Fernando Adami est né dans une famille de mélomanes. Quand donc, encore gamin, il montra qu'il avait une bonne oreille et une belle voix, tout de suite il fut envoyé chez un professeur de chant lyrique, pour être formé. Quand le gamin dépassa la puberté, il développa bientôt une belle voix de baryton. Son maître était conscient qu'il ne deviendrait sans doute jamais un des plus grands barytons de l'histoire, mais il était convaincu qu'il pouvait encore avoir une carrière décente et honorable.
Fernando commença à chanter dans des concerts d'opéra dans les théâtres de province, pour remplacer des chanteurs célèbres qui avaient des problèmes de voix à la dernière minute, et lentement sa carrière commença, sans grands triomphes mais aussi sans grandes difficultés. Il avait un beau visage, des cheveux un peu rebelles, touffus et ondulés, des yeux lumineux, des lèvres sensuelles, et aussi une belle présence, un physique de nageur, proportionné, fort mais svelte, ce qui lui permettait de faire bonne impression sur scène.
Quand il était encore adolescent, Fernando se rendit compte être «différent» de ses pairs. Tous ne faisaient que parler, au fur et à mesure que leur corps mûrissaient, de filles, de rêves érotiques de flirts fabuleux avec des filles qu'ils connaissaient... tout le monde sauf lui. Non pas parce qu'il était plus timide que les autres, mais parce qu'il était de plus en plus conscient du fait que ce que ses amis disaient au sujet des filles, il aurait voulu pouvoir le dire des garçons.
Mais en entendant les blagues féroces que ses camarades, et souvent même les adultes, faisaient à propos des homosexuels, et leur mépris évident, il comprit qu'il ne pouvait pas et même ne devait absolument pas révéler comment il se sentait de plus en plus en lui.
Son plus grand problème devint qu'il s'était entiché de son meilleur ami, Gustavo, mais il ne s'hasardait pas à le lui faire comprendre. Il arrivait souvent qu'ils étaient seuls, et plus d'une fois il avait ressenti l'envie de l'enlacer, l'embrasser ; mais chaque fois il avait dû se faire violence et s'éloigner de lui, sinon il aurait risqué de l'agresser et lui montrer tout ce qu'il ressentait pour lui.
Il aurait voulu trouver un moyen de le lui faire comprendre, mais en vain ! Absolument rien. Chaque fois quelque chose le bloquait et il ne pouvait pas. La crainte que Gustavo n'aimait que les filles était trop forte. Il n'était pas absolument certain que Gustavo fût hétérosexuel, il ne pouvait pas le dire à coup sûr. Il savait pertinemment que Gustavo semblait plaire à beaucoup de filles, même si, en réalité, Gustavo était un peu laid selon beaucoup : cependant, il lui plaisait beaucoup.
Dans le même temps, cependant, beaucoup d'attitudes de Gustavo, et surtout certaines de ses attentions envers lui, lui faisaient penser, ou peut-être seulement espérer, que Gustavo pourrait être comme lui. La peur de le perdre, cependant, la crainte que Gustavo pourrait s'éloigner de lui s'il réalisait que Fernando était amoureux de lui, la peur de ne jamais pouvoir le revoir était trop forte.
Fernando se sentait accablé par cette peur. Il préférait tout simplement l'avoir comme un ami que de ne pas l'avoir du tout, se disait-il, bien que dans le même temps il savait que ce n'était pas tout à fait vrai. Mais il ne voulait pas le perdre pour lui avoir fait comprendre ce qu'il ressentait pour lui. Maintes fois Fernando avait réussi à ramener la conversation au sujet des gays. Gustavo lui avait dit qu'il n'aurait pas de problème s'il découvrait que l'un de ses amis était gay... mais Fernando se demandait s'il aurait même accepté un ami gay amoureux de lui.
Il était tourmenté par la question de savoir comment faire en sorte que Gustavo fasse le premier pas, s'il était vraiment gay ou bisexuel. Ces questions, ces pensées continuaient tellement à bourdonner en lui qu'elles l'empêchaient même parfois de dormir la nuit. Alors, dans son lit, il se masturbait doucement rêvant qu'au lieu de sa main il y avait celle de Gustavo. Pas un jour ne passait sans qu'il ne pense à lui, qu'il ne rêva pas de pouvoir être entre ses bras. Gustavo était devenu l'obsession de son esprit. Il pensait que ce serait beau de se donner à lui et pas avoir avec lui seulement des rapports sexuels, mais de faire l'amour.
Parfois, il se demandait s'il était vraiment gay, et il se disait que non, il voulait se convaincre de ne pas l'être, que l'attraction qu'il ressentait envers Gustavo était juste une amitié forte. Il voulait se sentir «normal», mais la vérité était là et il ne pouvait pas la nier. Parfois, il pensait qu'il lui fallait trouver un moyen de «guérir», mais en même temps, il savait qu'il n'y avait rien à guérir.
Il savait que peut-être sa famille l'aurait également accepté s'il leur avait dit d'être gay, mais tous les autres ? Il craignait aussi que si le milieu dans lequel il était en train de vivre et grandir ne l'eût pas accepté pour ce qu'il savait être, si il aurait été moqué, méprisé, éloigné par tous, il aurait payé un prix trop haut. Après tout, personne ne peut vivre en étant évité par tous.
Mais même si une seule fois, au moins une, il eût pu embrasser Gustavo, le garçon qu'il désirait et dont il rêvait jour et nuit, il aurait eu au moins un moment de bonheur. Quand ils n'étaient pas ensemble, Fernando ne faisait qu'attendre son appel, un sms... Le problème est que non seulement ils étaient dans la même école, ils fréquentaient la même classe, mais ils étaient camarades de banc aussi, et Gustavo lui était toujours collé...
Son problème se résolut quand ils prirent la maturité après quoi ils ont emprunté des routes différentes et peu à peu il devint plus difficile de se rencontrer. Pour Fernando, ce fut, au moins au début, un soulagement et une douleur en même temps. Ils se perdirent de vue, surtout quand Fernando commença à voyager pour ses premiers concerts.
Les années passèrent, et Fernando, pris par le chant, même s'il n'oublia jamais complètement Gustavo, ne se sentit plus attiré par quelqu'un comme il l'avait été par son ami. Bien qu'il se développait bien et qu'il était un beau garçon, personne n'avait même essayé de lui faire comprendre un désir physique. Il n'était pas intéressé à avoir des rapports sexuels pour le plaisir. Non, mais il savait que s'il pouvait trouver un vrai amoureux, auquel se consacrer corps et âme, il lui aurait donné tout son être.
Tout changea lorsque Fernando eut vingt-cinq ans. Il était arrivé à cet âge sans avoir jamais encore eu d'expérience sexuelle, en dehors du plaisir solitaire auquel il se dédiait assez souvent. Un peu à cause de son caractère, un peu à cause du chant d'opéra, il était devenu un garçon romantique, et n'avait jamais cessé de rêver de pouvoir un jour trouver un amant.
Il avait tout juste vingt-cinq ans, quand il a rencontré pour la première fois le comte Domenico Abati della Costa. Après un concert, le comte alla le saluer dans sa loge et lui offrir ses félicitations et le complimenter. Le comte était un homme d'âge mûr, mais d'aspect jeune, très élégant et avec une aura légèrement sensuelle.
Ils parlèrent un peu dans la loge, puis le comte lui offrit le dîner dans un restaurant célèbre où il avait réservé une petite salle privée. Fernando accepta, puisque l'homme était fascinant et converser avec lui était agréable. Il était clairement un connaisseur de musique classique, et connaissait les plus grands noms parmi les chanteurs d'opéra classique. Il avait des milliers d'anecdotes intéressantes à raconter.
Ils passèrent une soirée très agréable, et quand le comte lui dit qu'il aurait aimé le rencontrer à nouveau, il accepta avec plaisir. Ils se rencontrèrent trois fois, et Fernando pensait que Domenico, avec lequel ils avaient commencé à se tutoyer, était vraiment une personne agréable et attrayante.
Et enfin le comte une fois l'invita chez lui, pour lui montrer sa collection de disques et CD d'œuvres classiques, ses reliques, des photographies avec des chanteurs célèbres, des lettres autographes, des documents originaux. Il vivait dans un bâtiment ancien et magnifique du centre ville, qui appartenait encore à sa famille.
Après lui avoir montré avec une légitime fierté, sa collection, digne d'un musée, ils étaient dans un des salons de la maison et un des serviteurs leur avait apporté un excellent café. Ils le sirotaient et causaient tranquillement, quand Domenico soudain le regarda avec une expression intense.
Puis il dit : "Fernando, je suis vraiment bien avec toi, je souhaite qu'on puisse devenir amis... vraiment amis !"
"Oui, j'aimerais bien." marmonna Fernando, sentant que ces mots sous-entendaient beaucoup plus de leur message apparent, et il se demanda s'il avait tort.
Le comte alors tendit la main et la posa sur le bras du baryton, et, le regardant avec des yeux perçants, il lui demanda : "Comprends-tu vraiment ce que je t'offre... et te demande ?"
"Je crois... Je crois que... oui." balbutia-t-il presque, se sentant excité.
"Et serais-tu prêt à me donner, et à me laisser te donner, ce que je veux ? Depuis que je te connais je ne fais que penser et désirer rien autre." Puis, presque comme pour prendre courage il prit une profonde respiration, en bombant le torse, et il ajouta : "Veux-tu devenir mon amant ?"
Fernando se sentait comme un coup porté à ses tempes, une chaleur croissante l'envahir, il trembla légèrement, puis il posa une main sur la main de Domenico encore attardée sur son bras et dit : "Je n'ai aucune expérience dans... ce que tu me demandes, je ne l'ai jamais eu ni amant ni tout simplement une aventure, mais... mais si tu me guides patiemment... je pense que je serais heureux de... de devenir ton amant. "
Domenico sourit, lui prit le visage entre ses mains et l'embrassa, d'abord doucement, tendrement, alors peu à peu plus audacieux, plus passionné, plus profondément. Fernando tremblait comme une feuille, il se sentait excité, sa tête en émoi. Domenico se leva et le fit lever, le prit entre ses bras, l'étreignant avec vigueur et l'embrassa à nouveau.
Fernando se laissa guider, dans une transe, jusqu'à la chambre de Domenico, il le laissa le déshabiller lentement tandis que l'homme se déshabillait aussi. Il se laissa pousser sur le lit et sentit le corps nu de Domenico se coucher sur lui, nu également, et continuer à l'embrasser, lui caresser tout le corps le faisant vibrer comme les cordes d'un violon.
Domenico était tendre et passionné dans le même temps. Le baryton comprit où l'homme voulait arriver, et il s'étonna presque en réalisant que lui aussi ne voulait rien d'autre. Après longs et très agréables préliminaires, quand il sentit que Fernando avait perdu toute hésitation restante, il commença à le préparer. Il le fit tourner sur le ventre et alla sur lui.
Il lui chuchota à l'oreille : "Fernando, tu es prêt à m'accueillir en toi ? C'est ce que tu veux ?"
"Oui..." murmura le jeune homme, se sentant complètement subjugué par le charme sensuel du comte.
Domenico installa mieux sur lui, se soulevant un peu, il visa son membre dur et frémissant entre les fesses de son hôte et il commença à le pénétrer. Fernando se sentait comme ivre, il était totalement détendu, prêt à enfin essayer le frisson d'une union sexuelle complète.
Il sentit le membre dur, chaud et fort commencer à se nicher dans son sphincter, qui n'opposa pas la moindre résistance. Il le sentit commencer à s'enfoncer en lui, et il sentit un plaisir jusque-là inconnu, qui, de ce point-là rayonna dans tout son corps. Tous ses sens étaient tendus pour cueillir toutes les nuances des sensations de cette première fois. Rien d'autre n'existait, seul son corps et celui de Domenico qui descendait lentement sur lui, s'unissait à lui, entrait en lui.
Quand finalement le membre de Domenico, lui fût complètement dedans, l'homme commença à bouger son bassin en haut et en bas dans un rythme calme mais déterminé, Fernando se sentit au septième ciel : il n'avait jamais imaginé que faire l'amour était si beau, si agréable, si fantastique.
Ils atteignirent l'orgasme pratiquement ensemble, dans le même moment et Fernando sentit son esprit se brouiller par l'intensité du plaisir, il se sentit se dissoudre tout pour l'excitation, vibrer dans les affres du plaisir, et il se sentit heureux.
Domenico se montra un amant chaud et empressé, leur relation se renforça, et enfin Fernando accepta la proposition de Domenico d'aller vivre avec lui. Pour rester proches, pour ne pas être séparé trop longtemps de lui, Fernando refusa plusieurs concerts à l'étranger : il lui importait peu de faire une carrière si cela signifiait l'éloigner de l'homme dont il était follement amoureux.
Ils vécurent ensemble pendants près de cinq ans. Quoique lentement, Fernando s'était fait un nom aussi bien dans les plus importants théâtres d'opéra italiens, qu'à la radio ou à la télévision où il était de plus en plus souvent appelé; il a aussi enregistré plusieurs passages d'opéra pour les meilleurs labels de musique d'opéra. Mais il continuait à refuser des engagements à l'étranger.
Un jour, il était seul à la maison et jouait du piano et chantait un air qu'il voulait perfectionner, quand il se rappela qu'il avait jeté quelques notes sur une étude philologique de ce passage qui pourrait encore lui servir. Heureusement, il les avait jetés récemment dans le bidon de recyclage du papier, qui n'avait pas encore été vidé. Alors il alla les chercher, il étala sur le plancher quelques feuilles de journal et il l'y vida.
Il commença à récupérer ses feuilles, déchirées en deux, mais toujours lisibles, quand il remarqua une feuille manuscrite, froissée, mais dont les premiers mots attirèrent son attention. «Mon beau grand mâle...» il commençait. Il la ramassa, l'étendit bien et la lut, intrigué.
«Mon beau grand mâle,
J'ai l'impression que ces derniers temps tu me négliges un peu. Je ne suis pas jaloux de ton baryton, tu le sais bien, mais ta belle et grosse queue me manque. Quand reviendras-tu, Domenico ? Je suis ici tout seul à la maison, je m'ennuie, nous nous voyons trop peu, on baise trop rarement. Si au moins tu me laissais faire venir ici à la maison un beau garçon, de temps en temps... juste pour tuer le temps.
Mais la raison pour laquelle je t'écris n'est pas celle-ci. J'ai appelé le décorateur que tu me disais, pour repeindre les chambres qui, après six ans ont vraiment bien besoin d'être rafraîchies. J'ai choisi la maison Masino, 127 via Garibaldi, et ils viendront me faire le devis. Dès que je l'ai je te ferais savoir combien t'as à débourser. Pense que le propriétaire de la maison, de nom de famille, s'appelle De Paola comme moi, mais nous ne sommes même pas des parents éloignés !
À bientôt nous revoir, mon cul te réclame !
Ton Marco.»
Fernando se sentit des fourmillements dans le cuir chevelu. Il ne voulait pas en croire à ses yeux. Se sentant tourner la tête, il replia ce feuillet et le mis dans sa poche. Il récupéra les morceaux de papier qui l'intéressaient, puis chercha parmi les autres bouts de papier s'il y avait d'autres lettres de ce genre, mais il n'en trouva aucune. Il remit tout dans la poubelle et alla ranger les papiers qu'il avait récupérés.
Puis il s'assit, reprit la lettre et la lut deux fois, trois fois.
Ainsi, «son» Domenico avait un autre garçon... un certain Marco De Paola... et depuis six ans au moins, selon ce qui était écrit sur ce morceau de papier... Si Domenico avait eu quelques aventures... presque certainement il lui aurait pardonné, mais mener une histoire parallèle... il se sentait trahi !
Il chercha sur l'annuaire du téléphone s'il y avait un Marco De Paola, mais ne le trouva pas. Il voulait le trouver, il devait le trouver, au moins pour comprendre. Il se demandait comment faire, puis il eut une idée : il chercha la société Masino 127 via Garibaldi. Il l'appela.
"Allô... je suis Marco De Paola, j'avais demandé un devis... Oui, bien sûr, dans la Via Manzoni au 29 au troisième étage... Non, non, je voulais juste confirmer quand vous venez... Très bien, merci !"
Il sortit tout de suite de la maison : via Manzoni n'était pas très loin. Il y alla d'un pas rapide trouva le numéro 27, la porte était ouverte, alors il monta jusqu'au troisième étage et vit le nom sur la plaquette en plastique : «Marco De Paola». Il sonna vigoureusement, deux fois.
Rapidement, un garçon d'environ vingt-cinq ans vint ouvrir. Il portait une paire de jeans serrés, un T-shirt rouge et était pieds nus. Le garçon, quand il le vit, le reconnut.
"Toi ici ? Qu'es-tu venu à faire ?"
"Te parler." répondit Fernando sèchement.
"Ben... entre. Je ne crois vraiment pas qu'il soit approprié de parler ici sur le palier. Mais Domenico t'a donné mon adresse ?"
"Penses-tu ! Il ne sait même pas encore que je t'ai découvert. Pas encore."
Ils entrèrent. L'appartement était beau, bien meublé, avec élégance. Marco le fit s'asseoir dans le séjour.
"Depuis combien de temps êtes-vous ensemble, toi et Domenico?" demanda Fernando.
"Oh... environ sept ans. Je venais d'avoir dix-sept ans quand il s'est mis avec moi."
"Et pourquoi il n'est pas avec toi, pourquoi il ne t'a pas pris chez lui..."
"Il s'était entiché de toi... Alors il m'a acheté ce logement et m'a dit que je devais rester ici."
"Mais tu savais pour moi, et... et tu as accepté ?"
"Il subvient à mes besoins, il me traite bien, il me donne une modeste mensualité. Il m'a acheté ce logement et même une petite voiture... Et dans l'ensemble j'aime comme il me baise, même si je souhaiterai qu'il le fasse plus souvent... Pourquoi devrais-je renoncer à tout cela ? Je ne suis pas jaloux... "
"Ouais. Il te tient, mais jusqu'à quand ?"
"Je ne sais pas. De toute façon le logement est à moi et j'ai aussi un travail, donc je ne vais pas me retrouver à la rue le jour où il sera fatigué de moi. Mais je crois que je peux le garder, car après sept ans il aime toujours venir me baiser, de temps en temps."
"Et je pensais... Je croyais qu'il était amoureux de moi..." murmura Fernando, abattu.
"Amoureux ? Domenico ? Allez, comment peux-tu être si naïf ? Il ne se soucie que de baiser souvent et bien, voilà tout. Oh, je me plains pas, après tout il me traite bien, il m'emmène parfois faire un beau voyage, lorsque tu es occupé ailleurs. Juste que les deux premières années, il me baisait jusqu'à deux fois par jour, mais maintenant... que trois fois par semaine."
Fernando se sentit étrangement calme, détruit mais étrangement calme.
"D'accord, Marco, je te le laisse. Je m'en vais, je ne veux pas faire partie d'un harem. Je pars et je vais te le laisser tout à toi. Toi, au moins, tu savais pour moi et tu m'acceptais... Il m'a dupé comme un idiot. Salut, et bonne chance. "
Rentré à la maison, Fernando fit ses valises, mis dans quelques cartons ses livres et partitions, puis il appela deux taxis, il chargea tout et se fit emmener à un hôtel, sans même laisser un mot à Domenico.
Puis il appela son manager et lui demanda si l'offre pour une tournée en Espagne était toujours valable. Apprenant qu'il était encore temps d'accepter, il lui dit de signer immédiatement le contrat et il lui dit dans quel hôtel il était allé.
"Mais... tu as rompu avec Domenico ?" lui demanda. l'agent
"Oui. Le cochon m'a trahi avec un autre... pendant tous ces cinq ans que je lui ai donné !"
"Ne t'inquiète pas, Fernando. Je pense que c'est mieux de cette façon. En acceptant la tournée à l'étranger, tu vas te faire une encore plus rapide et meilleure réputation. Tu as tout à y gagner."