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histore originale par Andrej Koymasky


ON NE S'EST JAMAIS DIT
"JE T'AIME"
CHAPITRE 23
Encore une fois la guerre

C'était le mois de Juin. Le comte était dans son étude, la radio allumée, et il feuilletait un journal distraitement. Alfredo était en train de chercher, dans la bibliothèque du comte, un nouveau livre à lire.

Soudain, la radio suspendit la programmation normale et annonça un discours du Duce depuis le balcon de Palazzo Venezia.

"Oh, entendons ce qu'il a à dire cette fois notre Duce bien-aimé ! Ainsi des nouvelles inscriptions aux gros caractères paraitront sur les murs des maisons." dit le comte avec sarcasme évident.

La voix du Duce commença à déclamer : "Combattants de terre, de mer et de l'air ! Chemises noires de la révolution et des légions ! Hommes et femmes de l'Italie, de l'Empire et du Royaume d'Albanie ! Écoutez !"

De la radio jaillit l'écho de la foule l'acclamant.

Le comte dit avec ironie : "Il suffit qu'il ouvre la bouche et le peuple bœuf mugit en réponse !"

La voix du Duce poursuit : "Une heure marquée du sceau du Destin de la Patrie sonne au ciel de l'Italie." et les acclamations furent encore plus grandes qu'avant.

Le comte commenta avec un ricanement : "Elle sonne, elle sonne... et une voix répond de l'intérieur qu'il n'y a personne ! Combien de rhétorique !"

Le Duce recommença à parler : "L'heure... l'heure des décisions irrévocables !" et un cri se leva de la foule.

"Que diable... mais ça..." le comte balbutia presque.

"La Déclaration de Guerre a déjà été notifiée... (Acclamations, cris élevés de : «Guerre ! Guerre !») … aux ambassadeurs de Grande-Bretagne et de France. (Acclamations)"

"Oh pour l'amour du Christ ! Mais cet homme est fou ? Guerre, avec quels moyens ? Il ne se rends pas compte que nous sommes..." dit le comte.

La voix du Duce recommença à déclamer : "Nous entrons en lice contre les démocraties ploutocratiques et réactionnaires de l'Occident, qui, de tout temps, ont fait obstacle à la marche en avant, et souvent mis en danger l'existence même du peuple italien..."

Le comte se leva et éteint la radio avec un geste de colère.

"Fou ! Cet homme est fou ! Et le peuple bœuf sans cerveau !" s'exclama-t-il, en colère, arpentant l'étude. "L'idiot dit qu'il est en train d'envoyer les meilleurs hommes mourir, et ils l'acclament ! Ils l'acclament et ils crient guerre, guerre, comme s'ils étaient au tour d'Italie à applaudir les coureurs ! Tous fous ! Et nous le payerons cher..."

"Mais... mais, monsieur le comte... L'Allemagne a déjà envahi une bonne partie de la France et est en train de gagner..."

"Et tu crois que l'Amérique... et le Canada, et l'Australie restent à regarder? Non, celle-ci est la guerre mondiale... et l'autre fou de Hitler se la prendra dans le cul !" s'écria le comte. "La Grande Guerre n'a pas enseigné quoi que ce soit à ces deux fous ? Guerre, guerre ! Les guerres ne résolvent rien, elles empirent seulement les choses !"

"Mais vous, monsieur le comte... vous êtes allé libérer Fiume..."

"Mais oui. J'étais un jeune idéaliste stupide, immature et irresponsable ! Mais au moins j'appris quelque chose, au moins j'ai mûri ! Mais cette guerre ne m'appartient pas, ce n'est pas ma guerre. Non !"

"Nous devrons y aller, même si nous ne voulons pas..." murmura Alfredo, en posant le livre qu'il venait de choisir.

"Non, pas moi. Je sais quelles roues graisser. Le parti fasciste est corrompu suffisamment pour... pour obtenir de ne pas participer à cette guerre absurde ! Pas moi !"

"Je devrai y aller..."

"Pas nécessairement. Alors que j'enduis une roue, j'en enduis deux. Je ne veux pas te perdre, Alfredo... sauf que ça soit toi à vouloir aller, et alors..."

"Non, monsieur le comte, à moi la Grande Guerre a suffi, même si je m'en suis dégagé. Si vous pouviez vraiment m'éviter d'y aller, je vous en serais reconnaissant..."

"Et alors comptes-y. Plutôt, si je ne réussis pas... nous irons en Suisse. Dieu saint, cet homme... ce Benito Mussolini... de quand il s'est allié avec le barbouilleur allemand, il s'est baissé les pantalons, il se fait manœuvrer comme une marionnette ! Et il est en train de nous faire tomber dans le précipice... tu verras ! Pauvre Italie !"

Le comte alla s'asseoir à son bureau, prit le téléphone et appela le standard.

"Je suis le comte Filippo Martini de Sanfelice. Mettez-moi en contact de toute urgence avec... Attendez un instant." dit-il, puis fit signe à Alfredo de sortir.

Alfredo sortit de l'étude, en fermant silencieusement la porte et il sortit dans le jardin de la villa. Il alla s'asseoir sur le pré, plongé dans ses pensées. Encore une fois la guerre ! Il espérait que le comte réussît à ne pas le faire rappeler. Mussolini avait attendu de voir que Hitler fût en train de gagner, pour faire partie du «festin»... Une chose mesquine. Alfredo avait pris part à la Grande Guerre enflammée par l'amour pour la patrie qui était en danger de perdre ses territoires envahis par l'Autriche. Mais cette fois-ci était différente.

Après quelques jours, Alfredo, grâce aux intrigues du comte, reçut un congé permanent pour «raisons de santé». Il poussa un soupir de soulagement.

Les troupes italiennes envahirent une petite partie de la France, attaquèrent la Grèce, mais ne semblaient pas aller très bien. Comme s'y attendait le comte, les Américains, les Canadiens, les Australiens et la Nouvelle-Zélande déclarèrent la guerre à l'Allemagne et l'Italie. Le Japon aussi était entré dans la guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Italie. C'était la guerre mondiale, vraiment.

La propagande du régime fasciste martelait l'opinion publique, en vantant des victoires auxquelles le comte dit immédiatement qu'il ne croyait pas. Les biens de première nécessité commencèrent à manquer. Les femmes durent remplacer, à la fois dans les champs, dans les usines et aussi bien dans les bureaux, les pères, les maris et les frères appelés aux armes.

Quand Alfredo pu finalement rencontrer Libero, qui n'avait pas été appelé à cause de l'accident qui l'avait laissé boiteux, ils commentèrent la guerre ensemble. Même Libero, bien qu'il avait été toujours plutôt favorable au fascisme, critiqua âprement la décision du Duce d'entrer en guerre.

"J'avais tellement peur qu'ils t'aient appelé sous le drapeau..." dit Libero, quand ils furent dans la chambre d'hôtel des thermes.

"Le comte a enduit les roues justes et m'a fait avoir un congé permanent."

"Pour te garder avec lui, certainement juste pour ne te perdre pas."

"Mais je peux même ainsi rester avec toi..." lui fit remarquer Alfredo.

"C'est vrai. Mais je ne réussis pas à lui être reconnaissant..."

"Tu es... jaloux de lui ?"

"Il peut t'avoir pratiquement toujours avec lui. Nous devons par contre voler les jours aux mois..." dit Libero.

"Lino, remercie le ciel que, malgré tout, nous réussissons encore à le faire."

"Le Duce et le Führer disent que nous gagnerons certainement dans un éclair..."

"Le comte dit que ce ne sont que des bobards ! Quoi qu'il en soit... nous ne gagnerons pas, pas nous les Italiens. Si le Duce a raison, les fascistes et les nazis gagneront, et cela ne me plaît pas du tout."

"Eh bien, Fredo, toi et moi certainement, nous ne pouvons rien y faire. Donc, il est inutile d'y penser. Et nous avons aussi trop peu de jours tous pour nous..."

"Tu as raison, Lino, tu as raison. Tâchons de nous réjouir de ces quelques jours que nous avons..." dit Alfredo, le tirant à lui et en l'enlaçant avec tendresse.

Libero lui appuya la tête sur l'épaule et aussi Alfredo appuya la sienne sur l'épaule de l'ami.

"Je me sens bien seulement quand je suis avec toi,..." murmura Libero.

"Ça me fait plaisir, ça me fait énormément de plaisir. Tu t'inquiètes trop pour les choses... Tu devrais faire comme moi : prendre ce que la vie te donne sans te faire trop de problèmes." dit Alfredo, en lui caressant le dos.

Les deux tournèrent la tête, un vers l'autre, en les soulevant un peu, jusqu'à ce que leurs lèvres se rencontrent. Libero soupira doucement, et l'embrassa, en poussant gentiment sa langue entre ses lèvres entrouvertes de l'ami. Alfredo l'accueillit et la suça avec délicatesse. Bientôt le baiser se fit de plus en plus passionné. Ils se serrèrent avec plus de vigueur, en enfilant chacun une jambe entre celles du camarade, tant qu'ils sentirent se lever l'érection de l'ami.

Libero s'éloigna légèrement de l'ami de façon à pouvoir commencer à lui ouvrir les habits et se débarrasser d'eux.

"Ça me plaît de te déshabiller..." murmura Libero.

"Moi aussi. C'est un des gestes les plus intimes, à l'exception de ceux qui sont clairement sexuels. Lorsque deux qui veulent faire l'amour se déshabillent chacun pour son propre compte, c'est presque comme s'ils élèvent un mur entre eux, même si ensuite suivent des gestes beaucoup plus intimes."

"Et alors... qu'attends-tu pour me déshabiller ?" lui demanda Libéro avec un sourire léger.

Alfredo aussi sourit, et commença à dépouiller l'ami à son tour. Au fur et à mesure qu'ils se dénudaient, leurs yeux ne se quittaient pas, et en eux le désir brillait de plus en plus clair. Sentir les touches légères des doigts sur les habits, leurs manœuvres pour ouvrir les boutons, suscitait des sensations érotiques, de plus en plus.

Alfredo s'accroupit devant l'ami, il lui dénoua les chaussures et puis, en lui faisant soulever avant un pied, puis l'autre, il les lui enleva et il lui enleva aussi les bas. Puis il poussa en bas son pantalon déboutonné avec ses culottes autour des chevilles, et en lui faisant soulever à nouveau les pieds, il les lui enleva. Ensuite, au lieu de se lever pour permettre à l'ami de faire la même chose avec lui, il mit ses mains sur les fesses nues, approcha sa tête au membre dur de son ami et commença à le lécher, à l'embrasser, le taquiner légèrement avec les lèvres et les dents. Quand il sentit Libero soupirer et le membre frémir, il le prit lentement dans la bouche, jusqu'à ce qu'il en sentit la pointe lui chatouiller la gorge.

Il serra les lèvres et, en remuant la langue à l'art, il commença à bouger la tête devant et derrière. Libero lui caressa les cheveux, comme pour lui dire tout le plaisir qu'il était en train de sentir, et regarda son membre disparaitre et réapparaitre entre les lèvres d'Alfredo. Il sentit comme une motion de gratitude vers l'ami qui était en train de lui donner tant de si belles sensations.

"Allons sur le lit... Je veux te le faire aussi..." murmura-t-il.

"Après, Lino. Laisse-moi faire maintenant..."

"Ce n'est pas juste..."

"Bien sûr que ça l'est. Laisse-moi faire..." répéta-t-il, et il replongea sucer le beau membre de l'ami.

Quand il le sentit frémir avec force, palpiter, il se détacha lentement. Il se leva et avec un sourire alléchant, il lui dit : "Maintenant tu finis de me déshabiller, et nous allons sur le lit, nous pouvons ainsi nous le sucer tous les deux."

Libero acquiesça d'un signe de la tête, avec un sourire heureux, et il fit ce que son ami lui avait demandé. Puis ils se déplacèrent jusqu'au lit, s'étendirent sur leurs côtés, les membres entrelacés, et s'embrassèrent avec une passion fougueuse.

Puis, au lieu de s'unir en un soixante-neuf comme Alfredo avait proposé, Libero se coucha sur le dos et, en soulevant ses jambes sur sa poitrine, il s'offrit à son ami.

Il lui murmura : "J'ai besoin de toi, Fredo..."

L'ami sourit et hocha la tête, prit sa position et il commença à se pousser dedans, en l'envahissant peu à peu, en répondant au désir du camarade. Après tant d'années, même maintenant qu'ils étaient tous les deux des hommes mûrs, la passion fraiche avec laquelle ils échangeaient leurs effusions sexuelles, était quelque chose qui remplissait les deux de plaisir et, dans un certain sens, aussi d'une stupeur reconnaissante.

D'ailleurs, le fait même que, malgré ils puissent se voir et s'unir si rarement, et cela malgré le fait que leur histoire continuait depuis de si nombreuses années, était quelque chose de spécial, d'inusuel. Les deux en effet auraient été en mesure de nouer d'autres relations avec des gens plus «à portée de main», pourtant aucun d'entre eux ne les avaient jamais continués dans le passé, chacun d'eux était resté lié dans son cœur à l'autre.

Ils étaient comme deux navires qui parcourent le monde en abordant à des différents ports, aussi beaux et bien équipés, pourtant seulement quand ils se retrouvaient ils sentaient d'être enfin dans un port sûr, d'être enfin de retour «à la maison».

Alfredo ne pensait pas à cela pendant qu'il s'agitait avec son énergie habituelle et plaisir et énergie, sur son ami, qui l'accueillait en lui avec une expression heureuse, mais c'était dans son subconscient, comme Libero certainement sentait. Ce n'était pas ce que Libero pensait quand à son tour plongea son pôle dur et frémissant dans les profondeurs chaudes de son camarade, mais s'il y avait réfléchi, il aurait dit qu'il était «certainement» ainsi.

Les mois passèrent, il y eut d'autres rencontres entre les deux amants, malgré que la nation fût en guerre, malgré que la vie fût en train de devenir de plus en plus difficile, malgré les défaites de l'Axe Rome-Berlin-Tokyo, appelé avec ironie inconsciente «Roberto», furent de plus en plus difficile de garder cachées à l'opinion publique des trois pays alliés.

Le comte, prévoyant des temps progressivement pires, avait fait préparer pour lui-même et Alfredo, pour sa femme et son «professeur de peinture» de faux documents et de faux passeport pour fuir en Suisse si les choses se précipitaient.

Lorsque le comte mit Alfredo au courant de son plan de fuite pour eux quatre, le chauffeur le remercia, mais il lui dit : "Je ne peux pas fuir avec vous, monsieur le comte. Je resterai ici, en Italie."

"Je ne suis pas en train de parler de partir pour la Suisse, je suis juste prévoyant des choses, si jamais cela devient nécessaire. Mais pourquoi tu ne viendrais pas ailleurs ? Que feras-tu ici ? Tu ne comprends pas que ce soit l'axe qui gagne, ou que ce soient les Alliés, pour nous au rendement des comptes viendront des moments difficiles ? Justement parce que nous ne sommes alignés ni pour les fascistes ni contre eux ? Pour celui qui gagnera, nous serons la première cible."

"Quoi qu'il en soit... et vous avez toujours montré d'avoir une vision à long terme, je ne pourrais pas quitter l'Italie avec vous, monsieur le comte." insista Alfredo.

Le comte hocha la tête et fit un petit sourire : "C'est à cause de ta flamme que tu vas rencontrer périodiquement pendant quelques jours quelque part ? Celui dont la photo est sur la table de nuit à côté de ton lit ?"

Alfredo n'imaginait pas que le comte eût toujours connu, ou au moins soupçonné, ses rencontres avec Libero, et il en fut surpris, mais il ne nia pas.

"Oui, c'est pour lui. Je vais rester en Italie, peu importe ce qui se passe. C'est un fasciste... au moins dans le sens qu'il a la carte du parti, et qu'il envoie ses fils à chaque samedi fasciste... Si c'est son parti qui gagne, ça peut éventuellement aller mal pour moi, si l'autre partie gagne ça peut éventuellement aller mal pour lui... mais je sais que lui ne me quittera jamais, et que je ne peux pas le quitter."

Le comte sourit encore : "Ceci on pourrait le définir amour... un amour d'autres temps. Un amour que, si pour sort néfaste dût finir tragiquement, aurait pu être chanté par notre père Dante Alighieri, ou peut-être même juste par Gabriele D'Annunzio."

"Amour, monsieur le comte ? Je ne sais pas... Je n'y ai jamais réfléchi... Je ne l'ai jamais appelé par ce nom, que ce soit à haute voix ou à l'intérieur de moi. Mais vous êtes plus instruit que moi, vous connaissez le monde beaucoup mieux que moi, et si vous dites que ce qui lie Lino et moi est amour, c'est bien probable que vous ayez raison. Je sais seulement que, même si nous ne pouvons pas vivre ensemble, Lino et moi sommes maintenant unis depuis environ la moitié de notre vie, et que désormais nous faisons partie l'un de l'autre. Je sais seulement que ma vie sans lui ne serait pas grand-chose, et je suis sûr que la même chose vaut pour lui."

Le comte hocha la tête : "Oui, ce que tu viens me décrire est amour, il n'y a pas aucune doute. Bienheureux vous qui, peut-être sans le savoir, avez connu et êtes en train de vivre l'amour, un bien que dans ma vie je n'ai jamais pu avoir... un bien qu'aucune richesse, aucun titre de noblesse, aucune forme de pouvoir ne peut faire obtenir à un être humain. Mais, comme je te disais, il n'est pas nécessaire de quitter le pays en ce moment, et qui sait que quand et s'il en viendra le temps, que tu ne sois pas d'accord à venir avec moi. Donc, les documents restent ici, dans mon bureau. Si la nécessité vient, nous en reparlerons."

Après un bref silence, le comte lui demanda : "Mais dis-moi, si vous deux vous aimez, pourquoi dans toutes ces années, vous ne vous êtes jamais arrangés pour pouvoir vivre ensemble ?"

"Vous voyez, monsieur le comte... quand notre histoire commença, là dans le domaine de chasse du baron Altieri, où par hasard nous étions tous deux embauchés le même jour comme garde-chasse, mon Lino n'était pas prêt à une telle solution. J'ai été son premier homme, mais il était déjà promis, et il désirait avoir une famille, avoir des enfants, ce que bien sûr, je ne pouvais pas lui donner.

"Quand mon Lino a réalisé que sa vie avec moi aurait été peut-être mieux, il était désormais lié à la famille qu'il avait formé et surtout aux enfants, qu'il ne pouvait pas, n'avait pas le cœur d'abandonner. Ni je ne lui ai jamais demandé. Donc, il ne nous restait qu'à trouver un moyen de nous voir de temps en temps, comme on pouvait, et jouir des quelques moments que nous pourrions voler à notre vie quotidienne."

"Mais pendant toutes ces années, vous vous êtes restés fidèles..." dit le comte.

"Si fidèles on peut dire... Moi ici avec vous, lui avec sa femme... et moi et lui avec quelques aventures temporaires avec d'autres hommes..."

"Oui fidèles, si après plus de quatre lustres vous vivez encore à la fois en attendant les quelques jours que vous pouvez partager. La vraie fidélité est celle-ci. Pas autre : en amour et fidèles, je ne peux que vous envier..." commenta le comte, et Alfredo crut sentir une note de tristesse dans sa voix, malgré son sourire en apparence insouciant.


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© Matt & Andrej Koymasky, 2012