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histore originale par Andrej Koymasky


LE BARYTON ET LE TORERO CHAPITRE 6
LA CONVALESCENCE

Fernando lui a rendu visite tous les jours et a passé de nombreuses heures avec lui, et ils ont causé longtemps, en comparant leurs idées, en parlant d'eux-mêmes, et de leurs idées, de leurs valeurs. Ils étaient sans doute très bien ensemble, mais Fernando se dit, comme deux amis peuvent être à l'aise ensemble.

Enfin les médecins ont libéré Rafael, qui demanda à Beatriz de prendre un congé et d'aller avec lui dans sa villa pour le suivre. L'infirmière accepta volontiers. Fernando aussi accepta de s'établir chez Rafael.

Ainsi, un matin, avec la voiture de Rafael, le chauffeur les emmena tous les trois jusqu'à sa villa. C'était un grand bâtiment blanc de style hispanique avec quatre niveaux descendants sur les pentes d'une colline, avec un des plus beaux panoramas de la région. De grandes arches, quatre grandes terrasses à différents niveaux, l'une couverte, des chambres meublées dans un style traditionnel, mais équipées de tout le confort ; la cuisine et les salles de bains étaient les plus modernes qu'on puisse imaginer. La villa avait un grand patio central. Il y avait aussi un grand jardin tout autour, un court de tennis et une piscine.

Le personnel de la villa accueillit Rafael avec une joie et une affection évidente et cherchait par tous les moyens d'installer confortablement ses deux hôtes dans les chambres qui leur étaient réservées. Chacune des huit chambres d'hôtes était, en fait, une suite, avec une chambre, un bureau, salon, toilettes et salle de bains et une petite terrasse. Tout cela, tout en étant conçu avec luxe, avait une atmosphère de simplicité et donnait une impression de chaleur.

Après s'être installés, ils se sont retrouvés pour le déjeuner sur la terrasse couverte. Outre Fernando et Rafael, se sont assis aussi à la table Beatriz, Alba et Pablo, l'agent de Rafael, avec sa femme Reina.

"Enfin à la maison !" s'exclama Rafael avec une expression joyeuse. "Et avec un chef digne de ce nom pour me préparer la nourriture." Puis il se tourna vers Fernando et Beatriz. "Les chambres que je vous ai fait assigner sont à votre goût ?"

L'infirmière gazouilla : "Oh oui, merveilleux, ça sera difficile de revenir à mon petit appartement dans la banlieue. Il ne manque vraiment rien. Et ce panorama de carte illustrée ! Puis j'ai vu qu'il y a aussi la piscine... Tout est si beau ici !"

Rafael sourit en acquiesçant d'un signe de la tête, puis regarda d'un air interrogatif Fernando.

Celui-ci, à son tour hocha la tête. "Un excellent logement, merci. Depuis les fenêtres, on peut jouir d'un panorama qui encourage à la méditation. Cet endroit est charmant et l'accueil est parfait."

"Bon. Je suis content que vous l'appréciiez. Circulez librement dans la maison et le jardin, faites comme chez vous. Quel que soit vos besoins ou désirs, vous pouvez me contacter ou n'importe quel membre du personnel de la villa."

Après un bon déjeuner, Rafael invita Fernando pour une promenade dans le jardin. Ils marchaient côte à côte, en silence. Fernando regardait autour de lui, mais il était conscient que Rafael ne faisait que le regarder, même si pas de manière effrontée, plutôt du coin de l'œil.

"Tu me regardes..." dit-il après un certain temps, presque dans un murmure.

"Ça te dérange ? demanda Rafael.

"Non."

"Tu me plais beaucoup. Je te désire. J'ai envie de t'enlacer, de t'embrasser."

"Toi aussi tu me plais, Rafael, au moins physiquement, je veux dire. Comme caractère... je commence à peine à te connaître."

"Je suis en train de faire de mon mieux pour te séduire."

Fernando le regarda légèrement surpris, il ne s'attendait pas une telle déclaration si explicite. Rafael le regarda à son tour et lui sourit.

"Surpris que je te le dise si clairement ? A quoi bon faire semblant, après ce que nous nous sommes dits là dans la chambre d'hôpital ? Tu n'es pas naïf, en effet, tu es intelligent, tu ne peux pas ne pas te rendre compte que je suis en train de chercher de te séduire. On peut bien, donc, jouer cartes sur table."

"Tout cela... la vue magnifique, le jardin, ta belle villa... sont un cadre idéal pour séduire quelqu'un. Qui sait combien de garçons tu as amené ici, pour les séduire."

"Non. Je veux dire, j'en ai amené quelques uns ici, mais pas pour les séduire, simplement pour les baiser. Je n'avais pas besoin ou l'intention de séduire ces gars-là. Je leur disait tout de suite que je voulais les baiser et, s'ils acceptaient, je les menais au lit et voilà. Pas de romance. Mais, comme je te l'ai dit, tu es pour moi, différent de tous les autres. "

Fernando aurait voulu le croire, il aurait voulu céder à cette cour insistante pourtant pas du tout fastidieuse. Physiquement, il se sentait de plus en plus attiré par le beau toréador. Il se demandait si cela ne valait pas la peine de lâcher prise et de risquer une autre déception... Qui ne risque pas, n'a rien dit-on. Pourtant, quelque chose le retenait encore. Il sentait que du beau toréador suintait une charge de sensualité animale, dans le sens le plus noble du terme, qui le faisait frémir, qui le laissait tout sauf indifférent. Mais même cela ne suffisait pas pour faire lui accepter sa cour.

"J'ai remarqué que tout le personnel qui travaille ici dans ta villa t'adore. Cela plaide certainement en ta faveur. Un employé n'adore pas son patron, sauf quand il est une personne exceptionnelle. Tu es sympathique, y compris ton effronterie de certains moments. Tu es beau, pour autant qu'il m'est donné de voir. Je me demande ce qui me retient encore d'accepter ta cour."

Rafael fit un bas gloussement : "Si tu ne sais pas ce qui te retient... je ne peux certainement pas le savoir ! Si je le savais, au moins, je pourrais te courtiser de manière plus efficace."

"Il me semble que tu sois en train de le faire déjà."

"Si je le faisais de manière vraiment efficace, tu m'aurais déjà dit oui. Peut-être que mon problème est que je n'ai jamais courtisé personne. Un garçon me plaisait, je le lui disais, et je le prenais. Voilà. Mais maintenant, je me sens comme un adolescent, comme un novillero aux premières armes."

Ils se turent encore pour un peu, continuant à marcher au hasard pour le jardin.

Puis Rafael recommença à parler : "Quand ils m'ont apporté dans la chapelle de la plaza de toros, après que le taureau m'avait transpercé et que je l'ai tué, le prêtre m'a donné l'extrême onction, et après je me suis évanoui, donc je ne rappelle pas quoi que ce soit. Je pensais ne plus jamais me réveiller. Ça est allé différemment. Mais pendant que je perdais conscience, tu dois me croire, je pensais que, au lieu de voir le visage contrit du prêtre, j'aurais voulu te voir. Tu dois me croire."

"Oui... je te crois. Je ne sais pas pourquoi, mais je te crois. Peut-être parce qu'un toréador ne ment pas ?"

"Oh non, il y a des matadors qui mentent..." dit Rafael, puis il eut un petit rire, "Comme il y a des taureaux qui mentent. Quand tu les étudies ils te font voir qu'ils se comportent d'une certaine manière, mais au dernier moment ils se comportent d'une toute autre façon et te trompent... et te transpercent, comme l'a fait Audaz avec moi. Oui, Audaz m'a trompé avec une vraie élégance. Et si tu n'avais pas volé mon cœur, il me l'aurait transpercé."

"Je ne pourrais jamais tuer un animal." murmura Fernando.

"Bien sûr, parce que d'autres les tuent pour toi, pour que tu puisses t'en nourrir. Ils me font rire les végétariens, qui ne tuent pas les animaux... ils tuent les végétaux."

"Ce n'est est pas la même chose. Une plante ne souffre pas..."

"Tu dis ça tout simplement parce que les animaux montrent leurs souffrances d'une manière très similaire à celle des êtres humains, que donc nous reconnaissons. Qu'en sais-tu que les plantes ne souffrent pas ? Ne sais tu pas qu'ils ont fait des expériences et il semble que les plantes ressentent l'intention d'un animal, d'un homme, de les tuer ?"

"Non, je ne le savais pas..."

"Mais ça n'a pas d'importance. Bien sûr, la mienne est une défense partisane, il est donc probable que je ne sois pas objectif. Et peut-être un jour, les corridas de toros se termineront, comme ont fini les combats des gladiateurs de la Rome antique. L'homme trouvera d'autres moyens plus élégants de tuer. Mais au moins, le taureau peut attaquer le torero... les animaux destinés à l'abattage n'ont même pas ce privilège."

"Je comprends ce que tu dis, mais je ne peux pas le partager." murmura Fernando.

"Il n'est pas nécessaire de partager tout. Le monde est beau parce qu'il est varié, dit-on. Je ne cherche pas à te convaincre... peut-être que j'essaie juste de me convaincre moi-même. Le fumeur invétéré trouve toujours mille excuses pour justifier, avec lui même avant et avec les autres après, le fait qu'il fume. Cependant, bientôt, je vais annoncer que je me retire de la tauromachie, je vais couper la coleta, la tresse, et j'aimerais pouvoir t'en faire un don. Audaz n'a pas mis fin à ma vie, mais il a certainement mis fin à ma carrière."

"Cela te fait mal ?"

"Non, cela fait partie de la vie, comme la mort. Je ferai autre chose. La vie, pour chaque possibilité qu'elle t'enlève, habituellement, t'en offre une centaine d'autres. Maintenant... je voudrais me consacrer... à toi. Mais assez parlé de la tauromachie et de marivaudage !" dit soudain Rafael d'un ton léger, presque ludique. "Dans la grande terrasse, au troisième étage, j'ai grand jacuzzi. Viendrais-tu te baigner ?"

"Oui, volontiers." dit Fernando, et il pensa qu'il pouvait enfin voir Rafael nu, et sentit un léger frisson d'anticipation et de plaisir.

"Donc, allons à nos chambres nous mettre un maillot de bain. Tu en as un ? Tu vois, il y a des femmes dans la maison, il n'est pas bon de se présenter nu."

"Oui, j'ai un maillot de bain. As-tu honte de te montrer nu ?"

Rafael se mit à rire : "Non, pas du tout."

"Pas même devant une femme?"

"Non, si en présence des femmes je préfère avoir un maillot de bain c'est seulement par respect pour leur sensibilité. Si je savais que la chose ne les troublait pas, je n'aurais aucun problème qu'elles me voient complètement nu. Une simple question de respect."

Fernando apprécia cette partie de la sensibilité du beau toréador, bien qu'il regrettait qu'il ne puisse pas le voir complètement nu.

Ils allèrent se changer et ils se retrouvèrent sur la terrasse. Fernando remarqua que Rafael s'intéressait clairement à son corps, comme d'ailleurs il faisait aussi. Il regarda un instant la plaie qui avait encore les points de l'opération chirurgicale qu'il avait subie pour sauver sa vie, et qu'il devrait enlever dans quelques jours.

En la montrant du doigt, il lui demanda : "Pas de problème a mouiller la plaie ?"

"Messieurs les médecins ont dit non." dit Rafael avec un haussement d'épaules. Puis il dit : "Tu as un grand corps."

"Toi aussi, et en effet, le tien est plus clairement dessiné que le mien."

Rafael mis en service la grande vasque de jacuzzi, et ils y entrèrent ensemble. Ils s'étendirent côte à côte dans la partie inférieure, gardant juste la tête au-dessus de l'eau.

"Savais-tu que le jacuzzi a été inventé à la fin des années 60 par des immigrants italiens en Amérique ?" demanda Fernando.

"Non, j'étais convaincu c'était une invention espagnole !" dit Rafael en riant. "Ah, vous les Italiens, un peuple incroyable. Vous êtes totalement incapable de faire de l'Italie une grande nation, mais vous donnez vos inventions au monde !"

"Chaque peuple a ses mérites et ses défauts..."

"Philosophe !"

"Justement comme tout homme."

"Oh... chez certains hommes, il est très difficile de voir les valeurs... peut-être qu'ils les cachent trop soigneusement."

"Oui, Rafael, ça peut être comme ça... ou c'est peut être nous qui n'avons pas de bons yeux, ou une attention suffisante. Cependant, comme pour les peuples, un homme peut nous plaire ou ne pas nous plaire."

"Je ne te plais pas assez encore..."

"Tu m'as invité à me baigner ici avec toi, Rafael, pour te montrer nu, et me faire te désirer ?"

"Non, je ne l'avais pensé pas du tout. Mais si c'est le cas, je ne le regrette pas du tout... En effet !"

"J'aimerais te toucher....".

"Tu peux le faire."

"Je ne me contenterais pas de te toucher simplement."

"Je ne m'en plaindrais pas, au contraire, ça me ferait plaisir."

"Je ne me sens pas tout à fait prêt à le faire, bien que ça me plairait. Même avant de te voir nu, j'ai désiré de le faire plus d'une fois. Je me sens très attiré par toi."

"Certainement pas la première fois que tu m'as vu..."

"Oh, oui ! Mais ce soir-là, je t'aurais frappé à coups de poings ! Je ne t'aurais sûrement pas caressé." se mit à rire Fernando.

"Tu as commencé à me plaire juste au moment où tu as tourné le dos à nous les spectateurs, et pour la façon dont tu t'es adressée à moi et dont tu m'as répondu. Un acte digne d'un vrai homme."

"J'ai une érection..." murmura Fernando.

"Oh, moi j'en ai une depuis un bon moment."

Fernando sourit : "Mais nous sommes drôles, d'être ici et de parler de ces choses avec l'air de deux professeurs qui parlent de théorèmes !"

"On devrait toujours être capable d'en parler sans fausse pudeur."

"Avec Domenico... on n'en parlait jamais. On avait des rapports sexuels, mais on n'en parlait pas. Jamais."

"Moi non plus je n'en ai jamais parlé avec les gars que je baisais."

"Mais c'est différent. J'avais l'illusion que entre Domenico et moi, il y avait de l'amour..."

"Ça te consume encore ?"

"Oui, mais de moins en moins. Je crois que c'est un peu comme ta blessure : ça guéri, c'est en train de cicatriser. Il restera une cicatrice, bien sûr, mais ça ne fera plus mal."

Ils restèrent silencieux encore quelques minutes. Puis, Fernando dit : "Qui sait si un jour viendra jamais où un homme ou une femme pourra dire à une autre personne, homme ou femme : tu me plais, j'ai envie de faire l'amour avec toi ; ou, je t'aime, je veux vivre avec toi, et l'autre répondra simplement : oui, moi aussi, ou non, je te remercie, ou même : nous pouvons y penser, nous pouvons essayer."

"Beatriz, l'infirmière, elle l'a fait avec moi. Quand elle m'a fait comprendre que je lui plaisais, qu'elle me voulait... je lui ai dit simplement : non merci, j'aime les hommes. Et elle m'a dit : patience. Ainsi, simplement. "

"C'est bien, mais c'est rare, en effet, très rare. Beatriz est une femme spéciale, je pense."

"Je suis d'accord avec toi. Mais peut-être que ce jour viendra."

"Le verrons-nous jamais, nous, ce jour-là ?"

"Probablement pas. Mais c'est dommage." dit Rafael avec une expression résignée si drôle qu'il fit sourire Fernando.

Sans aucun doute le beau toréador lui plaisait de plus en plus, et il sentit que bientôt il se rendrait à sa cour. Bientôt, mais pas encore. Il se demanda ce que le retenait encore, mais il ne sut pas se donner une réponse.

"Je sors. Rester un peu dans un jacuzzi c'est bon, y rester trop longtemps, me fatigue." dit Rafael et il sortit.

Fernando regarda le corps ruisselant qui brillait dans les rayons du soleil et pensa que, à ce moment-là sa peau était le plus beau costume de lumière qu'il put mettre. Il se leva et sortit à son tour. Pendant ce temps, Rafael était allé au coin bar, achalandé comme un vrai bar.

"Puis-je t'offrir quelque chose ?" lui demanda Rafael en se versant une boisson fraîche.

"Non merci, je me sens parfaitement bien, je ne veux pas troubler l'équilibre que je ressens."

"Oui, je comprends, ça m'arrive parfois à moi aussi." dit Rafael, hochant la tête. Il but à petites gorgées, en regardant Fernando avec un léger sourire. Puis il dit : "Je vais à la terrasse supérieure pour sécher au soleil et me bronzer un peu. Veux tu venir ?"

"Oui, d'accord."

Ils montèrent l'escalier extérieur et ils furent sur le toit. C'était une grande terrasse avec différents niveaux avec des nattes douces sur le plancher et des basses séparations de rotin entrelacé, qui formaient autant de coins séparés. Rafael alla jusqu'au niveau le plus élevé, et s'ôta le costume de bain, restant complètement nu, puis il s'étendit.

Fernando était resté debout, à le regarder, et il sentit un long frisson de plaisir.

"Tu ne t'étends pas ? Tu me regardes ?" lui demanda Rafael d'une voix basse et chaude qui provoqua un nouveau frisson au beau baryton.

Fernando eut une brève hésitation, puis avec un mouvement agile il retira le maillot de bain, restant nu lui aussi, et se mit à genoux à côté de Rafael, assis sur ses talons, en lui regardant le corps de haut en bas.

"Tu es très beau..." murmura-t-il, se sentant ému et excité.

Il tendit la main et toucha légèrement du bout des doigts le beau corps nu et encore humide dans une caresse légère et longue, presque comme un homme aveugle qui avec ses doigts veut reconnaître une forme.

Ils se regardaient en silence, une expression sérieuse et intense sur les visages, jusqu'à ce que Rafael saisisse la main qui parcourait sur son corps, l'attire vers ses lèvres et l'embrasse légèrement. Ensuite, il plaça l'autre main sur le cou de Fernando, il tira sa tête vers lui, jusqu'à ce que leurs visages s'effleurent.

Fernando ferma les yeux, frémissant en attendant. Il sentit les lèvres du beau toréador effleurer les siennes, presser sur les siennes qu'il entrouvrit, et la pointe de la langue de Rafael s'aventura presque hésitante entre ses lèvres. Fernando entoura avec un bras le cou de l'autre, leurs lèvres se scellèrent et leurs langues commencèrent à jouer gentiment, tantôt dans la bouche de l'un, tantôt de l'autre. Le baiser devint progressivement plus chaud et passionné et Fernando se sentit manquer le souffle tellement il était excité.

Lentement, il se détacha de lui, souleva à nouveau le torse en ouvrant les yeux et regarda dans ceux de Rafael, qui brillaient d'un feu intérieur.

"Je me rends..." murmura Fernando, sentant tout le corps en flammes. "Je veux faire l'amour avec toi."

Rafael sourit doucement. Il lui caressa une joue et demanda dans un murmure : "Pour toujours ? Tu veux être à moi pour toujours ?"

"Oui. Mais ne... ne me déçois pas, Rafael, s'il te plaît."

"Je jure sur ma vie que je ne regarderai jamais nulle part ailleurs, je te serai toujours fidèle."

"Tu me veux ? Maintenant ?" demanda Fernando, frémissant.

"Et toi ?"

"Oui, vraiment. Ici et maintenant." murmura le beau baryton.

Il s'allongea sur le dos à côté de Rafael, puis l'attira gentiment sur lui, il lui entoura le dos avec les bras et à la taille avec les jambes, et ils s'embrassèrent de nouveau, avec une ardeur croissante. Les deux arboraient une forte et belle érection qu'ils pressait contre le corps de l'autre, exigeants.

Rafael glissa légèrement en bas jusqu'à ce que son membre solide se niche dans le sillon entre les fesses de son ami, qui se déplaça de manière invitante et soupira, se sentant ému et heureux d'avoir finalement cédé à la cour du beau toréador.

"Prends-moi !" murmura-t-il.

"Oui..."

Ils se déplacèrent légèrement, jusqu'à ce que le membre frémissant et dur du beau toréador trouve l'endroit exact, la rosette chaude de chair cachée et il commença à presser, à pousser. Ils se regardaient avec des yeux lumineux, pleins de désir et d'attente. La lance de chair progressivement pénétra dans le corps magnifique du baryton, lui glissa dedans décidée et inexorable. Elle envahit et remplit le canal d'amour jusqu'à ce qu'ils fussent étroitement unis.

Puis, avec une douce vigueur, Rafael commença à se déplacer d'avant en arrière, pendant que les visages des deux rayonnaient avec un sourire plein de plaisir.

"Je t'aime !" murmura Rafael : "Enfin tu es à moi !"

"Oui !"

"Je t'aime." murmura-t-il à voix plus basse et chaude en continuant à bouger en lui.

"Je t'aime aussi."

Rafael baissa la tête et leurs lèvres se scellèrent encore dans un nouveau baiser passionné. Fernando se sentait porter au septième ciel : Rafael était viril, fort et passionné et lui donnait des sensations merveilleuses. Caressant le dos large et fort du beau toréador, en passant les ongles léger le long de son épine dorsale, et le faisant frémir de plaisir.

Après plusieurs minutes, Fernando atteignit l'orgasme avec tant de douceur et force qu'il a été submergé de plus en plus de plaisir. Peu après, aussi Rafael s'abandonna à l'explosion du plaisir et versa tout son hommage dans les profondeurs chaudes de l'ami.

Lentement, ils se séparèrent, se détendirent, et Fernando murmura, le regardant avec une expression heureuse : "Je suis à toi ! à toi pour toujours !"

"Et moi le tien, et seulement le tien pour toujours !"


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