..." murmura-t-il.
"Je t'aime aussi, Freddy."
Dave commença à reculer, presque complètement, lentement, puis reprit à se pousser dans le canal chaud et accueillant de son mari. Encore en arrière, aller et retour, avec une vigueur tendre, calme mais ferme et forte. Freddy accompagnait chaque mouvement en arrière serrant fortement le sphincter, et chaque mouvement vers l'avant en le détendant, en goûtant ainsi en plein leur union, et il se sentait heureux.
Leurs yeux ne se quittaient pas, et se chantaient les uns aux autres les plus belles chansons d'amour. Bien qu'ils se soient unis déjà plusieurs fois, et chaque fois avec plein de plaisir mutuel, la cérémonie simple avec laquelle ils avaient été unis légalement, semblait donner une nouvelle saveur à leur union physique.
"Je t'aime..." murmura Freddy.
"Je t'aime..." lui fit écho Dave, se sentant tellement heureux, au point d'avoir presque de la difficulté à faire ressortir sa voix.
Aller et retour, aller et retour, par des mouvements plus brefs et plus forts, qui trahissaient l'augmentation dramatique du plaisir que Dave sentait et que, en même temps, il donnait à son amant et aimé.
"C'est beau..." chuchota Freddy, excité et heureux.
"Tu es beau !" Dave murmura : "Et tu es tout à moi !"
"Et toi tout à moi !"
Aller et retour, aller et retour, et leur excitation, leur plaisir augmentait de façon de plus en plus rapide. Freddy commença à trembler avec une vigueur croissante et tout à coup, d'une voix étranglée, il avertit : "Je... Je suis... Je... je viens..."
"Veux-tu que j'arrête ?" lui demanda Dave, prêt à le faire, mais en espérant ne pas avoir à le faire.
"Non... non... c'est tro... trop... be... beau..." haleta Freddy.
Et tout à coup il vint entre leurs ventres avec une série de jets puissants, gémissant doucement son propre plaisir. Dave sourit, continuant ses allées et retours avec des coups plus rapides et énergiques, sentant que son orgasme était sur le point d'exploser.
Freddy encercla son cou avec les deux bras et l'attira vers lui, pour l'embrasser, et en poussant sa langue entre ses lèvres entrouvertes, Dave vint aussi dans une série de forts sursauts. Puis, quand le dernier jet avait été lancé, alors que les deux respiraient par le nez dans un souffle léger et à peine audible, il se pencha sur lui, et leur baiser devint plus léger.
Alors que leurs cœurs et leurs respirations se calmaient, leurs muscles se relaxaient, leurs membres retournaient lentement au repos, ils continuaient à s'embrasser tendrement et à se caresser. Puis ils se tournèrent sur le côté, les membres encore enlacés.
"Mon beau mari..." murmura Dave avec un sourire heureux.
"Mon doux mari..." lui fit écho Freddy.
"Oui, nous sommes vraiment un couple fantastique, non ?"
"Très vrai. Parce que nous nous aimons l'un l'autre."
"Et... nous allons nous aimer... pour toujours ?" demanda Dave dans un murmure.
"Je l'espère... Je le veux... et je ferai de mon mieux, monsieur Stone."
"Nous ferons de notre mieux, monsieur Stone, bien sûr !"