Le lendemain, à peine Amedeo fut-il parti reprendre ses études de droit, Savino, sans rien lui dire, alla immédiatement au palazzo Marini.
La comtesse Béatrice l'accueillit d'un froid : "Ah, c'est vous !"
"Oui, c'est moi. Votre époux est ici ?"
"Oui, installez-vous au salon, je l'appelle."
Quand le comte arriva à son tour, Savino aborda tout de suite le sujet qui l'amenait : "J'ai ici l'ébauche du contrat par lequel vous nous cédez à votre fils et moi la propriété de cet appartement et de tout ce qu'il contient, ainsi que des garages, et par lequel je vous garantis le viager convenu."
"Dois-je en conclure que vous avez retrouvé Amedeo ?" demanda le comte Amedeo.
"Oui. Dès que vous produirez les actes de propriété, nous irons chez mon notaire valider le transfert de propriété. Après quoi je vous enverrai un chauffeur pour vous emmener tous les trois à ma villa du lac de Côme, qui est prête à vous accueillir. Et en plus de ce que je vous ai promis, j'ai décidé que si vous trouvez une personne de service, je paierai son salaire."
"Si vous me laissez un instant, je vais tout de suite chercher les actes de propriété de cet appartement et des garages derrière le jardin. Que nous laissez-nous emporter avec nous ?" demanda le comte.
"Seulement vos effets personnels, à l'exclusion de tout meuble. Dont vous n'aurez aucun besoin, dans ma villa. Dès le contrat signé, vous me direz quand vous serez prêts et j'enverrai mon chauffeur vous emmener à ma villa. Le contrat, comme vous pouvez le voir, vous garantit l'usufruit de ma villa, mais pas sa propriété, votre vie durant, mais tous les frais d'entretien ordinaire et de service seront à votre charge. Chaque mois, vous pourrez aller retirer votre viager à la banque ou plus simplement ouvrir un compte, faire des chèque ou avoir une carte de crédit."
"Mais la villa est... en ville ou isolée ?" demanda la comtesse.
"À près de vingt minutes à pieds de Bellagio."
"Mais... sans moyen de transport..." objecta la comtesse.
"Si vous voulez en acheter un... ce n'est pas un problème. La villa a aussi un grand garage."
"Mais une voiture coûte cher..." insista la comtesse.
"Si vous la payez à crédit, vous pouvez vous l'offrir. Et de toute façon, une petite marche de vingt minutes serait bonne pour votre santé." répondit Savino, amusé.
"Mais si nous achetions une voiture, il nous faudrait aussi un chauffeur !" dit la comtesse.
"Vous n'avez qu'à choisir un employé de maison qui a le permis. Ce sont vos problèmes, pas les miens. Réglez-les du mieux qu'il vous semblera. Ce que je vous offre n'est pas peu, et je n'entends pas vous offrir plus."
Le comte prit les documents nécessaires, ils allèrent chez le notaire où tous les actes furent signés. Quelques jours plus tard Savino envoya un chauffeur prendre les trois membres de la famille et leurs quelques affaires pour les emmener à sa villa du lac.
Puis, toujours sans rien en dire à Amedeo, il appela son ami architecte et lui demanda de s'occuper de la restauration de tout l'intérieur de l'appartement, puis il alla voir son ami antiquaire.
"Je voudrais que tu viennes voir mon nouvel appartement, que je vais bientôt commencer à faire restaurer, et qu'en plus des quelques meubles que je t'ai déjà achetés, tu m'en trouves d'autres pour le meubler de façon adaptée, y compris les lustres."
"Ton nouvel appartement ? Où est-il ?"
"Tu le connais, je crois. Je l'ai acheté au comte Marini de Villalba..."
"Oh, oui, je le connais, j'y suis allé bien des fois... chaque fois qu'il voulait. Ainsi tu déménages au palazzo Marini ? Tu abandonnes ton appartement actuel ?"
"Je ne sais pas encore, je déciderai quand l'appartement du palazzo Marini sera prêt. Ah, et j'aimerais aussi que tu discutes avec l'architecte d'intérieur pour les rideaux, les tapis et le reste. Tu me rendrais ce service ?"
"À un ami et excellent client comme toi, comment pourrais-je refuser ce petit service ? Tu verras, tu seras content de la façon dont je vais te le remettre en selle. Les meubles que je n'ai pas, je les trouverai chez des collègues antiquaires, on se rend souvent des services en faisant des échanges entre nous. Chaque fois que j'aurai un meuble ou plus je te dirai et tu pourras venir le voir et décider si tu l'achètes."
Pendant près de trois mois, Savino fut très occupé entre ses propres affaires et le contrôle de l'avancement des travaux du palazzo Marini. Quand l'appartement fut prêt, entièrement restauré et remeublé, Savino alla dans une agence de placement privée dont le propriétaire était une connaissance gay, et il lui demanda de lui trouver un cuisinier et deux domestiques gays, de façon à être libre chez lui, avec son amant.
Deux semaines plus tard, Savino embauchait le personnel : un cuisinier sarde de vingt-huit ans et deux domestiques, deux amants de trente et vingt-sept ans, d'origine albanaise mais naturalisés italiens. Il avait fait faire deux chambres pour eux dans l'ancienne chambre du vieux comte Romano. Il avait fait de la chambre des parents son bureau et il restait trois chambres à coucher, celle d'Amedeo pour eux et deux chambres d'amis.
Il demanda aux trois hommes de voir ce qu'il fallait pour rendre la maison fonctionnelle et de lui faire la liste des achats nécessaires pour la cuisine et le linge de maison. Il discuta la liste avec eux, puis il les chargea d'aller faire les achats.
Enfin, quand tout fut prêt, un samedi matin, il demanda à Amedeo s'il l'accompagnerait faire une visite.
Quand Savino se gara sur la place du palazzo Marini, Amedeo lui demanda, très étonné : "Mais... nous allons chez mes parents ?"
"Oui."
"Pourquoi ? Je n'ai pas envie de les voir."
"Tu ne veux pas venir ? Même si je te le demande comme une faveur ?" lui demanda Savino, avec un sourire.
"Si... si tu insistes..." répondit Amedeo, troublé.
"Oui, j'insiste. S'il te plait..."
"D'accord." accepta Amedeo, un peu tendu.
Ils sortirent de la voiture, entrèrent par le grand porche, prirent l'escalier qui menait au premier et Savino, qui avait averti le personnel, sonna. Un des deux albanais vint lui ouvrir.
"Bonjour, monsieur Bellucci. Nous vous attendions." dit-il d'un ton obséquieux.
Amedeo le regarda, un peu surpris, en se demandant si ses parents avaient loué du personnel pour l'une de leurs réceptions, et il entra avec Savino. L'entrée était semblable à ce qu'elle avait toujours été, et il ne remarqua pas que murs et plafond étaient restaurés. Mais quand il vit Savino ouvrir la porte du couloir, il lui demanda à voix basse : "Où vas-tu ? Le salon..."
"Je sais. Viens, ne t'en fais pas..." lui dit-il avec un sourire et il l'emmena dans son ancienne chambre.
Il ouvrit la porte et se mit de côté pour le laisser entrer. Amedeo lâcha un petit "oh !" de surprise, puis il regarda Savino et dit : "Je ne comprends pas... Pourquoi mes parents..."
"Ils n'ont rien à voir. Ils n'habitent plus ici. À présent cet appartement nous appartient, à toi et moi. Tu veux faire le tour des autres pièces ?"
Amedeo n'en croyait pas ses yeux. "Tu... tu as tout acheté ? Et où sont mes parents, maintenant ?"
"Je leur ai proposé d'aller habiter l'une de mes villas, sur le lac de Côme... Ils ont accepté. Tu n'es pas content de venir vivre ici, avec moi ? Et d'avoir des domestiques en règle et non plus loués juste pour faire bonne figure ?"
"Oh, Savino ! Oh si, où tu voudras... La seule chose qui va me manquer c'est ton jardin suspendu..."
"Ici aussi, il y a un jardin..."
"Oui, mais ce n'est plus le nôtre..."
"Et bien, on pourrait le racheter... d'ailleurs, ce serait une bonne idée de racheter tout le palazzo et d'y transférer mes bureaux."
"Mais ça te coûterait une fortune !"
"Que j'ai. Et puis, après je pourrais vendre l'immeuble de mes bureaux et mon ancien appartement, j'y gagnerais. Tout ce qui m'importe est que tu sois heureux. Si tu préfères ne pas habiter ici, nous pouvons louer cet appartement et rester dans l'ancien."
En discutant ils firent le tour des pièces. Amedeo reconnut tout de suite le secrétaire Maggiolini et d'autres meubles. Les pièces étaient toutes entièrement restaurées et bien meublées.
"Mais tu es fou !" dit Amedeo, ému, en le prenant dans ses bras. "Après tout ce que tu as fait... évidemment que j'aimerais revenir habiter ici, avec toi !" et il l'embrassa.
L'un des serviteurs frappa à la porte et aussitôt Amedeo se détacha de Savino, mais ce dernier le prit par la taille, l'attira de nouveau contre lui et lui dit : "Notre personnel sait pour nous et ils sont gays tous les trois !" Puis il dit : "Entrez !"
"Si les messieurs veulent bien s'installer, le déjeuner est servi." dit le second albanais.
Ils allèrent à la salle à manger, où la table était mise pour deux, avec un beau massif de fleurs au centre de la table. Le cuisinier arriva avec son tablier et sa toque et il annonça : "Aujourd'hui pour déjeuner j'ai préparé risotto à la milanaise, rouelle de veau aux champignons, salade mêlée de saison, assortiment de fruits et café. J'espère que tout sera à votre convenance."
"Mais dites-moi, Carlo," demanda Savino avec un sourire, "aucun dessert pour fêter notre premier repas ici ?"
"Oh, toutes mes excuses, monsieur Savino, bien sûr, il y a aussi une crème brûlée aux grains d'amandes."
"Excellent, merci."
À la fin du repas, Savino demanda à Amedeo : "Alors, que dis-tu de notre cuisinier ?"
"Tout était vraiment excellent. Mon dieu, Savino, j'ai l'impression de rêver. Tu en fais tant pour moi..."
"Non, tu te trompes, c'est pour nous. Tu es content, mon amour ?"
"Comment pourrais-je ne pas l'être ? Pas tant à cause de... de tout cela, mais surtout parce qu'on est ensemble. J'espère pouvoir faire que tu sois toujours heureux, que tu ne te repentes jamais de ce que tu es en train de faire. Et tu as aussi été très généreux avec ma famille, sans qu'elle le mérite vraiment."
"Alors, c'est décidé ? Nous habiterons ici, à l'avenir ?"
"Bien sûr."
"Quand tu voudras, nous pourrions inviter à déjeuner ou dîner ton ami Sergio, qu'en dis-tu ?"
"Oui, volontiers. Il a été si gentil et généreux avec moi, il s'est montré un vrai ami."
"Et quand il aura son diplôme, je pourrais lui proposer de travailler avec toi au service juridique de notre entreprise de mécanique du BTP, qu'en dis-tu ?"
"Ça me semble une bonne idée. Sergio est un garçon très sérieux et honnête, aussi. Je ne doute pas que, s'il accepte ton offre, tu seras content de lui."
Ils invitèrent Sergio et, comme il venait souvent réviser chez eux avec Amedeo, ils le gardaient souvent à déjeuner ou à dîner, si bien qu'une belle amitié naquit aussi entre Savino et Sergio.
Un jour, durant une pause dans leurs révisions, Sergio dit : "Je suis très content pour toi, pour vous. Savino est un homme merveilleux, en plus d'être beau et riche, ce qui ne gâche rien, il a une belle personnalité et un cœur d'or. Tu as vraiment trouvé ton prince charmant."
"Oui, c'est vrai. Mais toi ? Tu n'as encore trouvé personne ? Enfin, je veux dire, à part tes aventures, personne avec qui tu penses te mettre sérieusement ?"
"Oh, je ne sais pas... j'ai peut-être bien quelqu'un en vue mais rien de concret."
"Et tu ne m'as rien dit ! Qui c'est ? Je le connais ?"
"Je ne t'ai rien dit justement parce qu'il n'y a encore rien de sérieux, sauf qu'on est très bien ensemble et qu'on aime baiser ensemble. Non, tu ne le connais pas, il s'appelle Dario, il est journaliste dans une radio privée."
"Et comment vous êtes-vous rencontrés ? Au sauna ?"
"Non. Il n'aime pas aller dans les endroits gays... contrairement à moi. Non, on s'est rencontrés au restau. Un dimanche, il y avait plein de monde et le serveur m'a demandé s'il pouvait mettre un client à ma table. Je lui ai dit oui... et c'était Dario. Je me suis dit tout de suite que j'aimerais le mettre dans mon lit... On a discuté de tout et de rien et je me suis senti de plus en plus séduit."
"Oui, mais comment avez-vous fini au lit ensemble ?" lui demanda Amedeo, intrigué.
"Oh, c'était lui. Moi je croyais que c'était sans espoir, il avait une alliance et il me parlait de son fils... Oui, parce que Dario est veuf et il a un fils de douze ans... Ce dimanche il l'avait emmené chez ses grands-parents. J'avais du mal à ne pas le draguer, tellement il m'attirait. Et, vers la fin du repas, il m'a fait : ça te dit qu'on ne prenne pas de dessert et qu'en sortant on aille prendre une glace à la crèmerie Garibaldi ? Ils en font de fabuleuses."
"D'accord, vous prenez une glace ensemble, et après..."
"Oooh, que d'impatience ! Nous étions tous les deux assis devant une belle glace et Dario m'a demandé si j'avais une copine..."
"Oh-oh, la question classique, pour sonder..."
"Oui. Alors je lui ai dit que non, et que je n'avais pas la moindre intention d'en avoir une. Il a simplement hoché la tête puis, du ton le plus normal du monde, il m'a demandé si j'avais un copain !"
"Non, allez ! Comme ça... clair et net ?"
"Oui, comme ça, clair et net. Je lui ai répondu que... pas pour le moment."
"Pour le moment, tu lui as dit ?"
"Oh, mais tu as un problème d'ouïe ou quoi ? Oui, je voulais qu'il comprenne pour l'obliger à changer de sujet ou à se lancer, même si j'avais peu d'espoir."
"Et il s'est lancé !"
"Et comment ! Dario m'a demandé si j'étais son genre, parce que, m'a-t-il dit, j'étais tout à fait le sien, et quand je lui ai dit oui, il m'a demandé si je voulais venir chez lui, voir sa collection d'estampes japonaises..."
"Oh le putain de cliché de prétexte !'
"Mais non, pas du tout. Il a une splendide collection de shungas japonais homosexuels. Et pendant que je la regardais, il s'est mis derrière moi, m'a pris dans ses bras et il s'est mis m'embrasser dans le cou, me mordiller le lobe de l'oreille et finalement sa main s'est posée sur ma braguette..."
"Ouaou ! Carrément !"
"Oh, à ce stade, c'était aussi clair pour lui que pour moi !"
"Et après il t'a mis dans son lit."
"Non, cette première fois on a baisé là, debout, devant la table du salon... D'abord il m'a pris, puis je l'ai pris."
"Il est bon ?"
"C'est peu de le dire !"
"Mais vous vous connaissez depuis quand ?"
"Seulement cinq mois... Il me plait sacrément, et je crois lui plaire aussi, mais nous n'avons pas parlé de... de nous mettre ensemble."
"Mais tu aimerais ?"
"Oh, je crois vraiment. À présent, je le connais assez bien, et je suis de mieux en mieux, avec lui. J'ai arrêté de chercher d'autres aventures. On ne se voit qu'une fois par semaine, parce qu'avec son jeune fils..."
"Mais pourquoi s'est-il marié, s'il est gay ?"
"Comme si c'était le seul ! Au début, Dario n'acceptait pas son homosexualité, et comme ça marchait aussi avec les filles... il s'est dit que se marier résoudrait tout. Mais par la suite, après le mariage, ne pas baiser avec des mecs lui a de plus en plus pesé... et du vivant de sa femme, il l'a cocufiée trois ou quatre fois avec des garçons... et il était de plus en plus sûr d'avoir eu tort de se marier. Sauf pour son fils qu'il aime vraiment. Mais depuis qu'il s'est accepté, il est enfin serein."
"Mais il fait comment, avec son fils... il ne pourra jamais t'emmener chez lui ni aller vivre chez un autre..."
"Il dit qu'à mesure qu'il grandit, il le prépare à comprendre et que quand il sera assez grand, il lui parlera clairement."
"Mais toi, tu aimerais aller vivre avec ce Dario ?"
"Oui, je crois bien."
"Et avec son fils ?"
"Je l'ai rencontré, c'est un garçon sympa. Je crois qu'il n'y aurait pas de problèmes. Mais ce n'est qu'un rêve, Dario et moi n'avons même pas parlé de nous mettre ensemble."
"Et lui, il voit d'autres hommes ?"
"Non, il m'a dit que non. Il m'a dit que depuis qu'il me connait, je lui suffis, mais il admet quand même qu'il aimerait faire l'amour plus souvent."
"Il est comment, au lit ?"
"Nu !"
"Crétin !" dit Amedeo, en riant.
"Un mélange de tendresse et de fougue. Et pas qu'au lit. Dario parle toujours avec calme, il bouge avec calme, mais il brûle en lui un feu de pure passion. Pour cela aussi, il me fascine."
"Bref, tu es amoureux !"
"Et bien... au moins très proche de l'être."
"Tu m'intrigues ... quand nous le présentes-tu ? Tu lui as parlé de nous ?"
"Oui, je lui ai parlé de vous, je lui ai dit que vous êtes mes meilleurs amis. Malheureusement, je te l'ai dit, il a peu de temps libre. Mais je peux quand même lui proposer de vous rencontrer."
"Vous pourriez venir déjeuner chez nous."
"On verra. Mais j'aimerais bien."
"Mais... avec un fils de douze ans, il a quel âge ?"
"Trente-sept ans. Il s'est marié à vingt-quatre ans. Il adore lire, il ne cesse d'acheter des livres, il a une remarquable bibliothèque avec des livres du monde entier. Et comme il parle quatre langues, il lit souvent les versions originales."
"Tu me donnes de plus en plus envie de le rencontrer. N'aurais-tu pas une photo sur toi ? Sur ton portable ?"
"Non, ni à la maison. Il est très mignon, selon mes goûts. T'ai-je dit qu'il me suffit d'être près de lui pour me sentir excité ?"
"Oh oui, tu me l'as dit ! Mais la tête que tu fais suffit à comprendre que tu es amoureux, ne me raconte pas d'histoires ! Ce sourire idiot que tu affiches quand tu parles de lui..."
"C'est l'hôpital qui se moque de la charité ! Tu t'es déjà vu quand tu me parles de ton Savino ? Et toi qui ne voulais plus jamais le voir !"
"Oui. La plus grosse connerie de ma vie. J'ai eu beaucoup de chance qu'il ait tout fait pour me retrouver."
"Bon, assez de commérages ! Remettons-nous au travail, l'examen approche." s'exclama Sergio en reprenant le texte sur lequel ils travaillaient. "Je doute que les professeurs qui nous interrogeront soient passionnés par ces considérations sur nos amours !"