ON NE S'EST JAMAIS DIT
"JE T'AIME"
CHAPITRE 13
Alfredo et le fils du majordome

Ces quelques jours du rassemblement étaient passés même trop rapidement, mais il avaient été beaux pour les deux. Libero retourna à son pays et Alfredo à la villa avec le comte ; pendant un moment les deux vécurent de la beauté de cette nouvelle et inattendue rencontre.

Un jour Alfredo dut accompagner la comtesse en ville avec la Fiat. Pendant le bref voyage d'aller, la comtesse à un moment dit, avec une voix glaciale : "J'ai remarqué que mon époux continue à vous traiter plus que bien, plus qu'ils ne le fait habituellement avec un serviteur, avec un chauffeur..."

Alfredo allait répliquer, mais il se mordit la langue et il resta silencieux.

La comtesse reprit : "Bien sûr, vous devez avoir des talents cachés, pour avoir charmé de cette manière mon époux... cachés à tous, moins qu'à mon époux, évidemment."

Alfredo continua à conduire, en tâchant de ne pas perdre patience. Après tout, la comtesse était toujours aussi la femme du patron.

"Qui sait ce qu'il y trouve de si spécial, mon mari, dans un simple chauffeur comme vous !" elle ajouta d'un ton venimeux.

"Il y a ceux qui savent apprécier un chauffeur, même s'il n'est pas capable de donner des leçons de peinture et ne sait pas comment utiliser son pinceau de manière si agréable, pas vrai, comtesse ?" finalement réagit Alfredo.

"Mais évidemment, vous utilisez d'autre pour donner du plaisir !"

"Non, non, madame la comtesse, j'utilise aussi un bon pinceau comme j'espère le fait votre monsieur Pierpaoli ; le mien est juste d'une autre marque, mais il est au moins aussi précieux."

"Comment osez-vous ! Vous êtes un malappris !"

"Que voulez vous, comtesse, je suis juste un paysan, je ne sais pas utiliser des expressions élégantes comme les vôtres, pour dire les mêmes choses que vous dites." répondit Alfredo avec un sourire amusé.

La comtesse n'ouvrit plus bouche de tout le voyage aller, et non plus de celui du retour.

Quand il était revenu à la villa, Alfredo pensa opportun de rapporter au compte, aussi exactement que possible, la «conversation» eue avec la comtesse. L'homme rit de bon cœur.

"Tu lui as répondu au bon ton, Alfredo ! Et que mon épouse n'essaye pas de se plaindre à moi ! Bonne idée de l'appeler pinceau... maintenant au moins je peux dire de prendre des leçons de peinture moi aussi !"

Alfredo, quelques jours plus tard, était dans la remise à polir les voitures du comte, quand il vit du coin de l'œil une ombre se découper contre la lumière sur la porte de la remise. Il se retourna pour regarder, et il vit que c'était un jeune homme d'environ vingt-cinq ans, assez bien vêtu, pas très grand, mais bien proportionné et avec une grande masse de cheveux ondulés et doux qui lui formaient comme une auréole autour de la tête.

Quand le jeune homme vit que Alfredo s'était retourné à le regarder, il dit : "Bonjour."

"Bonjour à vous. Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vu ici..."

"Non, je viens de rentrer, je travaillais à Rome... Je suis le fils de..." commença à dire l'inconnu.

"Non, attendez... Je crois pouvoir deviner qui vous êtes... Vous êtes le fils du majordome !"

Le jeune homme sourit : "Vous l'avez deviné. Je lui ressemble tellement ?"

"Je dirais que vous en êtes la copie, seulement plus jeune et... plus beau, je dirais. Bien plus beau."

"Vous pensez que je suis beau ?" demanda le jeune homme un peu étonné.

"Il n'y a aucun doute. Vous avez probablement pris beaucoup plus de votre mère que de votre père. Mais, excusez-moi, vous êtes plus jeune que moi... ne pourrions nous pas nous tutoyer ?"

"Bien sûr. Tu es Alfredo, le nouveau chauffeur du comte, n'est-ce pas ?"

"Je dirais qu'il n'était pas difficile de l'imaginer, étant donné ce que je suis en train de faire. Même si je ne suis plus, désormais... si nouveau. Donc, tu étais à Rome ? Sais-tu que ton père n'a jamais dit quel travail tu faisais, dans la capitale ? Ou, s'il l'a dit, je ne me souviens pas."

"Probablement il ne l'a jamais dit. Mon père... a toujours eu un peu honte de mon travail..."

"Oh, et que fais tu donc, qu'on devrait en avoir honte ?"

"Je faisais, je ne fais plus. J'ai perdu mon travail... Mon père a demandé au comte s'il me prenait comme homme à tout faire, comme factotum... et le comte a été assez aimable pour m'embaucher."

"Ah, mais qu'est-ce que tu faisais, alors ? Tu m'as intrigué."

"Je nettoyais les latrines du Tribunal..."

"Et qu'y a-t-il à en avoir honte ? Je dirais que c'était un travail important, parce que si personne ne les nettoyait tout le tribunal aurait pué comme une latrine !" dit gaiment Alfredo, en le regardant et pensant que c'était un garçon vraiment beau. "Et comment est-ce que t'as perdu ton boulot ? Tu ne les nettoyais pas bien ?"

"Non... il y a que je n'ai pas voulu prendre la carte du parti fasciste... et mon chef de service m'a fait licencier. Aussi parce qu'il voulait faire avoir la place à un petit-fils ou quelque chose du genre. Donc, il a tué deux oiseaux avec une pierre. Bon, je te laisse à ton travail, je ne veux pas te faire perdre temps."

"Nous aurons pas mal d'autres occasions de nous voir, puisque tu travailles aussi ici, maintenant. Mais tu ne m'as pas encore dit ton nom..."

"Oh, c'est vrai. Je m'appelle Nestor."

"Et quel âge as-tu ?"

"Vingt-six ans."

"Bien, Nestor, à bientôt, alors."

Le jeune homme fit un signe de salut hochant la tête et sortit du garage. Alfredo le suivit du regard puis il retourna astiquer les voitures. Il pensa que ce garçon, contrairement à son père qui avait toujours un air très formel, avait une expression sympathique. Et il était vraiment beau.

Il le revit le jour même au dîner. Autour de la longue table étroite à laquelle étaient assis tous les serviteurs, on avait assigné à Nestor juste la place en face de la sienne. Ils se saluèrent avec un signe et un sourire. De temps en temps, ils échangeaient un regard. Peut-être que c était juste de la curiosité, se dit Alfredo, en fait là-bas Nestor connaissait vraiment tout le monde, sauf lui, et vice versa.

Dans les jours suivants, il le rencontra à plusieurs reprises, parce qu'il avait pris son service et il était donc occupé à mille tâches, la plupart du temps en donnant un coup de main à l'un ou l'autre des serviteurs de la villa. Chaque fois ils échangeaient un sourire comme salut. Ce garçon n'était pas un seul instant avec les mains en poche ; certes, il gagnait le salaire que le comte lui donnait.

Puis le comte lui dit de faire réviser soigneusement la Fiat 501, parce qu'il devait l'accompagner en Suisse pour une affaire importante. Alfredo dut aussi se faire délivrer un passeport, que, grâce à des amis du comte, il obtint en peu de jours. Quand tout fut prêt, ils partirent pour le nord.

En faisant peu d'étapes et en partant à l'aube, ils atteignirent Lugano au coucher du soleil. Ici le comte loua deux chambres dans un hôtel au centre-ville, comme il faisait d'autres fois, une pour lui-même et une pour Alfredo, même si il voulait qu'Alfredo aille dans la chambre avec lui, pour faire du sexe, avant de retourner dans sa chambre pour dormir.

Le lendemain, il se fit accompagner en voiture au siège de la Banque de la Suisse Italienne. Il descendit de la voiture portant seulement une petite valise en cuir naturel, en lui disant de l'attendre là. Alfredo, restant assis dans le siège du conducteur, commença à lire le livre qu'il avait apporté avec lui, le «Camarade aux yeux sans cils» par Gabriele D'Annunzio. Il trouva ce texte difficile, mais parfois il en cueillait quelques passages qu'il aimait.

Lorsque le comte revint, il avait une expression satisfaite. Il ne monta pas en voiture, mais fit signe à Alfredo de sortir.

"Ferme-la et allons chercher un restaurant. Nous dormons ici aussi cette nuit et demain à l'aube, nous rentrons en Italie. Dans l'après-midi, nous allons faire un tour en voiture, juste pour passer le temps."

"Comme vous commandez, monsieur le comte."

De retour en Italie, à la villa, le lendemain matin, Alfredo se leva tôt pour nettoyer la Fiat de toute la poussière du voyage. Il voulait que les voitures du comte fussent toujours en parfait état et bien brillantes ; c'était presque un point d'honneur pour lui.

Il avait presque terminé lorsque le comte arriva pour prendre son Isotta Fraschini. "Je serai absent pour une paire de jours, Alfredo. Sois là après-demain. Dans l'entre temps, tu es libre."

"Merci, monsieur le comte."

Le comte partit et il finit d'astiquer la Fiat. Il allait sortir quand Nestor entra dans la remise.

"Salut. Alfredo. Que fais-tu de beau aujourd'hui ?"

"Rien. Le comte m'a donné quelques jours de liberté. Et toi ?"

"Aujourd'hui est mon jour de liberté... mais je ne sais vraiment pas quoi faire..."

"Qu'en dirais-tu de venir faire un tour avec moi, alors ? Nous pouvons aller à la rivière avec mon sidecar... Nous pourrions nous faire préparer un panier avec quelque chose pour le déjeuner par la cuisinière et aller nous détendre un peu, qu'en dis-tu ? "

"Mmhh, ça me semble une bonne idée."

Aussitôt dit, aussitôt fait, en milieu de matinée, ils partirent. Alfredo conduisit jusqu'à un point de la rivière qu'il connaissait déjà, assez isolé et tranquille. Ils étendirent la petite couverture qu'ils avaient apportée, et ils s'y étendirent, sur la berge de la rivière, dans un coin herbeux.

"Il fait chaud, aujourd'hui... je commence à suer. Peut-être qu'il vaut mieux si nous nous découvrons un peu, hein ?" proposa Nestor.

"Bonne idée."

Les deux se déshabillèrent le haut du corps et retirèrent aussi les chaussures et les chaussettes, restant ainsi avec seulement un pantalon sur eux. Alfredo remarqua que son compagnon avait un beau torse, bien fait, lisse et tonique, presque glabre. Il désirait le voir nu... alors, après un moment, alors qu'ils bavardaient de ceci et cela et plaisantaient, il proposa :

"Qu'en dis-tu si avant de manger quelque chose, on va nager un peu dans la rivière? Ainsi on se rafraîchit un peu..."

"Ce serait bien, mais je n'ai pas pensé à apporter un maillot de bain."

"Moi non plus, Nestor. Mais qui s'en soucie : ici, personne ne peut nous voir, et nous sommes deux hommes, nous pouvons nager nus, non ? T'auras pas honte de moi ?!"

Le garçon sembla hésiter un instant, puis il sourit et dit : "Tu as raison !" et il se leva, et retira lestement son pantalon et sa culotte.

Alfredo l'imita rapidement, en regardant avec plaisir le corps maintenant nu du compagnon, et il remarqua que celui-ci aussi le regardait discrètement. Il courut vers l'eau, suivi de Nestor, et se jeta dans l'eau fraîche. Ils pataugèrent un peu comme deux écoliers en vacances, s'éclaboussant l'un l'autre avec de grandes tapes dans l'eau et riant insouciants.

"Putain, autant il fait chaud dehors, autant il fait froid ici dans l'eau !" exclama à un moment Nestor. "Je commence à trembler. Il vaut mieux que nous sortions, non ?"

"Oui, t'as raison. Le soleil nous réchauffera vite, de toute façon."

Ils sortirent. Alfredo remarqua qu'ils avaient tout deux les génitaux rapetissés et contractés pour le froid. Il pensa que Nestor était vraiment bien fait et désira pouvoir faire quelque chose avec lui, mais il se demanda s'il pouvait se hasarder d'essayer ou non.

Ils s'ébrouèrent l'eau de dos et s'étendirent sur la couverture, sur le dos, côte à côte.

"Ah... je suis très bien !" s'exclama Nestor.

"Oui, moi aussi." répondit Alfredo, en se tournant sur le côté vers lui, le torse demi soulevé sur un coude, et il laissa son regard glisser de haut en bas sur le corps de son compagnon, dans une admiration silencieuse.

Nestor avait tourné la tête vers lui. "Tu me regardes ?" il lui demanda, la voix basse.

"Oui, tu es vraiment beau. Tu as un beau corps."

"Tu trouves ? Habituellement... habituellement deux gars... ils ne se le disent pas... mais tu aussi as un beau corps."

"Pourquoi deux hommes ne devraient pas se le dire ? S'ils le pensent... ils peuvent aussi se le dire, non ?"

"Peut-être qu'ils ne devraient même pas le penser..." rit Nestor, mais il se tourna sur son côté vers Alfredo et se leva lui aussi sur son coude, et fit glisser le regard sur la nudité du compagnon.

Alfredo remarqua que les génitaux de Nestor s'étaient non seulement détendus à la chaleur du soleil, mais aussi que le membre du garçon était en train de palpiter légèrement, en bougeant, en assumant consistance, en commençant à se dresser. Il sourit, satisfait de faire cet effet au compagnon.

Alors il allongea le bras libre, ceignit le torse de Nestor le tirant à lui, et l'embrassa en bouche, tout d'abord légèrement, mais quand il sentit que Nestor lui rendait le baiser, il l'embrassa plus profondément, se retourna sur lui, le faisant étendre et en appuyant sa poitrine sur celle de Nestor, pendant que leur baiser devenait encore plus intime et leurs langues jouaient.

Lorsque leurs lèvres se détachèrent un peu, Nestor murmura : "Putain, du premier instant que je t'ai vu, que j'ai eu envie de ça..."

"Seulement de ça ?" demanda Alfredo avec un petit sourire malicieux.

"Eh bien... pour commencer..."

"Mais puis ?"

"Puis... puis aussi tout le reste. Oui, aussi tout le reste. Qu'aimes-tu faire, Alfredo ?"

"Un peu tout. Il me plairait de te mettre mais aussi que tu le mettes à moi."

"Excellent. Un beau programme..."

Alfredo se déplaça de façon à être complètement sur lui et frotta son érection dure contre celle du compagnon, le ventre et la poitrine contre ceux de Nestor, en recommençant à l'embrasser. Il lui avait saisi les poignets et il les lui tenait pressés aux côtés de la tête, comme pour le tenir prisonnier, même si il savait bien qu'il n'y avait pas besoin. Il enfila ses jambes entre celles du compagnon, en les lui faisant écarter un peu, et continua à frotter sa hampe dure contre celle de Nestor.

"Oh, Alfredo, ça fait des mois que je ne peux plus le faire... j'en avais besoin..."

"T'avais un ami à Rome avec qui tu le faisais ?"

Nestor ricana : "Non, j'en avais deux. Deux frères, plus âgés que moi. Ils étaient tous deux mariés, un avec trois et l'autre avec cinq enfants..."

"Et vous le faisiez ensemble, tous les trois ?"

"Non, ils savaient l'un de l'autre, mais ils auraient eu honte de le faire avec moi en la présence de l'autre."

"Camarades de travail ?"

"Non, voisins. Ils avaient une épicerie ensemble. On s'était trouvé un soir le long du Tibre à Rome, dans un endroit où les gens comme nous on allait chercher un compagnon... et on s'est immédiatement reconnus."

"T'aimais le faire avec eux ?"

"Oui, ils venaient me trouver chez moi, tantôt l'un, tantôt l'autre... Je crois qu'ils se mettaient d'accord avant de venir jouer avec moi, parce qu'il n'est jamais arrivé qu'ils soient arrivés les deux le même soir. Tu veux me le mettre ? Et après tu te fais mettre par moi ?"

Alfredo ne répondit pas. Il se mit à genoux entre ses jambes de Nestor et les lui fit les lever, en lui faisant poser les chevilles sur ses épaules. Il le prépara avec un peu de salive le trou du garçon et son membre dur, il le dirigea sur le trou et commença à pousser. Nestor le regardait en souriant, en attente. Il sentit la pression commencer, se détendit et Alfredo se sentit glisser en lui agréablement. Il commença à lui pomper dans, avec un vrai plaisir.

"T'aimes comme ça ?" il lui a demanda en le bougeant à l'art et joyeusement. Il sentit le bout du membre dur de son compagnon frotter légèrement sur le ventre chaque fois qu'il se poussait dans lui.

"Et comment ! Tu sais que c'est la première fois que je le fais en plein jour et en plein air ? C'est encore meilleur que d'habitude... Et puis... tu sais le faire, tu sais bien baiser. Tu dois avoir pas mal d'expérience, oui."

"Je ne peux pas me plaindre. J'ai commencé que j'étais un gamin..." répondit Alfredo continuant à lui bouger dedans, dans un rythme calme mais viril.

"Jamais fait avec une femme ?"

"Non, jamais, et ça ne m'intéresse pas."

"Tout comme moi. Moi, la première fois, j'avais dix-neuf ans, ça a été en caserne, pendant le service militaire, et le lieutenant..."

Alfredo se pencha sur lui et l'embrassa, en continuant à lui pomper dedans, puis il lui dit: "Maintenant tais-toi, pipelette. Jouissons cette bonne baise."

Nestor sourit et hocha la tête, se remuant sous lui pour mieux jouir de la baise tant attendue et ainsi augmentant aussi le plaisir d'Alfredo. Celui-ci imprima plus d'énergie à ses poussées, en jouissant de ce garçon si vite disponible. Il le compara involontairement au comte, puis aussi à Libero... et il pensa que Nestor venait après Libero mais avant le comte.

Presque tout d'un coup il cessa de penser et l'orgasme le cueillit. Il se poussa avec plus grande vigueur et déchargea à l'intérieur de lui avec un fort frisson et un long gémissement. Puis il s'affaissa sur lui et ils s'embrassèrent à nouveau.

"As-tu aimé ?" lui demanda Nestor avec un léger sourire satisfait.

"Oui, bien sûr. Allez, maintenant c'est à toi. Fais-toi honneur, jeune homme... donne-moi ton beau piquet !"

Ils échangèrent leurs positions et ce fut le tour de Nestor de prendre le compagnon. Le garçon aussi savait y faire, pensa Alfredo, satisfait. La chevauchée fut brève mais intense. Nestor s'agitait sur lui avec une gaieté insouciante. À chaque poussée il faisait légèrement flotter le bassin pour augmenter le plaisir des deux.

Quand enfin il vint, il se vida dans le compagnon avec une série de fortes poussées, chacune correspondant à une éclaboussure vigoureuse. Lui aussi s'affaissa sur le corps d'Alfredo, haletant, un sourire satisfait sur ses lèvres.

Alors qu'ils se détendaient, Nestor lui demanda : "Mais tu... tu le fais aussi avec le comte ?"

Alfredo hocha la tête.

"Et ça te plaît avec le comte ?" demanda le garçon.

"Une baise est toujours une baise. Bien sûr que ça me plaît."

"Mais nous le ferons à nouveau, toi et moi ?"

"Volontiers. Tu me plais."

"Plus que le comte ?"

"Plus que le comte, bien sûr. Le comte ne me prend jamais ... et j'aime aussi être pris."

"Qu'est-ce que tu aimes le plus, le mettre, ou te le faire mettre ?"

"Les deux. Toi aussi, non ?"

Nestor hocha la tête. "Maintenant, j'ai un peu faim. Nous mangeons, on se repose un peu, puis, avant de rentrer à la villa, nous le refaisons. T'es d'accord ?" Il proposa avec un sourire plein d'espoir.

"Bien sûr que je suis d'accord."

Ils s'embrassèrent encore, puis ils se détachèrent et, le panier pris, ils partagèrent la nourriture et le vin, et mangèrent en allégresse.


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