Quand Amedeo rentra de l'école, en allant dans sa chambre poser ses livres et enlever sa veste, il trouva son père dans le couloir et il comprit à son expression que quelque chose de grave devait s'être passé. Il n'avait jamais vu son père si fâché.
"Alors, Amedeo, n'as-tu rien à me dire ?" lui demanda le comte Demetrio d'un ton grave.
Le garçon le regarda sans comprendre, puis il dit, incertain : "Bonjour, papa..."
"Ne fais pas le malin ! Cette histoire dure depuis quand ?"
De plus en plus perdu, Amedeo répondit : "De quelle histoire parles-tu, papa ?"
Le comte parut perdre patience, prit son fils par le bras et le traîna dans la pièce qu'il appelait pompeusement son bureau. Il le poussa jusqu'à la vieille table qui lui servait de bureau et posa le doigt sur la revue posée dessus.
"Vas-tu nier que cette revue t'appartient ?" lui demanda-t-il d'un ton indigné.
Amedeo se mit à trembler un peu, mais il tâcha de rester maître de lui. Mille pensées se heurtaient dans son esprit, mais la plus forte était la façon d'échapper à cet embarras. Suivait l'interrogation sur la manière dont son père avait pu découvrir cette revue. Et puis quelle ligne de conduite devait-il suivre... Et finalement, il se contenta de faire non de la tête.
"Evidemment, tu ne peux pas nier, puisque ta mère l'a trouvée dans tes affaires ! Qui t'a donné cette revue ?"
"Je... je l'ai achetée, papa."
"Ah. Et tu gaspilles notre argent pour... ces obscénités ? Et pourquoi l'as-tu achetée ? Je t'écoute !"
"Parce... parce que... parce que je suis gay, papa."
"Ne va pas croire qu'utiliser l'anglais atténuera la gravité de la chose ! Comment peux-tu affirmer être homosexuel ? Que sais-tu de la sexualité ? Aurais-tu... Veux-tu dire que... tu... tu as déjà été... avec un homme ?"
"Oui, papa, quelques fois." reconnut le garçon en rougissant.
"Ah ! Quelques fois ! Mais comment ? Où ? Quand ?" demanda le comte d'un ton qui montait à chaque question.
"Quatre fois, papa... dans un sauna où vont les hommes qui... qui veulent faire... ces choses..."
"Un sauna pour homosexuels ?" demanda le comte les yeux écarquillés. "Il y a des saunas pour homosexuels ?"
"Il y en a trois, papa, en ville..." murmura Amedeo en baissant les yeux.
"Et tu les fréquentes... tous les trois ?" lui demanda son père, horrifié à l'idée des sordides pèlerinages de son fils unique dans ces lieux de perdition.
"Non... je ne vais qu'à celui au bord du fleuve, près de la salle de gym où vous m'envoyez m'entraîner..."
"Ah ! Et toi, à la place de la gym..."
"Rien qu'une fois par mois... depuis que j'ai dix-huit ans... parce qu'ils ne laissent pas entrer les mineurs..."
"Et comment savent-ils qui est mineur ?"
"Pour entrer il faut montrer sa carte d'identité et avoir une carte..."
"Ce qui veut dire que... que notre nom est... dans leurs registres ?" demanda son père horrifié. "Mais... mais tu ne vois pas ? Tu n'as pas honte ? N'as-tu jamais pensé que tu aurais pu y rencontrer quelqu'un qui nous connait ?"
"Papa... si j'y voyais quelqu'un qu'on connait... ce serait quelqu'un de... quelqu'un comme moi et il n'y aurait donc aucun problème. Quoi qu'il en soit... je n'y ai jamais rencontré personne qui connaisse notre famille ou qui sache qui je suis..."
"Mais alors, tu es en train de me dire que... que tu es allé à cet... endroit... pour assouvir les horreurs que cette revue montre ? Toi... avec d'autres hommes ?"
Amedeo acquiesça, les yeux rivés sur le bout de ses chaussures.
"Devant tout le monde, comme des chiens ?" demanda le comte, horrifié.
"Non... il y a... il y a des cabines où on peut... s'isoler à deux..."
"Ah ! C'est donc un bordel pour hommes ! Et la police ne l'a pas fermé ? Te rends-tu compte, si la police faisait le lien avec notre nom... si ta photo était publiée dans les journaux ? Veux-tu que je meure de honte, Amedeo ?"
Le garçon ne sut que répondre.
"Mais allons ! Comment peux-tu être comme ça... comment peux-tu faire ces choses... Il faut que tu cesses sur le champ, tu dois oublier ces... ces choses. Tu dois revenir sur le bon chemin ! Je comprendrais que tu sois allé... si tu avais voulu faire... avec une fille... à ton âge... ce serait... naturel, mais..."
"Mais je suis fait comme ça, papa. Je suis gay... homosexuel. Je ne peux rien y faire." murmura Amedeo.
"Mais allons !" répéta le comte. "Après tout, ça ne fait que peu de fois... et tu es encore si jeune, ce n'est pas encore devenu... un vice, n'est-ce pas ? Peut-être qu'avec l'aide de... d'un spécialiste, d'un médecin... peut-être arriverons-nous à te faire soigner à temps. Oui, c'est certain, nous te ferons guérir !"
"Papa... l'homosexualité n'est pas une maladie... et je suis fait comme ça, je ne peux... on ne peut rien y faire ! Je sais que je le suis depuis... depuis bien quatre ans, voire plus."
"Mais tu m'as dit qu'il n'y a que quelques mois que..."
"Avant je ne savais pas comment... je ne pouvais pas... Mais les filles... ne me font aucun effet, papa. Elles ne m'ont jamais fait le moindre effet."
"Aucun effet ! Et les hommes... les hommes... par contre..." dit le comte en faisant non de la tête, incrédule. "Comment cela se peut-il ? Mais non, non, ce n'est pas ce que tu crois, impossible. Peut-être qu'une cure d'hormones... ou quelques séances chez un psy... ou les deux, peut-être... Ne vois-tu pas qu'il faut qu'on fasse tout notre possible pour... pour te guérir de... de ta... fixation ? Nous devons faire en sorte que ce soient les filles qui... et pas les hommes ! Mais dis-moi, as-tu déjà essayé avec une fille ?"
"Non, jamais. Les filles... ne m'intéressent pas... elles ne me font aucun effet... et les photos de femmes nues... je... je suis gêné rien qu'à les voir."
"Alors que... alors que ceux-là..." dit le comte irrité en ouvrant la revue au hasard et en lui montrant un couple d'hommes qui le faisaient en levrette, "et par contre ces... ils t'excitent ?"
"Oui, papa, ils m'excitent." répondit Amedeo d'un ton presque de défi. Pui il baissa la voix : "Je n'y peux rien." s'excusa-t-il.
"Et tu aimes te faire monter comme une chienne en chaleur !" cria presque le comte et il referma avec rage la revue porno. "Ou alors au moins... au moins... c'est toi qui... qui montes ces hommes dans... ce sauna ?"
"Les deux, papa. Et j'aime les deux rôles. J'aime faire... tout... tout ce qui... tout ce qu'il y a dans cette revue, papa."
"Ce n'est pas possible... ce n'est pas possible... Et moi qui croyais avoir un fils... un fils normal !"
"Mais je suis normal, papa."
"Normal, oui ! Etre normal, c'est coucher avec une femme, ou une fille ! Oh non, je ne peux pas accepter que tu... Nous devons aller voir le médecin de famille, le docteur Ernesto Carradori, il saura sans doute comment te faire soigner ! Après tout tu as tout juste dix-huit ans, il est peut-être encore temps... avant que tu ne prennes ce vice..."
Ainsi, après avoir pris rendez-vous, le comte accompagna son fils au cabinet médical. Il expliqua au médecin le problème de son fils, lui demanda de l'examiner soigneusement pour s'assurer que physiquement tout était en place, puis de décider des soins à lui prodiquer, peut-être avec aussi l'aide d'un bon psychologue, pour autant qu'il soit complètement remboursé par la sécu...
Le médecin demanda au comte d'attendre dans la salle d'attente et de le laisser seul avec son fils. Il eut une longue conversation avec lui et lorsqu'il fut convaincu que ce garçon était vraiment gay, il lui dit de lui envoyer son père et d'attendre dehors et qu'il allait faire de son mieux pour le convaincre que son fils était normal, que l'homosexualité était une sexualité normale.
Quand le comte Demetrio entra dans la pièce, en s'asseyant devant le bureau du médecin, il demanda : "Alors, docteur ? Y a-t-il quelque chance de... D'après vous, mon fils est vraiment homosexuel ou... ou il se trompe ? Et s'il l'est, comment peut-on le soigner ?"
"Du calme, monsieur le comte, du calme. Une chose à la fois." dit le médecin en souriant. "Avant tout, sachez qu'en 1973 l'Association Psychiatrique Américaine a rayé l'homosexualité de la liste du Manuel Clinique et Statistique des Troubles Mentaux et en 1993, l'Organisation Mondiale de la Santé a défini l'homosexualité comme une variante normale de la sexualité humaine. Il y a donc bien longtemps que l'homosexualité n'est plus considérée comme une maladie. L'homosexualité n'est pas une maladie, comme je viens de le dire, mais elle n'est pas non plus une perversion, ni un vice. Bien, assez de lieux communs."
"Mais... docteur... j'ai pourtant entendu dire qu'il existe des centres de soin pour guérir de l'homosexualité !"
"Oui, c'est vrai, mais il s'agit d'escroqueries attrape-gogos... ou dans le meilleur des cas de l'initiative de bonne foi de gens exempts de véritable expertise et bourrés de préjugés. L'organisation Mondiale de la Santé a d'ailleurs déclaré il y a des dizaines d'années que ces pseudo-thérapies, loin d'aider ces gays peu fiers de l'être à s'accepter et trouver leur équilibre, les bercent d'illusions et parfois accroissent leurs angoisses, leur manque d'assurance et leur sens de culpabilité. D'ailleurs, en 1997, les associations scientifiques internationales ont déclaré les soi-disant thérapies pour soigner l'homosexualité inefficaces voire dangereuses."
"Mais vous êtes sûr que mon Amedeo est vraiment... est vraiment homosexuel ?"
"Je crois m'en être assuré. Amedeo, dès avant la puberté, avait des sensations précises qui le faisaient se sentir différent des garçons de son âge. Puis il a commencé à comprendre que ses sensations et ses attirances pouvaient être vues comme homosexuelles, ce qui l'a jeté dans une période de confusion. Il a ressenti de la gêne, de l'insécurité, de la culpabilité et de l'isolement, mais il a eu la chance de réaliser que d'autres éprouvaient ce qu'il éprouvait, de sorte que son isolement a pu s'atténuer et finir par disparaître.
"Pendant son adolescence, Amedeo, qui est un garçon sain, a commencé à accepter son identité sexuelle. Il a commencé à se voir et à s'accepter en tant qu'homosexuel mais il ignorait comment se présenter aux autres comme tel pour avoir l'opportunité de rencontrer des homosexuels et de connaître leur culture. À ce stade, Amadeo tolérait son homosexualité mais il ne l'avait pas encore acceptée. Quand enfin il a été majeur, Amadeo a pu fréquenter ce sauna gay et le contact avec d'autres homosexuels a été important pour lui, il lui a appris à vivre avec l'opinion des hétérosexuels.
"Et depuis, Amedeo vit enfin son homosexualité comme une importante partie de son identité, il a appris à accepter les sensations et les désirs homosexuels et il se sent très à l'aise dans cette identité et cette vie. Je sais qu'il n'est pas toujours facile aux parents d'accepter l'homosexualité d'un enfant, bien des attentes doivent être changées et il faut apprendre à accepter sa façon d'être. Il est très important que sa famille ait une attitude ouverte envers Amedeo, au besoin en insistant sur la difficulté que vous avez de parler de ce problème, mais que vous souhaitez l'accepter tel qu'il est et l'assister." conclut le médecin.
"Donc, d'après vous... Amedeo serait... normal !" souffla le comte.
"Pas d'après moi, mais d'après les plus grandes organisations mondiales de médecins et psychologues. Il est normal que dix pour cent de l'humanité soit homosexuelle, tout comme les gauchers sont normaux, tout en étant minoritaires."
"Dix pour cent, dites-vous ! Mais nous... nous sommes touchés à cent pour cent !"
"Et bien..." dit le médecin avec un petit sourire, "si vous aviez eu dix enfants au lieu d'un fils unique... votre famille aurait sans doute été... dans la moyenne."
"Donc... c'est incurable ?"
"Pas plus qu'on ne pourrait vous soigner pour faire de vous un homosexuel. Ou pour rendre blonds des cheveux noirs, ou donner des cheveux raides à quelqu'un de frisé."
"Mais les cheveux peuvent être teints ou frisés..."
"Tout comme un homosexuel peut feindre de ne pas l'être... mais sa vraie nature ne change pas. Ce n'est pas Amedeo qui doit changer, cher monsieur... C'est vous, son père et sa mère, si vous ne voulez pas faire de mal à votre fils. Vous devez l'accepter tel qu'il est pour son bien et le vôtre. Notre société, malheureusement, n'est pas encore assez mûre, elle reste pleine de préjugés absurdes sur les noirs, les juifs, les romanichels..."
"J'aurais préféré que mon fils soit romanichel, juif, voire noir !"
Le médecin rit : "Vous dites ça parce que ce n'est pas le cas. Allons, monsieur le comte, tâchez de vous libérer de ces préjugés absurdes. Mais je sais qu'il est difficile, à votre âge, de mûrir..."
"Et voilà que c'est de ma faute !"
"Il ne s'agit pas de faute, ni de la vôtre, ni de celle de votre fils. Mais si Amedeo ne peut pas changer, vous, vous le pouvez. On ne change pas la nature, mais on peut changer un préjugé."
"Mais l'idée seule que mon fils... qu'Amedeo puisse faire... ces choses avec un homme..."
"Ces choses, comme vous dites, sont des choses que sa nature le pousse à faire. Et si l'Église les qualifie de contre-nature, c'est juste qu'elle ne sait pas de quoi elle parle. L'homosexualité est très répandue dans la nature, chez les animaux comme chez les hommes. Mettez-vous en tête, monsieur le comte, que votre Amedeo est parfaitement normal. N'essayez pas de vous opposer à sa nature... sans quoi ce serait vous qui iriez... contre nature !"
Le comte Demetrio fit plusieurs fois non de la tête, comme s'il essayait de remettre de l'ordre dans ses idées. Puis il demanda : "Mais... vous êtes vraiment sûr de ce que vous me dites ?"
"Plus que sûr. L'immense majorité des médecins et des psychologues en est sûr. Il ne reste qu'une faible minorité, accablée de préjugés religieux et personnels, pour nier la réalité."
"Mais la bible dit..."
"Oh allons, monsieur le comte ! Si nous prenions la bible au pied de la lettre, nous devrions encore lapider la femme adultère, castrer les ennemis vaincus à la guerre, nous aurions encore des esclaves... La bible dit aussi que nul ne doit approcher l'autel de Dieu s'il a la vue défectueuse... Et combien de nos prêtres portent des lunettes ? La bible dit aussi qu'il faut lapider le blasphémateur... Le devrions-nous ? Pourquoi certaines règles devraient-elles être retenues plutôt que d'autres ?"
"Mais la bible dit tu ne tueras point ! Alors on doit tuer des gens ?"
"Les dix commandements ne disent rien sur l'homosexualité... d'ailleurs rien sur aucun type de sexualité."
"Tu ne commettras pas d'actes impurs..." cita le comte.
"Et si vous lisiez la bible, vous verriez parmi les actes impurs listés : manger du porc, coucher avec une femme qui a ses règles, mais rien sur l'homosexualité !" insista le médecin. "Mais de toute façon, nous ne parlons pas de religion, nous parlons de science. Et il y a bien longtemps que la science a déclaré que ce n'était pas le soleil qui tournait autour de la terre, comme le dit la bible, mais la terre qui tourne autour du soleil !"
"Bref, la bible ne contient que des bêtises et nous devrions tous être homosexuels !"
"Allons, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Suivre la bible au pied de la lettre serait idiot et présomptueux et que dix pour cent de l'humanité soit formé d'homosexuels est normal. Si vous arrivez à comprendre ça... comme je l'espère... votre vie s'en trouvera plus saine et équilibrée. Et comme votre Amedeo est homosexuel, le jour où il tombera amoureux d'un homme, vous devrez l'accepter comme vous l'auriez fait pour une fille."
Quand le comte Demetrio et Amedeo rentrèrent chez eux, le garçon entendit son père et sa mère discuter avec animation de ce que le médecin avait dit. Ces discussions entre ses parents se poursuivirent quelques jours, mais de moins en moins souvent et leur ton se calma graduellement. Et peu à peu, ses parents se remirent à se comporter avec lui comme avant leur découverte de l'orientation sexuelle de leur fils.
Aussi Amedeo recommença-t-il à aller au sauna, à peu près une fois par mois, soulager ses pressants besoins sexuels, ainsi que pour parler à des gens comme lui et mieux se comprendre, mieux connaître la réalité de la communauté gay.
Après avoir passé son bac de lettres et s'être inscrit en fac, il tomba un jour, au sauna, sur un copain de cours, Sergio de Sanctis. Ils se plaisaient bien l'un l'autre et ils ne tardèrent pas à se retrouver dans une cabine pour une séance de baise.
"Qu'est-ce que tu aimes faire, Amedeo ?" lui demanda son ami.
"Un peu tout... et toi ?" répondit Amedeo tandis qu'ils enlevaient leur serviette et s'étendaient nus sur le lit.
"Moi aussi." répondit Sergio puis il le prit dans ses bras et l'embrassa sur la bouche.
Ils frottaient leur pressante érection contre l'autre, se palpaient et se caressaient sur tout le corps sans cesser de s'embrasser, de plus en plus excités. En général Amedeo préférait les hommes plus mûrs, mais il appréciait beaucoup ce qu'il était en train de faire avec son ami qui paraissait assez expert en matière de sexe. Leurs membres s'enlaçaient et se serraient, leurs langues jouaient l'un avec l'autre et leurs corps se frottaient, de plus en plus vibrants d'excitation.
Sergio se dégagea de leur étreinte, se coucha sur le ventre et dit à Amedeo, en le regardant avec un petit sourire plein de désir : "Viens sur moi, mets-la moi tout entière ! J'ai vraiment besoin d'une bonne baise !"
Amedeo s'exécuta aussitôt. Il se coucha sur son ami en guidant de la main son sexe dur entre les fesses de Sergio et il se laissa descendre et pénétra Sergio, poussé en lui par son propre poids. Il se sentit pénétrer, il se sentit accueilli, c'était serré, chaud et doux. Ils lâchèrent tous les deux à l'unisson un court soupir de plaisir.
Puis Amedeo, appuyé sur les genoux et les coudes, se mit à bouger de bas en haut, avec vigueur et rythme, tout au plaisir de cette si agréable séance après un mois où la masturbation avait été son seul soulagement. Sergio bougeait sous lui avec enthousiasme et art, ce qui accroissait leur plaisir à tous deux. Amedeo accrut le rythme et la vigueur de ses poussées. De la cabine voisine venaient les gémissements de plaisir d'un autre couple, ce qui ne faisait qu'augmenter leur excitation.
Amedeo passa les mains sous la poitrine de son ami et se mit à lui frotter les tétons, tout en fourrageant en lui avec de plus en plus d'enthousiasme. Sergio lâcha un long râle et commença à jouir, et à chaque jet sur la serviette étendue sur le lit, il serrait avec force son anus, ce qui eut tôt fait d'amener Amedeo à son tour à un puissant orgasme.
Lorsque, calmés et suffisamment détendus, ils sortirent de la cabine pour aller reprendre une douche, Sergio lui dit : "Tu sais Amedeo... ça te dirait, maintenant qu'on s'est trouvés, qu'on se mette à travailler ensemble... pour pouvoir aussi baiser de temps en temps... voire assez souvent ?"
"Et bien... j'aimerais bien mais je ne peux pas t'emmener chez moi... il y a toujours quelqu'un."
"Pas de problème. Mes parents habitent à cent kilomètres d'ici et ils m'ont loué une chambre où j'habite seul. Là-bas personne ne pourra nous voir... Et sauf le week-end où je vais chez mes parents, on pourrait le faire même tous les jours. Qu'en dis-tu ?"
"Super. Je vais enfin mieux avoir à faire que me branler tous les soirs !" dit joyeusement Amedeo, heureux d'une telle chance.